Chapitre 17 : felix felicis
Ça faisait 5 minutes que j'étais planté là à la regarder pleurer. Impuissant. Je voulais allé la voir mais mes jambes refusaient de coopérer. J'avais perdu mes moyens. Mais par Merlin pourquoi cette fille me rendait plus maître de mon corps ? Pourquoi je ne contrôlais plus rien ?
Par chance, j'avais volé une fiole remplie d'élixir de chance dans le placard de Rogue. Je savais que ça n'allait pas être gagné alors j'avais tout fait pour que ça soit en mon avantage. Je remerciais mon moi intérieur d'avoir eu cette brillante idée, je comprenais toutes ses filles admiratives, vu le génie que j'étais ce n'était que plus normal. Un sourire se forma au creux de mes lèvres, par Merlin, que c'était bon de se lancer des fleurs. Après avoir gonflé mon égo à bloque, je décidai de sortir la fiole. Ce doux parfum me faisait toujours autant languir. Quel plus beau art que celui de la potion ? Pas une ni deux, je bu d'une traite ce fascinant nectar et senti la magie se mêler avec mon corps.
Mes jambes descendirent la pente pour faire disparaître la distance qui me séparait de Granger. Sans dire un mot, je m'assis à côté d'elle et lui tendis un mouchoir. Elle le prit sans me regarder et se moucha sans aucune grâce. Son éducation à la moldue était tellement différente que celle des sangs-pures. Ça se voyait même dans la façon de se moucher. Elle tourna sa tête pour remercier son interlocuteur mais je vis à sa tête qu'elle s'attendait à tout sauf à moi. Je restais de marbre mais son expression me donnait envie de rire aux éclats. Elle s'était figée, des yeux ouverts en grand, sa bouche formait un « o », tout cela sans que ses larmes ne cesse de couler. Elle fini par bouger pour frotter ses yeux, puis me regarda en faisant la même tête que la première fois. Elle recommença l'opération deux ou trois fois, sûrement pour vérifier si elle ne rêvait pas. Et la troisième fût celle de trop. Je pû retenir mon rire plus longtemps et explosa. C'était un rire venant du coeur, pas un rire moqueur que j'avais l'habitude de faire, non un rire nouveau, un rire sincère. Elle n'en fût que plus surprise. Je voyais dans ses yeux qu'elle était confuse, elle ne savait plus quoi penser. Et dans un sens je la comprenais, c'était la potion qui me guidait et je n'en comprenais pas le sens. Je lui demandais la cause de ses larmes sans attendre une réponse à cette question. Mais à ma grande surprise elle me déballa tout.
« je sais que je ne suis pas ses filles de Beauxbatons aux corps de rêves. Je sais que les garçons ne me portent pas d'intérêts et que l'on me voit comme une encyclopédie ambulante. Et personne ne s'intéresse aux encyclopédies.. »
« Viens en au faits Granger. »
« J'étais avec Ginny à la bibliothèque.. »
« C'est qui Ginny ? »
« T'es pas sérieux Malfoy ? Ginny ! Ginny Weasley ! La soeur de Ron ! »
« Aah, continue ! »
« Bref, donc j'étais avec Ginny dans un coin reculé de la bibliothèque. Quand, deux filles de Beauxbatons, discutèrent vers les étagères. J'y prêtais pas la moindre attention jusqu'au moment où j'entendis mon prénom.. »
« Et alors ? »
« Et alors elle se moquaient de moi Malfoy ! Si t'arrêtais de m'interrompre toutes les deux minutes je pourrais continuer mon récit ! »
« Très bien, je me tais. »
« Elles ne comprenaient pas comment une fille comme moi avait pu réussir à attirer l'attention de Viktor ! Elles se moquaient de moi alors qu'elles ne me connaissaient pas, elles rigolaient à pleine dents en crachant leurs méchancetés. »
Elle se remettait à pleurer à mesure où elle me racontait la scène. Je la regardai sans bouger comme hypnotisé. Comment pouvait-on verser autant de larmes ? Instinctivement je mis ma main sur la sienne pour essayer de la rassurer. Mais elle rejeta violemment le geste et repris de plus belle.
« Et pourquoi t'es là toi ? Je peux savoir ton but ? T'es venu te délecter de ma tristesse ? T'es venu rire à pleine dents comme ses deux poufs ? »
Elle parlait avec un mélange de haine et de tristesse. Je savais qu'elle faisait référence à la dernière fois où je lui ai cracher des choses abjectes. J'étais là pour y faire face après tout. Mais elle ne me laissait pas en placer une. J'avais même plus l'impression qu'elle me faisait des reproches, elle s'en faisait à elle même. Elle parlait et en même temps commençait à se lever pour partir.
« Et puis qu'est-ce qui m'a pris de me confier à toi ? Qu'est-ce qui m'est passée par la tête ? Merde Hermione c'est Malfoy ! La Fouine ! Il va raconter à tout le monde ce qui s'est passé ! Et en plus de me voir comme une encyclopédie, les gens me verront comme mimi geignarde ! »
Je pouvais pas en rester là, rien ne s'était arrangé et je ne me sentais pas apaisé. Alors sans réfléchir, j'attrapa son bras et la refit s'asseoir. Et sans qu'elle puisse rechigner, je vins déposer mes lèvres contre les siennes. D'abord elle n'opposa aucune opposition sûrement à cause de l'effet de surprise. Puis, je pense qu'elle reprit ses esprits puisqu'elle commença à se débattre. Mais j'avais plus de force qu'elle et je ne voulais pas que se baiser se termine. Malgré tout elle était triste. Même si elle voulait me voir le plus loin possible d'elle. Elle était dans l'incapacité de me repousser, elle n'en n'avait pas la force. Elle avait dépensé toute son énergie à pleuré. Petit à petit elle fini par se laisser aller et répondre à mon baisé. C'était quelque chose de doux et chaud. Elle avait les lèvres sucrées, au goût de mangue. Je mis ma main sur son visage pour mieux capturer l'instant. Elle avait la peau si douce, qu'à chaque fois que je la touchais j'étais parcouru de frisson. Elle, elle mit ses mains dans mes cheveux et m'embrassait comme si sa vie en dépendait. J'avais l'impression que le temps c'était arrêté et je ne voulais pas que se moment se termine. Ce baiser devenait de plus en plus intense et cela faisait effet sur mon corps. J'avais embrassé beaucoup de filles mais celui-ci n'avait rien avoir avec les autres. L'excitation commençait à monter en moi et je commençais à être à l'étroit dans mon caleçon. On ne pouvait pas s'adonner à ça, dans cet endroit puis je ne voulais pas qu'elle soit un énième trophée, qu'elle pense que j'ai profité de sa faiblesse même si cela m'a permis de l'embrasser.
Je mis fin à cela, je me releva en n'oubliant pas d'essuyer mes habits. Puis sans un mot, sans un regard, je reparti en direction du château dans l'espoir que ce baiser hanterai ses nuits comme il hanterai les miennes.
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