quand je mourrai,
tout sera paisible
je retrouverai la foi
comme on retrouve une vieille amie
je tiendrai entre mes bras, des souvenirs à faire immerger l'atlantide

ce sera si calme
comme un été au soleil,
assis contre le vieux chêne d'une place d'église immortelle.
je me rappellerai du rire de ma mère et des bras de mon père
je verrai les milles couleurs des prismes de coelho, et mes mains n'auront jamais été aussi vivantes

la peine n'a rien à faire dans la mort
je serai roi de l'été,
roi du néant et je reverrai les grands yeux de mes amoureuses
brillants, petits,
les amours d'antan

je veux qu'on pille ma tombe
qu'on crache dessus
qu'on danse dessus
je veux que les fous viennent y faire l'amour, pour après écrire de grandes histoires pas si jolies mais tellement sincères
j'avancerai vers le néant, main dans la main de mon grand père
et face à l'autel je me mettrai à genoux, j'épouserai la fin de quelque chose de grand
j'épouserai le début de quelque chose d'inconnu

et je fermerai les yeux
tendrement
comme un enfant tremblant, qu'on embrasse sur le front
avant de dormir longtemps