A chaque fois que je vais voir ma psychologue, je me demande toujours ce qu'elle va me demandé de faire. Frapper dans un coussin? Rester allongé et pleurer la mort de mon oncle ou de mon grand-père? Etre allongé enroulé dans une couverture avec ma psy qui me touche un peu partout avec un coussin? Faire des sortes de positions de yoga très douloureuses pour le dos? La regarder dans les yeux pour créer une certaine intimité?

D'habitude, elle se contente de l'exercice du frappage dans le coussin avec mes mains ou une raquette de tennis. Cet exercice a pour but de laisser aller et à faire aller ma colère pour finir dans mon cas par pleurer. La majorité du temps, je reste allongé à parler de ma vie et je finie par pleurer pour telle ou telle raison. La mort de mon oncle et mon grand-père et parfois celle de mon chien, Sissi, sont des sujets qui reviennent régulièrement. Dans ces moments là, ma psy me demande de m'allonger et me fait revivre les souvenirs que j'ai d'eux pour faire monter l'émotion et enfin de compte pleurer. Le soucis, c'est que lorsque je pleure, j'arrête de respirer ce qui me fait arrêter de pleurer et le deuil a du mal à s'effectuer. 

Une fois et en théorie l'exercice va se reproduire régulièrement, ma psy m'a demandé de pratiquer deux positions. Une dans laquelle je forme un arc avec mon dos avec la tête en arrière et mes mains sur mon dos. La seconde consiste à mettre mes mains sur le sol devant moi tout en écartant un peu les jambes. Ses deux positions ont pour objectif de mettre mon corps, qui a parfois tendance à s'endormir, en mouvement et me causent une forte douleur dans le bas du dos. Cette douleur me pousse dans mes retranchements et fait monter ma colère et mon désespoir. Les gros mots, les insultes sont des éléments qui permettent la même chose mais j'ai bien du mal à sortir une insulte. Je m'autocensure. 

La dernière fois que je suis allé voir ma psychologue, elle a mis en place un autre exercice. L'exercice consiste à regarder ma psy dans les yeux, le tout pour créer une intimité avec elle. Une intimité qui m'est si difficile à créer avec les gens. Pendant que je la regardais dans les yeux, je commence d'abord par voir flou puis sa bouche disparaît, puis son nez. Son visage prend des années d'âge, ses yeux disparaissent et tout devient noir. A un certain moment, la psy s'est avancé vers moi, j'ai fini par voir quasiment les os de ma psy. 

Je suppose que chaque séance sera différente et aura son lot d'exercice et de surprises. Ses exercices surprenants me font découvrir à chaque fois de nouvelles choses sur moi, me font poser des questions sur moi-même. M'apportent des réponses à certaines questions avant de m'imposer de nouvelles questions.