Chapitre 14 : Polynectar
Quel plus doux breuvage que celui du Polynectar? La douceur n'est évidement pas dans le goût mais dans la subtilité de la préparation et dans l'étonnant résultat de cette potion. Nectar maléfique qui te permet de prendre l'apparence de qui bon te semble. T'immiscer dans une autre salle commune, t'infiltrer dans un groupe d'amis, récolter des informations croustillantes. Une récompense gratifiante qui fait oublier la difficulté à le boire. Quel dommage qu'on nous l'apprenne pas en cours. Quelle est l'utilité à apprendre une potion de nettoyage alors qu'il existe des elfes de maison ? À rien! Voilà une réponse remplie de bon sens et de logique.
Une demi-heure, seulement une demi-heure s'était écoulé depuis le début du cours. Rogue parlait d'une voix nonchalante et sèche comme à son habitude. Il marchait d'une manière lasse, il semblait dépourvue de toute énergie. Le seul moment où il s'activait était pour faire taire weasmoche et son acolyte. Le temps semblait s'être arrêté, personne ne semblait connaître les réponses qu'attendait Rogue mise à part l'autre miss machin chose. Elle levait son bras tellement haut que j'avais l'impression qu'ils allaient s'agrandir sans qu'on est besoin de lui lancer un sort d'amplificatum. C'était assez ridicule de la voir agir comme une gamine gesticulant sur sa chaise mais aussi assez amusant en y repensant.
Rogue avait dans son regard quelque chose de curieux. Comme si celui-ci préparait mentalement un mauvais coup. Un filtre de chance. Il voulait nous faire préparer un filtre de chance. Je ne suis pas censé préciser que la préparation est-elle qu'il est impossible à réussir pour un élève de quatrième année. Rogue n'était pas stupide, il le savait pertinemment. Il voulait simplement nous rabaisser. C'était une envie qui le dévorait, il jubilait à l'idée de nous voir échouer sur une chose que lui arrivait. Digne d'un serpentard.
Il voulait des groupes de deux élèves, bien entendu nous n'avions pas le choix quant à notre camarade de travail. Le faites d'avoir une potion aussi complexe ne lui suffisait pas apparement.
Il poussa le vice encore plus loin en me mettant la lionne comme binôme. Elle n'avait pas l'air d'apprécier cette décision au vu du dégoût qu'arborait son visage.
Mon approche vers elle la fit se décaler à l'extrémité de la table. Je ne put m'empêcher de lever les yeux au ciel. Qu'est-ce qu'elle pouvait être puéril par moment.
Nous commençâmes la préparation en silence. Sans un seul mot, sans un seul regard. Seulement les pages du livre qui se tournaient, seulement les chamailleries de weasmoche et du Péquinois nous servait de bruit de fond. Elle était tellement concentrée dans ce qu'elle faisait, que je cru que ses cheveux allaient tomber à l'affilé. Elle ne faisait même plus attention à moi. Elle s'était étalée sur la table et la proximité n'avait pas l'air de la déranger. Cette situation me frustrais, je n'avais pas l'habitude à une indifférence pareille. J'étais tout de même Drago Malfoy. J'étais la personne qui était, à chaque fois, le centre de l'attention. Comment une personne aussi inférieure qu'elle pouvait me snober autant ? C'est moi qui arborait se rôle habituellement. Il fallait que j'attire son attention, il fallait qu'elle remarque ma présence. Je voulais qu'elle se souvienne de mon existence. Pendant une bonne dizaine de minutes, j'essayais d'imaginer des stratagèmes.
La piquer sur son physique ou sur sa maison ? Du déjà vu.
Lui renverser un ingrédient dessus ? Pas l'effet escompté.
Lui jeter un petit sortilège ? Beaucoup trop risqué.
Krum? Hm pourquoi pas.
Devais-je lui dire que je savais qui était son cavalier ? Oui, cela pouvait marcher. Le sujet des garçons la rendait mal à l'aise. C'était le seul domaine dont elle ne connaissait rien. Krum était le premier garçon qui s'intéressait à elle. Par conséquent elle avançait en terre inconnue. Il n'y avait pas de livre ni de mode d'emploi pour expliquer comment marche une relation entre un homme et une femme. Seul l'expérience permettait d'acquérir se savoir. Et l'expérience, elle ne l'avait pas encore. Elle essayait de cacher ce manque de savoir avec de l'assurance comme la fois dernière dans les jardins, mais cela marchait en vain. Je pouvais voir le mélange de la panique et de la peur dans ses yeux chocolatés. Le défi me revint tout de suite en tête, le petit jeu avec Blaise et Théo m'avait fait sortir celui que j'avais avec Granger.
D'une main décidée je caressais la sienne des bouts des doigts. Son étonnement me fit comprendre qu'elle aussi avait oublié LE défi. Elle reprit vite ses esprits et fronça les sourcils. « Qu'est-ce que tu fou au juste Malfoy ?». Première phrase depuis le début du cours, c'était une première manche de gagné. Avec un sourire charmeur je lui dis « je regarde le pourcentage de douceur que dégage ta main ». Je savais que ce n'était pas le genre de fille à glousser à l'entente de ce genre de phrase. Mais la remplir de colère était le seul moyen, sur le moment, que j'avais pour qu'elle me parles. Bien entendu je m'attendais à sa réponse. « Occupe toi plutôt de la préparation, cela sera bénéfique pour nous deux ».
Et à ce moment là un match verbale de Quidditch commença. Des piques à la voler, s'était celui qui lançait le cognard le plus fort.
« Pourquoi devrais-je le faire ? Tu as l'aire de te débrouiller très bien toute seule ».
« Je ne vais pas travailler durement pour que tu récoltes la gloire à la fin Malfoy ! »
« Serait-ce un sous entendu pour me demander de l'aide miss-je-ne-sais-finalement-pas-tout-faire? »
« Ne soit pas plus ridicule que tu ne l'ai déjà ! À contre coeur nous sommes un binôme, vais-je devoir t'expliquer ce que c'est au juste le concept ou à défaut d'avoir un coeur reste-t-il une once d'intelligence ? »
« Serait-ce un sous entendu pour savoir si tu peux gagner le défi ? ».
« Le défi ? De quoi parles-tu Malfoy ».
« Allons ne joue pas aux oubliettes. Le défi du jardin».
« Oh je vois ! Tu m'as vraiment prise au sérieux ? C'était une idée stupide ».
« Où est passé le courage tant entendu des gryffondor ? Tu as peur Granger ? »
« N'importe quoi ! »
« Bien-sûr »
« Je peux très bien te faire tomber amoureuse de moi ! »
« Prouve le moi alors ».
« Le temps s'en chargera ».
La manipulation permettait d'arriver à ses fins. Granger allait plus s'impliquer dans le défi et je redeviendrai le centre d'intérêt de tous.
Le silence se réinstalla par la suite. Cela me fit remarquer que je ne lui avais toujours pas parlé de Krum. Je ne savais pas comment aborder le sujet. Devais-je la piquer directement ou y aller en crescendo ?
« Des rumeurs disent que ton cavalier serait Krum ? »
Y aller doucement puis alimenter le feu était la meilleure façon pour la voir exploser. Et c'était reparti. La discussion se résumait à :
« Et qu'est-ce ça peux te foutre de qui m'accompagne au bal Malfoy ? »
« Personnellement ? Rien. Mais faut avouer que c'est assez hilarant et paradoxal que madame miss-je-sais-tout sorte avec mister-je-sais-rien. »
Un sourire. J'avais reçu un simple sourire de sa part. Son visage s'était détendu, il était passé de la colère à l'amusement, seulement 2 secondes après la fin de ma remarque. Elle n'était plus aussi prévisible qu'avant, elle changeait. C'est comme si
elle se délectait de la situation et de ce que je venais de dire. Elle fixait la table, toujours avec ce sourire. Elle laissa place au silence me laissant mijoter comme une vulgaire potion. D'extérieur je ne montrais rien, je portais mon masque de glace comme personne, mais à l'intérieur je bouillonnais. Bouillonnais parce que ça n'avait pas rendu l'effet escompté. Bouillonnais parce que je n'arrivais de moins en moins à la cerner. Bouillonnais parce que je n'avais pas le contrôle de la situation. Après 10 longues et interminables minutes elle fini par chasser le silence. Son amusement passa de son sourire à sa voix.
« Tu sais Drago.. »
Drago ? Qu'est-ce qu'elle essayait de faire en m'appelant comme ça ? De me déstabiliser ? Sur le moment garder une impartialité était compliqué mais à force de porter ce masque froid j'avais acquis des réflexes. Je la regarda du coin de l'œil et leva mon sourcil pour l'inviter à continuer son récit.
« Lorsque tu es venu à ma rencontre aux jardins la dernière fois. Lorsque t'as lancer ce stupide défit de me faire tomber amoureuse de toi. Je ne pensais pas vraiment que t'allais tomber amoureux de moi aussi vite. Mais ces temps-ci tu me prouve le contraire, tu m'accorde un peu trop d'importance. On peut dire que j'ai gagné. Que penserai tes parents de cette nouvelle? »
Scotcher était le mot approprié. Pourquoi me parler de mes parents ? Pourquoi voulait-elle être ce qu'elle n'était pas ? Qu'importe les torchons ne se mélangent pas avec les serviettes, il en est de même entre les sang-pures et les sang-de-bourbes. Il est vrai que sa tirade m'avait irrité, je me sentais souillé. Elle avait piqué en plein où ça faisait mal. Et les paroles qui suivirent par la suite fût le reflet de se torrent de rage qui s'éveillait en moi. Et en une fraction de seconde les valeurs qu'ont m'avaient apprise se répèta en boucle dans ma tête. Un rire strident puis place à la haine.
« Tu pense vraiment que je puisse ressentir quelque chose de positive pour toi ? Hm. Du dégoût et du mépris à la rigueur pour tes moldus de parents et pour ton espèce anomalienne mais rien de plus.. »
Un nuage de larmes commencèrent à se former en dessous des yeux. Je ressentis le même pincement au coeur que lorsque ces deux blaireaux comméraient sur elle. Mais lui montrer que je n'avais pas d'attirance pour elle était plus fort que tout et je pu m'empêcher de continuer.
« Enfin Granger, t'as oublié ce que tu étais ? Mais tu as raison sur un point. Nous n'aurions jamais dû faire ce stupide défi. Tu n'es qu'une sale sang-de-bourbes je devrais revoir mes occupations, tu es trop écoeurante pour que je gaspille mon temps avec toi »
C'est à ce moment que je su que je lui avais mis le coup de grâce. Elle se leva d'un bond. Les perles de larmes roulant sur ses gens et quitta la classe le plus vite possible et cela même après les interpellations de Rogue. Elle me laissa en plan avec une potion inachevée, le regard interrogateur de toute la salle. Et un sentiment ressemblant à de la culpabilité émergea en moi.
Nota : Je me suis permise d'inventer un mot ( espèce anomalienne ). Quand mon esprit se plonge dans l'imaginaire, il devient capricieux et il est difficile de lui refuser quelque chose. Donc fermer les yeux si le mot dérange et bonne lecture :)
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