CHAPITRE 33 : Proches De La Mort PARTIE 1
Les démons.
Ces viles créatures qui ne sèment que la mort et le désarroi sur leur passage, avaient fini par frapper à notre porte.
Partout autour de nous, des cris de peur et des hurlements de panique brisèrent violemment le silence de la nuit qui c'était installé.
J'avalai difficilement ma salive et observai le tâche noire qui venait de se former à l'horizon. La sensation de béatitude de tout à l'heure avait complétement disparu, laissant place à une peur sans nom qui me prit les tripes.
- Un-un portail ?! bégayai-je en observant la porte d'entrée des démons grossir à l'œil nu.
Mon partenaire saisit ma main.
- Pas le temps de contempler ! On doit partir d'ici !
Je me ressaisissais à la seconde et retrouvais un semblant de courage qui me donna la force de courir. J'ôtai rapidement des escarpins d'argent et les pris à la main, afin de suivre l'affolante cadence de Jonathan, qui se dirigeai à l'intérieur.
- Toki, je détecte une grande quantité de magie au sud ! Ce doit être un portail, nous devons nous y rendre ! m'informa la voix pressé de Jormungand.
- Oui, je sais ! répondis-je en observant les élèves paniquer.
"Haaaa ! Les démons nous attaquent !"
"On va tous mourir !"
"C'est-c'est la fin... Papa... Maman..."
"Vite ! Tous vers la sortie !"
Une foule d'innombrables personnes se précipita vers la grande porte, dans le hall d'entrée. La panique avait malheureusement gagné tout le monde. On me bouscula au passage, on me poussa, j'avais du mal à suivre Jonathan qui avait déjà gagné l'estrade.
Je le rejoignis précipitamment, quand mon cristal sonna.
- Liz ?! Mon dieu, où est-tu ?! demandai-je inquiète.
- Avec Alexei on est dans le couloir annexe, on arrive !
- Dépêchez-vous ! C'est la grosse panique ici ! fis-je en regardant les étudiants se marcher dessus.
- On fait vite ! répondit-elle, tenez bon ! Le mage Zayne devrait arriver ! Je coupe !
Liz venait de raccrocher.
Et merde ! Absolument rien ne se passait comme prévu !
Pourquoi fallait-il que les démons se pointent maintenant ? Pourquoi ?!
- Toki ! m'interpela Jonathan, je viens d'avoir Hypolit, ils devraient arriver dans quelques minutes, et les autres ?
- Je viens d'avoir Liz, ils arrivent aussi, on a pas le choix, il faut les attendre !
Jonathan serra les poings. La situation était complétement hors de contrôle, et les choses pouvaient empirer si les convives décidaient de sortir. Les démons n'auraient plus qu'à les cueillir comme des fleurs, et les tuer serait un jeu d'enfant.
De l'autre côté, les gardes peinaient à faire respecter l'ordre : les élèves insistaient pour sortir, et ils poussaient les pauvres gardes qui tentaient de garder la porte close.
Enfin, le mage Zayne apparut.
- Élus ! fit-il en s'avançant vers nous avec un regard grave sur le visage, les démons nous attaquent avec un portail de type Arena d'après nos informations ! Vous devez impérativement aller prêter main-forte aux soldats qui ont été déployés sur place il y a maintenant quelques minutes !
C'est une blague ?! Le type Arena était le rang le plus élevé pour qualifier un portail !
- Grand Mage ! fit une voix au loin que je reconnue, nous sommes là ! Quelle est la situation ?
Le reste des Élus arriva en trombe, bousculant au passage les autres, qui continuaient de créer un brouhaha incessant de pleurs, de panique et désespoir...
- Bien ! Maintenant que vous êtes tous là, je dois vous transmettre des informations capitales ! tonna le mage, une troupe de plusieurs centaines de soldats a été déployée sur le terrain, attendant que les démons sortent du portail pour les combattre ! Ils doivent vous attendre là-bas en ce moment ! Vous devez immédiatement vous y rendre et les aider à tuer les démons ! Le moment est venu de vous battre Élus, et d'accepter votre destin !
J'eus le souffle coupé. "Accepter mon destin" ? Celui de mourir des mains de l'ennemi ? Moi qui n'avais jamais voulu cela.
Tout ce que je voulais c'était vivre paisiblement sur Terre avec ma famille, trouver un boulot sympa et m'occuper d'enfants, mais à la place, j'avais la possibilité de mourir des griffes de monstres qui n'étaient pas cessés exister !
Je ne voulais pas mourir... Je ne voulais pas me battre... Je voulais rentrer chez moi !
- Toki ?! Réveille-toi bon sang ! Ce n'est pas le moment de rêvasser ! cria Hypolit pour se faire entendre.
- O-oui, pardon...
- Écoutez-moi bien, insista le mage, je vais rester ici pour calmez ces personnes et dresser une protection assez solide pour qu'aucuns démons ne puissent entrer ! Vous, pendant ce temps, vous irez là-bas et vous combattrez ! Je vous rejoindrai pour fermer le portail ! Vous avez entendu ?!
- Oui ! nous acquiesçâmes en coeur.
Le mage ne perdit pas de temps et prit de la hauteur avant de tendre ses mains vers la foule.
Les convives, toujours pris de panique, ne virent même pas la nué de poudre bleu s'abattre sur eux.
"Dormez." ordonna le mage.
À ce moment, tous les invités présents s'évanouir en même temps, tombant sur le sol, et dormirent à poings fermés.
Jamais je n'avais vu de tel sort. Le mage Zayne avait réussit à tous les maîtriser.
Je me disais même qu'il n'avait pas usurpé son titre de mage-maître de Territorium.
C'était très impressionnant, et le calme était revenu : les gardes purent enfin souffler un peu.
- Allez-y ! ordonna le mage en se tournant vers nous.
Mon cœur se serra brusquement. Plus aucun retour en arrière n'était désormais possible.
Un frisson inattendu me parcourut l'échine, m'apportant un sentiment de malaise. J'observai les alentours et aperçus avec stupéfaction le frère de Jonathan se faufiler parmi les gardes. Il marcha avec précipitation dans la direction opposée à la nôtre. Idriss semblait sur ses gardes, et sa nervosité sautait aux yeux comme s'il voulait éviter qu'on le suive, ou qu'il s'apprêtait à faire une bêtise...
Comment se faisait-il qu'il soit toujours éveillé ? N'était-il pas sensé être endormi comme les autres ? S'était-il volontairement protégé avec un sort ?
Je fronçai les sourcils alors qu'il semblait passer un appel avec son cristal. Avec qui parlait-il ?
C'est à ce moment-là que mon âme-sœur sauta brusquement de l'estrade en évitant les corps des invités endormis. Son geste me rappela à l'ordre, et j'en vins à perdre son frère du regard.
- On y va ! Dépêchez-vous ! On doit s'y rendre le plus vite possible !
Pas le temps de réfléchir. Nous suivions le rythme de Jonathan, tout en évitant les obstacles jonchaient le chemin.
Nous empruntions en courant le couloir le plus proche.
Empêtrée dans ma robe de soirée, je la tenais en courant à en perdre allaine. Ayant laissé mes chaussures trop encombrantes sur l'estrade, je suivais le mouvement avec peine, mes pieds frôlant le sol de marbre gelé du couloir.
- O-où est-ce qu'on court exactement ? demandai-je essoufflée à Jonathan.
- On va sortir par le jardin pour trouver un moyen de transport ! me répondit-il sans se retourner.
J'acquiesçai vigoureusement de la tête avant de me concentrer sur ma course. J'observai le dos des autres Élus us qui gardaient le rythme : comment les filles faisaient-elles pour courir en talons hauts ?!
Après avoir couru pendant un moment, éclairés seulement par la lueur de la lune traversant les immenses fenêtres, nous arrivâmes aux jardins. Le groupe descendit les marches à toute vitesse.
Devant nous, les gardes s'agitaient un peu partout et semblaient réorganiser les défenses de l'Académie. Jonathan discuta brièvement avec l'un deux avant de revenir vers nous.
- On va devoir se débrouiller seuls, nous expliqua-t-il, aucuns gardes n'est disponible pour le moment, et tous les chauffeurs ont été confinés.
Et zut !
- Comment allons-nous faire ? demanda Grey en soufflant, la faille se trouve à plusieurs kilomètres d'ici !
- Ça risque d'être problématique...commenta Hypolit en croisant les bras, le temps presse et nous n'avons toujours pas bougé d'ici.
Au loin, la fissure déchirant le ciel s'était encore agrandit. Il nous restait que peu de temps.
- On fait quoi du coup ? demanda Maestia.
- Je ne sais pas, quelqu'un sait conduire un vector ? intervint Agartha.
Seul le silence, accompagné par des bruits d'agitation de gardes lui firent office de réponse. Moi-même, je n'avais pas de solution en tête. Mais dans ce monde, la magie ne ressolvait-elle pas tout ?
- Et avec la magie ? On pourrait y arriver ? demandai-je le regard vers le portail.
Les Élus prirent le temps de réfléchir, ou du moins c'est ce que leur sourcils froncés semblaient me faire comprendre.
- Peut-être, mais tu veux faire quoi ? Voler ? ironisa Alexei.
Merci pour ta subtile intervention...
- C'est une bonne idée, affirma Anaïs, mais vous n'êtes que trois à pouvoir maîtriser l'aire, et vous n'avez pas assez d'expérience pour tous nous faire voler !
Alexei passa une main dans ses cheveux blonds.
- Je suis d'accord avec elle, j'aimerais éviter de mourir à cause d'un atterrissage raté...
- On voit que la confiance règne, déclarai-je sarcastiquement.
Melkior s'accroupit et toucha la sol terreux de sa main.
- Si la voie aérienne n'est pas la solution, alors on pourrait opter pour une option plus terre à terre, qu'en pensez-vous ?
"Terre à terre" ?
Mais oui !
- J'ai une solution ! m'exclamai-je sous le regard surpris de mes camarades, écoutez bien...
Je pris quelques minutes pour leur expliquer le plan : créer une sorte de planche géante de terre glissante, afin que nous puissions tous montez dessus et la déplacer à toute vitesse vers l'endroit où nous devons aller. Nous serons quatre à la déplacer par glissement : à savoir Grey, Hypolit, Melkior et moi-même.
- Bonne idée ! se réjouit Jonathan, se sera plus sûr et plus rapide ! Allons-y !
Mon âme-sœur me fit un clin d'œil auquel je rougissais.
Puis, avant que nous nous mettions en position, il donna ses directives.
- Toki, Hypolit, Grey et Melkior, formez un carré et tenez-vous prêt ! Les autres, rassemblez-vous au centre avec moi !
- Je suis prête ! informai-je en posant mes mains sur le sol.
- Moi aussi !
- C'est bon pour moi !
- Idem !
Tous en position, les deux mages de terre, la mage blanc et moi-même fîmes trembler le sol en le gorgeant de magie.
- Dosez-vous ! Vous devez visualiser la même chose ! précisa Liz en nous obervant, sinon ça ne sert à rien !
Un bout de terre se hissa sous nos pieds, nous élevant d'un vingtaine de centimètres au-dessus du sol par la même occasion. Nous étions désormais sur une sorte de pavé de terre que nous contrôlions à volonté : ne restait plus qu'à diriger.
- Suivez la fissure là-bas ! indiqua Maestia en pointant le portail au loin.
- Ok ! nous fîmes en coeur.
Les Élus situés au centre de la "plateforme", s'accroupirent pour ne pas tomber, et cette dernière se dirigea à toute vitesse vers les vastes plaines où nous attendait l'armée. En chemin, nous slalomâmes entre les arbres, et passâmes par des steppes herbeuses, le vent frais du soir frappant sur nos visages.
Bien que je restai concentrée sur ma magie que je maîtrisai de mieux en mieux, je savais que le silence qui c'était installé depuis notre départ, traduisait un stress intense chez chacun d'entre nous. Il n'y avait rien de pire que de se dire que la mort pourrait nos emporter sur ce champs de bataille, comme ça, sans crier gare, sans se soucier du vide que ça créerait dans le cœur de nos proches.
Que ressentirait Jonathan si jamais je venais à perdre la vie ? Comment mes parents réagiraient-ils en apprenant que mon corps serait introuvable, comme si j'avais quitté la Terre ?
Que de mornes questions se bousculaient dans ma tête, déjà pleine de pensées. L'arrivée de nos ennemis m'avait avait le don de me distraire, alors que je devais restée concentrée.
- Toki ! Concentre-toi ! On ralenti là ! m'informa Hypolit en criant assez fort pour que je l'entende.
Je redonnai un coup "d'accélérateur" en gorgeant la plateforme de magie.
- O-oui pardon !
Et nous voilà repartis. Au loin, le trou obscure grossissait au fur et à mesure que nous approchions.
- Regardez ! Nous y sommes ! s'exclama Grey en montrant du doigt des formes colorées au loin qui dessinaient les allures d'un campement de fortune. De grands drapeaux arboraient le blason de l'empire de Territorium : nous étions arrivés à destination.
- C'est l'armé ! Arrêtons-nous là, ordonna mon partenaire alors que nous nous dirigions droit vers eux.
Le campement, éclairé par de nombreuses torches de flammes rougeâtres, regroupait quelques tentes, une dizaine tout au plus, ainsi que de nombreux points noirs au loin que je soupçonnai être des soldats en tenu de combat. Mais ce qui était sûr, c'était qu'il y avait de l'agitation, et pas des moindre.
Notre groupe remonta sans effort la colline et traversa la plaine sans trop de difficulté, bien que le contact de mes pieds sur les différentes textures du paysage, restait extrêmement désagréable. Je devais vite trouver une paire de chaussures.
Enfin, nous arrivâmes au camp de l'armé.
Les gardes qui gardaient les tentes les plus proches reconnurent immédiatement l'héritier de l'empire et entreprirent de nous accompagner à la "tente" de commandement, d'où avait été élaborée une stratégie pour ce combat.
Autour de nous, des soldats armés étaient entrain d'aiguiser leurs épées, quand d'autres transportaient des objets de première nécessité, pendant que certains s'entraînaient à la magie et au maniement de l'arme : en bref, tout un régiment surentraîné.
Nous pénétrâmes enfin dans la tente de commandement.
- ...nous devons absolument gagner ce combat ! fit la voix d'un homme en armure lourde penché sur une grande table de bois, les yeux rivés sur un petit cube qui faisait apparaître une carte en 3D.
À notre entrée, le regard des cinq personnes présentes dérivèrent sur nous.
- Votre Altesse, s'agenouillèrent-ils tous en même temps.
Parmi les chevaliers-mages qui se prosternaient, je pus compter deux filles et trois garçons qui semblaient avoir la trentaine.
- Relevez-vous, intima Jonathan, nous sommes les Élus venus pour vous prêter main-forte sur ordre du maître mage Zayne, afin de faire face aux démons.
Les chevaliers se relevèrent et eurent une posture moins formelle. Ils n'avaient d'ailleurs rien de bien spécial : ils étaient tous bruns aux yeux noirs, quelque peu musclés et grand de taille. Les filles avaient des cheveux noués en queue de cheval et arboraient un faciès qui faisait froids dans le dos : elles connaissaient bien les atrocités de la guerre.
Malgré qu'ils n'aient rien qui les distingue vraiment les uns des autres, leurs regards restait ce qui les qualifiait le mieux.
La fille de droite qui semblait être, à mon avis, la plus féroce des deux, me dévisage avec un regard plein de jugement, avant d'intervenir avec mépris.
- C'est dans cette tenue que vous comptez nous aider ?
Quelle insolence ! Nous venons expressément vous aider et c'est comme ça que tu nous remercie ?! Je n'ai pas que ça à faire moi, j'aurais pu tranquillement rester à l'Académie et continuer de siroter la boisson violacé sans bouger le petit doigt, et ce, pendant que tu risques ta vie sur le champs de bataille !
- Espèce-
- Il est vrai que nos tenue laissent à désirer, mais que voulez-vous, nous avons dû faire vite, me coupa Agartha pour empêcher que je fasse un massacre, peut-être pourriez-vous nous fournir des tenues de combat plus appropriées à la situation, afin que nous puissions être efficaces, qu'en pensez-vous ?
La femme lança un regard noire à Agartha, qui le lui rendit sans une once de gentillesse.
- Arrête ça Jeanne, intervint l'un des garçons qui semblait être le chef, pardonnez-la, nous allons bien évidemment répondre votre requête et faire préparer vos loges. Jeanne ?
Il lui intima par un regard de dégager avant qu'il ne l'embarrasse plus.
- Mais je n-
- Jeanne.
- Oui, Horus...
"Horus", c'est donc ainsi qu'il s'appelait...
La jeune femme sortit de la tente, non sans un regard haineux dans ma direction. Mais c'est quelle commençait à me courir sur la haricot celle-là ! Elle allait vite se calmer Jeanne d'Arc 2.0, parce que sinon j'irais avec plaisir brûler cette version-là !
- Bitch...murmurai-je de manière presque inaudible.
Pourtant, bien qu'elle ait quitter les lieux, Horus m'interpela.
- Heu...vous avez dit quelque chose ? me demanda-t-il en haussant un sourcil interrogateur.
Zut ! C'est qu'il avait l'oreille fine...
- Non...mentis-je en détournant le regard.
Les autres Élus me lancèrent des regards d'incompréhension que je ne relevai pas. Un frisson désagréable, probablement dû au vent frais du soir, me frôla et je frissonnai : cette tenue n'était vraiment pas adaptée.
Jonathan me lança un regard affectueux avant de le porter sur Horus qui hocha la tête avec entrain.
- Bien, je ne vais pas vous retenir trop longtemps, laissez-moi tout d'abord vous expliquer le plan, commença-t-il en pointant la carte du doigt.
Nous nous rapprochions de la table de bois, qui fut bientôt entourée par un attroupement de personnes en pleine écoute du plan.
- Nous avons envoyé des éclaireurs au portail pour nous avertir de l'arrivée des démons, commença-t-il, bien que le portail soit bel et bien présent, il doit se former entièrement pour que les démons puissent passer sans encombres et venir de notre côté.
Heureusement pour moi, je semblais avoir encore quelques minutes de répit !
Mais je ne devais pas trop me réjouir : ce n'était le calme avant le tempête.
- Pourquoi ne pas fermer le portail tout de suite ? demanda Liz, on pourrait le faire tant qu'aucuns démons n'est encore sortit, non ?
C'est vrai que l'idée était très séduisante, mais je sentais comme un "hic".
- Hélas, répondit Horus en secouant la tête, c'est impossible. Faire ce que vous dites, reviendrais à fermez de force une porte qu'on essaie déjà d'ouvrir. Ce serait exercer une quantité magique durant une durée indéterminée équivalente à celle utilisée pour l'ouvrir : on en finirait pas ! Il nous est impossible de fermer ce qui est déjà en pleine ouverture. Nous avons donc choisi de le laisser s'ouvrir complétement pour pouvoir le refermer en entier par la suite !
- Je vois...
Il était malheureusement impossible pour moi d'échapper à cette bataille qui s'annonçait sanglante...
- Comme je le disais, reprit-il à un rythme soutenu, ce portail de type Arena va laisser passer au minimum une cinquantaine de démons primaires : les pires.
Mon coeur rata un battement. La peur du champs de bataille et de ma potentielle mort en ces lieux me retourna l'estomac.
Je ne vomis pas, mais je tremblai de peur.
La mort telle que nous la raconte certaines personnes est une bien pâle copie, comparée à l'originale qui viendra peut-être me chuchoter à l'oreille durant le combat.
- Comment allons-nous nous organiser ? se pressa Melkior, je parviens à capter une immense quantité de magie se dégageant du portail, nous devons faire vite !
Horus pâlit la seconde d'après, puis se ressaisi, tels les dignes chevaliers-mages de l'empire.
- Bien, acquiesça-t-il en montrant une zone sur la carte 3D, le portail se trouve ici, et nous nous posterons là. Par binôme, et suivis d'une division attribuée au préalable, vous irez en direction du sud et vous posterez juste devant. Chaque division aura une position bien précise. Dès que les démons se manifesteront, nous lancerons le plan C.D.E.F.N !
Le quoi ?
- Qu'est-ce que le plan C.D.E.F.N ? demanda Anaïs en levant la main.
Horus se détacha de la carte pour mieux nous observer.
- Ce plan a été créé dans le but d'exterminer les démons de manière pratique et efficace ! Par exemple, le "C" est celui de Chemin : au signal, les Élus se lanceront seuls face aux démons pour créer un "chemin" et permettre la réalisation de la seconde étape de ce plan !
Je me décomposai aussitôt. Jamais je n'aurais cru de toute ma vie que j'allais être livrée à moi-même.
Le pire restait que de cette première étape, dépendait toute la suite du plan !
Nous ecoutâmes Horus avec, beaucoup d'intérêt, et c'est ainsi que nous apprîmes la signification de C.D.E.F.N :
Phase 1 - > C pour Chemin : Extermination des premiers démons par les Élus afin de créer un chemin vers le portail. Il s'agissait d'un passage en force visant à tuer le plus de démons d'un seul coup en perçant les lignes ennemies.
Phase 2 - > D pour Déploiement : Les chevaliers-mages se déploieraient pour nous aider et tuer les démons.
Phase 3 - > E pour Elimination : Les Élus combatteront les démons humanoïdes qui dirigent l'armée, tandis que les soldats "occupent" les autres démons.
Phase 4 - > F pour Fermeture : Le Maître-mage devra refermer le portail qui a été ouvert.
Phase 5 - > N pour Nettoyage : Le portail fermé, il ne nous restera plus qu'à "nettoyer" la zone en tuant les dernier démons encore en vie.
Le plan me paraissait complet et bien élaboré, même si en vérité, je le trouvai beaucoup trop risqué pour nous, les Élus.
- Des questions ? posa Horus à notre attention.
Je regardai les autres Élus. Personnellement, je n'avais pas vraiment de questions à proprement parler.
Je dis ça parce qu'il me semblait quasi impossible de demander à Horus sans aucune gêne : "Salut, je pourrais rester en retrait s'il-vous-plait, je n'ai pas envie de mourir, merci !". Alors évidemment j'ai préféré me taire et m'accrocher à la manche de Jonathan qui me regarda avec incompréhension.
La main d'Alexei finit par se lever. Pitié, ne dis pas d'âneries...
- Pourriez-vous nous donner les groupes de division s'il-vous-plait ? J'aimerais savoir avec qui je vais combattre...
Ah oui ! C'est vrai que je ne savais pas avec qui j'allais devoir m'associer, et accessoirement confier ma vie.
Horus afficha un séduisant sourire sur son visage, avant de se tourner vers les autres personnes présentes dans la tente : à savoir trois inconnus dont une femme qui semblait plus douce que Jeanne.
- Je vous présente ceux qui vous épauleront durant toutes les batailles, fit-il fièrement, voici Enée, Solas et Sisi ! Bien sûr, je vois accompagnerais également !
Après de brèves présentations faites dans l'atmosphère pesante de l'avant-combat, il a été décidé que Melkior et Agartha seraient avec Solas et formeraient la division Delta, Hypolit et Maestia formeraient la division Omega avec Jeanne. N'oublions pas Grey et Anaïs qui seront la division Delta, accompagnés par Énée ; tandis que Liz et Alexei formeraient la division Beta avec Sisi. Pour finir, Jonathan et moi-même serons épaulés par Horus pour former la division Alpha.
Même si Horus semblait être une bonne personne, l'idée de devoir remettre, en partie, ma vie entre ses mains, me donnait des sueurs froides. Jamais je n'avais eu de pression aussi forte. La pensé même de devoir mettre ma vie en jeu me paraissait impensable : il était clair que je n'avais aucune envie de me battre. Mes désillusions de ces derniers mois me revinrent en pleine figure : et ça faisait mal. Comment avais-je pu croire une seule seconde que combattre des démons serait chose aisée ?
Le tissu à l'entrée de la tente se souleva, laissant apparaître la guerrière Jeanne, qui avait une tête toujours aussi chaleureuse.
- Horus, l'interpela-t-elle, les tentes sont prêtes ainsi que les tenus de combat mises à leur disposition.
- Je te remercie. Élus, je vous laisse vous préparer ; nous nous reverrons pour le départ vers le portail.
Horus lança un regard à Sisi.
- Oui ! Je m'en occupe ! sourit-elle, veuillez me suivre s'il-vous-plait !
Nous remercions une dernière fois Horus et ses acolytes, avant de quitter la tente de commandement. Sisi, qui était bien plus agréable que Jeanne, nous montra nos tentes respectives. Je saluai les autres Élus et pénétrai dans l'abri, rapidement suivie par mon âme-soeur.
A l'intérieur, il n'y avait rien de bien sophistiqué. J'observai un grand paravent aux couleurs de l'empire, des vêtements de combat bleus foncé éclairés par des torches en cristal lumineux. Au centre, se tenait une corbeille remplie généreusement de fruits posée sur une table de bois magnifiquement bien sculptée, ainsi que quelques rafraîchissements.
Sans attendre que la stress ne me paralyse davantage, je saisissais les habits de combat et me cachai derrière le paravent.
- Toki ? fit la voix de mon partenaire derrière la séparation.
Je respirai un bon coup pour éviter que ma voix ne me trahisse.
- O-oui ?
- Viens...
- Non, je suis entrain de me changer...
Je l'entendis souffler.
- Viens, s'il-te-plait...
Impossible de résister. Non seulement je n'étais pas d'humeur à l'embêter, mais en plus j'avais besoin de son soutien.
Je m'avançai vers lui, toujours vêtue de ma robe pourpre.
- Quoi ? dis-je en détournant le regard.
Jonathan me fixa longuement comme il en avait l'habitude, créant un silence qui ne fit qu'accentuer mon stress : je finis même par en trembler.
- Approche, me dit-il en ouvrant ses bras, je sais que tu ne vas pas bien, alors arrête de faire ta tête de mule pendant une seconde, et viens me faire un câlin !
Tu es vraiment trop perspicace...
Je m'approchai de lui et le serrai dans mes bras. Ou plutôt, c'était lui qui me serrait dans ses bras...
Un moment réconfortant plein de chaleur qui me calma un peu. Jonathan en profita pour m'embrasser la joue puis respirer mon odeur, en enfouissant sa tête dans mon cou. Comme toujours, un agréable frisson me prit : cela faisait longtemps qu'on ne s'étaient pas tenus comme ça...
Après plusieurs secondes, il cessa de me câliner pour me regarder dans les yeux, ses bras autour de ma taille quand les miens étaient autour de son cou.
- Bon alors, commença-t-il doucement, qu'est-ce que tu as ?
Je pris quelques secondes pour trier mes pensées qui s'entrechoquaient dans ma tête.
- J'ai peur. Je ne veux pas mourir tuée par un démon...
J'avais réussi à parler de ce qui me pesait depuis un moment.
Avant, je redoutais le moment où je devrais me battre contre nos ennemis démoniaques, mais cette perspective était encore lointaine, étant donné que l'armée n'avait pas encore besoin de nous, et que notre formation n'était pas tout à fait terminée.
Mais là, j'avais Jormungand avec moi : impossible de fuir mes responsabilités.
Le cadet de la fratrie impériale m'embrassa le front avec douceur.
- Et donc ? Tu vas fuir ?
J'avais l'impression qu'il essayait de me faire avouer quelque chose...
- J'en ai envie, mas je ne peux pas...
- Pourquoi ?
- Parce que je ne peux pas vous abandonner, toi et les autres.
Jonathan me sourit et resserra un peu plus ses bras autour de ma taille.
- Tu ne veux pas ou tu ne peux pas ? me posa-t-il comme s'il était mon thérapeute.
J'avais beaucoup trop peur pour y aller de mon plein gré, mais je savais au fond de moi que je ne pouvais pas, que je ne voulais pas les laisser tous seuls : les abandonner n'est pas dans mes principes.
- Je ne veux pas.
- Et bien voilà, me sourit-il en posant son front contre le mien, tu as la réponse à ta question...
- Mais comment je fais pour vaincre cette peur qui me bouffe de l'intérieur ? lui demandai-je inquiète en le fixant dans les yeux, hein ? Et toi, tu n'as pas peur ? Comment fais-tu pour être aussi calme ?
Jonathan rigola doucement, son rire, sonnant comme une agréable mélodie à mes oreilles, fit virevolter des papillons dans mon ventre.
- Pourquoi tu ris ? demandai-je amusée, j'ai dis quelque chose de drôle ?
- Je te trouve très amusante Toki...fit-il en collant nos fronts.
Ah. Ravie que tu trouves ça drôle...
- Ah oui ? Et pourquoi ?
- Parce que tu m'idéalises beaucoup trop...
- Tu trouves que je t'idéalise ?
Mon partenaire déboutonna sa chemise sans un mot. Mes yeux dérivèrent sans attendre sur son incroyable musculature et, à la vue de son super torse, je rougis instantanément.
- M-mais qu'est-ce que tu fais ? fis-je super gênée.
Il attrapa ma main et la posa sur son torse chaud, alors que je lâchai un petit cri de surprise.
Et dire que je touchai un morceau de ce que le paradis avait à m'offrir...
Je suis presque sûre d'en avoir même bavé.
- Qu'est-ce que tu sens ? me demanda-t-il sérieux.
- Heu...tes super muscles ?
Jonathan leva les yeux au ciel.
- Toki, un peu de sérieux...souffla-t-il.
Je mordis ma joue intérieure et me concentrai un peu plus sur le contact de ma main contre sa peau chaude : j'y sentis son coeur battre en une rapide pulsion, avec un rythme qui se voulait effréné.
En réalité, lui aussi stressait.
- Mais, tu es-
- Mort de trouille, me sourit-il en tenant ma main, mais tu vois, je dois me battre et surmonter cette peur ! Pour toi, pour les autres, pour l'empire, et pour tous les innoncents que n'ont pas les moyens de se défendre ! Et toi aussi Toki, cette peur vorace, tu dois la surmonter !
J'ôtai ma main de son torse et la passai dans mes cheveux. J'étais grâce à lui un peu moins apeurée, mais mon niveau de stresse restait au plus haut.
- Merci, lui souris-je, je me sens un peu mieux...
- Je t'en prie...
Il se détacha de moi et recula de quelques pas, avant d'ôter sa chemise.
- Heu...tu veux me montrer autre chose ?
- Non ! rigola-t-il, arrête de mater et va te changer !
Je couvris de mes mains mon visage rouge de honte et me dirigeai vers le paravent. J'ôtai ma robe, enfilai la tenue et zippai la combinaison bleue, avant de mettre les bottes de cuir bleu, assorti au reste de ma tenue.
Je pouvais déjà entendre de la tente l'agitation des chevaliers qui se préparaient pour la bataille : moi aussi, je devais me tenir prête !
Je sortis de ma cabine d'essayage improvisée.
- Tu es prête ? me demanda Jonathan qui finissait d'enfiler ses chaussures.
- Oui.
Jonathan zippa sa combinaison et passa sa main dans ses cheveux. Un geste qui me fit mordre ma lèvre inférieure, pendant que des...idées courbes me traversèrent l'esprit.
- Toki, j'ai quelque chose à te dire...
Ce genre de phrase ne présageait rien de bon.
- Oui ? Y'a un problème ? m'inquiétai-je en m'avançant vers lui.
Il se leva et m'attrapa les mains, et, après une longue respiration, me fixa intensément.
- J'ai quelque chose de très important à t'avouer, mais je préfère attendre la fin du combat pour te le dire.
Est-ce qu'il allait m'annoncer une mauvaise nouvelle ?
- Et c'est grave ? T'as l'air...heu...bouleversé...
Il lâcha mes mains et mis les siennes sur mes joues, plongeant son regard dans le mien.
- Non, je dirais même que c'est une très belle découverte...
Et c'est sur ces étranges paroles que Jonathan m'embrassa.
D'abord avec douceur, puis avec désir, alors que la passion venait en moi, tel un torrent retenu par un barrage de pierre depuis trop longtemps.
Malgré la situation compliquée dans laquelle nous étions, je lâchai prise et me coupai de la réalité. Je ne perdis pas de temps et approfondis notre brûlant baiser en agrippant sa nuque, mes mains glissant dans ses cheveux. Jonathan raffermit sa prise, enroulant ses bras musclés autour de ma taille. Je lâchai un gémissement de plaisir, et dans ma poitrine, une boule de feu explosa sous l'effet du désir, retournant par la même occasion tous mes organes à la fois.
C'en était trop, beaucoup trop.
C'était fort, cétait bon...
Nous nous stoppâmes pour reprendre notre souffle, quand il passa son pouce sur mes lèvres encore rougis par notre délicieux baiser.
- C'était sucré comme baiser, me chuchota-t-il, t'as bu du Voluptas ou quoi ?
- C'est quoi un Voluptas ? demandai-je intriguée.
- C'est une boisson sucrée à la teinte violacée, très appréciée par les Territoriens pour ses effets "enivrants", mexpliqua-t-il en m'embrassant le bout du nez.
Ah oui, cette super boisson qui m'avait fait oublier la douleur et mes problèmes pendant quelques heures : une pure merveille.
- Oui, j'ai dû en abuser un peu...
Il rigola d'un rire grave et sexy, avant de me donner un dernier baiser qui se voulait tendre.
- Viens, on a un combat à gagner !
- Je te suis !
Nous quittions la tente, apprêtés dans nos tenues de guerriers, et nous nous dirigeâmes vers la tente principale, afin d'y rejoindre nous alliés pour la bataille. En chemin, nous retrouvâmes les autres Élus, également habillés pour le combat, et ensemble, nous entrâmes dans une tente agitée par la panique de certains chevaliers.
- Que se passe-t-il ? demanda Grey précipitamment, pourquoi tout le monde s'agite dans tous les sens ?
Horus, le chevalier qui ne semblait pas avoir quitté la tente depuis notre départ, se tourna vers nous avec un air grave sur le visage. Je n'aimais pas ça du tout.
- Le groupe d'éclaireurs que nous avions envoyés en surveillance ne répondent plus, et il semblerait que le portail soit grand ouvert : il va falloir se rendre sur place, maintenant !
Merde ! Foutus démons !
Horus donna quelques directives à ses acolytes.
- Dépêchez vos divisions et dites-leur de se mettre en marche : nous partons au combat !
- Oui ! Chef ! répondirent-ils en cœur.
Nous sortîmes tous en même temps de la tente et suivîmes Horus qui prit la tête des opérations. En quelques minutes, toutes les armés de chaque division furent rassemblées. Nous marchions alors dans les plaines herbeuses, là où se trouvait le portail, avec pour bruit seul, nos pas décidés brisant le silence de la nuit.
~
La nuit noire n'était désormais qu'un lointain souvenir. Le ciel nmétait à présent éclairé par quelques étoiles suffisamment lumineuses, par les couleurs vivent que produisait le portail, ainsi que par les torches en cristal qui produisaient de la lumière.
Le portail rond était désormais visible, bien que caché en grande partie par une haute colline de plusieurs mètres de haut. Il semblait immense, bien qu'il ne fût qu'un petit point noir au loin il y a peu.
À mes côtés, Horus, le chevalier en armure avait le regard vide posé sur le haut de portail qui dépassait de la colline. Jonathan, toujours près de moi, préférait rester silencieux et bien concentré sur sa cible. Il était prêt si jamais un un démon avait décidé de se montrer dans la seconde.
Horus et sa division se tenaient derrière nous, conformément au plan, tandis que les autres divisions c'étaient espacées au loin, afin de couvrir le plus de terrain possible.
Désormais, je ne voyais plus les autres Élus : ils étaient aussi livrés à eux-mêmes.
Peut-être tremblaient-ils de peur en imaginant l'horreur qui pouvait apparaître sous leurs yeux ? Peut-être que, comme moi, ils be souhaitaient pas combattre ?
Je ne le savais pas...
Un mouvement au loin attira mon attention. À plusieurs mètres de distance, au sommet de la colline, un point noir était apparu.
Intriguée, je plissai mes yeux pour apercevoir avec soulagement, que le point n'était qu'un homme en armure qui semblait ramper avec difficulté.
- Regarder ! Il y a quelqu'un là-bas ! lâchai-je en pointant du doigt l'inconnu au loin.
Horus plissa les yeux avant de laisser échapper un sourire de soulagement.
- C'est un des éclaireurs !
Il sapprêtait à aller lui porter secours, quand un corps difforme rattrapa l'innocent par la jambe et le jeta quelques mètres plus loin.
Un démon.
J'observai, bien qu'avec peine, la créature lui sauter dessus avec fureur avant de lui arracher les membres avec une cruelle violence.
La bête enragée sembla terminer son repas, puis se tourna vers nous.
Je retins un haut-le-coeur : j'eus la désagréable impression qu'elle m. observait et me guettait.
Et ce, bien qu'elle et moi soyons séparées par plusieurs dizaines de mètres.
- Merde ! jura Horus, les démons sont déjà sortis ! Sonnez le début de la première étape !
Un homme à côté de lui lança dans les aires une étrange flamme rouge qui explosa dans le ciel en un bruit assourdissant, telle un feu d'artifice.
Il venait de lancer le début de l'opération, et, comme en réponse à cette action, le démon lâcha un cri sordide qui déchira le silence, et m'arracha un frisson.
Mais le pire dans tous ça, c'était que non seulement son cri venait de me foutre les chocotes, mais en plus, il venait de servir de signal d'alarme aux autres démons en les appâtant !
Et comme un horrible cauchemar sous nos yeux, une armée d'innombrables démons déferla sur nous.
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Salut, salut ! J'espère que vous allez bien ! Nouveau chapitre ! (très long...)
Que pensez-vous du chapitre ?
Avec qui Idriss parlait par cristal ?
Le plan C.D.E.F.N ?
Que va dire Jonathan à Toki ?
Que pensez-vous d'Horus et de ses acolytes ?
La bataille s'annonce rude, qui risque d'y laisser la vie ?
Je vous remercie d'être aussi nombreux à me suivre. J'apprécie également vos adorables commentaires et vos votes !
Ça me fait très plaisir 😘 !
N'hésitez pas à commenter, voter et partager !
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