CHAPITRE 14 : Entraînement intensif PARTIE 1

Après avoir parlé pendant trois heures jusqu'au repas du soir, Jonathan et moi nous étions enfin quittés.
Nous avions passé tous le reste de l'après-midi à parler de tout et de rien, afin d'apprendre à mieux se connaître.

On avait ensuite dîné avec les autres dans la bonne humeur, et ces derniers me félicitèrent pour la fin de mon rétablissement. Mon entrainement allait enfin pouvoir commencé !

Le soir venu, je prenais un bain pour me détendre et réfléchir aux problèmes que me tracassaient.

Tout d'abord le mage noire, dont l'identité reste encore inconnue, commençait sérieusement à me tapper sur le système.
Problème auquel s'ajoutait mon mensonge à Jonathan, qui commençait à me peser sur la conscience.
Ensuite, mon entraînement intensif avec Agartha et Melkior me trottait dans la tête. Je devais le prendre au sérieux, tout en sachant que ma place auprès de Jonathan et des autres Élus en dépendait.
Enfin, mon dernier trouble concernait notre maître d'arme.

D'après Melkior, qui s'était bien évidemment renseigné sur notre tuteur durant ses "vacances", notre maître serait un personnage assez spécial.
Il nous avait raconté durant le repas que ce maître avait une méthode bien particulière et qu'il était passé maître dans l'art d'extermination sans detour des démons.

Je barbotai gaiement dans l'eau parfumée et savonneuse de mon bain, tout en me demandant à quel genre de personne, pouvait bien ressembler notre maître.
Était-il froid et sans pitié ? Ou bien chaleureux et gentille ?

Des questions et encore des questions.

Je sortis enfin de mon bain pour me sécher entièrement, puis je m'hydratai généreusement la peau.

Au moment de prendre un pyjama dans ma valise de terrienne, je décidai finalement d'opter pour le style territorien.
Si je devais m'adapter, autant y aller jusqu'au bout.

Je me dirigeai vers le grande garde-robe et y pénétrai lentement, curieuse de ce que j'allai y découvrir.

Quelle ne fut pas ma surprise, lorsque j'y trouvai un grand nombre de pantalons, robes, t-shirts, manteaux, pyjamas, chaussures et sous-vêtements.

Incroyable ! Je n'avais rien vu d'aussi grand !
Comment peut-il y avoir autant de vêtements ?

Après quelques instants, une petite boîte rouge velours, qui se trouvait au-dessus du placard de gauche tout au fond du vestibule, attira mon attention. Je la saisi avec peu d'effort et l'ouvrit afin de révéler son contenu.

OH. MY. GOD !

Plusieurs nuisettes très osées et autres vêtements dans le genre s'y trouvaient empilés.

Je rosis spontanément. Comment peut-on penser à porter ce genre de vêtement devant quelqu'un ?
C'est bien trop gênant !

Et pourtant, j'observais avec envie une jolie nuisette noire de taille moyenne, en soie et en dentelle. Je la sortis avec délicatesse de la boîte afin de mieux l'observer :

Elle était à la fois simple et sophistiquée. Je le trouvais si mignonne, que je voulus l'essayer sans tarder.

Une fois devant la glasse, je fis tomber ma serviette de bain, et enfilai méticuleusement la nuisette.

Ouah ! On peut dire que j'étais particulièrement sexy et séduisante dans cette tenue ! La nuisette noire épousait parfaitement mes courbes, et elle accompagnait merveilleusement bien mon joli teint mate.

À mesure que je me regardais, mes pensées derivèrent vers Jonathan.

Qu'est-ce qu'il penserait de cette tenue ? Est-ce qu'il me trouverait sexy ?

Je ne sais pas. De toute manière, il ne la verra pas.

Il était absolument hors de question que je sorte et me balade dans cette tenue à travers les couloirs du palais !
Si Jonathan me croisait ainsi habillée, j'en mourrais probablement honte !

D'ailleurs, le simple fait d'y penser m'emporpra les joues et fit battre mon cœur à mille à l'heure.
Je cachais mon visage dans mes mains pour ne pas faire face à ma propre honte, avant d'aller me vautrer dans mon lit à baldaquin, la tête sous mon coussin de soie.

Et sans m'en rendre compte, je m'étais endormie dans ce déshabillé...

*****

Mon cristal de communication vibra violemment sur mon poignet.
Je cherchai l'heure avec difficulté : 5h00 de matin ?!

Qui peut bien me déranger à une heure pareille ?

J'observai mon poignet, les yeux plissés par la fatigue, et aperçus un message rouge entouré par une multitude de panneaux "Alerte".

Qu'est-ce qui peut bien se passer de si urgent en pleine nuit, qui mérite que JE sois réveillée, dans MON lit alors que JE n'avais pas encore eu toutes MES heures de sommeil.

Je lus lentement message, encore toute assoupie, avant d'écarquiller les yeux d'horreur :

"ALERTE ! ALERTE ! LES DÉMONS ONT INFILTRÉ LE PALAIS ET ILS ONT TUER TOUS LES MEMBRES DE LA FAMILLE IMPÉRIALE. L'ÉLU JONATHAN A ÉTÉ RETROUVÉ DÉCAPITÉ !
LES ÉLUS RESTANTS SONT PRIÉS DE CE RENDRE IMMÉDIATEMENT DANS LA SALLE PRINCIPALE, ET CE, DE TOUTE URGENCE, AFIN DE PORTER ASSISTANCE AUX AUTRES COMBATTANTS QUI LUTTENT FACE AUX DÉMONS !
CECI N'EST PAS UN ENTRAÎNEMENT !
ALERTE ! ALERTE !"

Hahaha ! La bonne blague, et à 5h00 en plus...

Est-ce que c'est vraiment une blague ?

Je n'y croyais absolument pas, jusqu'au moment où mes yeux dérivèrent sur trois détails importants du message : "Jonathan", "décapité" et "ceci n'est pas une blague".

QUOI ?! Jonathan est mort ?

C'est pas possible !

Je me lève d'un coup et allume la lumière de ma lampe de chevet. Je sors de mon lit à toute vitesse, m'empare d'une veste et de ma vieille paires de Converses que j'enfile maladroitement, avant de courir dans le couloir.

Non non non non !!!!

Pitié pas ça, pas lui !

Partout, des cadavres déchiquetés, des membres éparpillés et du sang à tout va ! Quelle massacre !

Saloperie de démons !

Je rassemble toutes mes forces pour ne pas vomir face aux corps sans vie, et je me concentrai sur le chemin de la salle principale.

Je le connaissais bien depuis le temps, et mon cerveau fonctionnait à toute vitesse.

Cependant, je ne me contrôlais plus. La colère et la tristesse avaient fait jaillir des flammes noires autour de mes mains.

J'étais prête à me battre, j'étais prête à me venger !

Arrivée devant la salle principale, je donnai un violent coup de poing dans la porte qui s'effondra en un fracas, avant de pénétrer dans la pièce.

Une pièce pleine...d'Élus ?

En pyjama ?!

Et d'un Jonathan en vie, qui semblait soucieux à en faire les cents pas.

Jonathan ?!

Une dizaine de paires d'yeux fatigués se tourna vers moi, stupéfaite, à la vue de la porte pulvérisée.

- Euh... fis-je confuse, les deux mains toujours enflammées.

C'est quoi ce délire ?!

J'observais stupéfaite les Élus en pyjama, à moitié endormis, se tenant debout au milieu de la salle.

Même Jonathan était là !
Quel soulagement !

J'éteignis mes mains de surprise.

- Jonathan ! criai-je en lui sautant dans les bras, tu es encore en vie et tu as toujours ta tête !

En me voyant dans ses bras, Jonathan semblait soulagé.
Il arquait cependant un sourcil interrogateur, mais me rendit malgré tout mon étreinte.

- C'est plutôt à moi de dire ça Toki ! s'exclama-t-il, j'ai cru que tu étais morte !

- Hein ? Mais je n'ai jamais été en danger, lui fis-je remarquer, qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Il pianota habilement sur son cristal,  avant de me montrer un message.

- Regarde ce message, c'est ce que j'ai reçu il y a peu !

En effet, le message comportait un ordre de mission, qui précisait où Jonathan devait se rendre, ainsi qu'une ligne qui expliquait brièvement, comment j'avais brutalement perdu la vie.

Mais qu'est-ce que c'est que ce message ?

- On a également reçu un message de ce type, déclara faiblement Alexei dans sa combinaison kangourou jaune et orange, sauf qu'il disait que nos familles avaient été exterminées...

Tous les Élus acquiescèrent en même temps. Nous avions donc tous reçu un message mystérieux et urgent, qui nous avait précipitamment fait sortir du lit.

Quelle est la signification de cette grotesque mise en scène ?

- Je pense pouvoir répondre à vos questions jeunes Élus ! fit une voix grave et sonore, proche des "portes" (ou du moins ce qu'il en restait) de la salle.

Le groupe d'Élus se retourna, afin de faire face à un homme de la quarantaine, grand et musclé.
Il était brun et avait une énorme balafre sur le visage, qui prenait une bonne partie de sa joue gauche.
Il portait un début d'armure avec une grande épée qui avait l'air très lourde.

- Comment ça, nous apporter des réponses ? demanda Maestia assise sur les genoux d'un Hypolit endormi, savez-vous quelque chose ?

- Et comment que je sais quelque chose ma p'tite, informa l'inconnu, c'est moi qui ait organisé cette petite mise en scène afin de vous tester !

Quoi ? Tout ça c'était pour un test ? Tout mon stresse inutile était pour un test ? Mon sommeil qui fut violemment perturbé était aussi pour un test ? Et MON Jonathan qui "avait perdu" la vie c'était pour un test aussi ?

Là s'en était trop !
Toi, je ne t'aime pas !

- Et en quel honneur ? demandai-je insolente.

Il me fixa un moment en laissant échapper un petit rire avant de me répondre.

- Mais parceque je suis votre nouveau maître d'arme, répondit-il naturellement, et mon nom est Breckus !

Alors c'était lui notre maître d'arme ?

Ton le monde hocha la tête.
Nous l'avions enfin rencontré !
Je comprennais mieux les propos de Melkior quand ils nous disaient que les méthodes de Breckus étaient... atypiques.

- Alors ? demanda Melkior dont la tête était posée sur les genoux d'Agartha, assise dans le grand canapé de soie, quels sont les résultats de votre "test-surprise" ? mima-t-il de ses mains.

Breckus croisa les bras, pris une chaise pour s'asseoir, et arbora une mine sérieuse.

- L'objectif de ce test était d'observer la réaction des Élus en situation de crise, nous expliqua-t-il, les cadavres que vous avez vus étaient des hologrammes programmés à partir de données récupérées sur le champs de bataille. Quant au message, envoyé depuis le système Broadcast, il avait pour but de vous déstabiliser à cause de la mort de vos proches,  et ce, afin de voir comment vous réagiriez lorsque l'on vous confiait une mission de la plus haute importance.

Nous écoutions attentivement les dires de Breckus.

- Je peux vous dire que votre temps de réaction était plutôt médiocre !

Évidemment qu'on était lent, on dormait profondément il a à peine 10 minutes !

- Tsss, m'agaçai-je, évidemment que c'était lent, on dormait il y a peu !

Jonathan me serra la main.
Je sais, je sais, je ne dois pas rouspéter...

- Toi par exemple, me fixa Breckus, ton temps de réaction était pathétiquement lent ! Je n'avais encore jamais vu ça de toute ma vie ! Il semblerait que tu n'aies pas cru au message qui t'a été envoyé. Mais les ordres sont les ordres ! Les informations transmises sont toujours vraies même si elles sont erronées ! Tu dois arrêter de douter et de prendre les choses à la légère !

Breckus fit une pause avant de reprendre :

- Cependant, tu as su faire abstraction des corps qui jonchaient sur ton chemin, et tu as su te préparer au combat !

- Euh.... merci ?

- Vous vous devez d'être au top à chaque instant ! s'exclama-t-il, les démons peuvent surgir à n'importe quel moment. Alors vous devez vous tenir prêt ! finit-il en frappant du poing sur la table.

Ok...

- Vous quatre là-bas, dit-il en pointant Agartha, Liz, Maestia et Anaïs du doigt, vous avez pris trop de temps à réagir quand vous avez vu le message ! Et les cadavres que vous avez vu, ils vous ont perturbées, si bien que vous en avez verser vos tripes et ralentis vos partenaires ! analysa-t-il, Vous devez renforcer votre mental !

Les filles, encore sous le choc de ce qu'elles avaient vu, baissèrent la tête, et les propos de Breckus n'arrangeaient rien.

- Vous quatre, là, leurs partenaires, désigna Breckus de son menton, vous ne devez pas prendre du temps à analyser les cadavres, ou à chercher du secours ! On vous a confiez une mission, et vous devez vous y tenir ! Vous êtes bien trop sentimentales, endurcissez-vous !

Les garçons, à peine éveillés pour certains, avalèrent difficilement leur salive.

Le maître se tourna vers Jonathan qui me tenait fermement par la main, nos doigts entremêlés et son buste musclé contre mon dos.

- Quant à toi, fit Breckus avec un léger sourire, je suis impressionné par ton temps de réaction ! Tu es le premier à être arrivé ici en un minimum de temps. Par contre, précisa-t-il, tu dois apprendre à gérer tes émotions. Il est tout à fait compréhensible que le choc de la "mort" de ta partenaire t'ait mis dans tous tes états. Mais il n'était pas nécessaire de t'acharner sur les murs et les meubles du couloir en les carbonisant, afin d'extérioriser ta colère ! Contrôle-toi !

Mon cœur rata un battement.
Jonathan avait aussi perdu le contrôle sous la colère pour moi ! Dans un sens, ça me faisait vraiment plaisir.

Hiii ! Mon cœur !

Je serrai la main de Jonathan, puis lui fis un bisou sur la joue. Bisou grâce auquel il se détendit, avant de me faire un clin d'œil en souriant.

- C'est vrai que tu ne t'es pas retenue toi non plus, se rappela Breckus en se grattant le menton, quelle violence à l'état pur ! Vous faites une belle paire vous deux...

Mon partenaire et moi échangeâmes un regard.

- Je sens que ça va devenir intéressant... murmura Breckus en regardant le petit groupe.

Oui, mais moi je sens que je ne vais pas aimer.

Notre maître se leva vivement avant de frapper dans ces mains.

- Bien ! commença-t-il, maintenant que vous savez comment je fonctionne, attendez-vous à des tests surprises ! Hahahaha ! Avec moi comme maître, vous n'aurez pas le luxe de vous reposer ! rigola-t-il hilare.

Je n'en doute pas un seul instant, et c'est justement ça qui me fait peur...

- Mais je suis avant tout votre professeur et maître d'arme, compléta-t-il, alors je vous enseignerais le maniement de l'épée ainsi que les méthodes de chasses aux démons, sans oublier tous ce qui concerne le champs de bataille !

Incroyable ! Cet homme a de la ressource. Mise à part le fait qu'il est un peu bizarre, il semble être un fin connaisseur des techniques et tactiques de guerre.
Le simple fait qu'il ait analysé nos faiblesses juste en se basant sur les vidéos de nos réactions, prouve bien que ce Breckus n'est pas un homme comme les autres.

- Comme il s'agit de mon premier jour, commença-t-il, vous aurez droit à un cours sur les légendaires armes démoniaques Joker Demonium. Je vous donnerai les bases d'un combat contre un démon, ainsi qu'un cours sur l'organisation des légions démoniaques !

Ah ouais, ça faisait beaucoup...

- Et pour la pratique, pousuivit-il, des exercices physiques, un cours sur le maintien de l'épée, pour finir sur des duels !

Oh non, pas des exercices physiques...

- C'est vraiment super ! s'exclama Agartha toute excitée à l'idée de travailler son maniement de l'arme.

- En effet, ajouta Melkior toujours somnolant sur les genoux d'Agartha, tu pourras enfin leur montrer l'étendue de ta véritable puissance !

Agartha rougie sous le commentaire de Melkior. Ce dernier lui rangea délicatement, derrière l'oreille, une de ses mèches rebelles qui tombait.

- C'est entendu alors ! conclut Breckus.

Alexei bailla nonchalamment.

- Haaaa, fit-il en se levant, c'est bien beau tout ça, mais moi je suis HS, alors je vous dis  bonne nuit ! On se voit demain pour le cours théorique.

Breckus leva un sourcil avant de rire à gorge déployée.

- Hahahaha ! Mais quel petit marrant celui-là !

Alexei se retourna mi-fatigué, mi-surpris.

- Euh... content que cela vous fasse rire, tenta-t-il incertain, mais je suis épuisé, alors je vais vous laisser...

- Où crois-tu aller mon garçon ? demanda Breckus, le cours commencera à 6h00 pilé !  Il est 5h33, tu n'as pas le temps d'allé te recoucher !

La tête d'Alexei se décomposa. C'était vraiment trop drôle.

- Quoi ?! Mais je suis fatigué moi...

Breckus le fixa les sourcils froncés.

- Vraiment ? demanda-t-il, Dans ce cas je peux te donner cinquante tractions à faire, afin de te réveiller complètement. Qu'en dis-tu ?

Alexei devint livide, puis soupira bruyamment.

- Non non, c'est bon ! confirma-t-il légèrement traumatisé, je me sens beaucoup mieux tout d'un coup, je n'ai pas besoin d'aller me recoucher ! Hahaha...

Le pauvre, il devait être fatigué et franchement, je compatissais.

Mais les menaces de Breckus me faisaient transpirer sans même que j'eus besoin de bouger.

Et heureusement pour moi, j'étais parfaitement réveillée.

- À la bonne heure ! soupira Breckus, vous avez donc 25 minutes pour aller vous changer et prendre un rapide petit-déjeuner, avant de me rejoindre dans l'auditorium numéro 1 qui se trouve au deuxième étage.

Je fronçai les sourcils. Nous changer ?

Breckus remarqua mon incompréhension, et se hâta "d'illustrer" sans gêne, le pourquoi du comment.

- Hum...et bien, expliqua-t-il en se raclant la gorge, je pense qu'il sera difficile de vous battre et compliqué pour votre partenaire de suivre, si vous restez dans cette...hum...tenue quelque peu légère...

Merde. Ma nuisette !

Je m'empressai de cacher mon corps de mes mains. En vain...

- To...Toki..., balbutia Jonathan déstabilisé, mais qu'est-ce que c'est que cette tenue ?

Avec la peur provoquée par le test et la rencontre avec Breckus, le pauvre n'avait même pas remarqué la tenue que je portais.
Et moi, j'avais complètement oublié...

Je veux mourir. J'ai honte, tellement honte...

- Bah ça ne se voit ? intervint malheureusement Alexei hilare, c'est une nuisette noire très sexy en dentelle juste pour toi mon pote ! Hahaha !

- Alexei... gronda Liz qui se retenait de le frapper.

Mais trop tard. Alexei avait lâché sa bombe, tout le monde me regardait mord de rire, je voulais mourir en m'enfonçant sous terre.
Quant à Jonathan, eh ben...on l'avait perdu.

Il était complètement omnibulé par le formes de mon corps que la tenue mettait subtilement en valeur. Pas besoin de lunette pour voir qu'il me déshabillait du regard.

Petit coquin !

- Hahahaha ! rigola Breckus de sa grosse voix, ça c'est bien la force de la jeunesse ! Je vois que vous en profitez mes chers Élus !

Jonathan se reprit aussitôt, rebâtit ma veste, et zippa vivement la fermeture éclair jusqu'à mon cou. On ne voyait plus rien, juste deux jambes nues et ma tête couverte de honte.

- Merci... lui dis-je embarrassée.

- Je t'en prie petit oiseau, me sourit-il en m'enlaçant par la taille, son buste chaud contre mon dos.

- Bon, vous pouvez aller, ordonna Breckus en quittant la pièce, je vous retrouve dans vingt minutes.

Ne restaient plus que les Élus.

- Tu as beaucoup de goût, me félicita Anaïs, le noire te va bien !

- Merci... répondis-je un peu gênée.

- Elle dit vrai, renchérit Greyson, tu as réussi à mettre ta jolie silhouette en valeur !

- Incroyable, un compliment de Greyson ! intervint Alexei l'air faussement ému.

- Cependant je reste le plus beau... compléta naturellement Greyson.

- Zut ! J'ai parlé trop vite... conclut Alexei.

Le petit groupe rigola.

- N'empêche, c'est dans tes habitudes de porter ce genre de tenue ? rigola Alexei, tu comptais séduire ton lit peut-être ?

Petit crétin prétentieux prépubère !

- C'est vrai que tu n'as pas l'habitude de voir ce genre de tenue raffinée, contre-attaquai-je, n'est-ce pas, Alexei le puceau ?

Alexei écarquilla les yeux.

- Quoi ?! Comment ?! s'exclama-t-il gêné, et qu'est-ce qui te fais croire ça ?

Mon pauvre Alexei, je vais te ratatiner.

- Disons que le pyjama parle pour toi, complétai-je morte de rire, Monsieur le Kangourou !

Alexei rougit instantanément.
Haha, touché !

- N'im...n'importe quoi ! nia-t-il, ça ne veut rien absolument rien dire !

- Bien sûr que si, ajouta Anaïs, comment veux-tu pouvoir passer le cap avec une tenue aussi ridicule ? C'est pas du tout sexy !

Alexei rougit encore.
Nous l'enfoncions peu à peu...

- Ridicule ? Non, je dirais affreusement grotesque oui ! renchérit Greyson l'air faussement outré.

- C'est vrai que c'est ringard... compléta Maestia.

- Enfin bon, les goûts et les couleurs, s'exprima Argartha.

Melkior n'avait même pas besoin de parler. Son regard voulait déjà tout dire : "Quelle est cette horreur, c'est pathétique !"

Liz intervint.

- Mais laissez mon doudou tranquille, nous demanda-t-elle hilare, vous ne voyez pas que vous le mettez mal à l'aise ?

- Œil pour œil, dent pour dent, souffla Jonathan fermement accroché à moi. Tu as embêté Toki, maintenant c'est à notre tour de t'emmerder, mon pote !

Alexei se sentait assaillit de toute part. Il tenta de trouver de l'aide auprès de Liz.

- Peut-être que tu pourrais m'aider Liz ? lui demanda-t-il presque suppliant, tu essaierais ce genre de tenu pour moi ?

Liz vira au rouge pivoine.

- N...non ! Hors de question, termina-t-elle en quittant la salle direction sa chambre.

- Mais Liz, on est une équipe ! S'il te plaît, je suis sûr que ça t'irait bien ! argumenta Alexei en la suivant de près.

- Non, c'est non !

Tous les Élus sortirent alors de la salle et se quittèrent de bonne humeur, quoiqu'un peu fatigués.

Jonathan m'accompagna jusqu'à ma chambre et pénétra dedans.

- Tu ne vas pas te chan-

Il m'avait prise dans ces bras, et me serrait  fortement contre lui.
Quel doux parfum !

Même au réveil, il était sexy et irrésistiblement séduisant.

Je lui rendit son étreinte.

- Cette tenue te va si bien... me chuchota-t-il.

Et pour la millième fois je rougis.

Il me souleva le menton pour que nos regards se croisent.

- Elle te plaît cette tenue ? lui demandai-je dans un souffle.

- Oh oui qu'elle me plaît, me répondit-il avec un sourire ravageur, sache que ta tenue m'a bien excité... me précisa-t-il me caressant le lèvre inférieure de son pouce.

Allez ! Embrasse-moi ! J'approche mes lèvres des siennes.

- Non non non, petite coquine, me dit-il amusé par mon comportement, tu m'as bien chauffé avec cette tenue, à moi de te chauffer maintenant !

Pitié, pas ça !

Jonathan plongea dans mon cou et y embrassa ardemment toutes les zones sensibles en prenant un malin plaisir à me faire languir.

Je le sentais sourire dans mon cou.
Apparemment me faire languir l'amuse particulièrement...

Crétin ! Tu vas me le payer !

J'embrassai passionnément son cou, puis passai lentement à son lobe, sa joue et la commissure de sa bouche, en prenant bien soin de m'arrêter juste avant ses lèvres.

Jonathan grogna de frustration.
Et oui mon coco, c'est la vie !

- Petite maligne... chuchota-t-il son front collé contre le mien.

Je souriai bêtement. Qu'est-ce qu'il me rendais dingue !

Mais monsieur ne semblait pas en avoir finit avec moi. Il me contournait lentement, et me positionna dos à lui.

Je ne le voyait plus. Seul mes autres sens pouvait le sentir. Son odeur et son touché me procurait une dose d'électricité addictive.

Soudain, il posa sa main sur mon épaule gauche et ôta ma veste.
Il fit de même avec les bretelles de ma nuisette, dont la partie supérieure se retrouva tassée sur mes hanches.

J'avais la poitrine dénudée.

Jonathan approcha sa bouche de ma nuque et l'embrassa sensuellement, avant d'embrasser mon cou, pour finir sa course baisé après baisé sur mon épaule gauche.

Que de sensations il me procurait, et quelle torture délicieuse !

Je gémis sous sa chaude bouche et ses douces lèvres.

- Et maintenant, le coup de grâce... me murmura-t-il dans l'oreille.

Jonathan glissa sa main dans ma nuisette, et la déposa sur mes fesses.

Je sursautai.

À partir de là, il remonta sa main le long de mon dos en faisant glisser très lentement son doigt sur la peau nue et sensible de ma colonne vertébrale.

Il en profita pour sucer avidement la peau de mon cou, laissant à nouveau une marque.

Trop...trop de plaisir...

Je gémis en chuchotant son nom, et,  faiblie par les sensations, je tombai sur mes fesses, Jonathan m'accompagnant pour amortir ma chute.

Je tournai la tête et le regardai dans les yeux...

Mon coeur battait à mille à l'heure !

Alors qu'il allait m'embrasser, il se stoppa net.

- Raté mon cœur, rigola-t-il malicieusement, la suite sera pour une prochaine fois !

Il se releva et se dirigea tranquillement vers la porte.

- Crétin ! lui criai-je en me couvrant.

Il se retourna amusé, avant de lâcher :

- Tu m'as chauffé, alors je t'ai chauffée, me souria-t-il, œil pour œil, dent pour dent petit oiseau !

Il quitta la pièce, me laissant en plan.

C'était vraiment très intense, et j'avais adoré ça.
Hiii ! Qu'est-ce qui m'arrive ?

J'étais mi-excitée, mi-dépitée par ce qui venait de se passer. Cet abruti m'avait tout émoustillée, pour finalement s'arrêter en cours de route !

Comme c'était frustrant !

J'adorais l'effet que j'avais sur lui, mais je redoutais l'effet qu'il avait sur moi.

Jonathan Kyros Teker, mais qu'est-ce que tu m'as fait ?

☆☆☆☆☆☆☆☆☆

Salut, salut, voilà une nouveau chapitre ! 😊

Jonathan et Toki, mais c'est très caliente tous ça ! 🤭

Que pensez-vous de l'histoire de la nuisette ? 😂

N'hésitez pas à commenter, voter et partager !

À plus ! 🤗

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