56.
𝐀𝐋𝐐𝐀𝐌𝐀𝐀𝐑 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒔
⍰
Par contre y'a des choses dont j'ai absolument HORREUR ici et qui me refroidissent à mort. Je vise particulièrement les filles qui critiquent mes écrits sans avoir tout compris du personnage ou de mes intentions, et surtout SURTOUT les filles qui pensent que leurs critiques sont constructives simplement parce qu'elles sont bien écrites, sans erreur de syntaxe.
Quand tu veux t'en prendre à un récit, ou du moins donner ton avis, pèse tes mots et demande toi bien si tu vas apporter quelque chose de bénéfique à la chroniqueuse.
Sincèrement.
Les commentaires du genre « pas crédible », « mal dit », « mal écrit », « j'aime pas » c'est totalement inacceptable, inutile et ça vous rend juste extrêmement détestables. Et encore là, je fais attention à mes mots, parce que sinon ça ferait longtemps que je m'en serais violemment pris à vos gros ancêtres.
Je viens pas écrire sur cette application pour recevoir ce genre de choses en fait. Si tu n'aimes pas, tu ne lis pas. Et si tu veux m'aider à améliorer mon récit ou donner ton avis dessus, fais le de manière bienveillante. Y'a vraiment, vraiment rien de plus simple. Vos commentaires dépréciatifs de pseudo frustrées qui souhaitent descendre les écrivaines, vous vous les enfoncez si vous avez toujours pas compris.
Bref, j'ai fini mon petit speech les filles. (ptdrrrrrrrr et j'sais y'en a pas beaucoup qui vont le lire mais ce genre de chose ça ME LES CASSE TELLEMENT.)
Au fait l'attente a été grande donc la partie je l'ai faite longue. Désolée pour l'attente les filles et gros cœur sur vous. ❤️
SADIQAH
J'étais tellement ahurie que ma bouche s'était inconsciemment ouverte. La situation est extrêmement délicate et lui il se permet de jouer à l'insolent là ?
Mais retenez moi là je vais le mordre.
Je lève la tête et le fusille du regard, ce qui a le mérite de le faire éclater de rire. Toujours aussi nonchalant à ce que je vois.
Il en profite pour mettre le haut-parleur et placer le téléphone entre nous deux en me regardant.
Papa : Attends attends.. tu me parles comment là p'tit con ?! Et t'es qui déjà ? Elle est où ma fille ?!
Fait chier il a réussi à le mettre plus en colère qu'il ne l'était. Déjà qu'il était pas mal sceptique quant à notre relation alors imaginez la première impression que lui donne Naïm.
J'attrape le téléphone de ses mains et met muet deux secondes. Naïm me lance un regard joueur en riant innocemment.
Naïm : J'crois que j'l'ai énervé.
Moi : T'es pas sérieux là Naïm ?!
Naïm : Orh c'est bon on peut pas rigoler un peu ?
Moi : Mais putain t'as pas remarqué qu'il était déjà assez énervé comme ça ?!
Naïm : Ohlolo c'est pas grave wesh.
Moi : Je crois que tu comprends pas bien Naïm. Si mon père ne t'aime pas, notre relation est vouée à l'échec tu m'entends ?
Naïm : T'inquiète pas que Mustafa il va aimer Joker.
Moi : Ouais bah c'est pas comme ça qu'il va t'apprécier hein.
Il me regarde quelques secondes en soupirant puis retire le mode muet en passant une main dans ses cheveux.
Papa : Allô ?...Allô ? Eh Mahrez viens voir j'entends plus rien là.
Moi : Oui papa je suis là.
Papa : Ah c'est toi Sadiqah.. mais attend c'était quoi cette voix d'homme ma fille ?! T'es encore avec ce fou c'est ça ?
Moi : Mais papa je t'ai déjà parlé de Naïm.
Papa : T'es en train de me dire que c'est ton copain qui agit de cette manière ?
Moi : Oui fin c'est compliqué et puis je t'ai déjà dit que Nabil avait tout amplifié.
Papa : Donc tu me dis qu'il n'a pas failli étrangler un de tes collègues et qu'il ne t'a pas porté comme un vulgaire sac à patate sur son épaule juste avant de t'enlever dans une voiture hors-de-prix ?
Moi : ...papa.
Papa : C'est bien ce que je me disais. Passe le moi, je vais lui dire deux mots tu vas voir.
Je soupire et lève la tête vers Naïm qui ne disait rien, bizarrement.
Moi : C'est en haut-parleur, il peut t'entendre papa..
Naïm baisse son regard et me fixe avec des yeux indifférents, tout en tendant l'oreille pour écouter.
Papa : Écoute moi bien gamin. Je sais pas pour qui tu te prends mais t'as pas à enlever ma fille comme ça tu m'entends ?
Naïm déglutit bruyamment. Ça se voyait qu'il se contenait de toutes ses forces de répliquer.
Papa : Tu m'écoutes ?
Naim : Ouais j't'écoute beau-papa.
Papa : Ne m'appelle pas comme ça. Je te connais ni des dents ni des lèvres.
Naïm me regarde en tentant de contenir son ricanement. Je lui lance un regard noir mais c'est trop pour lui je suppose puisqu'il explose de rire.
Papa : Pourquoi il rigole cet imbécile ? Tu ne prends pas au sérieux ce que je te dit c'est ça ?!
Naïm s'arrête subitement de rigoler en rapprochant sa bouche du micro. Son visage était redevenu très sérieux et fermé.
Naïm : Eh Mustafa.
Papa : Quoi ?
Naïm : Tu serais capable de faire quoi pour ta fille dis moi ?
Papa : C'est quoi cette question bête ? Je ferais tout pour elle, Sadiqah c'est mon petit bébé.
Naïm : ..c'est tout ?
Papa : Comment ça c'est tout ? Tu pourrais faire meilleur que moi peut-être ?
Naïm : J'voudrais pas paraître ingrat et irrespectueux, mais ouais, je ferai mieux.
J'entends papa rigoler nerveusement.
Papa : Tu le penses vraiment ?
Naïm : Tu te rends peut-être pas compte Mustafa mais Sadiqah coule dans mes veines. J'échangerai bien plus que ma vie pour la sienne.
Papa : Et t'irais jusqu'où pour elle hein ?
Naïm : Si j'devais tuer chaque être de cette terre pour ta fille je le ferai.
Papa : T'abuses pas un peu là ?
Il lève la tête vers moi et me regarde intensément. Sérieux, j'avais de ces frissons qui me parcouraient le dos et mon estomac était tout retourné à l'entente de ce qu'il venait de dire.
Il arrive à me rendre folle juste avec des mots. Alors ajoutez-y son comportement, ses mimiques, son corps et son sourire. Vous obtenez Joker, un homme tellement irrésistible.
Naïm : C'est comme ça qu'on agit pour les gens qu'on aime chez moi.
Papa : ..t'es un excellent beau parleur à ce que je vois.
Naïm : J'peux aussi être un excellent beau fils tu sais.
Papa : Pour ça faudra faire tes preuves.
Naïm rigole en détournant le regard.
Naïm : Je pense que j'ai déjà été assez éprouvé jusqu'ici.
Papa : Pas à mon goût. Si tu veux ma fille faudra déjà commencer par la ramener chez Nabil.
Naïm : Mustafa, c'est à ton tour de m'écouter.
Papa : Quoi ?
Naïm : Ta fille est chez elle actuellement donc j'ai aucune raison valable pour la ramener dans un hôtel.
Papa : Peu importe, elle a pas à rester avec un garçon que je connais même pas.
Naïm : Pourquoi ? T'as peur qu'il lui arrive quelque chose ?
Papa : Totalement.
Naïm : Elle est tellement plus en sécurité avec moi qu'autre part. Tu veux que ce soit qui qui lui fasse du mal hein ?
Papa : Je sais pas, des gens peuvent s'en prendre à elle.. même toi.
Naïm : Ta fille je la toucherai pas tant que je t'aurai pas parlé d'homme à homme. Ça te suffit pas ?
Papa : Non donc raison de plus pour la ramener où elle était. Un homme et une femme ne sont jamais seuls dans une pièce, la tentation est toujours présente mon ami.
Naïm met muet puis me regarde en souriant moqueusement.
Naïm : Je lui dis ou pas que je me retiens d'te prendre depuis presque deux ans et qu'j'ai toujours pas cédé ?
Je lui met une petite tape à l'épaule sous son petit rire. Sa plus grande passion c'est de parler mal, non mais je rêve.
Il retire le mode muet tout en me scrutant avec des yeux enjoués.
Naïm : T'inquiète pas pour ça Mustafa.
Papa : Alors c'est bon ? Tu la ramènes à l'hôtel ?
Naïm : J'ai jamais dit que j'allai le faire. *rire*
Papa : Mais..-
La porte s'ouvre dans un fracas brutal et une odeur de pizza bien chaude vient envahir la pièce centrale. Des voix d'hommes assez lointaines retentissent soudainement devant l'entrée.
Naïm et moi nous sommes retournés en même temps vers ceux qui venaient d'entrer dans la maison.
Ourson : Oh Naïm j'savais pas tu rentrais aussi t..-
Le regard de Ourson, ou plutôt communément appelé Ali, se pose soudainement sur moi.
Il me regarde, stupéfait, une bonne demi-seconde juste avant d'ouvrir grand la bouche.
Ali : HARLEY MA COPIIIIIIINE TU FAIS QUOI ICI ?!
Il est vraiment trop mignon j'y crois pas. Je ricane et allait lui répondre lorsque je me rappelle que Papa est toujours présent au téléphone.
Oups.
Papa : Sadiqah c'est quoi toutes ces voix d'hommes ?
Moi : C'est rien papa c'est just..-
Papa : Je vais pas rester calme longtemps Sadiqah. Sors d'ici tout de suite sinon je viens te chercher moi-même tu m'entends ?
Moi : ..mais papa..-
Naïm m'arrache à nouveau le téléphone des mains et chuchote près du micro en souriant.
Naïm : Passe une bonne nuit beau-papa.
Il raccroche d'un seul coup puis me tend le téléphone en riant. Sérieux ? Il veut vraiment s'attirer les foudres de mon père j'y crois pas.
Naïm : Quoi ?
Moi : T'es exaspérant, tu le sais ça ?
Il ricane puis tourne la tête vers Ourson qui tirait la main d'un tiers afin qu'il traverse un peu plus vite la porte.
? : Wesh arrête d'me tirer gros j'sais marcher.
Ali : Mais regarde, regarde Naïm a ramené qui Abram !
La tête de Deathstroke apparaît soudainement dans l'entrebaillement de la porte. Son visage se décompose à la vue même de mon visage et ses sourcils se froncent presque automatiquement.
Il me porte toujours pas dans son cœur à ce que je vois.
Moi : Contente de te voir aussi Abram. *sourire*
Il m'ignore et tourne la tête dans la direction de Naïm en le méprisant du regard.
Abram : Attends t'étais sah quand tu disais qu'elle allait venir ici ?
Naïm : À quel moment j'ai dis que c'était une blague même ?
Abram : *rire nerveux* si j'avais su j'aurais jamais accepté d'acheter.
Naïm : T'es sah (sérieux) Abram ?
Abram : Ouais. Je peux pas me la voir j'te l'ai déjà dit.
Je soupire en le fixant.
Moi : Sinon tu veux bien m'expliquer pourquoi tu m'aimes pas à ce point ? Je t'ai pas fait du tord à ce que je sache.
Abram : Ouais mais c'est ça le problème justement. T'en as pas encore fait.
Naïm : Eh fais pas une scène ici Abram. Viens on parle dehors nan ?
Abram : J'ai rien à t'dire. Tu veux pas m'écouter maintenant c'est ton problème, plus le mien.
? : Eh parlez moins fort vous allez réveiller la petite.
Je me retourne vers l'homme qui venait de parler et vois que c'était le fameux Loki, avec une adorable petite fille avec des cheveux blonds attachés en chignon entre les bras.
Abram me lance un regard irrité juste avant de jeter les clés sur le meuble à sa gauche et de monter en haut sans rien dire de plus.
Loki : Il lui arrive quoi encore ?
Naïm : R, j't'expliquerai après.
Il hausse les épaules et pose son regard sur moi. Il avait de très beaux yeux bleus franchement, j'avais jamais fait attention.
Loki : Oh salam Harley tu vas bien ?
Moi : Oui oui.. et toi ?
Loki : Très bien Al'HamduLilah.
Il dépose la petite sur le canapé en réajustant son t-shirt puis se tourne vers Ali qui s'avançait vers la cuisine pour déposer les pizzas.
Loki : Faut pas lui en vouloir tu sais. Il est comme ça avec les gens qu'il connaît pas trop.
Je le regarde quelques secondes sans rien dire puis détourne le regard en soupirant. Je peux rien y changer écoutez. Il ne m'aime pas et c'est comme ça.
Loki : Bref sinon tu viens vraiment vivre ici Sadiqah ?
Je le regarde en faisant une mine hésitante. Franchement je sais pas trop. Papa est déjà pas mal agacé par toute cette histoire alors si il sait que je vis sous le même toit que tous ces hommes, il va clairement vriller.
Et le connaissant, il est parfaitement capable de prendre le prochain vol et de débarquer ici demain matin.
Mais vu que je suis là, autant rester pour la nuit. On verra pour la suite un peu plus tard.
Moi : Oui, normalement.
Il esquisse un sourire bienveillant et chaleureux juste avant de fermer la grande porte derrière lui et de s'avancer vers la petite.
J'en profite pour faire avancer mes bagages avec Naïm qui me fixait silencieusement.
Moi : Au fait, je t'ai jamais posé la question mais tu t'appelles comment Loki ? *petit rire*
Fin c'est vrai, je l'appelle depuis le début comme ça mais j'ai jamais eu l'occasion de connaître son véritable prénom.
Loki : Ah ouais ? Bah smeh (désolé) j'ai pas dû avoir l'opportunité dans c'cas.
Il se redresse en me souriant à nouveau. Je le répète mais c'est un très bel homme w'Allah, c'est quelque chose d'irréfutable.
Plus beau que Naïm ? Sûrement. Mais bon, c'est pas pour autant qu'il le déclasse sans détour. Mon petit Joker dégage un de ces tels charmes qu'il pourrait en faire tomber plus d'une.
Fin j'ai toujours pensé qu'avoir du charme est tellement mieux qu'être beau. Donc Naïm est inégalable sur ce point.
Après tout la beauté s'estompe avec le temps, pas le charisme.
Loki : J'm'appelle Jihed, enchanté Sadiqah.
Il m'adresse un sourire que je lui rends avec plaisir puis baisse les yeux sur la petite qui serrait un peu plus son ours en peluche blanc.
Jihed : Et je te présente ma fille, Azhar.
Il glisse ses doigts sur son petit visage d'ange en me regardant. J'avais jamais vu une petite fille aussi douce et adorable w'Allah.
Moi : Elle a quel âge T'BarakAllah ?
Jihed : Bientôt 4 ans.
Naïm : Elle est belle hein ?
Je me tourne dans sa direction et le voit sourire comme un enfant.
Moi : Elle est magnifique même.
Il me lance un petit regard complice en passant une main autour de ma nuque.
Naïm : T'inquiète même pas que les nôtres seront les plus frais.
Je rigole puis détourne le regard vers Ali qui venait de débouler dans le salon. Son visage crispé laissait transparaître son agacement grandissant.
Ali : Eh elles vont refroidir les frères, faut venir manger maintenant.
Jihed : Vas-y j'arrive. J'vais chercher Abram, il doit faire la tête comme d'habitude ce gamin.
Je ris face à sa remarque et lève la tête vers Naïm qui se détachait un peu de moi.
Naïm : T'as mangé ?
Moi : Hm. Je crois que je vais aller dormir directement là, je suis épuisée Naïm.
Il ne dit rien et me tire vers l'escalier juste avant de porter ma valise à l'étage avec une main. J'en profite pour le suivre avec mon sac à main et entrer dans la chambre qu'il venait d'ouvrir à ma droite.
Comme je le pensais, elle était sublime. Vraiment. Et en plus de ça, elle donnait sur la piscine juste en dessous ainsi que sur la baie présente à une centaine de mètres de la maison.
Bref un pur bonheur pour les yeux.
Naïm : Ça te va ?
J'acquiesce et m'assieds sur le lit en touchant les draps blancs. Naïm décale ma valise sur le côté puis lève la tête vers moi en s'étirant.
Naïm : J'descend manger. Si t'as un problème tu m'appelles saha (d'accord) ?
Moi : Oui oui.
Il m'adresse un petit sourire juste avant de disparaître dans le couloir et de me laisser seule ici. J'en profite pour regarder un peu autour de moi et sortir un pyjama ainsi que des sous vêtements de mes bagages.
D'ailleurs faudrait peut-être que je rappelle papa pour pas qu'il s'inquiète trop.
J'attrape mon téléphone et tente de l'allumer mais c'était peine perdue : la batterie était complètement à plat.
Je le met donc à changer dans un coin puis entre dans la salle de bain : j'ai pas mal transpiré avec le voyage et la chaleur de San Diego.
-
Je sors de la baignoire avec une serviette, me sèche à la va vite juste avant d'enfiler mon short et mon gros t-shirt et de sortir de là.
J'étais en train de frotter mes cheveux avec une serviette quand je remarque que Naïm était négligemment posé sur mon lit, en train d'avaler une part de pizza d'une seule bouchée.
Moi : Fais attention tu vas t'étouffer sérieux.
Il hausse les épaules en avalant sa dernière bouchée puis me regarde lentement de haut en bas.
Naïm : Tu dors tout d'suite ?
Moi : Oui pourquoi ?
Il m'adresse un petit sourire triste. Orh son visage de bébé là, il me fait craquer w'Allah.
Naïm : ..tu veux pas passer un peu de temps seule avec ton Joker ?
Moi : *rire* On est déjà seuls Naïm.
Il rigole un instant puis se met à m'observer avec intensité.
Naïm : Ouais j'sais.
Il se lève brusquement puis se rapproche en une fraction de seconde de mon corps. Il est trop vif pour moi sérieusement.
Je lève doucement la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux. Leur noir est tellement expressif et envoûtant que j'arrivais pas du tout à m'en détacher.
Il glisse doucement une main sur ma joue puis sur mes cheveux mouillés juste avant de m'attraper doucement par la nuque et de m'embrasser sur le front en souriant.
Naim : Dors bien Sadiqah.
Il se détache de moi et me pince gentiment la joue, ce qui m'arrache un tout petit cri.
Naïm : Tu pourras pas m'échapper demain de toute façon. *rire*
Je ris et le suis du regard pendant qu'il recule en me laissant un peu plus d'espace vital.
Naïm : J'suis dans la chambre à côté au cas où. Crie si t'as un problème.
Il allait s'en aller mais je le retiens par la manche. Il m'a tellement manquée w'Allah. J'aurais jamais pu imaginer m'attacher autant à mon assaillant d'il y a quelques années franchement.
Moi : ..Naïm.
Il détourne doucement la tête dans ma direction et me regarde avec des yeux enjoués.
Naïm : Ouais ?
Je lève timidement la tête vers lui en essayant de réprimer ma honte et par la même occasion m'empêcher de rougir comme une enfant.
Moi : Reste avec moi s'il te plaît.
Il me regarde quelques secondes sans rien dire puis fais deux pas en arrière en me regardant.
Naïm : Tu m'as pas entendu dire à ton père que j'te toucherai plus Sadiqah ?
Moi : Oui mais..-
Naïm : J'tiens toujours mes promesses, j'te l'ai déjà dit.
Je le regarde en boudant puis soupire en croisant les bras. C'est pas comme si je lui avais demandé de m'embrasser hein.. je veux juste qu'il reste un peu avec moi.
Naïm : Tu boudes ?
Moi : Oui.
Il éclate de rire puis s'avance rapidement vers moi et se couche à mes côtés et croisant les bras derrière sa nuque.
Naïm : J'attends que tu dormes et je pars c'est bon ?
Je fais un petit « oui » de la tête en souriant de toutes mes dents puis passe deux bras dans son dos et colle ma tête contre son torse en le serrant contre moi.
Il en profite pour poser sa main gauche près de mes omoplates et me caresser doucement l'épaule.
Moi : Dis Naïm.
Naïm : Hm.
Moi : T'étais sérieux quand tu parlais avec mon père toute à l'heure ?
Il reste silencieux quelques secondes en me fixant puis me rit au nez.
Moi : Quoi ?
Naïm : T'es sérieuse là ?
Moi : Bah oui.
Il soupire puis remonte un peu sa main vers le creu de mon cou.
Naïm : Je t'ai déjà dit que j'te lâcherai pas Sadiqah. T'es trop ancrée dans ma peau pour que je te laisse aller avec un autre.
Moi : Pourtant je sais pas si tu te rends compte mais t'étais mon ravisseur Naïm et j'ai failli mourir à cause de toi. Comment on a pu en arriver là hein ?
Il me regarde longuement puis lève la tête sur le ciel noir qui venait mourir à la naissance de l'horizon et que l'on pouvait facilement entrevoir de là où en était.
Naïm : Si je t'ai gardée un peu plus longtemps près de moi c'est parce qu'au départ tu me rappelais ma sœur.
Je le regarde en arquant légèrement un sourcil.
Naïm : Et puis j'ai fini par éprouver de la sympathie envers toi.. certains appellent ça le syndrome de Lima d'ailleurs.
J'en ai déjà entendu parler. Ça arrive pas souvent en tout cas et dans mon cas à moi, on parlerait plutôt du syndrome de Stockholm.
Naïm : Et j'ai failli te tuer.
Il baisse le regard sur ma main qui tremblait puisque oui, j'avais encore des séquelles. Il l'attrape doucement puis l'embrasse en me regardant dans les yeux.
Naim : Je t'ai aussi blessée alors que t'avais rien à voir là dedans. C'était une histoire d'argent, pas un meurtre.
Moi : Du coup tu t'es senti responsable de ce qui m'arrivait.
Il acquiesce en détournant le regard.
Naïm : Deux tombes me suffisaient déjà.
J'allai répliquer lorsque son téléphone se met subitement à sonner. Il le décroche en soupirant puis parle un bon moment avec son interlocuteur. Toujours quelqu'un pour nous déranger hein.
Fin bref, après deux bonnes minutes à l'observer converser, j'ai fini par m'endormir sur son torse. J'étais complètement épuisée.
Quelques heures plus tôt.
DJAFAR
Je traverse la porte vitrée de la banque en allumant mon briquet et en l'approchant de ma cigarette. Putain depuis que je suis ici j'ai pas une minute de repos avec mon père.
Il a trop d'argent pour que ça tienne dans une seule banque et il me charge de faire tout le travail à sa place. Ça me casse les couilles si vous saviez.
J'étais donc en train de cracher ma fumée en regardant les nuages noirs qui se formaient dans le ciel lorsque j'entends un moteur résonner dans l'allée et vois un van noir agressivement foncer dans ma direction.
Putain de merde.
Un homme cagoulé sort subitement de l'engin et m'attrape sauvagement par la nuque juste avant de me tirer à l'intérieur sans me demander mon avis.
Il ferme la porte derrière nous puis me jette au fond en riant. Le van démarre d'un seul coup et je manque de me briser la nuque contre la portière arrière. Putain.
Je soupire en me redressant puis regarde tour à tour les quatre hommes qui me fixaient, le visage dissimulé.
Il m'arrive toujours des merdes à ce que je vois.
Moi : Vous voulez quoi ? De l'argent ?
? (1) : *rire* c'est pas ça qui nous manque Djafar. On a juste des choses à vérifier avec Alcides.
Je fronce automatiquement les sourcils. Ils veulent quoi à mon père ?
Moi : Je vous écoute.
? (2) : On a entendu dire que le dernier AshShams voulait nous baiser.. t'es au courant de ça toi ?
Je les regarde en croisant les bras.
Moi : Ouais, et ?
? (1) : Alors c'est bien vrai ? Ese cabrón cherche à nous vendre comme des putes ?
Moi : Et c'est quoi le rapport avec Alcides hein ?
? (1) : Dis simplement à ton père que du sang va couler. Il a pas intérêt à s'en mêler.
J'éclate de rire. Il sont sérieux là ?
Moi : Vous voulez que je vous dise un secret les gars ?
? (1) : Quoi ?
Moi : Vous pouvez faire ce que vous voulez. Alcides ne le protégera plus.
? (2) : Peu importe si il le protège parce qu'il ne nous arrêtera pas. On réserve bien pire que la mort aux traîtres.
Je hausse les épaules. Naïm a pas besoin de la protection de notre père pour s'en sortir seul. S'il en est là aujourd'hui c'est bien parce qu'il s'est émancipé.
Il se fera pas tuer aussi facilement et je suis bien obligé de l'admettre.
Moi : Bon je peux y aller ?
Le van s'arrête brusquement et un des hommes cagoulés qui n'avait pas parlé jusqu'ici ouvre la portière en mettant en avant son arme.
? : Descend.
Moi : Oui oui c'est bon.
Je saute du véhicule en essuyant ma veste de costard puis redresse la tête. Ah, j'allai presque oublier.
Moi : Au fait si je peux vous donner un conseil, touchez pas à la fille qui est avec lui.
? (1) : Et pourquoi donc ? *rire*
Moi : Vous croyez que Joker c'est juste un emprunt ? Ce nom il l'a mérité.
? (2) : Ah et tu crois qu'il nous fait peur mi hijó ?
Je rigole en les regardant. Même moi je suis forcé de l'admettre alors que je le porte pas forcément dans mon cœur.
? (1) : Ce serait mal nous connaître.
Moi : Je vous donne un simple conseil.
? : C'est pas ça qui va nous arrêter.
Je hausse les épaules. C'est plus mon dos maintenant, c'est entre eux et lui.
Moi : Alors faites attention à vos arrières les gars si vous vous en prenez à elle. C'est jamais bon d'énerver un démon.
? : ...
Moi : Il vous enchaînerai en Enfer s'il fallait protéger celle qu'il aime.
J'espère que vous avez aimé. ❤️
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