CHAPITRE 44 : La Briseuse De Liens
Le surlendemain...
Cela faisait quelques jours maintenant que Clarissa avait rejoint nos rangs d'élèves à l'académie, et accessoirement quelques jours que j'avais choisi de ne plus lutter. J'avais pris le comportement de Jonathan comme une trahison. Je lui avais confié mes doutes, mes peurs, mes passions, mon cœur, ma vie... Et il avait décidé de les piétiner violemment pour mieux s'occuper de Clarissa.
Il m'arrivait d'ailleurs de la croiser souvent dans les couloirs du palais, et bien que le venin qu'elle me jetait dans ces moments me blessait énormément, j'avais choisi de l'ignorer avec le peu de force qu'il me restait.
Je détestais Clarissa comme jamais je n'avais détesté une personne dans ma vie.
J'en venais presque à regretter les manigances d'Idriss et la langue de vipère d'Angélina. Avec elle au moins, on savait à qui on avait à faire. Clarissa, elle, jouait double jeu en permanence, ce qui lui créait une identité d'ange d'un côté et celle d'un démon de l'autre.
Mais j'avais vite compris que ne pas répondre à ses piques semblait être le moyen le plus efficace de me débarrasser d'elle. Cependant, cela m'éloignait peu à peu de tout ce qui comptait pour moi : mes amis et Jonathan.
Toutes ses semaines à essayer de m'intégrer, à tenter de montrer une autre image des Terriens ; tout cela n'avait été que pur gâchis, réduit en pièces en claquement de doigt de Clarissa. J'étais désormais seule, comme isolée de tous. Le seul point positif était que la fréquence d'ouverture des portails commençait à diminuer, et ce, pile quand ma magie commençait à me lâcher...
À cette pensée, je posai lourdement ma tête contre le dossier du fauteuil de la salle commune, les jambes allongées de tout leur long, observant les oiseaux du jardin Sud qui semblaient avoir une vie plus intéressante que la mienne, en plein dimanche après-midi.
- Quelque chose ne va pas ? me demanda Liz qui prit place près de moi en s'asseyant sur une chaise de mousse vert forêt, je te trouve un peu déprimée depuis quelques temps... Tu veux en parler ?
Entendre la rayonnante Liz me poser la question eut l'effet d'une bouffée d'air frais. Je me rassis correctement pour mieux la voir. Après avoir rapidement vérifié que chacun dans la pièce vaquait à ses occupations d'une façon ou d'une autre, je décidai d'extérioriser les souffrances et de partager ma peine avec cette fille attentionnée.
- C'est Jonathan.
- Quoi Jonathan ? insista la rousse en se rapprochant davantage, qu'est-ce qu'il c'est passé entre vous ?
Je la regardai droit dans les yeux comme pour m'assurer de sa sincérité. Bien évidemment, je me gardai bien de lui dire la véritable raison de ma colère.
- On s'est disputés.
- Ça je l'avais bien compris, me sourit-elle, mais pourquoi ?
Me cur se serra en pensant à la personne responsable de tous mes malheurs. Et comme prévu, elle s'attelait déjà à sa tache favorite : séduire Jonathan en le collant comme la peau sur le corps. La vive douleur commençait à devenir familière, refit son apparition et m'arracha de très faibles gémissements que j'étouffai en prononçant le nom :
- Clarissa.
- Clarissa ? s'étonna la mage de vent en faisant les yeux ronds.
J'en profitais pour tout lui raconter, de ses petites entourloupes et allusions à la "trahison" de Jonathan, en omettant les problèmes que je rencontrai avec ma magie, bien entendu. La jolie rousse parut extrêmement choquée de m'entendre proférer de telles accusations à l'égard de Clarissa, qui, à ses yeux, incarnait le bien, la bonté et la pureté en une seule personne.
- Écoute Toki, commença Liz en me prenant les mains, je ne te dirai pas que je ne te crois pas, mais il faut tout de même que tu t'efforces d'être gentille avec elle, parce qu'elle est tout de même celle qui a contribuer à la sauvegarde de ton âme-sur ! Tu devrais faire plus confiance à Jonathan, tu sais, il n'est pas du genre à te tromper ou à te mentir volontairement. Si tu n'arrives pas à apprécier Clarissa, contente-toi de la tolérer et d'être polie...
Les paroles de Liz me rassurèrent à moitié. Je devais rester polie, mais l'ignorer. Je devais être courtoise, mais ne pas m'énerver. Autant dire que je devais sourire, me taire et lui laisser ma place, mon petit-ami et mes amis...
Je grinçai les dents d'agacement.
- Elle essaie de m'isoler, de me séparer de vous et Jonathan, et je suis censée rester les bras croisés à attendre qu'elle me prenne tout ?!
- Honnêtement, je ne sais pas ce qui tu devrais faire Toki, poursuivit la rousse, mais ce dont je suis sûre, c'est que Johnathan n'acceptera jamais que Clarisse prenne ta place, parce qu'il t'aime et que pour lui Clarisse n'est rien d'autre que la personne qui lui a permis de rester à tes côtés.
Les paroles de Liz résonnèrent en moi.
- Alors pourquoi je ressens un mal-être profond qui ne cesse de grandir quand je les vois tous les deux ? lui fis-je remarquer la larme à l'il.
La mage de vent me couva intensément de son regard rempli de peine.
- Toki, je ne pense pas que t-
"Vrrr" "Vrrr"
Nos cristaux se mirent à vibrer en curs. Nul besoin de tergiverser sur l'identité de celui qui essayait de nous contacter : un portail avait probablement dû apparaître.
- "Ouverture d'un portail démoniaque de type Soldis à l'Est de l'empire dans les champs de la ville de Pirn. Demande de renforts sur les lieux dans les plus brefs délais." lut attentivement Agartha après avoir posé son épée sur le côté.
Alexei, qui était confortablement en train de faire une sieste, se rassit sur le canapé crème avec un peu plus de tenu.
- Oh non, se lamenta-t-il, des démons, encore des démons, toujours des démons... Et un dimanche en plus ?! C'est un cauchemar !
- Merci pour la remarque Alexei, fit remarquer Hypolit qui prenait la chose très à coeur, mais il s'agit d'affaires sérieuses, alors mets-y les formes s'il te plaît...
- Oui chef ! s'amusa le grand blond en se tenant droit comme un piquet, à vos ordres chef !
Hypolit souffla un moment en secouant la tête de désespoir, il savait qu'Alexei était sérieux quand il devait l'être, mais le reste du temps, son comportement le poussait vraiment à bout...
- Bon, chacun sait ce qu'il a à faire, rappela à l'ordre Jonathan qui était déjà entrain de se diriger vers la sortie, on se retrouve dans cinq minutes au portail de Pirn : et n'oubliez pas de prendre vos accréditations, sinon vous devrez faire la queue comme les autres !
Notre petit groupe d'Elus acquiesça et il se tourna vers Clarissa.
- Toi, tu restes ici, ordonna-t-il fermement, nous reviendrons dans quelques heures.
- Euh...ok...
Ayant fini de donner ses instructions, l'héritier ne perdit pas de temps et dirigea ses pas vers la sortie. Derrière Liz, et l'air sérieux, je suivis le groupe d'un pas déterminer pour aller m'apprêter et combattre avec eux. Cependant, j'avais oublier que Jonathan était tout sauf stupide, et qu'il n'avait pas la mémoire courte.
- Toi aussi, tu restes ici, m'ordonna-t-il sans même se retourner.
Je fis la sourde oreille et continuai mon chemin. Il se stoppa net, me barrant le passage de son corps, sous le regard étonner des Elus et de Clarissa.
- Qu'est-ce que tu fait ? le questionnai-je calmement.
- Je ne vais pas m'abaisser à te répondre. Tu restes ici, c'est un ordre.
Je le défiai du regard, pendant qu'il se contentait de regarder au loin.
- Qu'est-ce que vous foutez ?! s'énerva Melkior en stoppant sa course, on a pas de temps à perdre !
Jonathan daigna enfin m'accorder un regard, mais ne répondit rien. Je souris avec amertume.
- Ne fais pas ça Toki...
- On arrive Melkior ! répondis-je en fixant Jonathan avec un air de défi, c'est juste Jonathan : je crois qu'il est constipé, le pauvre...
Un silence de quelques secondes prit place dans la pièce désormais close. Seuls les ricanements étouffés d'Alexei et Grey parvinrent à radoucir l'atmosphère qui commençait à se faire électrique.
- C'est quoi encore cette histoire ? demanda Agartha en me regardant.
L'héritier souffla pour la énième fois de la journée.
- Tu ne me laisses pas le choix : Toki a des problèmes avec sa magie noire. En l'utilisant elle pourrait se blesser ou blesser quelqu'un, et ses soucis...émotionnels récents ne lui apporte que de la souffrance...
Je le foudroyai du regard. Comment avait-il pu le dire aux autres devant moi et surtout devant Clarissa ?!
- Comment as-tu osé ?! m'énervai-je en haussant la voix, c'était censé rester entre nous !
- ...je préconise donc qu'on la laisse ici, poursuivit-il en m'ignorant, où elle sera en sécurité : qui approuve mon idée ?
Je voyais bien que les regards troublés des Elus dépeignaient leur état d'esprit tout aussi confus. Et malgré toutes mes excuses pour les convaincre que j'allais bien et que je n'allais blesser personne, je voyais une à une les mains de mes compagnons d'armes se lever. Le dernier bras levé fut celui de Liz. Et même si je sentais qu'elle était désolée, je savais que la décision resterait la même : ils allaient partir sans moi.
Je mordis mes joues pour retenir mes émotions aussi bien que mes larmes.
- Heu... Puisqu'elle ne vient pas...Est-ce que je peux venir ?
Ces quelques mots me firent l'effet d'une douche froide. J'avais l'impression que l'univers entier avait décidé de se liguer contre moi. Je relevais ma tête et plantai mon regard dans celui de Clarissa.
- Ce n'est pas parce qu'elle ne vient pas que la place est libre, déclara amèrement Liz en fronçant les sourcils, tu n'es pas une Elu, tu ne ferais que nous gêner !
Les paroles de Liz m'apaisèrent un peu. Enfin ! Il y avait une justice en ce monde !
- Ce n'est pas à nous de décider, intervint Melkior en replaçant ces lunettes sur son nez, dois-je vous rappeler que Clarissa Irae est sous la garde de Jonathan ? C'est à lui de choisir !
Je grognai d'agacement en écoutant la logique du mage blanc. Absolument rien ne justifiait la présence de Clarissa aux côtés du groupe !
- Peut-être, ajouta Anaïs, mais Liz a raison, c'est pas une Elue et elle n'a même pas d'armes démoniaques pour se défendre !
- Je suis d'accord, acquiesça Maestia, c'est trop dangereux !
- Moi aussi, je suis contre, s'exprima Grey, pourquoi emmènerai-t-on Clarissa et pas Toki : ça ne tient pas la route !
Mes camarades continuaient à balancer des arguments pour et contre, tandis que je restai en plein milieu de ce boucan, peinant à croire ce qui était en train de se passer.
Après un moment, qui me sembla durer une éternité, Clarissa prit la parole.
- Je ne comptais pas me battre, s'expliqua-t-elle, je voulait user de mes pouvoirs de guérisons pour soigner les blessés et protéger les civils : je ne cherche en aucuns cas à vous gêner, croyez-moi !
Jonathan et les autres semblait réfléchir à sa proposition avec un peu trop d'intérêt à mon goût. Mais comme toujours, se fut au prince de répondre.
- Tu viens avec nous, trancha-t-il en se dirigeant vers la sortie, tes pouvoirs pourraient nous sauver d'une mort imminente à laquelle nous sommes bien trop habituée. Seulement, tu obéiras aux moindre de mes ordres : est-ce clair ?
Le visage de Clarissa s'illumina tandis que le mien se décomposa.
- Oui !
Le petit groupe ne perdit pas plus de temps et sortit de la pièce au pas de course, sans plus m'accorder plus d'attention. Seul un "à tout à l'heure" de Liz me ramena à la réalité, alors que je voyais Clarissa sur le pas de la porte, un sourire sordide au lèvre.
- On dirait que je vais être très occupée avec Jonathan, on se voit tout à l'heure ?
Elle ricana à sa propre déclaration avant de claquer la porte, me laissant de nouveau seule dans un silence que je commençai à trouver insupportable.
(ellipse)
- Et bien ma chère, vous n'avez rien ! expliqua Zayne en inspectant un tableau de cristal du scanner géant dans lequel je me trouvais.
L'air peu chaud du labo numéro 3 commençait à me donner des frissons. Cela faisait près de vingt minutes que j'étais allongée dans cette espèce d'appareil de bronzage géant, à essayer de comprendre ce qu'il m'arrivait. Les autres étaient partie depuis deux heures déjà, et je profitai de ce temps "libre" pour comprendre les rouages de ma magie.
- Vous êtes bien sûr ? m'inquiétai-je alors que je remettais mes vêtements, je ressens une affreuse douleur dès que mes émotions s'affolent.
Le maître mage pianota à toute vitesse sur le tableau et projeta un scan dans les airs. L'air sérieux, il bidouilla l'image dans tous les sens.
- Et bien, vous n'avez rien physiquement, m'expliqua-t-il, cependant vos résultats énergétiques sont quelques peu troublants...
Je levai un sourcil interrogateur.
- Le scanner indique que votre flux d'énergie est irrégulier : pour faire simple, votre magie noire devient instable.
La nouvelle me fit serrer les poings. Ce n'était clairement pas le bon moment. Et pourtant le maître mage poursuivit :
- Mais j'ai du mal a comprendre pourquoi... se grata-t-il le menton, votre scanner confirme pourtant que votre état de santé est excellent. Un petite idée ?
J'avalais difficilement ma salive. Cela devait avoir un lien avec mes émotions : Jormungand avait donc raison...
- Oui, je crois savoir pourquoi...
Zayne reprit son air enjoué de scientifique en pleine découverte.
- Ah oui ? commença-t-il, j'aimerais bien que vous m'en disiez plus si vous le voulez b-
"ting ting ting !"
Un drôle de son ce clochette l'interrompit dans sa phrase. Le prit un air grave et fixa son sceptre de bois orné d'une pierre translucide qu'il ne quittait jamais. Ce dernier était d'ailleurs posé contre un mur non loin de nous, et brillait d'une étrange façon. Zayne tendit une main dans laquelle le sceptre vint se loger comme par enchantement, avant de donner un coup ferme sur le sol.
- J'écoute ? indiqua-t-il l'air soucieux à la pierre.
De cette dernière, nous entendîmes une voix.
- Maître mage, la situation se complique quelque peu par ici, pourriez-vous assister et refermez ce portail de malheur s'il vous plaît !
On parvenait difficilement à entendre ses dires à cause des hurlements des démons, des bruits de lames qui tranchaient la chair ainsi que des crépitements des sortilèges et de la magie, en arrière-plan.
La personne qui avait appelé raccrocha immédiatement après, probablement très occupée sur le champ de batailles, et Zayne s'apprêta à son tour.
- Bon, il est temps pour moi d'y aller, me lança-t-il alors qu'il mettait de la distance entre nous pour se téléporter, prenez soin de vous miss Toki, nous avons plus que tout besoin de vous sur le champ de bataille...
- Bien sûr, répondis-je de suite, je le ferai.
Il me sourit une dernière fois avant de disparaître comme il savait le faire.
Je soufflai de soulagement. La pression sur mes épaules n'avait décidément pas le même poids que lorsque j'avais la pleine maitrise de mes pouvoirs. Et le prie, c'est que je ne savais pas comment mettre un terme à cette horrible et gênante situation.
Peut-être de que je devrais tuer Clarissa ? Non, les conséquences pourraient être désastreuses pour moi...
Ou bien faire un peu de méditation histoire de calmer mon moi intérieur ? Inutile, depuis le temps que je le fais... Et toute cette violence sur le terrain n'aidait pas...
Et la proposition de Jormungand ? Même pas en rêve : ce serait comme vendre mon âme au diable, si ce n'est pas déjà fait...
Mes désolantes pensés furent interrompues par un bruit sourd qui venait du laboratoire annexe. Mon temps libre étant pour le moment illimité, je décidai de m'aventurer en ces territoires inconnus, à la recherches d'un objet ou d'une personne qui pourrait titiller ma curiosité.
Je traversai donc quelques pièces sans grandes importances, saluai les gardes qui gardaient les lieux et pénétrai dans la salle de toutes les merveilles. Le paysage qui se dessina sous mes yeux était époustouflant. Partout des machines et des tablettes de cristal clignotaient de partout, tandis que des mages scientifiques s'agitaient dans tous les sens. Si je devais dénombrer le nombre de personnes présentes, cela devrait facilement atteindre la cinquantaine. J'avais l'impression de me trouver dans un des hangars géants de fabrication de vaisseau spatiale de Star Wars !
Et c'était peu dire, puisqu'un début de vaisseau spatial d'une taille monstre se trouvait devant moi.
Mais pas le temps de m'émerveiller. L'agitation de mages sur ma gauche attira mon attention. Je me dirigeai une sorte de petit atelier de fortune construit à la va vite.
- Les particules du sortilège sont instables, s'inquièta un scientifique qui pianotait sur une tablette de verre (probablement du cristal), stabilisez leur niveau d'énergie !
Un des scientifiques sortit en trombe du "laboratoire", en me bousculant au passage, tandis que les autres semblaient tenter de résoudre la situation en appuyant sur toutes les touches de plateau central. Au-dessus de ce plateau, s'agitant dans tous les sens en collision perpétuelle, les particules noires condensées du sort de magie noire recueillit sur Serenity il y a quatorze ans.
Manque de bol pour les scientifiques, on aurait dit que ces dernières essayaient de sortir du champs de protection qui a vait été érigé par le plateau.
- Mais stabilisez-moi ces particules bon sang ! Si on ne stabilise pas ce sort de Dégénérescence, c'est la planète toute entière qui va y passer ! s'écria un monsieur barbu qui semblait être le chef des opérations.
Il fallait avouer que le nom du sort de magie noir était bien trouvé, car en parfaite cohérence avec les dégâts destructeurs qu'il causait. Rien que de l'imaginer avec plus de puissance et appliqué à une planète entière, me donnait froid dans le dos. L'état de la faune et de la flore de Serenity devait être d'autant plus affligeant que le sort était actif depuis plus de quatorze ans.
D'où la couleur très pâle que prit la peau du professeur barbu lorsqu'il vit l'état dans lequel se trouvaient les particules. Et alors qu'un de ses acolytes courait dans tous les sens à la recherche de quelque chose qui pourrait calmer ses dangers en boite, le grand barbu le stoppa net en le saisissant par le col.
- Mais cessez donc de vous agitez Mr. Desplans ! Vous me donnez le tournis !
Le scientifique commença à se calmer. Le barbu le lâcha en prenant soin de défroisser le col de sa chemise.
- O-oui Mr. Faranight, veuillez m'excuser, je me suis un peu laissez emporter...
Le professeur Desplans appuya alors sur un petit bouton rouge qui fit virer les lumières de la "cage" au violet. Les particules ralentirent la cadences et virevoltèrent calmement dans leur "prison". Les lourds soupires des mages scientifiques présents dans la salle, indiquaient que le problème était réglé, bien qu'ils semblaient avoir éviter la catastrophe de justesse.
Je souris un instant et poursuivis ma route en me rassurant que mon inactivité leur avaient peut-être sauver la vie : ma magie ne m'obéissait plus tellement...
Le reste de mon temps libre fut consacrer à l'exploration des lieux. Je fus ravie de voir que la construction du vaisseau spatial avançait à merveille : tout est plus rapide avec de la magie... Je découvris que les trois quarts des "ateliers" qui se trouvaient ici, concernaient l'étude approfondie de la faune et de la flore de Serenity. Et même s'il ne restait quasiment rien, les explorateurs envoyés là-bas à l'époque de la catastrophe étaient quand même parvenus à apporter des spécimens de plantes étranges qui n'avaient jamais été étudiés jusqu'ici.
C'est seulement après m'être retrouvée nez à nez avec une Borealisa, une superbe plante au feuillage arc-en-ciel, au parfum fruité, mais dont la sève est un poison mortel, que j'ai décidé d'arrêter d'explorer les lieux : et ce, pour ma propre sécurité....
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