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𝐀𝐋𝐐𝐀𝐌𝐀𝐀𝐑 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒔
⍰
Eh les filles ? J'aimerais avoir vos avis sur l'histoire même si ce n'est qu'un début, ça me tient beaucoup à cœur parce que j'veux voir si ça vous plait..
merce l'équipe ❤️je vous love de fouuu
SADIQAH
J'étais vraiment sous le choc. Mes membres ont cessé presque instantanément de bouger et ma tête a pris un sacré coup. Peut-être.. que c'est sa sœur oui ! Mais il est fils unique non ? Bah alors sa cousine ou bien sa...
Et merde, j'ai l'impression de perdre la tête. Ça ne peut pas être vrai... je l'accepte pas ça !
Sur la télé, il arborait un magnifique sourire et on voyait très bien qu'il était très bien, très content même... mais sans moi à ses côtés..?
Naïm me regardait du coin de la pièce pendant que limite je tremblais.. pourquoi ? Sérieux je sais vraiment pas, ça doit être le choc.. ou bien la peur...
« Donc oui nous sommes aux côtés du présumé fiancé de l'une des suspects toujours activement recherchée par les forces de l'ordre. Voici monsieur Manal, fiancé de.. Sadiqah Zouaoui. Monsieur, dites nous ce que vous savez :
Yûnous : Oui.. En fait rectification, les fiançailles ont été rompues officiellement. Je ne me vois pas continuer ma vie aux côtés d'une cambrioleuse.
? : Ah.. et qui est donc cette femme aux côtés de vous ? Une autre présumée témoin ou un de ses proches ?
Yûnous : C'est.. ma future femme *rire* magnifique n'est-ce pas ? Viens, approche-toi Anastas..
? : Serait-ce la directrice de la compagnie Queen Industries ?
Yûnous : Tout à fait.
? : Pour en revenir à notre sujet de conversation, auriez-vous un autre quelconque contact avec elle ? Des messages ? Des appels ?
Yûnous : Un contact ? *rire* Laissez-moi rire ! C'est une criminelle ingrate, rien de plus..-
... »
Je n'ai même pas daigné écouter la suite. Cette phrase, « C'est une criminelle ingrate, rien de plus...» tournait en boucle dans ma tête, j'avais l'impression que c'était un enregistrement sans cassette ni fin. Donc... je ne suis plus qu'une vulgaire criminelle pour lui ? Je ne suis plus... "l'amour de sa vie" ? Je ne suis donc plus la future mère de ses enfants ? Je.. je... il a effacé toutes nos ambitions de sa mémoire à ce que je vois.
Tellement cruelle cette phrase que j'ai senti ma tension chuter d'un seul coup.
Le choc fut si rude que ma tête se mit à tourner et que mon corps s'affala sur le sol, ma tête cogna fort contre le bout de la table basse et l'évanouissement me gagna.
Comment est-il possible de briser un cœur ainsi que des espoirs en si peu de temps et de mots ?
-
J'ouvre un œil puis l'autre et la première chose que je vois c'est Naïm calé contre le mur abîmé à ma gauche. Je me redresse lentement et touche mon front en ressentant quelque chose me brûler.
Naïm : C'est r, tu t'es juste un peu ouverte. J'croyais t'étais morte de tristesse wesh.
Je me suis évanouie à ce que je vois. C'est souvent comme ça quand je reçois un trop gros choc sentimental ou physique mais je me réveille souvent un peu plus tard. Ça m'énerve mais c'est comme ça, c'est de famille.
Une image de Yûnous m'obstrue soudainement la vue.
Je regarde longuement Naïm et tente de
toutes mes forces de retenir mes larmes qui menacent de couler pour ne pas pleurer devant lui. C'est trop pour moi je vous jure mais je fait de mon mieux en évitant son regard.
Il me regarde quelque secondes en souriant en coin puis vient s'asseoir à côté de moi en sortant son téléphone de sa poche.
Naïm : J'te l'avais dis Sadiqah.
J'allai parler mais cette boule de tristesse me submerge soudainement et j'explose en sanglots devant lui.
J'arrive pas à y croire.. Naïm avait raison ! Maman aussi m'avait prévenu que sa tête ne lui revenait pas mais je préférais faire la sourde oreille et surtout l'aveugle parce que comme on dit l'amour rend vraiment con...
J'étais en tailleur en train d'essayer de retenir ma morve. Au départ c'était de la tristesse et de la peine mais au fur et à mesure que je pleurais fort, tout s'est transformé en un dégoût et une colère indescriptibles. Yûnous est horrible et simplement un lâche. Maintenant je comprends ses absences à répétition et le temps qu'il passait avec son "patron".
Sans m'en rendre compte, et à force de m'imaginer le frapper à mort dans ma tête, ma main s'abat inconsciemment de toutes mes forces sur le torse de Naïm. Je met un peu de temps à m'en rendre compte et c'est vraiment doucement que je lève la tête.
Il baisse les yeux vers mon poing sur son torse puis explose de rire.
Naïm : C'est quoi ce coup d'agneau là ? T'es en train d'profiter d'mon corps ou d'me hagar (frapper) là ?
Je retire ma main, honteuse, mais il la rattrape et la repose sur son torse.
Naïm : Tape plus fort s'tu veux.
Je le regarde en levant un sourcil et essuie mes larmes d'un revers de manche. J'ai même pas la force de me lever alors le taper ? N'importe quoi.
Je détache ma main de lui et cache ma tête derrière mon pull. J'ai envie de mourir.
Naïm : En fait quand t'es né en tant que fils de pute, tu crèves comme un fils de pute. Ça s'appelle le théorème de la fils de puterie t'vois ?
Un petit rire m'échappe inconsciemment.
Naïm : Arrête de faire la victime à chialer tu m'donnes envie d'te boxer là.
Je lève la tête doucement en soupirant d'exaspération.
Naïm : Voilà c'est bien. Maintenant va m'faire à graille.
Moi : Tu veux que j'te claque en fait ?
Naïm : Ta gueule j't'ai remonté l'moral tu m'dois bien ça.
Moi : Tu m'enfonces ouais, j'ai envie de frapper des gens maintenant..
Il me décoche un sourire vainqueur tout en se levant.
Naïm : C'est c'que j'ai dis, tu pleures plus maintenant.
Moi : Hmm.
Je me redresse et me recoiffe. J'ai une tête de mort-vivant là j'suis sûre et certaine. Il sort de la chambre en passant un coup de fil tandis que je ravale ma tristesse. J'ai trop envie de mourir : j'ai été trop bête tss. Trop bonne trop conne comme on dit hein.
Il m'a pris pour une pigeonne en plus, il se tape sa patronne derrière mon dos et après il vient m'embrasser ? Eurk. Écœurant, ça me donne la nausée.
J'avais toujours cette putain de boule à la gorge mais j'essayais de la supprimer. Un peu de fierté et de dignité, Sadiqah. Un lâche comme lui ne mérite même pas le quart de tes larmes.
-
Je m'assieds sur le canapé et vois que d'autres témoins sont désormais interrogés par la présentatrice. J'éteins la télé et j'allai me rassoir quand Naïm m'interpelle :
Naïm : Oh toi là !
Moi : J'ai un prénom connard.
Naïm : Ouais la p'tite pute viens par là !
Moi : *rire nerveux* Va crever.
Je m'enfonce dans le canapé en amenant mes genoux à ma poitrine.
Naïm : OH !
Je ne lui réponds toujours pas. Je l'entends s'énerver dans sa barbe puis il déboule brusquement dans la pièce en fronçant les sourcils.
Naïm : Tu réponds quand j't'appelle !
Moi : *rire* Tu sais pas c'est quoi la politesse ?
Naïm : Et toi t'sais pas elle est où la fermeture éclair de ta gueule ?
Moi : Trop insolent toi.
Naïm : Trop fragile toi.
Moi : J'suis PAS fragile.
Naïm : Smeh (pardon) ? *rire* La meuf elle pleure pour un fdp et elle viens faire la forte là ?
Moi : Si tu veux parler avec moi, tu prend un ticket et t'fais la queue.
Naïm : La seule queue que tu vas voir c'est..-
Moi : NANANANANANA J'VEUX PAS ENTENDRE NANANANA !
Naïm : Azy ferme ta gueule sale gamine.
Moi : Sinon quoi ?
Je lui lance un mauvais regard et détourne la tête vers le sol.
Naïm : Sinon quoi ? *rire*
En une fraction de seconde, ma tête est plaquée contre le cuir rugueux du canapé et son visage se trouve à même pas quelques centimètres du mien. Chaud, trop chaud même.
Il sourirait comme un petit diable qui avait quelque chose derrière la tête. Des arrières-pensées sûrement.
Je tente de le pousser mais il ne recule aucunement : il m'énerve là sérieux. Il me riait au nez tout en approchant son corps du mien et je n'arrivais même pas à placer un autre mot.
Il allait toucher mes lèvres quand un énorme bruit résonne dans les canalisations et parvient à nos oreilles.
« BAM » : POLICE, OUVREZ !
Mon corps se raidit instantanément et le sourire malicieux de Naïm fut troqué par une mine extrêmement sérieuse.
PUTAIN... il se passe quoi là ?!
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