PDV Nathalie

- On veut t'accompagner, je répète.

Lucas s'apprête sourit et ouvre légèrement la bouche pour me répondre, quand un bruit, comme si l'on cognait à la porte, nous fait tous les trois sursauter.

- Oh non... je murmure.
- Pas elle... ajoute Anthony.

Mais malheureusement, tout se confirme quand de long cheveux noirs commencent à se glisser sous l'entrée. Lucas à un mouvement de recul, et s'appuie sur le vieux lit d'hôpital :

- Attendez... Vous êtes vraiment poursuivis par The Grudge ?

Voyant qu'on ne lui répond rien, il prend soudainement un air sérieux, comme pour réfléchir.

- Tu as une idée ? je demande...
- La fenêtre est trop haute pour qu'on saute ? Fait-il en l'indiquant.
- Hé ! Mec ! Je lui dis. On est à dix étages du sol ! Tu veux que l'on s'aplatisse comme des crêpes.
- Bah c'est ça ou elle, fait le jeune garçon en montrant du doigt les cheveux qui commencent à prendre du terrain.

À vrai dire, le choix est dur. Mais soudainement, Lucas s'écrie, une lueur dans les yeux :

- Des ciseaux ! Il nous faut des ciseaux !

Anthony et moi échangeons un sourire complice, voyant où il veut en venir. Aujourd'hui, on dirait que The Grudge ça souffrir...

- Peut être dans le meuble de rangement au dessus du lit ! répond Anthony en fouillant dedans.

Quelques secondes après, il en ressort une paire qu'il envoie à Lucas :

- Tiens mec !

Lucas sourit puis déclare, solennel :

- C'est le grand moment ! Le grand Squezzie va aujourd'hui affronter face à face... The Grudge !

Il rattrape la paire avec précision, et nous nous agenouillons tout les trois à terre. Lucas se saisit d'une des mèches grandissantes et la découpe d'un petit coup de ciseaux. Au même moment, un cri aigu de l'autre côté se fait entendre.

- Super Lucas ! je l'encourage. Refais lui une coupe !

Sauf que soudainement, tout les cheveux se retirent d'un seul coup, et l'on entend une deuxième fois notre ennemi essayer de défoncer la porte...

Puis une troisième.

Non, il n'y aura de quatrième, puisque la porte cède et tombe par terre dans un fracas pas possible, faisant le monstre apparaître, ses longs cheveux noirs traînant par terre et encadrant son visage pâle dessiné d'un sourire malsaint.

Cette fois, même Lucas ne fait plus le malin, et, à vrai dire, ce ne sont pas nos petits ciseaux qui vont nous sauver la vie. Je me rend compte qu'il y a quelques minutes nous n'étions en vérité qu'une bande de gamins immatures qui se croyaient dans un film d'action.

Et, croyez moi ou pas, je le regrette.

Je sais... c'est pourri. Mais ne vous inquiétez pas, nous retrouvons très bientôt notre petit Clément. Mais d'abord, dans le prochain chapitre, un PDV très très spécial...

Allez, dites moi de qui il est selon vous !