2.






𝐀𝐋𝐐𝐀𝐌𝐀𝐀𝐑 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒔





























SADIQAH

     De nombreux bruits de cassure de verre s'en suit et le sol craque bruyamment sous les pas d'un petit groupe de personnes.
     Je lève lentement la tête et vois la panique gagner petit à petit des clients et des vendeuses. Mon regard glisse alors sur les 5 imposantes silhouettes d'hommes se tenant au milieu de la bijouterie. Ils portaient tous des masques effrayants de dessins animés dissimulant complètement leur visage et étaient habillés de noir, une arme à la main.

? : PRENEZ LES DIAMANTS ET L'OR ! DEUX À L'ARRIÈRE DANS L'COFFRE.

     Trois hommes se précipitent vers le fond de la boutique et ouvrent difficilement la porte à l'aide d'un pied de biche.
    Deux s'y rendent tandis qu'un d'eux garde l'entrée en menaçant quelques vendeurs de son arme à feu.

? : 1 minute 30 ! *regarde un homme avec son téléphone* TOI POSE CE TEL AVANT QU'JE TE BAISE ! *tire en l'air*

     L'homme qui avait tenté d'appeler quelqu'un fait glisser son téléphone loin de lui puis protège sa tête à l'aide de ses deux mains.

    Moi ? J'ai plaqué ma tête contre le sol et mes mains sont placées sur ma tête aussi.
    Je ne panique pas du tout, mais alors pas du tout.
    Ces cambrioleurs sont pas assez cons pour tuer ou bien compromettre leur projet en tirant sur les clients : ce serait perdre du temps et instaurer une frayeur bien plus importante inutilement.

     J'entends soudainement des sirènes de polices s'approcher rapidement de l'enseigne.

? : LES KEUFS ARRIVENT. *tape contre la porte* BOUGE TON UC THANOS, Y'A PLUS LE TEMPS ! PRENEZ DES OTAGES, LOKI ARRIVE PAS À TROUVER. *tire en l'air* VOUS, FERMEZ VOS GUEULES !

     Il se retourne puis insulte violemment un de ses collègues puis regarde vers les deux hommes à l'entrée en train de surveiller les clients. Un est à l'opposé de moi et un autre juste devant mon visage. Je ne peux que le voir de dos et je peux clairement vous dire que sa corpulence est importante, vraiment importante.
     Il fait peur de dos et il doit facilement plafonner les 1 mètres 90.

? : OH J'VOUS AI DIS PRENEZ DES OTAGES ! ET JETTE MOI LA FUMIGÈNE OURSON !

    Attendez.. attendez..! Il a bien dit ourson là où je rêve ?! Tous ses potes ils ont des noms énervés qui rendent bien et lui il a eu « ourson » ?!
     J'explose de rire sans m'en rendre compte.

     Ce n'est que lorsque je reviens à mes esprits que je vois que tous ceux présents, dont les 5 cambrioleurs, me regarder bizarrement.

     Oh oh..

     Je lève lentement la tête et vois que le braqueur qui était dos à moi s'était retourné entre-temps et me regardait maintenant en me riant au nez.
     Un frisson me parcourt la nuque au moment même où je vois son sourire. Son rictus montait anormalement jusqu'à la moitié de ses joues et ses dents blanches reflétaient bizarrement sa cruauté.

     Ce sourire.. on aurait dit celui de Joker.

  



-

     Putain. Pourquoi je peux pas me retenir quand les moments sont extrêmement graves.

     J'allai baisser à nouveau la tête pour essayer de disparaître (bien que ce soit impossible) lorsqu'une voix rauque et cassée m'interpelle.

? : Ça te fait rire ? *m'attrape par le bras* On verra si tu vas rire maintenant.

     Je n'ai pas le temps de reculer qu'il me soulève comme une simple plume et me colle à son corps en enroulant son bras trapu autour de ma gorge puis pose son arme contre ma tempe.
     Je le sentais respirer contre mon cou et ça me donnait des frissons comme jamais. Je me met donc à regarder autour de moi pour voir si je pouvais m'en sortir lorsqu'il approche subitement sa bouche de mon oreille et se met à chuchoter.

? : Ouvre ta bouche et je te troue sur-le-champ. *petit rire*

? : OH JOKER ! GARDE BIEN LA FEMEU, LES KEUFS NOUS MENACENT !

Joker : Ouais, j'ai compris.

     Je ferme les yeux un instant puis soupire d'agacement. Pourquoi ça arrive qu'à moi ce genre de chose ?! Fait chier.

     Des voix extérieures nous parviennent à l'aide d'amplificateurs de sons.

Policier : RELACHEZ IMMEDIATEMENT LES OTAGES ET NOUS POURRONS DISCUTER D'UN ARRANGEMENT.

    L'homme qui me tenait fermement depuis toute à l'heure se retourne brusquement vers l'homme à l'arrière.

Joker : Ils veulent jacter pour les otages !

? : QU'ILS NIQUENT LEUR GRAND-MÈRE ! Y'A PAS D'ARRANGEMENT ! IL RESTE 42 SECONDES THANOS, BOUGE !

    Un autre homme avec un masque sort de la pièce du fond avec deux gros sacs noirs et enfonce des cartouches dans son arme.

? : C'est bon, on taille.

? : ON A TROUVÉ ! DÉSERTION IMMÉDIATE ! ON RELÂCHE LES OTAGES DEHORS.

     L'homme qui me porte serre encore plus l'étreinte qu'il fait autour de ma gorge puis enfonce le canon de son arme plus fort dans ma tempe. Il va finir par me faire un trou ce taré !

Joker : Avance.

     Je m'exécute sans rien dire. Je peux faire que ça de toute façon.
     On traverse la grande pièce en enjambant les clients allongés sur le sol puis franchissons une porte cachée à l'arrière, menant sur un long couloir puis sur une porte de fer où une ruelle pratiquement vide se tenait.
     Un petit van noir appartenant à une société de déménagement professionnel était garé là.

     Le fameux ourson (qui est d'ailleurs un homme de petite taille assez enrobé) ouvre la porte arrière du van et charge les sacs pendant qu'un autre surveille attentivement la ruelle.

     L'homme à l'arrière qui criait se retourne vers moi et Joker.

? : On les relâche une fois qu'on est à trois kilomètres d'ici.

Joker : Ouais ouais comme j'avais dis mais faudrait pas plutôt la baiser avant ? *rire* J'peux pas laisser passer une occasion pareille.

Deathstroke : *rire* C'est vrai qu'elle se débrouille bien la petite.

     Cet homme, alias Deathstroke, s'approche de moi puis glisse sa main dans mon dos en agrippant mes hanches.
     Je préfère crever d'une balle dans la tête que vivre pareille humiliation.

Moi : Touche moi encore petite pédale et je te jure que ton arbre généalogique va perdre des branches.

Joker : *fou rire* Elle a craqué son string elle ! Mais j'aime bien, elle est violente.

Moi : Toi ferme ta gueule.

Joker : *arrête net de rire* Toi ferme ta chatte, oublie ap t'as une arme sur la tempe.

     Je me tait puis soupire. Il va jamais me lâcher lui ou quoi ?!
    Je regarde dans la direction de Deathstroke et vois qu'il fouille ses poches juste avant de passer les mains derrière sa tête en donnant un violent coup dans la poubelle.

Joker : T'as quoi ?

Deathstroke : Son collier... le collier d'Aliyah ! J'l'ai plus, j'ai dû le perdre dans la bijouterie putain !

Joker : On a pas le temps frérot.

Deathstroke :.. c'est mon seul souvenir d'elle.

     Je sens Joker soupirer dans mon cou puis retirer l'arme de ma tempe.

Joker : Je reviens dans 20 secondes. Si j'suis pas là avant, barrez-vous.

Deathstroke : J'te revaudrais ça mon frère.

     Il me force à retourner dans la bijouterie avec lui. On retrouve assez rapidement le collier, qui était d'ailleurs sous la caisse du fond.

    On franchit donc la porte à l'arrière puis on se retrouve dans la ruelle de tout à l'heure où le van ronronnait.
     Joker s'apprêtait à me tirer vers le van lorsque des sirènes de police retentissent de tous les côtés.

    Deathstroke baisse la fenêtre puis jette des clés à Joker.

Deathstroke : On bouge d'ici. Tu nous retrouveras là-bas.

     Joker n'a même pas le temps de répondre que le van démarre au quart de tour et que les sirènes se rapprochent dangereusement de la ruelle.
     Il se retourne brusquement vers moi puis attrape fermement mon bras une nouvelle fois, le serrant extrêmement fort.

Joker : Tu fermes ta gueule et tu me suis sinon je me débarrasse de toi.

   Il en profite pour brandir son arme devant mon nez. Comme si je l'avais pas assez vu depuis toute à l'heure mdr.

Moi : Mais tu devais me relâch..-

    Je n'ai pas le temps de continuer ma phrase qu'il me tire brutalement et me fait courir à toute vitesse vers une possible sortie.
    On oblique à gauche et on se retrouve dans une autre ruelle interminable.

     Je commence sérieusement à fatiguer putain. J'ai rien demandé moi ! Je voulais juste acheter nos bagues à moi et à Yûnous..

    Yûnous.. YÛNOUS ! Comment il va réagir quand il va apprendre que l'on m'a pris en otage ?!
    Fait chier !

     Je trébuche à cause de la fatigue et manque de me manger le sol mais Joker me redresse heureusement en m'insultant.
     Putain mais moi j'ai mal aux pieds et aux jambes. Les cuissardes c'est pas du tout fait pour courir hein, y'a les baskets pour ça !

    Je ralentis ma course sans faire exprès. Joker se retourne brutalement.

Joker : Cours plus vite.

Moi : Je peux pas ! *montre mes cuissardes*

Joker : Enlève-les alors !

Moi : C'est pas possible en fait..

Joker : *soupire d'agacement* Tu casses les couilles !

      J'ai meme pas le temps de l'insulter qu'il glisse son bras autour des mes genoux et qu'il me jette sur son épaule en courant encore plus vite que tout à l'heure.
     Je tente de redescendre en le tapant et en le menaçant mais il n'en a vraiment rien à faire ce chien. Putain.

     Tout à coup, il glisse sa main puis la passe sur mes fesses en me serrant contre son épaule.

Moi : Tu veux que je t'étripe ?! 

Joker : Ferme ta gueule.

Moi : Bouge tes mains de mon postérieur.

Joker : *rire puis me pince* J'veux le même en po-poster.

Moi : Sûrement pas, attend tu me laisses descendre je vais te rendre borgne connard.

Joker : Ferme ta gueule y'a les méchants.

     Il tourne brusquement à sa droite puis se glisse dans un étroit et sombre passage où il y n'y avait que quelque poubelles vertes vides.
     Joker me fait subitement descendre de son épaule puis me plaque à son torse et me prive de toute expression orale en plaçant son imposante main sur ma bouche.

    Des bruits de pas s'approchent de là où nous sommes puis quelques sirènes s'estompent lentement.
      Il me relâche enfin en soupirant puis baisse la tête vers moi.

     Il n'aurait jamais dû me laisser descendre.
     Je le gifle de toutes mes forces pour l'irrespect dont il a fait preuve envers moi il y a quelques secondes mais lors de mon contact avec sa joue, son masque se retire et vole sur le côté, laissant enfin apparaître son visage.

     Mon cœur rate un battement.
     Ses yeux noirs me transpercent à l'instant même où je croise son regard.

     Je crois bien que je l'ai énervé.


-

Seconde partie. Ça vous plait ?
Merci de ne pas me mettre de vent et de voter si vous avez lu.. ✨

Merci pour tout ❤️






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