CHAPITRE 12 : En convalescence PARTIE 2
Le sang coulait abondamment de la blessure d'Angelina, mais cette dernière ne semblait pas vouloir faiblir sous mes coups.
Et merde ! Comme prévu, le corps d'un Territorien est affreusement résistant.
Je resserrai ma prise.
- Toki, arrête ! me demande Jonathan, tu sais bien que ça ne sert à rien de lui causer des blessures physiques !
Si justement, ça soulage mon morale.
- Je sais bien que c'est pénible de côtoyer Angelina, commence-t-il les bras croisés, mais à part tu mettre une partie de la famille impériale à dos et de perdre toute crédibilité durant l'audience, ton acharnement actuel ne sert strictement à rien ! Alors lâche-la ! fit-il fermement en posant sa main sur mon épaule.
Ça m'énervait, mais il avait raison.
Si je suis venu ici, c'est pour combattre les démons qui sévissent, et non pour m'en prendre à un Territorien.
Angelina était certes une peste, mais je ne devais surtout pas céder et la tuer de sang-froid, du moins pas tout de suite...
Je lâchais ma prise à contrecœur, avant de tourner les talons pour rejoindre la salle d'audienc. Jonathan soupira de soulagement.
- Eh bien merci de ne pas l'avoir tuée ! me dit-il ironiquement.
- Mmm...
- Tu ne fais pas la tête quand même ?
- Mmm...
Raah ! Ça m'agace, même si dans le fond il m'a stoppé pour me protéger, j'ai toujours la désagréable impression qu'il l'a fait pour "Angelina son amie d'enfance".
- Tu vas me faire la tête encore longtemps ?
Je l'ignorais, parce que là, maintenant, j'avais besoin de me calmer. La jalousie, sentiment que je n'avais pas vraiment expérimenté jusqu'alors, faisait sa fête dans mon cœur.
- Mais quelle têtue ! rigola Jonathan avant de me prendre par la taille et de me porter comme un sac à patates sur son épaule, direction la salle d'audience Toki !
Il me portait avec une facilité déconcertante, et je vis tous ses superbes muscles se tendre sous ses mouvements.
Je ne cherchai même pas à me débattre, car je savais que Jonathan était bien plus fort que moi et que j'appréciais être ainsi portée : mon corps contre le sien. Et puis au moins j'avais retrouvé le sourire, il n'a pas porté Angelina alors qu'elle pissait le sang ! Nah !
Après quelques pas portée comme un vulgaire bout de viande, mon partenaire me déposa juste devant la salle et m'ouvrit la porte.
- Après vous ma chère ! me dit-il avec un clin d'oeil.
- Quelle galanterie ! , espérons que cela durera longtemps...
Jonathan rigola un moment, avant de reprendre un air grave et sérieux : nous étions en présence de l'empereur et du grand mage.
Nous nous proternâmes devant eux.
- Installez-vous je vous prie, nous allons commencer l'audience ! ordonna l'empereur assis sur son trône.
Il pointa du doigt deux des trois chaises présentes derrière nous.
Nous nous assîmes sur les fauteuils de velours, et attendîmes les instructions de l'empereur.
Quelques secondes plus tard, la porte principale s'ouvrit, laissant apparaître une Angelina complètement défigurée.
- Mon dieu ! fit le mage peu concerné, Miss Angelina, que vous est-il arrivé ?
Angelina se contenta de serrer les dents et de me foudroyer de regard. Pourquoi me regardes-tu Angelina ? C'est le mage qui t'a posé une question, pas moi...
- Ça se voit pourtant, interrompit Jonathan hilare, l'ouragan Toki est passé par là ! Mais les dégâts ont été plus importants sur sa figure, comme vous pouvez le voir, particulièrement sur la côte Est de son visage... finit-il pointant la partie du visage d'Angelina qui était la plus amochée.
Je gloussai. Comment pouvait-il dire une telle chose devant l'empereur, même si, je dois l'avouer, la blague était vraiment très drôle.
- Il suffit Jonathan ! clama l'empereur avant de se tourner vers Angelina, quant à vous, prenez place s'il vous plaît, vous êtes en retard...
Elle s'inclina légèrement avant de s'assoir sur le fauteuil restant.
- Bien, fit l'empereur, l'audience peut commencer ! Angelina, de quoi accusez-vous Toki ?
Angelina se leva, et s'avança de quelques pas, avant de me pointer de son gros doigt de sale garce.
- Je l'accuse de m'avoir privé de mon rôle d'Élu, de m'avoir menacer au couteau, d'avoir manipulé mon âme-soeur avec sa vile magie noire pour le retourner contre moi à des fins meurtrières. Enfin je l'accuse de ça ! finit-elle en pointant du doigt son visage tout boursouflé.
"Son" âme-soeur ? J'ai bien entendu ?
- Et bien ça fait beaucoup... commenta l'empereur avant de se tourner vers moi, reconnaissez-vous ces tords Toki ?
En vrai, tout ce qu'elle avait dit était une partie de la vérité, vérité que j'allais m'empresser de relever sans aucune gêne !
- Non je ne les reconnais pas, répondis-je, tout simplement parceque ce n'est pas vraiment ce qui c'est passé !
- Ah bon ? s'étonna l'empereur en se frottant le menton, eh bien je vous en prie, éclairez-nous !
Je sourie à Jonathan qui me fit un clin d'oeil, puis je me levai et regarder Angelina droit dans les yeux.
- Quelle disgrâce pour un membre de la famille royale Angelina, commençai-je en secouant la tête, c'est mal de mentir tu sais ? Surtout quand on est en présence de l'empereur et du grand mage en personne !
Angelina serra les poings et se mit à grogner.
C'est bien... grogne mon chien-chien et tombe dans mon piège la tête la première !
- Pour commencer, je l'accuse de manquer de respect à la déesse Protego, notre mère à tous, déclarai-je faussement outrée, tu n'as jamais été, tu n'es pas et tu ne seras jamais l'âme-soeur de Jonathan, parceque la Déesse en a voulu ainsi ! Ensuite, je l'accuse d'avoir humilié et insulté les autres Élus a qui elle doit un respect incommensurable. Si je l'ai attaqué, c'est parcequ'elle a insulté ma famille et mon frère, elle l'a bien cherché ! Enfin, je l'accuse de m'avoir attaquée dans le dos lors d'un entraînement où la mort n'a pas sa place ! Elle m'a donc foudroyé et désobéi aux consignes du mage, alors que celui-ci avait bien demandé à ce qu'Angelina ne déroge à aucunes de ses règles ! Si je l'ai frappé par la suite, c'est par pure rancoeur. J'ai vu m'a vie défiler sous mes yeux et j'ai failli tout perdre, alors qu'Angelina semblait s'en réjouir il y a peu !
Et boom ! Fin de tirade !
L'empereur et le mage se concèrterent quelques instants, avant que l'empereur n'ajoute :
- Vous êtes toutes les deux en tords ! C'est donc une égalité !
Une égalité, c'est quoi ce délire ?!
- Comment ça une égalité ?! intervint Jonathan qui s'était brusquement levé de son fauteuil, ce n'est pas possible, Angelina a failli tuer Toki de sang-froid !
- Certes, acquiesça l'empereur, mais je crois qu'il en va de même pour ta partenaire mon fils ! Elle s'est attaquée à Angelina, alors que celle-ci était sans défense !
Jonathan serra les poings, il ne pouvait contredire un tel fait. Comment le nier, quand ce dernier s'était déroulé sous ses yeux il y a à peine quelques minutes.
Angelina souria. Elle croit vraiment avoir gagné ?
- De toute manière, fit le mage, vous vous départagerez une bonne fois pour toute lors de l'arène à mort. C'est à ce moment là que l'on verra qui a tord et qui a raison...
Il disait vrai, seule l'arène à mort pouvait nous départager. Autrement notre conflit durera tant que l'une de nous deux n'est pas morte et enterrée. Ou bien tant que nous ne sommes pas loin, très loin, l'une de l'autre.
- Nous en avons fini, déclara l'empereur d'in geste de la main, avant de se lever et de quitter la pièce par une petite porte rouge, qui se trouvait près de son trône d'ivoire et de marbre.
- Je vais prendre congé, nous informa le mage, à la prochaine dans l'arène à mort ! termina-t-il avant de disparaître.
Ne restait plus que le trio de choc...
- Allons-y Toki, me dit Jonathan en dévisageant Angelina, nous avons mieux à faire...
Il me prit la main et nous nous dirigeâmes vers la sortie.
- Je te le ferai amèrement regretter Toki, persifla Angelina en nous bousculant avant de parcourir le couloir à toute vitesse.
Humph ! De bien vaines paroles Angelina, car je t'aurai tuer avant que tu n'en ai le temps !
******
3 jours plus tard...
Cela faisait maintenant 4 jours que je n'avais rien fait...
Une routine plus qu'ennuyante c'était installée durant ma convalescence et je ne faisais rien de bien intéressant.
Apres l'audience avec la peste, Jonathan m'avait ordonné de me tenir tranquille et de ne pas causer de soucis. Il m'avait expliqué que jusqu'à la fin de ma guérison, on ne se verrait que très rarement.
J'avais oublié qu'en plus d'être un Élu, mon partenaire avait des obligations, comme des cours spéciaux et autres entraînements d'héritier.
Je ne le voyais qu'au petit-déjeuner, dans les couloirs de temps en temps et le soir au dîner. Malgré tout, mes journées étaient très chargées en siestes, et visites médicales, afin de surveiller ma santé.
Depuis la rumeur "l'humaine a survécu à la foudre", les infirmières et médecins impériaux me voient comme un sujet d'expérience. Autant dire que j'ai eu droit à toute la panoplie du "bon médecin". C'est-à-dire des seringues, des crèmes, des comprimés et huiles naturelles, afin de me remettre en forme le plus vite possible.
Puisqu'aujourd'hui était le dernier jour de ma convalescence, j'en profitai pour traîner un peu dans les couloirs du palais et visiter les pièces encore inexplorées. Au bout d'une vingtaine de portes et de 3 escaliers de marbre blanc, je tombai nez à nez avec une immense bibliothèque.
J'entrai sans frapper dans la pièce pour y trouver des informations.
Normalement, j'aurai dû en apprendre beaucoup plus sur Territorium et la planète des démons dès mon arrivée ici. Mais les évènements violents (la foudre qui a frappé par exemple...) et inattendus ont eu raison de ma curiosité. Mais à présent que les choses s'étaient calmées, je devais absolument m'instruire afin de ne pas être complètement larguée en présence des autres.
J'observais la salle de haut en bas, elle était bien plus grande que l'antichambre d'entraînement du sous-sol aménagé par Zayne. Je regardai les divers sections affichées sur des panneaux de bois, et suspendues sur la devanture des différentes commodes, qui constituaient la monstrueuse bibliothèque.
- Hum... "Territorium" , lisai-je à haute voix en fixant une colonne.
Je m'y aventurais, et observais les différentes thématiques.
On peut dire qu'il y avait de tout : Histoire, cuisine, géographie, politiques, coutumes et j'en passe...
Une catégorie attira mon attention : "Lois et règles de Territorium : tout savoir sur la manière de les contourner."
Intéressant...
Je saisis le livre archaïque, puis souffla vivement dessus. Une nuée de poussière s'envola et je toussotai.
- Saloperie de poussière !
J'ouvris les pages du livre pour tomber sur une pépite qui pourrait bien me sauver la vie !
- "Comment gagner l'arène à mort sans tuer son adversaire ?" lisai-je intéressée, "Il existe une règle spéciale qui ne s'applique que lorsque votre adversaire est grièvement blessé. Vous pouvez faire appel à la Loi du Sauve-vie. Si par un vote, dont vous êtes le meneur, vous parvenez à faire plier ( au moins 3 personnes ) dans le public en faveur de votre adversaire, celui-ci se verra octroyer des soins. Cependant, ayant gagné cette épreuve, vous ne pouvez lui ordonner qu'une et une seule requête. Attention, cette Loi n'est valable qui si vous êtes encore en état de vous battre, que votre adversaire ne l'est plus et qu'au moins trois personnes du public acceptent de le gracier ! Autrement, cette loi n'est pas applicable."
Hahaha ! Satisfaction... je sens que cette loi pourrait s'avérer utile.
Quand je pense que j'ai le choix : soit je la bute et on en parle plus, soit je la met dans un sale état, applique la Loi du Sauve-vie et je lui donne un ordre. Franchement, ce livre est une merveille ! Je devrais le garder avec moi. Mon père m'a toujours dit de mettre toutes les chances de mon côté en connaissant parfaitement mon sujet, ses entre-lignes et ses aboutissants, et ce, afin de ne rien laisser au hasard.
Quel conseil tu m'a donné Papa !
Alors que j'étais en pleine rêverie jubilatoire, un bruit attira mon attention.
- Qui est là ? demandai-je sur mes gardes.
Une petite tête brune et deux magnifiques yeux verts apparurent près de la section "Cuisine de Territorium", qui se trouvait au tout début de la colonne, près de la grosse porte de la bibliothèque.
- Nathaniel ! fis-je heureuse en fermant le livre, viens ! Je ne vais pas te manger !
Le petit garçon accourut et me sauta dans les bras. Il était trop mignon avec sa jolie chemise bleue, son pantalon noir et ses chaussures soigneusement cirées. Je caressais ses boucles soyeuses, tandis qu'il jouait avec une mèche rebelle de mes cheveux.
- Qu'est-ce que tu fais là ? me demanda-t-il innocemment.
- Je m'instruits mon lapin, lui répondis-je chaleureusement, je suis au repos, donc contrairement à ton frère et aux autres Élus, je n'ai pas le droit de m'entraîner.
Il hocha vivement la tête.
- Et toi ?
- J'ai échappé à ma gouvernante qui veut que je fasse des calculs ! se plaignit-t-il, mais j'ai vu Jonathan dans le couloir et il m'a dit qu'il ne dirait rien à ma nourrice si je te transmettais son message... finit-il en faisant le moue.
Mon cœur rata un battement.
Jonathan ?! Il a un message pour moi ? Hiii ! Ça fait si longtemps que je ne l'ai pas vu, il me manque horriblement ! Ça doit être réciproque pour qu'il envoie ainsi son petit frère ! Qu'est-ce qu'il a pu me transmettre ?
À cette pensée, je rougis et mes battements de cœurs s'accélélèrent.
- Euh... hum... et qu'est-ce qu'il me dit ton frère ? demandai-je toute troublée.
- Il a dit "Par pitié tiens-toi à carreaux, c'est le dernier jour." , me répondit Nathaniel en imitant la voix de son frère.
Ah. C'est tout ? Quel crétin ! Il aurait pu m'envoyer un mot plus doux, quel abruti ! J'ai petit pincement au cœur.
- Rustre... murmurai-je à voix basse.
Le petit garçon me sourit.
- Il m'a dit qui tu dirais ça, alors il a ajouté "Tu me manques", poursuit-il tout content en tripotant les fils de mon vieux pull.
À bah quand même ! Moi aussi il me manque !
Je sourie en repensant à ses mots, c'est vrai qu'il me connait vachement bien.... J'ai trop hâte de le revoir !
J'embrasse Nathaniel doucement sur le front. Ce dernier respire, puis ferme les yeux d'apaisement.
- Tu ressembles à ma maman, me dit-il la voix tremblante.
À sa mère ? L'impératrice ? Maintenant que j'y pense, je ne l'ai encore jamais rencontrée, pourquoi ?
- Elle est où ta maman mon lapin ? lui demandai-je calmement.
- Elle est dans sa chambre.
Il fit une pause avant de poursuivre.
- Ma maman est malade...
Oh... le pauvre chou ! Sa mère est malade ? Mais comment c'est possible, il n'est pas une maladie que les Terriitoriens, avec leurs potions et les magie, ne peuvent guérir ! Ou bien celle de l'impératrice serait-elle exception ? Bizarre...
- S'il-te-plaît Nathaniel, mène-moi à elle, j'aimerais lui parler, demandai-je au petit garçon qui se leva promptement.
- Oui ! Maman voulait te rencontrer de toute façon ! me sourit-il.
Nous quittâmes précipitamment la bibliothèque et je suivai Nathaniel en courant, toujours avec le livre "qui assurera ma survie sur cette planète de fous" dans les bras.
Nous arrivâmes peu après devant une immense porte de cristal, gardée par 4 gardes impériaux armés jusqu'aux dents.
Il est indéniable qu'ils me dévisageaient, méfiants, avant même que je n'eu prononcé une parole.
- Halte ! me fit un garde en pointant sa lance bien aiguisée sur moi, vous n'avez pas l'autorisation d'entrer !
Parceque tu vas m'en empêcher peut-être ?
- L'impératrice me demande parce que je suis une des 10 Élus, et l'âme-soeur de son fils et héritier de l'empire. En plus, je suis accompagnée du benjamin, fis-je en pointant mon doigts vers Nathanielqui leur tirait la langue, alors oui, j'ai l'autorisation !
Nathaniel acquiesça vivement de la tête.
Le garde rétracta sa lance et avala difficilement sa salive, avant de s'incliner légèrement devant moi.
- Pardonnez ma méprise, s'excusa le garde, vous pouvez entrer, l'impératrice vous attends sûrement.
Je saluai les autres gardes d'un hochement de tête et pénétrai dans la pièce.
Ladite pièce était plutôt simple, quoiqu'un peu immense. J'apercevai un immense lit en acajou à gauche de la chambre, deux grandes fenêtres bordées de longs rideaux bleu nuit, une immense bibliothèque bien remplie sur le droite, deux portes coulissantes qui dissimulaient sûrement un superbe dressing et enfin, près de la porte, un somptueux bureau d'ébène qui contrastait avec le blanc du carrelage.
Dans le lit, se trouvait une femme assise, d'une quarantaine d'années qui nous observait.
En apercevant Nathaniel, elle sourit immédiatement. Ses yeux verts si semblables à ceux de Nathaniel, s'accomodaient parfaitement avec ses jolies boucles brunes qui descendaient en cascade le long de son dos.
- Mon fils ! fit-elle en ouvrant les bras.
Nathaniel courut s'y réfugier et ils se furent un câlin.
Quelques instants plus tard, la femmes me regarda attentivement. Je pense que le terme exacte serait "scanner" attentivement. Après sa curieuse analyse, elle me fit signe de m'asseoir.
Je fis le tour du lit et vint m'installer près d'elle.
- Bonjour, comment t'appelle-tu ? me demanda-t-elle.
- Toki Wyatts, ma...madame l'impératrice !
Elle me sourit tendrement.
- Allons, pas de formalités entre nous, nous sommes de la même famille maintenant !
- Merci...euh ?
- Grisela, me répondit-elle gentiment.
- Merci Grisela !
Elle essuya vivement la sueur sur son front. Grisela était pâle et semblait en souffrance.
- Alors ? commença-t-elle, Territorium te plaît ?
- Si on ne compte pas les gens qui me détestent, Angelina qui me hait et Idriss qui...euh...semble un peu trop m'apprécier, je dirais que j'aime bien cette planète !
Elle rigola gentiment.
- Angelina est bien trop vicieuse, elle tient ça de Néron, un des cousins éloigné de mon mari Julius.
Je rigolais à mon tour, les mères aiment bien les gossip. C'est un fait qui ne changera pas, même sur une autre planète.
- Et pour Idriss, je suis désolée, mon état, la venue des démons et l'héritage de Jonathan doivent le bouleverser énormément. Il n'était pas comme cela avant...
Elle eu un regard peiné.
- Quant aux Territoriens, l'histoire les aveuglent beaucoup trop. Leurs esprits ne sont pas assez ouverts pour le moment, mais ce sera à toi de changer cela Toki ! me dit-elle.
Elle a raison. En tant que première humaine depuis longtemps sur Territorium, je devais leur montrer que tous humains ne sont pas mauvais !
- Et sinon, comment tu trouves Jonathan ? me demanda-t-elle avec les gens qui pétillaient de malice.
Je rougis instantanément.
- Et bien, il est très têtu et il est beau...
- Mais encore...
- Il est taquin, de bons conseils et très drôle...
Je bégayai en tripotant mes doigts, les yeux baissés.
Grisela rigola chaleureusement avant de toussoter un peu.
- Vous allez bien ?
- Oui, oui, ne t'en fait pas...
Elle me regarda dans le yeux.
- Je sais que tu es une bonne personne, tu es la personne qu'il faut à Jonathan. Je sais aussi par certaines sources, que tu as pris soin de Nathaniel, et je t'en remercie. Alors s'il te plaît, s'il m'arrivait quelque chose, j'aimerais que tu prennes soin de Jonathan et de Nathaniel pour moi.
Le garçon avait les larmes aux yeux, mais sa mère lui sourit.
- Allons mon chéri, ce n'est pas pour tout de suite...
Elle serra son fils dans ses bras. J'étais redevable envers une femme aussi aimable que Grisela, qui m'avait accueillie sans se préoccuper des préjugés sur les humains. Je me sentai apaisée en sa présence et elle était là mère de mon âme-soeur : je pouvais lui faire confiance.
- Je vous le promet Grisela.
Elle me sourit et me pris la main.
Mais à ce moment-là, je vis apparaitre au-dessus de sa tête un petit nuage violet et noir qui faisait tomber lentement, des sortes de petits flocons de poussière noirs. Ces derniers se déposèrent sur la poitrine de Grisela qui se mit à tousser, puis à cracher du sang !
Oh mon dieu ! Qu'est-ce que c'est que cette horreur ?
- Grisela ?! Qu'avez-vous sur la tête ? lui demandai-je affolée.
Cette dernière prit le miroir de poche qui se trouvait sur la table de chevet et fit miroiter le haut de sa tête.
- Eh bien ? me fit-elle étonnée, je ne vois rien....
- Je ne vois rien moi aussi ! s'exclama le petit Nathaniel.
S'ils ne voient rien, ça signifie que c'est...
- Grisela, je crois pouvoir vous soigner ! lui affirmai-je, je connai la nature de votre maladie !
Elle me fit les yeux ronds.
- C'est impossible voyons ! Même les meilleurs médecins de Territorium, n'ont pas réussi à déterminer la nature de ma maladie...
Elle me sourit faiblement.
- C'est normale, lui dis-je, c'est parcequ'aucun d'entre eux n'étaient un utilisateur de magie noire, je me trompe ?
Elle fut choquée à en lever les deux sourcils. Je sais, je sais, je fais toujours cet effet là la première fois !
- Tu...tu es une mage noire ?! fit-elle troublée.
- En effet, et votre maladie est un sort complexe de magie noire, seul un mage noir peu la détecter et la désactiver afin de vous sauver !
Elle mit ses mains sur ça bouche.
- Mais alors ça veut dire que...
- Oui, il y a un mage noire qui se cache quelque part dans l'empire de Territorium et qui souhaite votre mort !
Les mages noirs sont très rares sur Territorium, mais si ce n'était pas moi, alors qui ?
☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆
Salut, salut !
Ça y est, un nouveau chapitre !
Vos théories sur le second mage noir ?
N'hésitez pas à commenter, voter et partager ! 🤗
À la prochaine !
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