Partie 7

Jour des galets, 4 du mois, année 749 après l'apparition des lézards volants.

Je me suis fait la promesse d'écrire au moins un mot par jour et dès le lendemain je ne l'ai pas tenu. Mais je pense que ce que j'ai vu hier restera gravé à jamais dans ma mémoire comme le fameux jour du nuage où j'ai vu l'ennemi.

Il n'y avait aucun nuages dans le ciel, il était bleu, comme toujours, sans aucun oiseau ou insecte le traversant. Et ce jour là nous étions heureux et terrorisés à la fois. Nous avons vu quelques mauvaises herbes ! Les premières depuis 5 jours ! Tous n'était donc pas mort dans ce lieux maudit. Il y avait même deux mouches qui virevoltaient au dessus de la fine verdure. Mais le sol est sec et mort partout ou nous marchons depuis plus de 4 jours. Où les plantes avaient-elles trouvé leurs nutriments ? Réponse : Sur le cadavre.

Il était totalement desséché et en voulant le toucher j'ai cassé une phalange. Le corps ne correspondait à aucune description que j'avais ouïe auparavant mais ce qui était sûr, c'est qu'il ne venait pas de chez nous.

À première vue il ressemblait à un humain de 4m. Mais à la place des pieds, on pouvait voir d'énormes sabots de chèvre et une immense corne lui sortait de par le front. Le mort tenait fermement un bâton terminé à une extrémité par un croissant de lune. Un soldat voulu le saisir mais dès qu'il le toucha, un épais brouillard violet en sortit. Il n'était pas toxique mais nous n'y vîmes plus rien pendant de longues minutes et on ressentait bien chacun de nos mouvement comme si nous avions tous été d'un seul coup parcourut de crampes. Nos chefs décidèrent d'enterrer le bâton, soupçonnant une arme ou un piège, s'il cracherait du poison, il ne nous intoxiquerait pas la où il est désormais. Le cadavre étant le seul combustible à des kilomètres à la ronde, nous décidâmes de nous en servir pour allumer un feu. Ainsi, cette nuit fut meilleur que les précédentes, le froid nous mordait un peu moins le visage grâce aux braises et les dernières rations qu'il nous restait pouvait être chauffée. Beaucoup voyait cela comme le repas du condamné. Nous pourrions difficilement faire demi-tour et rentrer chez nous sauf si l'ennemi nous attaquait ici. Néanmoins ce cadavre nous rassurait, nous savions que nous étions sur la bonne voix.

C'est donc à cause de tous ces changements qu'écrire ne m'était pas venu à l'esprit. Mais désormais nous sommes le lendemain soir et la journée qui vient de passer était semblable aux autres. Froide, silencieusement malsain, avec un paysage vide. Le relief du terrain varie de temps en tant, à chaque rocher nous barrant la vue nous imaginions et espérions une forêt ou juste un arbre mais il n'en était rien... Rien que le sol, sec et ferme tel de la roche. Cette nuit je vais devoir essayer de trouver la paix avec le grondement incessant de tous ces estomacs de soldats affamés. Je le demande combien de jour nous allons tenir sans vivres.

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