15.
𝐀𝐋𝐐𝐀𝐌𝐀𝐀𝐑 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒔
⍰
Coucou la street. Partie courte mais je suis obligée pour avoir du suspense : je poste dans pas longtemps.
Jean-Mahmoud de Maupassalami vous passe le Salam.
Mdrrr bonne lecture et j'espère que ça vous plaira❤️
SADIQAH
Mes yeux s'ouvrent en grand et j'esquisse inconsciemment un minime sourire. C'est bizarre mais bon, peut-être que ça vous paraît un peu incompréhensible que le gars était grave froid au début et qu'il me dise ça tout à coup.
Mais j'ai très bien compris. On fait chacun notre route après qu'il me ramène chez mes parents et salut. Faut juste pas que je l'oublie... mais d'ailleurs comment oublier tout ça ? C'est de la pure fiction et sérieux comment j'ai pu survivre à tant de choses, moi, qui suis habituée à être la petite gâtée de mes parents et surtout être une grosse peureuse ? (surtout mister Daddy qui m'a traumatisé bien-sûr)
La moto roule à pleine vitesse et esquive de justesse à plusieurs reprises des voitures et des camions. Je m'accroche au mieux à la taille de Naïm qui lui lâche un rire moqueur.
Moi : Pourquoi tu ris ?
Naïm : T'es une grosse tapette c'tout.
Moi : Laisse-moi, j'suis pas habituée.
Il rit de nouveau et accélère encore plus.
Naïm : T'as intérêt parce qu'j'compte pas ralentir pour mademoiselle.
Moi : Arrête ! J'sens mes dents se détacher Naïm !
Naïm : *rire* Bat les couilles tant qu't'arrives vivante.
Moi : On va arriver j'sais pas où et j'aurai plus de dents j'vais ressembler à une vieille ce sera de ta faute.
Naïm : Même vieille t'es belle.
Moi : Tu le caches où ton violon Naïm ?
Naïm : Ta gueule et laisse-moi conduire.
Moi : Un peu de respect nan ?
Naïm : Impossible, Ourson il a mangé le respect.
Je ris contre son dos et lui ricane juste avant d'essayer de cabrer sa moto mais je l'arrête net dans son élan.
Moi : Il en est hors de question ou sinon je te fais descendre.
Naïm : T'es sur MA moto.
Moi : C'est TOI qui me prend en otage, si tu me tues : dommages et intérêts pour ta gueule.
Naïm : J'choisis les dommages.
Moi : T'es chiant.
Naïm : Tu préfères que j'sois méchant ?
Moi : Euh.. nan merci reste comme ça.
Naïm : Voilà donc tais-toi et reste tranquille.
Moi : Je le suis, j'suis même sage comme une image.
Naïm : Une image ça a pas de gueule pour jacter donc ferme-la tu me déconcentres.
Moi : Bah reconcentres-toi ou tu vas nous tuer.
Naïm : C'est pas possible t'a une trop grosse bouche.
Moi : Bah une bouche c'est pour faire quoi espèce de con ?
Naïm : Pour suc..-
Je lui donne un coup dans le dos pour le faire taire mais il dérape et manque de rentrer dans une Renault. Un cri de peur m'échappe et le fait sursauter.
Naïm : Fais plus jamais ça ou j'te fait graille le moteur !
Je ne dis rien et reste calme. J'ai vu ma vie défiler devant moi sérieux plus jamais je fais ce genre de choses si je ne veux pas me retrouver à la morgue.
Il prend le chemin du centre de Paris. J'en profite pour baisser ma casquette et me faire discrète. J'ai pas envie de me faire remarquer avec un criminel à mes côtés alors que je serais libérée tranquillement dans très peu de temps.
Il roule assez vite quelques temps puis on arrive aux alentours de mon quartier. Naïm allait prendre une ruelle fréquentée quand il remarque des policiers en train de vérifier des cartes d'identité.
Naïm : Y'a les condés par là.
Moi : On fait quoi ?
Naïm : T'connais pas un endroit sûr ici ?
Moi : Si, y'a mon appartement mai..-
Naïm : On reste juste le temps qu'ils taillent après on se tire.
Moi : Peut-être qu'ils ont mis des caméras et tout.
Naïm : T'inquiète, ils mettent plus de trois minutes 20 à rappliquer donc on taillera d'ici la.
Moi : T'es sûr ?
Naïm : Certain. Azy montre-moi.
Il se retourne vers moi et je le guide vers le bâtiment où il y a mon appartement que je partageais avec Yûnous mais il va retrouver ses vêtements dehors puisque ce chien n'a pas payé pour l'appart' : il lui appartient pas.
Naïm vérifie les alentours et se gare à l'arrière de mon bâtiment juste avant de prendre le sac et de me pousser à l'intérieur du bâtiment. Il n'y a personne vu que la plupart des hommes sont un peu plus loin dans la rue.
Nous montons au premier étage où se trouve mon appart et j'attrape la clé cachée sous une dalle juste avant de la glisser dans la serrure.
La porte s'ouvre sur le salon dans le même état que lorsque je l'ai laissé. Bon, c'est des professionnels donc je peux comprendre hein. Naïm regarde autour et vérifie qu'il n'y ait pas de caméras ou micros quelconques.
Naïm : C'est chelou y'a rien.
Moi : Ils ont dû laisser tomber.
Naïm : Je sais très bien comment réfléchissent les keufs et c'est pas normal.
Moi : Je vérifie de ce côté et toi de celui-là.
Naïm : Azy.
Il part dans la cuisine et moi je regarde dans le salon.
Je regarde bien attentivement et ne trouve rien. En me retournant, je ne vois pas Naïm.
Naïm : Eh Sadiqah viens voir !
Je cours vers une des chambres et trouve Naïm, le placard de la salle de bain grand ouvert et un soutien-gorge bleu dans les mains.
Moi : Tu fais quoi avec ça ?!
Il me rit au nez puis le glisse dans son sac tout en me regardant dans les yeux.
Naïm : J'achète un souvenir.
Moi : T'es en train de le voler là !
Naïm : Tu veux quoi en échange ?
Moi : J'veux mon soutif !
Naïm : Ah nan pas possible, donner c'est donner, reprendre c'est voler.
Moi : Mais j't'ai rien donné moi !
Je sais très bien qu'on a pas de temps mais il va pas prendre un de mes soutiens-gorge ! C'est personnel quand même faut pas abuser !
Je m'avance vers lui et tire le sac vers moi pour reprendre mon soutien mais il me tire vers lui et j'en suis désormais très proche.
Naïm : 10 balles ?
Moi : NAN ! Donne-le moi !
Naïm : 5 balles mon dernier prix.
Moi : Naïm !
Naïm : C'est bon je sais t'veux quoi.
Moi : Qu..-
Il me fait soudainement un petit bisou sur la bouche puis me pousse sur le côté.
Naïm : C'est bon j't'ai payé. *rire*
Il referme le sac sous ma stupeur et ma colère puis sort de la salle de bain.
Je sors en vitesse de la pièce et regarde autour de moi mais ne le trouve pas. Je longe le couloir et vois la porte de ma chambre fermée. Il a du se cacher là.
J'ouvre brusquement la porte, prête à insulter Naïm de tous les noms quand mon cœur râte un gros battement.
Yûnous, mon ex-fiancé, au lit avec l'autre femme de la télé. Quand il me voit, il ouvre grand les yeux puis se lève brusquement, un string autour du cou en guise de collier.
Mon sang n'a fait qu'un tour et justement il s'est glacé. Je suis devenue pâle tout à coup et j'ai senti mon cœur lâcher.
Je savais très bien qu'il m'avait déjà oublié mais imaginez juste votre "fiancé" en train de humhumer très vulgairement avec une femme devant vous.
Bordel.
Ma tête tourne et j'ai une soudaine envie de vomir. Mes jambes se dérobent sous moi et mes yeux se ferment soudainement.
Mon corps tombe à la renverse mais une main robuste et familière me rattrape à temps. Je lève la tête et ouvre doucement les yeux : je vois alors Naïm. Il glisse une main autour de ma taille et une autre derrière ma nuque puis il me retient contre son torse.
Je lève la tête croise son regard. J'ai cru que j'allai me pisser dessus sérieusement.
Ces yeux noirs. C'est ceux d'un putain de meurtrier.
Naïm : T'inquiète pas, j'suis là.
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