VII.
Aylie se mit à rire quand elle lui sauta dessus, les renversant sur le lit. Elle écarta ses mains de ses yeux et aperçue les épaules dénudées de son amie.
— T'as pas mis de t-shirt ? s'exclama Aylie.
Arwenn secoua la tête et se prit un énorme fou-rire en la serrant fort contre elle.
— Je vais te tuer ! lâcha Aylie, les joues rouges de gêne, de savoir qu'elle était nue contre elle.
— C'est pour te décomplexer, expliqua la jeune femme.
Aylie essayait de la repousser par les épaules, mais en même temps, si l'autre se relevait, elle verrait de nouveau ses seins, donc elle ne mettait pas beaucoup d'entrain pour l'éloigner. Après quelques secondes, Aylie se laissa faire, posant même ses mains dans son dos, alors qu'Arwenn était lourdement posée sur elle, son visage dans son cou. Aylie sentait sa respiration lente contre sa peau, ce qui lui donnait d'agréables petits frissons.
Son amie finit par relever le visage, toujours joyeux.
— Je pourrais dormir comme ça.
Aylie sourit et embrassa sa joue.
— Allez, va mettre un t-shirt, la poussa-t-elle.
Arwenn lui fit, elle aussi, un baiser sur la joue et se releva. Aylie avait prit le soin de détourner le regard quand elle s'était retirée pour cacher le haut de son corps. Cependant, elle la regarda, alors qu'elle était de dos, en train de choisir un pyjama à mettre. Relevée sur ses coudes, elle admira sa superbe chute de rein, digne des stars qui défilaient à Cannes. Aylie était fascinée, elle aurait tellement aimée être aussi belle et attirante qu'Arwenn. Celle-ci retira son bas, laissant apparaître un tanga à dentelle blanche. Aylie sentit de nouveaux ses bouffées de chaleur et se rallongea. Pourquoi elle avait si chaud ? Ce n'était pas normal.
— Ah, le voilà ! marmonna Arwenn.
Quand elle revint à ses côtés, elle était entièrement vêtue, pour le plus grand soulagement d'Aylie. Elle se mit sur le ventre et Arwenn en profita pour se mettre au dessus d'elle et de soulever son t-shirt.
— Qu'est-ce que tu fais, encore ? demanda Aylie.
— Je t'enlève ton soutif, c'est pas bon de dormir avec ces trucs.
Aylie la laissa dégrafer son sous-vêtement et glisser les bretelles le long de ses bras, elle leva son buste pour le retirer entièrement. Aylie sentit encore les doigts froid de son amie dans son dos.
— Tu veux que je te masse ? proposa Arwenn.
— Mh plus tard, là je veux dormir, ronchonna Aylie, à deux doigts de s'envoler dans le pays des rêves.
Arwenn reprit sa place à ses côtés et releva la couverture sur elles.
— Bonne nuit, jolie Aylie.
Néanmoins, Aylie était déjà plongée dans les profondeurs du sommeil et ne lui répondit pas, assoupie.
Le lendemain, Aylie fit la rencontre de ses grands-parents, qui étaient très gentils et simples. Ils prirent le petit-déjeuner ensemble et Aylie repartit juste après chez elle. Tom lui avait envoyé un message pour qu'ils mangent ensemble à midi. Elle se dépêcha donc de rentrer chez elle, après avoir remerciée Arwenn et ses grands-parents, pour prendre sa douche et se préparer.
En route pour le rejoindre au restaurant, Aylie se rappela de ce qui lui avait annoncé Arwenn à propos de leur ami, comme quoi ils avaient un point en commun. Est-ce qu'elle devait essayer de tenter auprès de Tom ? Peut-être qu'il lâcherait le secret, lui. Elle se promit de lui en toucher deux mots.
Arrivée devant l'enseigne, elle entra et chercha le garçon du regard. Il était assis à une table éloignée, tranquille. Aylie s'approcha de lui et tira une chaise.
— Je peux, monsieur ? fit-elle.
— Bien sûr, gente demoiselle, répondit Tom en souriant.
Aylie rit doucement et prit place en face de lui. Ils s'échangèrent quelques banalités avant de commander le déjeuner.
— Au fait, tu voulais me parler de quelque chose ? demanda Aylie.
— Mh non, pas spécialement. Et coup, tu as dormi chez Arwenn ? questionna-t-il, sûrement pour engager une nouvelle conversation.
— Oui, elle m'a proposé de dormir chez elle, du coup, j'y ai été.
— Et c'était comment ? demanda-t-il avec un sourire plein de sous-entendus.
La jeune femme fronça les sourcils. Elle ne voyait pas pourquoi il prenait son petit air de commère. Pour esquiver la conversation, elle lança une phrase, qu'elle regrettait presque aussitôt d'avoir lâchée :
— Elle m'a dit, pour elle et toi, votre point en commun et tout.
Tom pâlit d'un coup et Aylie ne comprit pas vraiment. Avait-elle dit quelque chose de mal ? C'était très mesquin, ce qu'elle faisait, mais après vu la réaction anormale de Tom, elle avait envie de creuser un peu le sujet.
— Hey, t'es tout pâle, fit-elle remarquer.
Son ami baissa la tête, un sourire gêné sur les lèvres.
— Euh, ouais, enfin, j'aurais préféré que ce soit moi qui l'annonce quand je serais prêt, quoi, mais bon...
Ce qui perdit définitivement Aylie. C'était donc une chose très secrète ? Gênante ? Honteuse ? Elle avait envie de lui avouer qu'elle ne savait rien, en réalité, mais ça l'inquiétait légèrement. C'était un point qu'il avait en commun avec Arwenn, alors elle souhaitait découvrir.
Aylie posa sa main sur la sienne, comme pour lui offrir du soutien.
— Ne te mets pas dans cet état, explique-moi juste.
Tom releva la tête et son sourire se fit plus sincère.
— Elle t'a raconté pour elle aussi, du coup ? Fin', la raison pour laquelle on parlait depuis un petit moment déjà, avant qu'elle vienne, demanda-t-il.
Aylie hocha la tête.
— Bon, c'est une chose géniale qu'elle t'ait raconté, au moins ! J'en avais marre de garder le secret, pouffa-t-il soudainement. Mais en même temps, ça se voyait tellement ! Comment t'as réagit, quand elle t'a avoué ?
La jeune femme paniqua quelques secondes, que pouvait-elle répondre face à ça ? Elle détourna les yeux un instant, cherchant une réponse crédible.
— Euh, je sais pas trop quoi en penser... T'en pense quoi, toi ? lui renvoya-t-elle sa question.
— Ouais je me doute, c'est pas tous les jours qu'on apprend ça. Moi ? Je vous ship trop ! rit Tom. Elle me parlait tout le temps de toi, sans arrêt. Franchement, je pensais trop qu'à cette soirée où elle avait avoué que c'était une fille qui lui avait fait prendre conscience de son homosexualité, elle allait t'avouer que c'était toi ! J'étais comme un fou, à attendre impatiemment, mais bon, elle a rien dit.
Aylie se statufia à l'entente de ses mots, n'y croyant pas ses oreilles. Devant son air choqué, Tom comprit qu'il avait fait une gaffe.
— Merde, elle t'a juste dit qu'elle avait des sentiments pour toi, mais pas que tu étais l'élément déclencheur... J'ai fait une gourde, là, non ? Oh putain, quel con ! se blâma-t-il.
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