Svetlana Alexievitch, "La supplication"
Bonjour tout le monde ! Aujourd'hui, premier compte-rendu de lecture ! J'avais lu d'autres livres mais ils n'étaient pas très intéressants d'y faire des comptes-rendus, d'autant plus que je l'ai un peu zappé. (Oups!)
Le livre de cette partie est La supplication, "Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse", de Svetlana Alexievitch.
Je l'ai lu pour deux raisons : la première, évidente, est qu'il est sur la liste des livres que je dois lire pour la rentrée dans le cadre du programme français-philo des classes préparatoires scientifiques 2021. Et la deuxième, celle qui m'a poussée à le lire en premier, est que le sujet de ce qui s'est passé à Tchernobyl m'intéresse beaucoup. Je vous invite d'ailleurs, si ça vous intéresse, à regarder la mini-série "Chernobyl", une série en 5 épisodes qui est super instructive sur ce qui s'est passé depuis le 26 avril 1986, date de l'explosion du réacteur.
Commençons par le commencement : l'auteur. Je vais tout simplement vous recopier la courte biographie qui se trouve au dos de mon livre, puisqu'elle est bien, et synthétique.
"Écrivain et journaliste biélorusse, dissidente soutenue par le PEN Club et la fondation Soros, Svetlana Alexievitch est aussi l'auteur des Cercueils de zinc et de La guerre n'a pas un visage de femme. En 2013, elle obtient le prix Medicis Essai pour La fin de l'homme rouge et, en 2015, le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son œuvre."
Maintenant, parlons du livre. Il ne s'agit pas d'un roman comme on en a l'habitude, mais d'un ensemble de témoignages de victimes de Tchernobyl. Chaque témoignage est présenté sous la forme d'un monologue et vient de personnes issues de milieux différents (scientifiques, liquidateurs, femmes de liquidateurs, mères, grand-mères, soldats, paysans, fonctionnaires, enfants,...). Tous n'acceptent pas de donner leur nom, et tous ne réagissent pas de la même façon à la présence de la journaliste : certains racontent leur histoire comme une poésie apprise par cœur quand d'autres s'adressent à elle, soit dans le cadre de l'histoire, soit pour dénoncer la curiosité morbide qui poussent les gens à ne s'intéresser qu'au pire. L'auteur à retranscrit chaque histoire en détaillant les pauses et les silences, ainsi que les émotions apparentes des témoins, en ajoutant des parenthèses assimilables à des didascalies.
Il y a 40 monologues et 3 choeurs (les choeurs sont des témoignages de groupes), répartis en 6 parties : le prologue (1 monologue et l'interview de l'auteur par elle-même), "La terre des morts" (10 monologues et 1 choeur), "La couronne de la création" (12 monologues et 1 choeur), "Admiration de la tristesse" (16 monologues et 1 choeur), la conclusion (1 monologue) et "En guise d'épilogue" (partie comprenant un extrait d'un journal de février 1996).
Les témoignages sont très détaillés, et leur nombre permet de cerner tous les aspects et toutes les défaillances de la gestion de cette crise du point de vue humain. Je ne veux pas vous spoiler, mais certaines parties sont vraiment très détaillées quand au devenir des gens qui ont été irradiés, et, mélangés à celles qui traitent de l'évacuation des villages et de l'information des populations, on comprend aisément qu'il y ait eu autant de victimes (selon les sources, le nombre de morts varie de 200 à un peu moins d'un million).
On comprend que personnes n'a vécu Tchernobyl de la même façon, mais l'utilisation de ces témoignages montre aussi qu'il est impossible de raconter Tchernobyl sans l'avoir vécu.
Je ne vais pas vous faire de grande interprétation de ce livre, à vous d'aller le lire et de vous en faire votre propre idée s'il vous intéresse.
Pour ce qui est de mon avis, j'ai beaucoup aimé ce livre, je trouve qu'il permet d'en savoir plus sur l'aspect humain de cette catastrophe nucléaire. Il reste malgré tout assez compliqué à lire dans la mesure où il y a beaucoup de noms russes, que j'ai personnellement du mal à lire, et où les témoignages sont assez denses et ressemblant sans être identiques. Il faut donc être en mesure de se concentrer pour le lire et y réfléchir, mais quand on est dedans il est assez rapide à lire (j'ai mis 2/3 jours à le lire, en alternant celui-là et un autre dont vous aurez le compte-rendus aujourd'hui ou demain vu que je l'ai fini ce matin).
Je vous le conseille donc, que vous soyez intéressés par Tchernobyl ou non, ça permet toujours d'élargir un peu plus sa culture personnelle !
Et, si jamais vous l'avez déjà lu, qu'en avez vous pensé ?
Sur ce, à + !
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