autopsie borderline
𝐇𝐈𝐑𝐎
on guérit jamais de nos bourreaux
et j'ai mordu la crosse de leurs fusils comme rimbaud.
j'ai pourri mes gencives au plomb
des souvenirs
titus,
empereur de ma tête depuis quelques semaines,
j'me cache encore sous mon lit
les mains sur les oreilles
pour faire taire les gens tapis dans ma cervelle.
nul ne guérit de son enfance et titus,
dit leur de me laisser retourner au creux des étoiles
j'veux redevenir poussière
m'éteindre silencieusement
au milieu des supernovas qui débordent
qui explosent.
j'ai tout un univers dans la tête,
des milliers de systèmes solaires-nerveux.
j'suis un big-bang névrosé
qui se ronge les doigts
qui grince et qui trinque aux désespérés.
titus,
près du lac de barbara
j'ai vu l'aigle noir mort
puis je me suis réveillé
et j'ai vomi du verre pilé, mes cuticules bouffées.
moi j'connais pas l'entre deux
pas les limites
pas les p'tites joies ou les p'tites tristesses
tout est trop
toujours trop
et quand tu me parles
de tes lèvres sèches,
quand tu me regardes
de tes yeux-éluard
je sais pas faire autrement que t'aimer à crever.
et quand t'es pas là
toi et tes doigts noircis par le tabac
j'hurle à l'abandon
et je crache ma peur chronique des gens qui partent
des gens trop cons.
alors titus,
titus, tragédie d'été
titus usine désaffectée,
me lâche jamais
et même si j'enrage comme les chiens galeux
accepte encore un peu mes morsures
t'inquiète, pasteur a le vaccin,
détruis moi en retour si tu veux
mais oublie pas,
je claque les portes
je tremble à la mort
je donne des coups
quand j'aime trop fort,
à m'en tordre le cou.
j'suis ni le soleil, ni la lune
certainement pas les étoiles
alors non
j'te promet pas d'éclipse
ni de voyage sur saturne.
tout est terrifiant à mes côtés
mais malgré tout ça,
me laisse pas
ne pars pas
ou je finirai par crever dans mes draps.
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