Jour 12, 15h30, dans le château de Ganon

Seigneur ! Une revenante !
Eh oui, c'est bien moi, je suis de retour sur cette histoire (Je n'allais pas l'abandonner quand même). Je vous supplie de me pardonner cette absence beaucoup trop longue, mais je n'avais plus d'inspi pour cette fiction et je trouvais ce que je faisais nul ;-; Mais c'est de l'histoire ancienne car j'ai à nouveau de l'inspiration et un plan pour la suite !
Enfin, je ne vais pas plus perdre de temps, voici le nouveau chapitre qui aura mis bien du temps à arriver. J'espère qu'il vous plaira, beuzoux et bonne lecture :3

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Pas facile d'être une princesse prisonnière tous les jours, vous savez. En l'occurrence, aujourd'hui, il fait abominablement chaud, et en plus de ça, je m'ennuie terriblement ! Il n'y a rien, dans cette chambre... Et la fenêtre est fermée. Même si Ganondorf dit que je n'aurais jamais les moyens de m'échapper seule, il a prit ses précautions.
Le pire dans tout ça, c'est que je suis exposée plein sud. Oui, pour les agences immobilières, c'est l'argument de vente implacable. Mais en attendant, c'est dans les pièces plein sud qu'il fait le plus chaud.

Je n'ai rien à faire pour une fois. Peut-être aller écrire dans la grande salle sera plus agréable. Là-bas, il fera peut-être moins chaud. Mais il y aura Ganondorf. Donc côté agréable, je pense qu'on pourrait mieux faire. Quoique je pourrais aussi observer à nouveau mon ennemi (Je ne suis absolument pas enthousiaste à cette idée. Sans doute parce qu'après des dizaines et des dizaines d'observations sans résultats, je commence a douter de l'utilité de cette activité.)

Enfin dans tous les cas, ce sera mieux que la fournaise qu'est ma chambre aujourd'hui.

***

Dans la grande salle - aussi appelée salle du trône, salle principale, salon de Ganondorf... - Ganondorf justement, est en train d'observer Link, comme à son habitude. Avachi sur son trône, il l'air de tout, sauf d'un roi. Il est totalement blasé. Sans doute les aventures de Link aujourd'hui ne sont pas assez palpitantes pour lui.

Moi, je me suis assise à même le sol - n'ayant pas de siège à disposition - sous une fenêtre entrouverte et à une distance raisonnable des gardes, afin d'avoir un peu d'air frais. Seulement, l'air qui me vient est frais, certes, mais il sent la mort. Les ruines de mon autrefois splendide citadelle et les effrois la peuplant ne sont pas réputés pour se parfumer à la rose.
Il serait d'ailleurs temps que Ganondorf pense à la faire reconstruire. Ce n'est pas comme ça qu'il va attirer des gens à la citadelle, lui qui se plaint tout le temps du fait qu'elle reste désespérément vide. Je crois qu'il avait engagé des ouvriers pour ça. Mais il avait oublié de trouver des soldats pour se débarrasser des effrois avant. Alors évidement, ses ouvriers ont fuis. Je crois que notre très cher roi n'a pas tellement le sens des priorités...

Enfin, ce sont les soucis de Ganondorf, je ne vais pas non plus m'en occuper et faire en sorte que le peuple l'apprécie. Faut pas pousser Mémé dans les orties !

20h45

En me relisant, je me rends compte que je commence vraiment à perdre toutes mes habitudes de princesse. Il y a quelques années, jamais je n'aurais pensé écrire d'une façon aussi simple et directe les choses ! J'utilise des expressions dont je ne soupçonnais même pas l'existence jusqu'aujourd'hui. Comme "pousser Mémé dans les orties". J'ai entendu Ganondorf grommeler ça hier, ça m'a fait rire alors je l'ai réutilisé. Si mon père ou mon précepteur m'entendaient... Enfin, me lisaient.

Mais cela fait tellement de bien, et ça me donne une telle satisfaction ! C'est comme si j'affrontais l'interdit, c'est très grisant ! Évidemment, ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup d'interdits dans sa façon de parler quand on est prisonnière de Ganondorf...

C'est peut-être l'un des seuls aspects positifs qu'il y a à vivre ici. A part une fuite, une tentative d'assassinat ou une critique sur la décoration du château, il n'y a pas grand-chose qui dérange Ganondorf. De ce fait, jamais de ma vie toute entière je n'ai été aussi libre dans mes paroles. Même les insultes lui passent au-dessus, c'est dire ! Je le sais : je l'ai déjà fait.
C'était il y a deux jours à peine (j'ai d'ailleurs oublié d'en parler précédemment). Je marmonnais, pensant encore à Link - qui prend décidément beaucoup trop son temps - quand j'ai sorti l'insulte "vieux con" en parlant de Ganondorf.
Petit bémol, il était à côté, et m'a entendue. J'ai alors commencé à paniquer, m'imaginant les pires scénarios possibles quand je me suis rendue compte qu'il riait.
Il riait.
Le fait que je l'insulte ne l'avait vraiment par touché, ce qui m'arrangeait quelque peu, n'ayant pas encore de voir ce que donnait un Ganondorf vraiment en colère.

Avant lui, je n'avais jamais insulté personne. Je n'avais jamais eu l'occasion de le faire.
Peut être est-ce l'une de mes frustrations qui se libère à présent ?

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