18.
𝐀𝐋𝐐𝐀𝐌𝐀𝐀𝐑 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒔
⍰
J'ai envie d'pleurer sérieux. J'ai honte de vous poster cette partie de merde. Je la trouve dégueu en fait. Désolée les gens si c'est pas trop ça mais j'essaierai de me rattraper la prochaine fois.
Bref, bonne lecture les teletubbies et j'espère que ça va vous plaire 💛
SADIQAH
J'avais cette agréable sensation de flottement. Mon corps était là mais mon esprit juste au-dessus, en apesanteur. Je voyais simplement mon corps et rien d'autre. Quand je le touchais, je le traversais comme si je n'étais rien du tout : de l'air, voilà.
J'avais chaud et j'avais l'impression d'être dans une sorte de bulle de coton. J'étais bien tellement bien là.
J'avais tellement envie de rester ici, sans rien faire puis soudainement, j'ai senti mon corps picoter.
D'un seul coup, mon esprit est absorbé par mon corps et je ressens une forte douleur au niveau de la poitrine.
Mes yeux s'ouvrent lentement et difficilement sur un homme. Mon corps me brûlait, je ne le sentais clairement plus. C'était comme si je n'étais plus moi-même.
Puis soudainement j'ouvre encore une fois les yeux et ne vois personne.
Il faisait sombre. Très sombre.
C'était tellement bizarre comme sensation. J'avais l'impression d'avoir dormi une nuit et d'avoir cauchemardé un bon moment juste avant de me réveiller tout doucement.
La machine émet des bruits plus sourds et une femme arrive brusquement dans la pièce en amenant ses mains à sa bouche puis se retourne derrière elle.
? : LA PATIENTE 404 EST RÉVEILLÉE !
Tout se met à tourner autour de moi et mes yeux se ferment brusquement. Je ne sais pas du tout ce qu'il se passe putain.
Où est-ce que je suis sérieux ?!
-
Je sens une forte pression sur mon ventre depuis un petit moment déjà. Enfin je crois.
Cette odeur familière de thé vert que ma grand-mère me préparait plus petite me titillait légèrement le nez.
J'ai tellement envie de rester dans ce petit cocon douillet et agréable mais c'est cette main froide que je connais si bien qui me pousse à vouloir partir.
Désolée petit cocon...
J'ouvre difficilement un œil puis l'autre et vois d'abord tout flou. Je voyais simplement une seule silhouette en face de moi. La même que la dernière fois mais en plus proche.
C'était bizarre. J'avais l'impression que je rêvais tout simplement.
Petit à petit, tour s'éclaircit et ma vue devient moins trouble.
J'aperçois désormais un garçon de petite taille me regardant les larmes aux yeux. J'ai mis énormément de temps à me rendre compte de qui il s'agissait.
Il voulait tellement me prendre dans ses bras mais comment vous dire que la moindre parcelle de mon corps me faisait horriblement mal ?
Je ne me rappelle plus trop pourquoi je suis ici mais je sais très bien qui est en face de moi. En l'occurrence, Mahrez, mon petit frère. J'ai l'impression que ça fait presque 10 ans que je ne l'ai pas vu.
J'ai essayé de parler mais rien ne sortait et je crois bien que j'en ai même oublié comment le faire.
Mahrez pose sa main sur la mienne en me souriant, les yeux brillants, puis sort à toute vitesse de la pièce.
J'avais tellement envie de me rendormir mais je pensais à ma famille. Et puis, quelque chose me perturbait énormément. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais cette image...
Cette putain d'image.
D'un seul coup, tout me revient en tête, et je revois ce qu'il s'est passé et je frôle la crise de panique. Je transpirais de malade et mon pouls accélérait à une vitesse fulgurante.
Une femme et mon petit frère apparaissent soudainement devant moi. J'attrape le poignet de la femme et le serre légèrement.
Moi : Il.. il est où ?
Femme : Qui ça mademoiselle ?
Moi : Na..Naïm !
Femme : Qui est Naïm ?
Moi : La.. la moto...
Femme : Oh mademoiselle, je suis désolée de vous apprendre cela de cette façon mais seul votre corps a été retrouvé. Nous pensons que la personne qui était avec vous est morte.
La personne... morte ? Naïm... mort ?
Je manque de m'étouffer. Mon cœur s'affole et je tombe dans les pommes.
J'espère que c'est une blague. S'il vous plaît dites-moi que c'est une blague ?!
-
En me réveillant à nouveau, je vois toujours mon frère Mahrez en train de me regarder. L'infirmière de tout à l'heure débranche la perfusion et m'arrache un petit cri de douleur.
Je me sens encore toute molle et perdue.
Un médecin entre soudainement dans la chambre et sourit de toutes ses dents.
Médecin : Comment vous sentez-vous mademoiselle la miraculée ?
Moi : Pas.. terrible.
Médecin : Vous sentez votre corps ?
Je hoche affirmativement la tête.
Médecin : Bien. Vous vous en êtes sortie, c'est déjà le principal on va dire. Pour vous prévenir, je crois bien que vous aurez des séquelles plus ou moins graves.
Il s'approche de moi et me montre une feuille que j'ai du mal à lire tant le mal de tête est horrible.
Médecin : L'accident a eu énormément de dégâts neurologiques. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais votre main gauche tremble n'est-ce pas ?
Je lève la main et effectivement, en tentant de faire un geste avec, elle se met anormalement à trembler.
Médecin : On ne peut rien y faire malheureusement.. mais la plupart de vos blessures sont assez vieilles donc tout va plutôt bien.
Infirmière : Vous aurez aussi un peu de mal à vous y habituer mais il semblerait que votre jambe gauche soit brûlée au second degré. C'est une cicatrice à vie et les 11 mois qui sont pa..-
Moi : 11... mois ?
Médecin : Oui... je crois que vous ne savez pas que vous avez réussi à sortir du coma végétatif dans lequel vous étiez plongée. C'est très dur et nous n'avions plus aucun espoir pour votre cas jusqu'à aujourd'hui.
Infirmière : Ah oui et mademoiselle AlQamaar ?
Moi : AlQamaar ?
Infirmière : Oui, ce n'est pas votre nom ?
Moi : Non non..
Infirmière : Oh excusez-moi, je croyais que ça l'était vu votre bague..
Moi : Une bague ?
Infirmière : Oui celle que nous n'avions pas réussi à enlever. Elle est magnifique.
Moi : Elle était coincée ?
Infirmière : Oui, on a vraiment essayé de l'enlever mais on a finit par laisser tomber.
Je baisse la tête vers ma main et effectivement, je l'avais encore au doigt. J'esquisse un minime sourire en y repensant.
L'infirmière regarde soudainement par la fenêtre en entendant du bruit puis se retourne vers le médecin.
Infirmière : Ils viennent d'arriver.
Médecin : Très bien. Vous pouvez parler ?
Je fais signe que oui avec ma main et les vois sortir de la pièce accompagné de Mahrez. Juste avant de sortir, il me regarde longuement :
Mahrez : Tu m'as manqué grosse tête.
Je lui souris légèrement et respire profondément en les laissant s'en aller.
-
La porte s'ouvre lentement sur deux hommes en uniforme de policiers. J'avais la tête qui tournait un peu mais je tentais de garder malgré tout les pieds sur terre.
Un des deux hommes s'assied en face de moi en croisant les bras tandis qu'un autre prend un bloc-notes.
? : Vous êtes... Sadiqah ?
Moi : Oui..
? : Nous sommes là pour vous interroger à propos du cambriolage du 12 janvier de l'année dernière. Vous vous en rappelez ?
Moi : Oui..
? : Bien. Avant de commencer, quelle était donc votre relation avec ce certain « Joker » ?
Moi : Rien. Il m'a pris en otage et je me retrouve là. C'est tout.
? : Hm.. Que faisiez-vous sur cette autoroute avec lui alors ?
Moi : Il devait me libérer quelque part et repartir.
? : Où ça ?
Moi : Je ne sais pas.
? : Vous dites bien là vérité ? Alors pourquoi ces vidéos où il vous portait ?
Moi : C'était de la prévention pour lui. Je ne courrai pas assez vite à son goût.
? : Vous croyez que vous pourriez savoir où il se trouve actuellement ?
Moi : Aucune idée.
? : Vous êtes sûre ?
Moi : Oui... pourquoi je mentirais ? Ça m'apporterait rien de bon alors que je suis innocente dans l'histoire.
? : Hm et dernière question avant de partir. Avez-vous l'identité et les plans ou autre de ces cambrioleurs ?
Je réfléchis quelques secondes puis répond négativement.
Moi : Non, pas du tout. Je ne sais pas qui ils sont.
? : Bien. Nous repasserons demain. Tachez de prévenir votre famille de passer demain matin.
Je ne dis rien et les regarde s'en aller.
Pourquoi je devrais leur mentir ? Je n'ai rien à perdre mais surtout je ne veux pas avoir de problèmes avec la justice. J'ai juste menti pour leurs identités mais ça c'est parce que je veux pas mourir jeune hein.
Je soupire longuement en faisant attention à ne pas me faire mal et j'allai m'allonger sur le dos quand le BlackBerry de Mahrez sonne subitement. Il a dû l'oublier ici.
J'hésite un petit moment mais la curiosité prend le dessus. Je tourne la tête et jette un œil furtif sur le message qu'il a reçu.
Je fronce instinctivement les sourcils. Je met du temps à réaliser de qui c'était mais ça a fait direct tilt dans ma tête.
Qui donc pourrait m'envoyer ça ? On le sait toutes (enfin j'espère) mais sérieux, je suis perdue. Ce Deathstroke me colle au cul ou je rêve ?
J'ai super mal à la tête et partout au corps.
J'attrape le téléphone avec ma main gauche mais celle-ci se met inconsciemment à trembler et le BlackBerry s'éclate bruyamment par terre.
Je regarde ma main et c'est juste maintenant que je remarque tout ça est vraiment réel.
Je ne suis pas en train de faire un cauchemar.
Tout a vraiment changé ici. Et je crois bien que je vais moi aussi être bousculée. Et plus vite que je ne le crois.
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