CHAPITRE 11 : En convalescence PARTIE 1
Le silence, le noir et la douleur. Ce furent les seules choses dont j'étais consciente.
Je sentai mon corps lourd et engourdi, et pourtant, je peinai à respirer. Je me sentai partie loin, très loin, dans un profond sommeil ? Ou est-ce que c'est vers la fin, vers ma mort ? Les graves blessures causées par cette fourbe d'Angelina me pesaient, j'avais mal, je souffrais.
Salope ! Garce ! Si je te vois, si je te croise ou si je sens ta présence, je te tue !
La douleur est vive, j'eu des spasmes.
Puis vint enfin l'apaisement, je ne ressentis plus aucune douleur, plus aucun picotement, plus aucune sensation de brûlure. Suis-je morte ?
Non, c'est impossible, elle ne peut pas avoir gagné ! Je suis Toki Wyatts et je refuse de me faire battre par une merde !
Je revis alors cet éclair qui me tombait dessus, puis j'eus un soubresaut avant d'ouvrir brutalement les yeux.
- Toki ! Tu t'es enfin réveillée ! me cria Liz en me serrant dans ces bras.
Je m'assis lentement, dos à le tête de lit, puis j'observai la salle.
Tous les Élus étaient présents. Jonathan, à mes côtés, me serra la main et soupira de soulagement. Le grand mage, debout en face de moi, était là lui aussi.
- Doucement Liz, commença-t-il, votre amie est encore faible, vous ne devez pas la brusquer.
Liz acquiesça et desserra sa prise, avant d'aller s'asseoir sur les genoux d'Alexei.
- Comment allez-vous ? me demanda le mage, nous avons eu très peur, vous avez dormi pendant 3 jours !
3 jours ?!
- D'accord, je vois... fis-je dépitée, pouvez-vous m'expliquer en détails, ce qui s'est passé durant mon...absence ?
Le mage me regarda peiné, puis observa Jonathan.
Qu'a-t-il bien pu se passer ?
- Je vais te le dire...commença Jonathan, après qu'Angelina t'ait foudroyer alors que tu étais de dos, je...j'ai...
Il trembla. J'attrapais ses deux mains et les serrai très fort.
- Il a failli tuer Angelina ! termina Melkior en croisant les bras, si le grand mage n'était pas intervenu, ton âme-soeur aurait probablement carbonisé Angelina, avant de la réduire en cendre !
Jonathan baissa la tête, sûrement honteux de l'acte immuable qu'il avait été sur le point de commettre.
De ma main, je lui caressais la joue, pour tenter de le réconforter.
- Et alors ? fis-je, ce n'est pas grave, je te rappelle qu'elle a failli me tuer, alors ne t'en fait pas pour ça.
- Mais j'ai failli tuer mon amie d'enfance, déclara Jonathan, tout ça sous le coup de la colère !
Si tu savais tout ce que l'Homme peut faire sous le coup de la colère...
- Pourquoi tu te tracasses comme ça ? poursuivis-je, on dirait qu'il y a quelque chose de plus grave, c'est ça ?
Tous le monde hocha la tête. Qu'est-ce qu'Angelina avait bien pu faire de pire ?
- Eh bien suite à ma tentative de l'éliminer, commença mon partenaire, Angelina à demander une audience punitive auprès de mon père, pour que tu reçoive une sanction.
Je le dévisage. Moi ? Une punition ?
- Elle pense que tu m'a poussé à l'attaquer en me transmettant tes émotions au travers de notre lien d'âme-soeur. J'ai beau répéter que tu n'y es pour rien, étant donné que tu gisais raide morte sur le sol, mais mon père veut l'entendre de ta bouche.
Il inspire un bon coup avant de me regarder dans les yeux.
- Ton audience a lieu aujourd'hui, conclut-il, l'empereur veut te voir dès ton réveil...
Ah. Ça faisait beaucoup à digérer. Je fermais les yeux et respirais intensément. Je n'avais pas vraiment le choix de toute façon...
- Pas de problèmes, je vais y aller, lui souris-je.
Tout le monde se détendit. Pensaient-ils vraiment que j'allais refuser une telle chose, alors que je venais tous juste d'échapper à une mort certaine causée par une peste qui m'accuse à tord ?
Rares sont les personnes qui survivent à le foudre.
Une question me brûlait les lèvres.
- Comment ai-je survécu ? demandai-je à Zayne, sur Terre quand on est frappé par la foudre, on meurt instantanément ! Comment c'est possible ?
Une lueur dans les yeux du mage semblait s'éveiller, et il me répondit totalement fasciné.
- Bonne question Toki ! s'exclama-t-il l'index en l'air, dès que vous avez été touchée, j'ai créé un sort d'eau pour apaiser vos brûlures au maximum, puis je vous ai téléportée ici, dans l'infirmerie impériale.
J'observais les alentours, très curieuses de savoir à quoi ressemblerait une infirmerie impériale.
De grands lits aux draps blancs étaient alignés les uns à côté des autres. En face d'eux, on pouvait voir une énorme armoire avec toute sorte de préparations, potions et mixtures colorées.
Le mage poursuivit, toujours enthousiaste, attirant de nouveau mon attention.
- Nous vous avons ensuite soigné avec plusieurs potions, bandages et crèmes réparatrices. Je dois dire que vous êtes très résistante ! Je n'ai jamais vu d'être humain survivre à un voltage aussi élevé. Il est vrai que votre magie noire vous a en partie protégée, puisque vous respiriez encore quand je vous ai transportée.
Le mage me regarda plus sérieusement.
- Je veux que vous preniez du repos, pas de combats, de magie, ou quelque agitation inutile pendant au moins 4 jours, le temps de récupérer pleinement. N'oubliez pas que vous avez l'épreuve de l'arène à mort dans quelques semaines !
C'est vrai, je devais me reposer, l'arène à mort sera sûrement l'épreuve la plus difficile de ma vie !
- Je vous le promets Mage, répondis-je.
Mon ventre gargouilla et je rougis de honte. Même si ma magie noire m'avait revigorée et permis de tenir 3 jours sans manger, je devais quand tout de même me nourrir.
- Hem...Bien, puisque la leçon est retenue, je vous laisse vous entretenir avec vos camarades, nous informa-t-il, N'oubliez pas l'audience, c'est très important !
Il me regarda avec un grand sourire.
- Je sais que vous avez faim, mais vous mangerez plus tard !
À peine avait-il terminé son discours, que le mage disparut en claquant des doigts.
Je me retrouvai seule avec les Élus et le silence était pesant.
- Bah au moins t'es en vie ! lâcha Alexei.
Liz lui pinça la peau du cou, avant de lui chuchoter de la fermer. Alexei est un vrai clown, mais au moins je me sentais mieux et sa blague avait détendue l'atmosphère.
- Tu as raison, Alexei ! Je suis en vie et je vais en profiter pour me préparer à l'arène à mort ! proclamai-je en me claquant les joues.
Les autres rigolaient. J'avais réussis à briser la glace.
- Et donc, commençai-je, qu'allez-vous faire en attendant l'arène à mort ?
- Je vais étudier, quelle question ?! déclara Melkior en redressant ses lunettes sur un ton qui sonnait comme une évidence.
- Et les vacances ? Le repos ? Tu connais ? se moqua Alexei, ça ne doit sûrement pas apparaître dans le dictionnaire qui te sert de cerveau !
- Au moins, moi j'en ai un ! contre-attaqua Melkior avec un sourire sur les lèvres, j'oublie souvent qu'on a pas tous la chance d'être une lumière...
Alexei le fusilla du regard, regard menaçant que Melkior lui rendit.
Les autres Élus se moquaient et rigolaient à leur dispute : l'atmosphère se réchauffait.
- En parlant d'étudier, j'aimerais bien que tu m'aides pour la manipulation de ma magie Melkior, lui demandai-je, si ça ne te dérange pas bien entendu...
- Bien sûr, aucun problème, me répondit-il en replaçant ses lunettes, dès la fin de ta convalescence !
Je le remerciai, puis me tournai vers Agartha.
- Moi aussi je reste, fit Agartha, je pourrai peut-être t'entraîner à l'épée Toki ? Qu'en penses-tu ?
C'est vrai que les armes et la magie seront autorisées durant l'épreuve de l'arène à mort. Et le maniement de l'épée ne fait absolument pas partie des matières qui m'ont été enseignées à l'école.
- C'est parfait ! Merci, répondis-je.
- De toute manière, intervint Liz, nous devons tous rester à Territori pour rencontrer notre maître d'armes, qui commencera à nous donner des cours lors de notre entrée à l'Académie.
Nous hochâmes la tête.
Tient ? Un maître d'arme, il serait parfait pour m'aider à battre Angelina avec une arme ! Mais je ne peux pas le monopoliser juste pour ça. Je dois m'en tenir au plan A : Agartha fera amplement l'affaire.
Tous les autres acquiésèrent. Ils avaient tous convenu de rester séjourner à Territori afin se détendre et de s'occuper jusqu'au jour de l'épreuve de l'arène à mort.
Quant à moi, il était impératif que je repose mon corps, puisque ma victoire dans l'arène à mort en dépendait.
- Bien, comme tout le monde à de quoi s'occuper, commença Liz, je vous propose de vaquer à nos activités et de laisser Toki et Jonathan en tête à tête !
Elle me fit un clin d'oeil, puis regarda les autres.
- Très bonne idée mon cœur, répondit Alexei en prenant la main de Liz et en se dirigeant vers la sortie, je crois qu'ils ont beaucoup de choses à se dire !
Liz rougit. Apparemment, les preuves d'amour public n'étaient pas dans les habitude de son partenaire.
- O...oui...on vous laisse ! compléta-t-elle avant de disparaître dans l'entrebâillement de la porte.
Les autres suivirent le mouvement.
- Ok, à tout à l'heure, souria Maestia en s'accrochant à Hypolit.
- À toute ! enchaina ce dernier.
- Ne faites pas de bêtises... souris Grayson plein de sous-entendus, Toki est encore faible !
Je virai au rouge et observais Jonathan. Ce dernier, qui me tenait toujours la main, dévisageait Greyson.
- N'importe quoi ! fit Anaïs en tirant son idiot de partenaire, qui se marrait toujours, vers la sortie.
- Pfff... que de basses paroles dignes du "prince-débauche", souffla Melkior avant de partir accompagné d'Agartha qui me salua brièvement.
La pièce s'était rapidement vidée. Le silence apaisant qui régnait, fut brisé par le bruit de ma respiration saccadée, alors que je tentai de me lever du lit. Jonathan se leva avant de s'approcher de moi, son torse musclé et chaud contre mon dos. Il referma ses bras autour de ma taille.
- Toki, j'ai eu si peur, si tu savais... me dit-il, les mains légèrement tremblantes, tout en me serrant la taille.
Mon coeur rata un battement, et je sentis une multitude de papillons dans mon ventre. Je me retournai avec difficulté, avant de lever la tête pour le regarder dans les yeux, dans ses yeux si particuliers, si rares. Le lien qui nous unissait se renforça un peu. Je pus ressentir sa crainte, sa peur et son soulagement.
Je compris à cet instant qu'il ne me détestait pas, mais au contraire, qu'il m'appréciait.
Il me regarda dans les yeux, mais contrairement à lui, j'observais ses lèvres. Des lèvres que j'avais envie de toucher, de goûter et surtout d'embrasser.
La tension monta d'un cran quand je pris appui sur lui, en posant mes mains sur son torse. Il s'approcha de moi et m'embrassa le front. Ce fut très doux et agréable. J'en profitai à mon tour pour lui embrasser la joue. Il rigola doucement, puis descendit ses lèvres vers ma tempe, ma joue, la commissure de mes lèvres pour finir dans mon cou, zone stratégique qu'il embrassa.
Surprise, je poussai un petit cri aigüe.
- Eh bien alors ? chuchote-t-il toujours dans mon cou, on ne tient plus ?
Je sentais son souffle chaud sur ma peau. Ces caresses furent électriques, lorsqu'il posa délicatement sa main sur ma joue. Je respirai profondément son doux parfum mentholé, avant de le serrer dans mes bras. Jonathan en profita pour m'embrassa le haut de l'oreille, puis il descendit un peu, avant de me mordre le lobe.
Je lui tapai gentiment l'épaule pour qu'il cesse ses taquineries, mais il me déposa un énorme baisé dans le cou. Il l'embrassa plusieurs fois, puis suça avidement la zone sensible, créant ainsi une énorme vague de frissons qui parcoura tout mon corps.
Je gémis, puis mis ma main sur ma bouche. J'ai les joues légèrement rougies par la honte de m'être laissé emportée.
- T...tu..m'as...fait...
- Un suçon ? Oui et un gros, dit-il fier de lui, et ça t'a plu on dirait, je t'ai entendu gémir de plaisir...
Je n'arrivais plus à me concentrer, trop perturbée par les sensations qui venaient à l'instant de parcourir mon corps.
Ah ! comme j'ai honte d'avoir gémi de délice devant lui !
Alors que j'étais sur le point de vouloir disparaître sous terre, quelqu'un frappa à la porte.
- Entrez ! fit Jonathan, nullement gêné de m'avoir dans ses bras.
Une servante se présenta. Toute mignonne, elle baissait la tête comme gênée par la situation.
En effet, je ne portai qu'un haut, une culotte, et j'étais toujours collée à mon âme-soeur.
Encore une fois je rougis.
Jonathan me libéra, non sans un dernier bisou sur la joue, et s'adressa à la servante pendant que je me rhabillai.
- Qu'y a-t-il ? demanda-t-il.
- Son altesse impériale attend l'Élu Toki Wyatts dans la salle du trône, pour une audience privée avec les personnes concernées afin de régler un conflit de la plus haute importance, répondit la servante.
- Nous y allons, fit mon partenaire.
À ces mots, la servante s'inclina avant de prendre congé.
- J'ai fini ! On peut y aller ! déclarai-je a Jonathan dont le yeux semblaient se poser sur mes fesses.
- Allons-y ! confirme-t-il en me prenant la main.
Il est indéniable que l'on c'était rapprochés avec Jonathan, et cela me réchauffait le cœur.
Nous marchâmes pendant un moment main dans la main, avant d'apercevoir les portes de la salle d'audience, où aurait lieu le "procès" pour régler le conflit entre Angelina et moi.
Cette garce ! Si je la vois, je l'explose !
À quelques mettre de la porte, nous entendîmes des pas pressés, qui se dirigeaient précipitamment dans notre direction.
Je ne le sens pas... Est-ce que se serait...
- Ah ! Toki ! fit la voix aigüe et pleine de sarcasme d'Angelina, tu n'es toujours pas morte ?!
Elle arbora un large sourire et soutint méchamment mon regard.
Ça y est, je craque...
Je lâchai promptement la main de Jonathan pour courir à toute vitesse vers Angelina. En moins de deux secondes j'étais face à elle, et empoignai vivement sa tête que je fracassai violemment sur le mur d'à côté. Je réitèrai l'action trois fois, avant de plaquer définitivement son visage ensanglanté sur le mur, presque fissuré.
- Salope ! Tu m'a fait un sal coup et j'ai failli mourir ! hurlai-je à Angelina en accentuant la pression sur sa tête, si bien que son visage était aplati sur le mur.
Jonathan qui n'avait pas réagi tout de suite se précipita vers moi pour tenter de me raisonner.
- Laisse-la Toki, elle n'en vaut pas la peine ! N'oublie pas qu'elle va être jugée elle aussi ! Elle va payer ne t'en fait pas !
Jonathan me parlait, mais je ne l'écoutait plus. La seule chose qui m'importait c'était que le sang d'Angelina continue de couler !
Je la saisie sauvagement par les cheveux avant de fracasser de nouveau sa tête sur la paroi.
- Mais elle m'a pris à revers ! Cette salope va payer et maintenant !
J'étais en colère et j'avais la rage ! Il était hors de question qu'elle me refasse un sale coup !
Pas besoin d'attendre l'audience, je vais moi-même m'occuper de son jugement !
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Salut, salut ! Nouveau chapitre !
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