11.
𝐀𝐋𝐐𝐀𝐌𝐀𝐀𝐑 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒔
⍰
Désolée pour l'attente l'équipeuh. Longue partie pour compenser et donc si vous êtes bien là et que j'ai un max de votes et de com', je poste encore tout à l'heure ❤️
Bonne lecture et désolée encore.
SADIQAH
La fête était à son comble et le bruit insupportable. J'ai cru que j'allai avoir les tympans explosés au bout d'un moment.
Du coup, personne ne voyait que j'étais en train de rejeter tout ce que j'avais dans le ventre sur le sol baigné d'alcool.
Naïm se retourne vers moi, soupire d'exaspération puis me tire vers un endroit assez reculé des autres où simplement deux canapés en cuir noir se tiennent. Un homme chauve de la vingtaine tout au plus riait à gorge déployée en dévorant des yeux les deux femmes qui dansaient devant lui.
Naïm me pousse sur un des canapés et me jette la serviette qui était posée sur la table.
Naïm : Il est où Luïs ?!
L'homme un peu plus jeune que Naïm pousse brutalement les filles et vient se poser en face de lui en le regardant dans les yeux puis absorbe d'une traite le reste de vodka de sa bouteille en riant.
? : Sorti.
Naïm : Ricardo joue pas à ça avec moi. Il est où Luïs ?!
Ricardo : *soupire* Il revient après-demain, il avait des affaires à régler *rire* dans l'sud..
Naïm regarde l'homme en question, Ricardo, le toise de haut en bas juste avant de se retourner vers moi.
Ricardo : C'est qui ? Ta nouvelle pute ?
Naïm : Nan c'est ta sœur ma nouvelle tshoin.
Ricardo : Ah bon ? Tu vas bien sœurette ? *rire*
Je ne réponds pas et lève la tête vers Naïm qui me fait signe de le suivre. Je fais ce qu'il me dit et nous nous retrouvons dans des escaliers luisants de pisse et où certains hommes et femmes font leur petites affaires... nan sérieux, je sais pas ou je suis tombée mais si je revois encore quelque chose dans le genre je me tire une balle.
J'avais juste encore plus envie de vomir quand je voyais des filles complètement nues descendre les escaliers en tentant d'embrasser Naïm au passage mais ils les esquivait en accélérant le pas.
Au bout d'une longue montée qui me parut interminable, on arrive au dernier étage, il me semble, où nous longeons un long couloir
un peu moins bondé. Il y avait une multitude de portes toutes aussi rouillées que les autres mais Naïm s'arrête soudainement devant l'une d'elles et insère une clé dans la serrure.
La porte s'ouvre et laisse apparaître une pièce étroite de quatre murs crasseux avec pour seuls meubles deux chaises, une table et un matelas jeté négligemment sur le sol.
Nan sérieux. L'appartement qu'on a quitté c'était du luxe par rapport à ça en fait.. je sais pas quoi dire.
Naïm me pousse à l'intérieur et ferme derrière lui puis jette son sac sur le matelas en me montrant une petite porte à moitié brisée sur le côté.
Naïm : C'est les chiottes.
Je ne dis rien. Je compte bien lui dire deux mots une fois que je me serais lavée le visage.
J'entre dans la modeste salle de bain qui comporte seulement un point d'eau, des toilettes et un pommeau de douche accroché sur le côté. Okay...
Une fois débarbouillée je retourne dans la pièce principale.
Moi : Naïm t'as pas des vêtements de rechange ?
Aucune réponse. Je regarde autour de moi et vois qu'il n'est pas là, il a du sortir mais j'espère juste qu'il m'a pas laissé ici... imaginez je me fait violer ou pire encore ?!
Je m'apprêtais à regarder dans son sac quand la porte s'ouvre brutalement sur deux hommes en train de s'embrasser sauvagement. (xptdrrrr c'est quoi cette merde)
Ils ne m'avaient pas vue et moi j'étais là à les voir se déchirer mutuellement leurs vêtements. J'arrivais même pas à bouger putain de merde et en il y avait une de ces horribles scènes qui se déroulait devant moi.
Mes yeux me brûlent ahhhhhhhhhhhh.
Un plaque l'autre contre le mur puis la porte s'ouvre à nouveau. Je croyais que c'était Naïm mais en fait c'était le présumé Ricardo qui me regardait en titubant.
Nan mais dites moi que je cauchemarde là ?!
Il regarde les deux hommes en essuyant sa morve puis s'avance vers moi en riant fort. Eh shit.
Ricardo : Alors sœurette ça va ? *rire*
Il me regarde profondément de haut en bas puis rit fort.
Ricardo : T'as grossi putain.
Ouch. Ça fait mal ça.
Ricardo : On reprend notre partie de jambes en l'air de la *rire* dernière fois ?
Ok. C'est quoi cette merde encore ? Il fait de l'inceste maintenant ?! (kodrrrr cette histoire c'est un bourbier de malades mentaux)
Il s'avance vers moi et tente de me toucher mais je recule à temps et m'enferme dans les toilettes sauf que j'avait même pas de verrou. Je me cale contre la porte pendant qu'il râle bruyamment.
Donc pour résumer, je suis dans un endroit pas net et dans une chambre ou deux hommes jouissent comme des souris et un autre qui essaie de me humhumer parce qu'il me prend pour sa sœur.
Je vais boire de l'essence c'est bon là.
Ricardo : *poussant la porte* Ouvre moi sœurette et appelle-moi Daddy comme la dernière fois !
Moi : LAISSE MOI TRANQUILLE JE SUIS PAS TA SŒUR !
Ricardo : Allez ouvreuh. *rire*
Moi : LAISSE MOI PUTAIN !
Ricardo : Je vais te punir : Daddy n'est pas content !
Il m'énerve trop putain.
Moi : MAIS LAISSE MOI SALE CHAUVE !
Ricardo : T'es méchante sœurette, je vais vraiment te mettre la fessée. *rire*
Moi : LAISSE MOI TRANQUILLE PUTAIN JE SUIS PAS TA SŒUR. SORS D'ICI !
Ricardo : Comment je m'appelle sœurette ? HEIN j'ai un prénom !
Moi : DÉGAGE MR.PROPRE WESH !
Ricardo s'arrête soudainement de rire et donne un gros coup dans la porte. J'ai sursauté avec en plus les deux autres qui se humhumaient juste à côté putain trop à supporter.
Puis dans un vacarme effrayant, un bruit sourd retentit et une voix familière se fait entendre.
Naïm : C'EST QUOI CE ZBEUL (bazar on va dire) ENCORE ?!
Une vague de soulagement me submerge. Les deux souris arrêtent de humhumer d'après ce que j'entends puis des cris retentissent et la voix de Ricardo s'estompe dans un : "Daddy reviendra"..
Je tremblais en fait. Putain j'ai l'impression d'être dans un film d'horreur sérieux.
Naïm : T'es où Sadiqah ?
Je soupire un bon coup et sort de la salle de bain. Je trouve la petite pièce complètement dévastée avec le matelas tordu et les chaises sur le sol.
Il me regarde en fronçant les sourcils puis remet les choses en place et sort de son bas de survêtement un paquet de clopes.
Naïm : Ils faisaient quoi ici ?
Moi : Aucune idée. J'ai cru il allait me punir avec son "Daddy" là. Eurk.
Il allume une des ces cigarettes et regarde mon haut plein de vomis. La honte.
Naïm : Va te changer.
Il me lance un haut simple qu'il a pris de son sac puis s'assied sur la table en me regardant.
Je me change en vitesse dans la salle de bain et en me retournant je vois Naïm en train de me regarder.
Je le toise du regard et jette le haut sale dans la poubelle. Une fois changée, je retourne dans la pièce et m'assieds juste à côté de lui sur une chaise en le regardant.
Moi : Bon... c'est quoi ce merdier encore ?!
Naïm : *rire* T'inquiète.
Moi : Comment ça t'inquiète ?! On est entouré de lapins qui se humhum à chaque fois qu'ils se croisent et toi tu me dis de pas m'inquiéter ?!
Naïm : Y'a r wesh.
Moi : Bah dis moi on est où alors ?!
Naïm : Chez Luïs.
Moi : Luïs ?
Naïm : Proprio' d'un réseau de proxénètes.
Moi : *rire nerveux* T'es pas sérieux là ?!
Naïm : Si. On est tranquille ici parce qu'il a un arrangement avec des keufs qu'il a soudoyé. Personne vient dans son immeuble donc on est tranquille jusqu'à que je taille d'ici et que j'te libère.
Moi : Putain.. et.. on part quand d'ici ?
Naïm : Quatre jours. Tu restes tranquille et tu fais ce que je te dis sans parler de cette histoire et je te laisse.
Je ne dis rien et laisse échapper un soupir. Je suis trop fatiguée de toute cette histoire j'ai juste hâte de rentrer à la maison et de revoir mes parents. Ce que j'appréhende le plus c'est quand je vais revoir l'autre connard de Yûnous. Tss.
Moi : C'est qui l'autre la même il est chauve et il s'appelle Ricardo ?
Naïm : Demi-reuf à Luïs.
Moi : Hm.
Je jette un coup d'œil vers son téléphone et vois qu'il est 19 heures passées. Je me lève de la chaise et regarde comment je vais faire pour pouvoir dormir. En l'occurrence, ils n'ont pas touché le matelas donc je peux faire avec.
Je suis complètement épuisée et je sais même pas comment je vais faire pour pouvoir dormir sur mes deux oreilles avec tous ces fous autour de moi.
Je m'assieds sur le matelas en soupirant et ressent le regard insistant de Naïm sur moi.
Moi : T'as quoi ?
Naïm : Rien. Un shab allait nous ramener quelque chose à graille là.
Moi : J'ai pas faim.
Naïm : Tant pis pour toi.
Il saute de la table, attrape son sac et en ressort quelques liasses de billet qu'il pose sur la table juste avant de fermer à clé la chambre et de glisser la clé dans son caleçon comme d'habitude.
Je le regardais attentivement faire ses comptes à une vitesse fulgurante mais j'avais la tête ailleurs. Je pensais à mes parents et à Yûnous.. comment il a pu me faire ça à moi ?! Je sais pas.. je l'aime encore mais plus je pense aux paroles écœurantes qu'il a dit à mon propos plus je le déteste. Pourtant on a passé tellement de temps ensemble... beaucoup de rire, des pleurs et pas que..
Quatre ans de ma vie gâchés pour ça mais je ne regrette pas de l'avoir aimé. C'est con certes mais c'est comme ça.
Je me fais sortir de ma rêverie par le raclement de gorge de Naïm. Il tenait dans ses mains les liasses en me regardant.
Moi : Quoi ?
Naïm : Lève-toi deux secondes.
Je le regarde en levant un sourcil puis me lève du matelas.
Il s'approche soudainement de moi, passe ses deux mains autour de ma taille et soulève mon haut. J'allai reculer mais il me retient.
Naïm : J'vais pas te violer, reste calme wesh. Garde les liasses sur toi jusqu'à que je vois Luïs.
Moi : Mais..-
Naïm : Ta gueule deux secondes.
Il glisse les liasses dans le haut de mon pantalon, baisse mon haut et se détache de moi en jetant sa cigarette par la fenêtre.
Naïm : T'as 7000 balles sur toi, si tu les perds on crève tous les deux.
Je déglutis bruyamment. Ok. Ça me rassure beaucoup tout ça. Je me rassieds sur le matelas en détournant le regard puis m'allonge dessus.
Naïm me regarde quelques secondes puis retourne à ses occupations.
Naïm : Dort tranquille, c'est fermé.
Je ne réponds pas et ferme les yeux en grelottant. Il fait super froid ici et j'ai même pas de drap en fait.
Naïm n'a plus de rhume mais si ça continue comme ça c'est moi qui vais en attraper un.
Très rapidement, la fatigue me gagne et je plonge dans un profond sommeil.
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