Chapitre 25
Nelly à chaud, beaucoup trop chaud ! Son corps semble enveloppé dans une chape moite, et elle se tourna dans son lit en quête d'un souffle d'air. Ses jambes nues froissèrent les draps collants et elle laissa une jambe dépasser des couvertures, espérant trouver un peu de fraîcheur. Elle soupira doucement, essayant de se rendormir, mais une sensation familière la ramena à la réalité : un bras lourd se glisse autour de sa taille fine, la tirant doucement vers l'homme à ses côtés. Son mari.
Un sourire se dessina sur ses lèvres malgré la chaleur étouffante. Il a dû rentrer tard. Elle n'a même pas entendu la porte s'ouvrir, encore moins perçu ses pas feutrés dans le couloir. Et pourtant, il est là, tout près d'elle, son souffle chaud et régulier contre son cou. Son odeur rassurante l'enveloppe, une fragrance mêlée de sueur, de fatigue et de quelque chose de plus doux, presque familier. Elle reste immobile quelques minutes, savourant l'instant. Mais la chaleur devient insupportable. Lentement, avec précaution, elle se glisse hors des draps et du cocon que forment les bras de Bertrand, prenant soin de ne pas le réveiller.
La fraîcheur de la salle de bain la soulagea immédiatement. Sous l'eau froide de la douche, elle laisse la tension s'évaporer. L'eau glisse le long de son dos, effaçant les traces de la nuit, et pendant un instant, elle se perd dans ce petit moment de calme rien qu'à elle. L'instant fut bref, mais suffisant pour lui redonner un peu de vigueur. En sortant de la salle de bain, un sourire doux se dessine sur son visage lorsqu'elle entend des bruits venant de la chambre de Louis. Comme elle s'y attend son fils est déjà réveillé. À peine a-t-elle passé la porte qu'il lui adresse un large sourire, ses petits bras potelés tendus vers elle, comme s'il l'avait attendue toute la nuit.
— Bonjour, mon trésor, murmure-t-elle en déposant un baiser sur son petit nez.
Louis, avec son regard pétillant et ses cheveux ébouriffés, fit éclater un petit rire qui réchauffe instantanément le cœur de Nelly. Elle le prend dans ses bras et se dirige à nouveau vers la salle de bain, où elle l'installe délicatement dans le siège de bain. L'eau, encore tiède de sa propre douche est rapidement ajustée à une température agréable pour le petit garçon. Louis éclate de rire lorsque sa maman fait flotter un canard en mousse autour de lui, ses éclats résonnant dans la petite salle de bain, remplissant l'air de joie.
— Regarde, petit canard vient te chatouiller, s'amuse-t-elle, faisant pleuvoir quelques gouttes d'eau sur le ventre de son fils.
Les éclats de rire cristallins de Louis remplissent la pièce et dans ces moment-là, le monde semble parfait. Rien ne compte plus que ces instants partagés avec lui, la simplicité de son bonheur d'enfant.
— On finit le bain, et après, je te donne ton biberon, lui dit-elle tendrement en l'essuyant avec une serviette douce, absorbant l'excès d'eau qui perlait sur sa peau.
Sur la table à langer, chaque geste est une routine soigneusement exécutée, mais teintée d'amour. Elle le chatouille légèrement sous les côtes, le faisant encore rire et Nelly sent son cœur se gonfler de fierté et de tendresse. Elle lui enfile une couche propre, suivie d'un petit body clair qui lui va à merveille. Les températures caniculaires de l'été la décident à ne pas en faire plus. Aujourd'hui, Louis restera simplement vêtu de cette tenue légère. Elle pourra toujours le découvrir un peu plus s'il fait encore trop chaud dans la journée.
Installée sur le canapé, elle le nourrit tout en le berçant doucement, ses petits doigts agrippant sa main, ses paupières se fermant peu à peu alors qu'il boit son biberon. C'est dans ces moments-là, lorsqu'il s'assoupit presque, qu'elle ressent un lien profond et immuable entre eux. Le poids de son corps contre elle, la régularité de son souffle, la manière dont ses doigts s'agrippent instinctivement à son pull... tout cela la remplit d'une paix intérieure qu'elle ne trouve nulle part ailleurs.
Après qu'il ait terminé et qu'elle l'ait doucement aidé à éructer, elle le pose tendrement dans son parc d'éveil, entouré de ses jouets favoris. Louis gazouille joyeusement, il se relève à l'aide des barreaux et tente de se déplacer. Puis finalement il opte pour un quatre patte jusqu'à son clavier musicale. Nelly sourit et s'éloigne afin se concentrer sur son propre petit-déjeuner. Elle prépare quelques tartines tout en jetant un coup d'œil au sachet de thé qui infuse dans sa tasse.
Elle pensa à la journée à venir avec une légère excitation. Elle et Leti ont prévu de passer l'après-midi dans le parc régional des Landes de Gascogne. L'idée d'un moment passé au grand air, loin des responsabilités quotidiennes, lui fait du bien. Une journée entre amies, sans pressions, sans horaires à respecter, juste le plaisir de se retrouver et de discuter.
Elle leva les yeux vers l'horloge murale. Le jour ne fait que commencer, mais elle sent déjà l'anticipation d'une pause bienvenue dans son quotidien. Sa tasse de thé en main, elle s'autorise quelques minutes de tranquillité, profitant du silence matinal avant que Bertrand ne se réveille à son tour. Elle prépara la cafetière, espérant que l'odeur du café fraichement coulé lui apportera un doux réveil.
— Nel ? La voix de Bertrand résonne depuis l'étage, mêlée à des bruits de pas qui descendent l'escalier.
— Je suis en bas avec Louis, répond-elle, presque machinalement, tout en jetant un regard tendre vers leur fils qui s'amuse paisiblement dans son parc.
Il entre dans le salon, vêtu d'un jean décontracté et d'une chemise perle légèrement ouverte sur le torse. Il n'est pas particulièrement musclé, mais il a cette allure élégante et rassurante. Ses épaules carrées, ses pectoraux subtilement dessinés, et sa démarche assurée lui donnent cette présence magnétique qui ne manque jamais de la faire craquer. Nelly sent son cœur accélérer, comme à chaque fois qu'elle le voit ainsi, même après toutes ces années.
— Je n'ai pas droit au petit déj' au lit, moi ? plaisante-t-il en avançant vers elle, un sourire en coin.
— Je veille sur notre fils, répond-elle en désignant Louis du menton, un léger sourire aux lèvres. Le café est chaud et ton pain, beurré.
Il s'approche et dépose un baiser doux sur le sommet de sa tête, ses lèvres frôlant ses cheveux avec une tendresse presque désinvolte, mais qui fait pourtant frémir Nelly.
— Tu es fabuleuse, murmure-t-il, ses yeux remplis d'admiration.
— Hmm, je sais, répond-elle en lui adressant un clin d'œil complice.
Il la prend dans ses bras, l'enlace, et pour un instant, elle s'abandonne totalement à cette étreinte. Ces moments de répit sont si rares, si précieux. Bertrand est si souvent absent. Parfois, elle a l'impression de faire partie de ce groupe invisible des « mères célibataires », devant tout gérer seule. Les longues nuits sans lui, les week-ends où il est ailleurs... mais elle ne peut pas lui en vouloir. Il suit son rêve, après tout.
— Je me disais qu'aujourd'hui, on pourrait laisser Louis à Leticia et passer du temps, toi et moi, propose Bertrand, en caressant doucement la cuisse de Nelly du bout des doigts.
La proposition fait écho dans son cœur. L'idée de passer du temps seule avec lui, rien qu'eux deux, sans distractions, sans responsabilités, la fait presque vaciller. C'est tellement tentant. Pourtant, un nœud d'hésitation se forme dans sa poitrine. Elle a prévu de se ressourcer aujourd'hui. Après des semaines de travail, de responsabilités, elle a enfin planifié cette sortie avec Leti, une journée qu'elle attend avec impatience, pour se retrouver un peu, pour respirer.
Je devrais peut être annuler, songe-t-elle, désespérée.
Puis très vite elle se reprends :
Non ! C'est mon temps à moi... il annule sans cesse ses retours et là je devrais me plier à ses exigences ?
— J'ai prévu d'aller au parc avec elle justement... commence-t-elle, avec une pointe de regret dans la voix, hésitant entre son propre besoin et ce que désire Bertrand. Je pensais qu...
— Tu vas me laisser seul ? coupe-t-il brutalement, son ton changeant aussitôt, laissant entrevoir une frustration qu'il ne cherche même pas à dissimuler.
Le choc de son ton la désarçonne. Nelly ouvre la bouche pour se justifier, pour tenter d'apaiser la situation.
— Bertrand, je...
— Non, c'est bon ! Laisse tomber ! gronde-t-il en se levant d'un coup sec, ses mouvements brusques trahissant une colère qu'il ne veut pas exprimer. Il tourne les talons, s'éloignant à grands pas, avant de claquer la porte d'entrée avec une force qui fait écho dans toute la maison. Louis se met à pleure. Le bruit l'a terrifié. Nelly s'oriente tel un automate jusqu'à lui pour l'apaiser alors même qu'elle est encore sous le choc.
Le bruit du moteur de la voiture qui démarre la tire de sa stupeur, et aussitôt, les larmes montent sans prévenir. Elles coulent silencieusement sur ses joues, chaudes, amères. Pourquoi est-ce toujours comme ça ? Pourquoi ne peut-il pas comprendre qu'elle aussi a besoin de respirer, de se retrouver un peu, de s'accorder un moment de répit ?
Elle s'effondre sur le canapé, le regard vide, son bébé dans les bras qu'elle berce tendrement. Elle passe ses semaines à tout gérer, à jongler entre son la préparation des cours qui commencent, les leçons qu'elle donne encore pour les derniers gamins du centre aéré, la gestion de la maison, de Louis... et de lui. Elle ne se plaint jamais, ne lui demande presque rien. Tout ce qu'elle souhaiterait, c'est qu'il soit un peu plus présent, qu'il rentre à la maison avant que leur fils ne soit déjà endormi, qu'il partage un peu plus leur quotidien. Pourquoi est-ce si difficile pour lui de voir ça ?
Bien sûr qu'elle aurait adoré passer la journée dans ses bras, à rire, à discuter, a simplement exister ensemble, comme avant. Mais il ne peut pas débarquer au dernier moment et exiger qu'elle annule ses plans, qu'elle mette sa vie entre parenthèses. Elle ne pouvait pas constamment s'effacer. Elle prend son téléphone et compose un message, ses doigts tremblants sous l'émotion :
9:19 – Nelly : Reviens, s'il te plaît... Pourquoi tu le prends comme ça ?
Elle attend, fixant l'écran de son portable, mais rien. Aucun message, aucune réponse. Un soupir d'agacement lui échappe alors qu'elle pose le téléphone sur le plan de travail. La colère commence à monter, mêlée à la tristesse. Pourquoi ne se comporte-t-il pas comme un adulte ? Pourquoi cette situation, qui aurait pu être simplement discutée, dégénère-t-elle à chaque fois ? Elle se lève, dépose Louis pour qu'il reprenne ses activité et pars ranger la cuisine, ses gestes se faisant de plus en plus nerveux. Elle place les tasses et couverts dans le lave-vaisselle puis sort l'aspirateur. Nettoyer, voilà ce qu'elle sait faire. Réorganiser l'espace quand tout semble chaotique. Elle vérifie son téléphone. Toujours rien.
L'agacement la ronge. Elle frotte le plan de travail rageusement, ses gestes secs, précis, cherchant dans ce ménage une manière de canaliser sa frustration. Elle frotte ensuite la table, puis le bar où ils dînaient parfois ensemble... avant que tout ne change. Avant qu'il ne devienne si distant, si pris par sa propre vie. Elle ravale ses larmes et passe la serpillière dans le salon, ses mouvements de plus en plus mécaniques, vidée d'énergie, vidée de sens.
Elle range finalement le portable dans la poche de son short en jean, sans vraiment y croire. L'espoir d'une réponse semble s'éloigner avec chaque minute qui passe, et dans cette maison soudain trop silencieuse, elle se sent infiniment seule.
Quarante-cinq minutes plus tard, Louis, avec son énergie débordante et ses petits bras tendus vers elle, réclame un peu d'attention. Nelly abandonne son chiffon et son panier de linge pour s'agenouiller à ses côtés. Le regard brillant de son fils lui arrache un sourire malgré le poids qui pèse sur son cœur.
— Allez, mon grand, on essaie encore, murmure-t-elle en attrapant ses petites mains potelées, prêtes à explorer le monde.
Ses petits pieds nus se posent sur le sol froid, hésitants, vacillants. Louis observe avec concentration ses jambes encore maladroites, et un léger froncement de sourcils trahit sa détermination à trouver son équilibre. Nelly sourit, attendrie par cet effort si pur, si innocent. Il plie et déplie ses genoux avec précaution, testant la stabilité de son corps, comme s'il découvrait chaque jour un nouveau potentiel caché en lui.
— Tu y es presque, mon cœur, encourage-t-elle, la voix douce et chaleureuse.
Mais après quelques hésitations, Louis bascule en arrière et atterrit avec un petit « plop » sur ses fesses, le visage surpris avant d'éclater de rire. Nelly éclate de rire avec lui, un son rare et précieux en ce jour. Elle se penche pour l'embrasser, pressant ses lèvres contre son cou doux, ses petites joues rondes, et son front lisse. Son parfum de bébé la rassure, la réconforte. À cet instant, elle oublie presque la frustration qui la ronge depuis le départ précipité de Bertrand.
Après ces quelques moments de douceur volés à l'inquiétude, elle jette un coup d'œil furtif à son téléphone. Dix heures et treize minutes. Rien. Toujours aucune nouvelle de Bertrand. Son cœur se serre légèrement, une vague de tristesse monte en elle, mais elle la repousse. Elle a encore de l'espoir.
Avec un soupir, elle se relève doucement et replace Louis dans son parc. Il proteste légèrement, mais une fois entouré de ses jouets, son attention est rapidement captée par un petit ours en peluche qu'il tente de saisir avec enthousiasme. Nelly l'observe quelques secondes, son cœur se serrant doucement. Elle monte à l'étage, le silence pesant sur ses épaules. Aujourd'hui, elle avait prévu de changer les draps. Un geste simple, presque banal, mais qui prend soudain une dimension étrange quand le lit conjugal lui rappelle la froideur de la dispute du matin. Elle s'affaire, défait également ceux de la chambre de Louis puis place le tout dans la machine.
10:28 – Nelly : Écoute, Bertrand, rentre... c'est idiot de se disputer alors qu'on se voit si peu ! S'il te plaît.
Elle envoie le message d'un geste brusque, presque nerveux, avant de se plonger de nouveau dans les tâches ménagères, espérant que l'action pourra calmer l'angoisse sourde qui commence à prendre racine.
Elle redescend pour veiller sur Louis tout en continuant son ménage. Elle nettoie la salle de bain, frotte les surfaces, lance une lessive, tout en jetant des coups d'œil réguliers sur son téléphone. Aucune réponse. Le silence de Bertrand lui pèse lourdement, chaque minute d'attente étirant son angoisse. Pourquoi est-il si têtu ?
10:57 – Nelly : Tu es où ?
Cette fois, son message est plus direct, plus inquiet. Elle commence à s'agiter. Louis, inconscient des tourments de sa mère, continue à jouer joyeusement dans son parc, ses petits rires remplissant la maison de bonheur innocent. Nelly le regarde et tente de puiser un peu de cette lumière, mais son esprit est trop encombré pour se laisser aller à l'insouciance. La matinée continue, et avec elle, le besoin d'avancer. Nelly se tourne vers la préparation des repas pour Louis, une routine qu'elle maîtrise, qui la rassure. Elle épluche, coupe, cuit et mixe. Les pois cassés, les pommes de terre, les carottes, tout y passe. Le bruit du mixeur emplit la cuisine, un bruit familier qui lui permet d'échapper, ne serait-ce qu'un instant, à la frustration croissante. Elle y met tout son amour, comme à chaque fois, en imaginant Louis savourer ses petits plats maison, avec son air ravi qui la fait toujours fondre. Quand elle finit par jeter un coup d'œil à l'horloge, il est déjà midi passé. Toujours aucune nouvelle.
Le poids dans sa poitrine devient plus lourd. Elle soupire bruyamment, incapable de retenir le flot d'émotions qui menace de la submerger. Pourquoi ne répond-il pas ? Pourquoi, après cette dispute, Bertrand choisit-il encore une fois de l'ignorer ?
Elle pose les petits pots sur le comptoir, satisfait d'avoir préparé une soixantaine de repas pour son fils, mais l'absence de réponse de son mari commence à éroder sa patience. Elle attrape le téléphone fixe et compose son numéro, espérant entendre sa voix, mais après plusieurs tonalités, aucune réponse. Encore.
Nelly sent une bouffée de frustration monter. Elle compose un autre numéro, celui de son père cette fois, et attends qu'il décroche. Quand elle entend enfin sa voix, un poids se soulève légèrement de ses épaules.
— Bonjour, papou, ça va ?
— Bien, et toi, ma princesse ?
Sa voix est chaude, réconfortante. Nelly ferme les yeux un instant, savourant ce réconfort, mais sent aussitôt la culpabilité la rattraper. Elle ne veut pas inquiéter son père, ne veut pas partager le tumulte qui gronde en elle. Elle laisse un court silence s'installer, cherchant ses mots. Elle n'aime pas lui mentir, mais que pourrait-elle bien dire du comportement de Bertrand sans raviver des inquiétudes ?
— Ça va, finit-elle par mentir doucement, la voix presque brisée sous le poids de ce mensonge. Dis, je peux te laisser Louis comme prévu ? demande-t-elle en reprenant contenance. Tu te souviens, je pars la journée avec Leti... et Bertrand...
Elle s'interrompt. Le nom de Bertrand laisse un goût amer dans sa bouche. Devrait-elle tout lui avouer, lui révéler ? Non. Cela ne servirait à rien. Il ne comprendrait pas, ou peut-être trop bien.
— Bertrand n'est pas là, lâche-t-elle finalement, la voix un peu plus triste qu'elle ne l'aurait voulu.
— Bien sûr, ma chérie, répond son père d'une voix douce et réconfortante. Dépose-le-moi quand tu partiras avec ton amie.
— Merci, papou. À tout à l'heure, conclut-elle, tentant de masquer la tristesse dans sa voix.
Elle raccroche et s'appuie contre le comptoir, laissant échapper un long soupir. Elle jette un dernier regard à son téléphone, l'espoir de voir le nom de Bertrand s'afficher à l'écran s'amenuisant de minute en minute. Rien. Toujours ce silence oppressant. Un pincement douloureux serre sa poitrine. Elle pense à ce qu'ils ont traversé ensemble, à la complicité qui existait entre eux avant, aux nuits qu'elle a passé à l'aider à réviser, aux week-end lointain pour passer un casting... Ses rêves à lui, qu'elle a tant encouragé espérant le rendre heureux. Et aujourd'hui, elle se sent piégée dans une routine étouffante, une vie où Bertrand semble continuellement absent, accaparé par ses propres ambitions, ses propres besoins.
Comme avant, rétorque une petite voix sournoise dans sa tête.
Elle se remémore ces révisions : les cris de Bertrand quand elle buttait sur un mot trop fatiguée. Les petits casse-croutes qu'elle préparait pour lui donner des forces. Les volés de feuilles lorsqu'ils s'agaçait de ne pas parvenir à retenir les derniers phrases. Le temps qu'elle prenait pour le rassurer... Les week-end en amoureux qui se prolongé lorsqu'il sentait que le casting était réussi, ceux plus ternes lorsqu'il n'était pas parvenu à convaincre les castreurs... Le couple qu'il forme est... particulier. Mais Nelly ne veux pas renoncer. Il... il a été le premier après.... Lui.
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