Arguments


Jotaro était vraiment distant ces jours ci. Déjà il était toujours au travail et moi avec le mien on se voyait un peu moins et le soir quand il rentrait il était complétement fatigué et même parfois torché. J'essayais de passer outre et de m'occuper de moi mais ces temps ci c'était de pire en pire et parfois il allait se coucher sans même me dire bonne nuit ou alors le matin il partait sans me faire un bisous. Et à chaque fois il avait l'air triste pour je ne sais quelle raison. Là encore il était rentré et s'était tout de suite mis à travailler puis à cuisiner. Il ne m'attendait même plus pour manger. J'en avais plus que marre. 

"Jotaro."

Il ne me répondit pas.

"Jotaro !

- Quoi ?"

Je me rapprochais de lui. Il ne me regardait pas dans les yeux et était rivé sur son ordinateur.

"Regarde moi au moins !"

Il soupira et me regarda. Avec son air blasé on dirait que je l'énervais déjà.

"Qu'est ce qu'il y a ?!

- Bah rien."

Je commençais à sentir la pression montait en moi et je soufflais. 

"Si il y a un truc alors dis le moi qu'on règle ça s'il te plait."

Il leva les yeux au ciel et se remit à regarder son ordinateur. C'était trop pour moi et je claquais mon poing sur la table. Il sursauta un petit peu à cause du bruit et me regarda.

"Pas la peine de t'énerver pour ça.

- Dis moi il y a quoi."

Il ne répondit pas et semblait un peu perdu. Je pris une voix plus douce.

"S'il te plait dis moi.

- Tu parles à quelqu'un sur ton téléphone. Tu l'appelles tout le temps en plus. C'est bizarre.

- Quoi ?"

J'étais vraiment outré par ce qu'il me disait. Il était juste jaloux que je parle à quelq'un.

"Jotaro je travaille avec des gens sur un projet donc bien sur que je suis occupé !

- Bah travaille moins.

- C'est toi qui dis ça ?! T'es tout le temps fourré dans le travail ! Je ne te vois pas de la journée. Quand tu rentres t'es sois complétement fatigué ou bourré !"

Il se renferma sur lui même et regarda ailleurs. J'étais vraiment énervé. Il osait me reproché de travailler alors qu'il était jamais là.

"J'y peux rien si je suis alcoolique.

- Je dis pas, mais tu fais aucun effort pour régler ça Jotaro.

- Si tu le dis."

Je levais les yeux au ciel et me retins de hausser la voix.

"J'ai vraiment envie de partir t'es beaucoup trop de mauvaise foi là !

- Et toi quand t'es là tu joues tout le temps au jeux vidéo et si j'essaie de te parler tu me dis que non plus tard.

- Non mais je rêve. Je travaille, quand je prends ne serait ce qu'une petite heure pour moi je peux pas parce que monsieur est même jaloux des jeux vidéos ! 

- Tu joues pas une petite heure, tu passes parfois des nuits entières, même un câlin ça te fais chier quand tu joues. Te fous pas de ma gueule non plus."

Je me crispais face à ce qu'il disait. C'était un peu vrai je passais parfois beaucoup de temps sur les jeux vidéos, mais c'était parfois mon seul réconfort et la seule chose que j'avais envie de faire. Et en ce moment c'était pire car toute la journée j'angoissais en pensant que ce soir, Jotaro allait me quitter, parce qu'il ne m'aimait plus et que c'était pour ça qu'il ne me parlait plus.

"Je sais en ce moment je joue énormément mais, comme je l'ai dis, si tu me parlais et étais avec moi, je n'en serais pas là. Chaque soir tu m'embrasses même plus !

- Mh. J'ai peut être pas envie."

Je ne répondis pas et regarder le sol. J'étais blessé. Ca m'avais fais vraiment mal.

"Tu sais quoi ? Je vais partir pour ce soir. T'es trop énervant et à part me blesser t'as rien fais."

Il ne répondit pas et regarda ailleurs. Puis il murmura.

"Non Nori je suis désolé...

- Non c'est trop tard. Je reviens demain et t'auras le te-

- Tu te cherches une excuse pour me tromper ?"

Je relevais ma tête vers lui lorsqu'il me dit ça. Mon cœur avait bondit dans ma poitrine. Il était vraiment parano.

"T'es sérieux de dire ça ? Là tu m'as vexé, tu m'as fais mal, et tout ce que tu trouves à dire c'est que je vais peut être te tromper ?

- Bah oui.

- Je me casse."

Je partis de son bureau et alla dans ma chambre prendre mes affaires. Je pris rapidement de quoi me changer, de quoi travailler. Il n'avait même pas bougé de son bureau pour me retenir. Il était resté là bas. J'alla à la porte d'entrée, mis mes chaussures et ma veste et l'ouvrit.

"Tu t'en vas à jamais... ?

- Non. Je reviens quand t'auras réfléchis sur toi même.

- Toi réfléchis sur toi même aussi.

- Réfléchir sur quoi ?

- A ta gestion de la colère affreuse, tu t'énerves tous les deux jours.

- Quoi ?!"

Je frappais le mur à côté de moi.

"Bah regarde là par exemple. Tu viens encore de t'énerver. C'est quoi la prochaine étape, me frapper ?

- Bah parfois j'en ai bien envie quand tu fais tes putains de remarques sexistes !

- C'est bon. J'ai compris tu me détestes.

- Mais non !"

Il ne répondit pas et se retourna. Il parla très bas.

"Tu reviens demain ?

- Ouai je pense.

- A demain alors. Me trompes pas."

Je soupirais et parti de chez moi. Je me dirigeais vers n'importe quel hôtel pour y passer ma nuit qui allait sans doute être assez mauvaise.


 J'étais arrivé à l'intérieur de la chambre. C'était pas la plus grande classe mais j'allais m'en contenter. Je rangeais mes affaires et me posait sur le lit et je regardais mes mains. L'une était encore un peu rouge du coup que j'avais donné dans le mur. Je m'en voulais d'avoir fait ça. C'était vraiment ridicule et ça faisait vraiment con. Il est vrai que j'avais toujours eu une mauvaise gestion de la colère mais j'ai arrêté de m'en rendre compte et Jotaro avait l'air d'en avoir marre de celle. Je soupirais et alla me laver. Il en avait aussi marre que je passe mon temps sur les jeux vidéos. Mais en ce moment il était tout le temps dans le travail à cause de sa jalousie. Pourquoi il était jaloux à ce point ? Il a si peu confiance en ce que je dis ? Il pense vraiment que je vais le tromper ? Je ne le ferais jamais, il est toute ma vie et je n'aimerais personne plus que lui. Mais peut être qu'il pense la même chose et se dit que moi je pourrais le quitter. J'étais triste. J'avais envie de rentrer à la maison, le prendre dans mes bras, lui dire que tout se passera bien, que je ferais des choses pour m'améliorer mais il m'avait aussi énerver et il avait quand même dépasser les bornes. Et puis son alcoolisme était vraiment un fléau. Je m'en voulais de l'avoir un peu bousculé en lui disant que c'était chiant, parce qu'il n'y pouvait rien. C'est une addiction comme une autre, elle était certes très dure, mais il avait besoin d'aide, pas qu'on le fasse se sentir mal par rapport à ça. Je l'avais complétement rabaissé alors qu'au lieu de ça, j'aurais dû l'accompagner, essayer de lui trouver de l'aide, car même si on s'aime, je n'avais en aucun cas les compétences nécessaires pour soigner une addiction aussi forte et ancré en lui. Les larmes commencèrent à couler sur mes joues. Je m'en voulais terriblement de l'avoir mis mal. Je voulais rentrer mais j'avais peur d'être ridicule et j'avais envie qu'il se remette en question. Qu'il comprenne que moi aussi j'en avais marre. Une sorte de poids dans le ventre s'installa et je commençais à me sentir vraiment mal. J'avais envie de crever. Je lui avais fais du mal et ça me pesait tellement dessus. Je me mordis la lèvre à sang pour éviter de pleurer mais je ne pus rien faire de plus et éclata en sanglot. Je me recroquevillais dans la douche et continua à larmoyer dans mes genoux.


P.O.V Jotaro

Il était parti depuis un bon moment déjà. J'avais envie de boire mais il allait être triste si je le faisais. Je baissais ma tête. Je me sentais mal. J'ai étais jaloux si fort, que ça l'avais mis mal. C'était stupide. Moi aussi je passais mes journées à bosser, il ne me voyait pas. Il pouvait aussi se poser des questions. Mais lui, il avait confiance en moi. Il ne m'a jamais reprochais quoi que ce soit à part aujourd'hui. Je travaillais trop. Beaucoup trop. Et à cause de ça on avait plus de vie de couple. Nous qui passions des soirées ensemble, à regarder des trucs, à parler, à rire et pour finir à s'endormir dans les bras de l'un de l'autre, on ne faisait plus rien de tout ça. On était chacun de son côté tous les soirs, et ça nous avait pesé tous les deux. Je me rongeais les quelques ongles qui me restaient ce qui finis rapidement par saigner. Je pestais et alla dans la salle de bain pour prendre de quoi me soigner. Je passa devant le miroir et me figea devant. Je regardais mon reflet. J'avais des cernes qui s'était vraiment accentué avec le temps car je dormais encore moins ces temps ci. Ne plus le tenir dans mes bras quand je dormais et passer mes nuits à me torturer car j'étais jaloux,  m'empêcher chaque soir de trouver le sommeil. Parfois durant la nuit je me retournais vers lui. Lui qui dormait si paisiblement, qui ne montrait rien, j'avais à chaque fois envie de le réveiller et juste de lui dire que je l'aime. Oui il aurait sans doute pesté mais ça m'aurait fais du bien de lui dire même si c'était juste pour entendre des grognements. Il me manquait. J'avais peur qu'il me quitte. J'étais peut être trop attaché à lui. Peut être qu'il allait me tromper ce soir. Je me mordis la lèvre à cette idée et la colère monta en moi. Je soufflais un bon coup pour me calmer. J'avais envie de boire, mais vraiment beaucoup. Mais il allait être en colère contre moi, et vu tout ce qu'il a dit, j'avais envie de changer pour lui faire plaisir, le faire sourire et pouvoir l'embrasser encore une fois, dire de pouvoir sentir ses lèvres contre les miennes. Ses douces lèvres que je pourrais embrasser plusieurs fois par jour, des centaines même des milliers de fois. Je soupirais en voyant que des larmes avaient coulés sur mes joues. J'étais énervé contre lui car il m'avait vexé, il m'avait fait mal, mais il n'avait pas tort. J'étais aussi en colère contre moi. J'avais envie de lui envoyer un message et lui dire pardon mais je n'osais. Je soupirais et alla dans la chambre. Je pense qu'une nuit de sommeil pourrait peut être m'aider.

P.O.V Kakyoin

Il était tôt et je me levais très tôt. Je soupirais. J'avais passé une nuit horrible. Et je commençais tout de suite à me préparer. Une toilette du matin, me brosser les dents, je fis à peine mes cheveux et m'habillais rapidement. Je marchais jusqu'à chez nous et en route je me posais pleins de questions. Voudra t'il encore de moi ? Peut être que notre couple ne sera plus jamais pareil ? Il me déteste peut être ? A-t-il encore bu ? J'avais encore une énorme boule au ventre et j'étais arrivé plus vite que prévu devant chez nous et j'attendais devant la porte. J'avais trop peur de toquer. J'avais oublié mes clés et j'étais obligé de lui demander de m'ouvrir. Quand soudain il ouvra la porte.

"Comment tu sais que j'étais là ?

- Je sais pas l'intuition."

Je déglutis et rentrais à l'intérieur. Il ferma la porte et je me retournais pour le regarder. Je pris une grande inspiration.

"Jotaro je... Je suis désolé."

Il ne répondit et s'approcha de moi. Il prit ma main et la caressa. Il la fixa puis pris la parole.

"Moi aussi je le suis Nori."

Un blanc s'installa. Je me collais doucement à lui et je commençais à pleurer silencieusement.

"Je vais faire quelque chose pour ma colère promis... Mais s'il te plait arrête de ne plus m'embrasser, arrête de m'ignorer..."

Il releva ma tête vers moi. Il était aussi occupé de pleurer.

"Plus jamais je ferais ça Nori. Plus jamais.

- Je peux t'embrasser ?

- Bien sur."

Je passais ma main derrière sa nuque et l'embrassais tendrement. Il passe ses bras autour du bas de mon dos pour me coller à lui et m'embrassa en retour. Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas senti ses douces lèvres et j'étais tellement heureux. Mon cœur battait si fort dans ma poitrine. Ca faisait tellement longtemps. Je le lâchais doucement et le fixa dans les yeux.

"Nori... Je peux t'embrasser encore ?

- Oui encore, je veux toujours."

Et on s'embrassa encore. J'avais l'impression que ces instants étaient courts tellement ils étaient bons. Je voulais qu'ils ne s'arrêtent jamais.

"Jotaro, je t'aime.

- Moi aussi je t'aime Nori. Et je veux rester pour toujours avec toi. Je... Je ferais de mon mieux pour... Fin tu sais quoi.

- Oui je sais. Merci pour tout.

- Toi merci pour tout."

Je souris. Je me sentais tellement mieux. 

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