50.
𝐀𝐋𝐐𝐀𝐌𝐀𝐀𝐑 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒆𝒏𝒕𝒔
⍰
DÉSOLÉE, j'ai pas pu poster hier soir. Vraiment j'avais pas le temps et je pouvais pas me permettre de dormir à 3h et de me lever à 5.
Bon bah on est à la cinquantième partie à ce que je vois j'suis émue là.😭
J'ai tellement hâte de finir l'histoire pour me concentrer sur autre chose vous savez pas.
Fin bref, je compte sur vous pour commenter les filles parce que c'est une des seules choses qui me donnent envie d'écrire 🙃❤️
DIPSY À DROITE C'EST GRAVE MOI QUAND JE TAPE LA POSE SUR LES PHOTOS BAHAHAHA😭😭😂😂
Quelques minutes plus tôt.
OMNISCIENT
Nahema : Atropéllenla con su camioneta. (écrase la avec ton camion)
L'homme en face d'elle, seulement âgé d'une petite vingtaine d'année, lui adresse un regard indécis. Il hésitait encore : s'en prendre à quelqu'un de cette manière n'est pas quelque chose de facile.
- : ¿Estás segura de eso? (vous êtes sûre ?)
Nahema : Sí. (oui)
Il jouait nerveusement avec ses clés en essayant de déchiffrer les yeux de cette femme. Il ne la connaissait pas du tout. Elle l'avait simplement abordé dans un coin de rue et avait remarqué son regard fuyant et son comportement anxieux.
Indices trahissant la situation inadéquate de l'homme et peut-être son immigration clandestine depuis le Mexique.
Il n'avait sûrement que très peu de ressources et conduisait ce camion de livraison afin d'être payé au noir et subvenir à ses besoins.
Recevoir une liasse de pesos épaisse de 10 cm l'avait donc très vite intéressé.
- : ¿En serio quieres matarla? (vous voulez vraiment la tuer ?)
Nahema : No, sólo quiero divertirme un poco mi hijó. (non, je veux simplement m'amuser mon grand)
Il joue un instant avec ses clés en regardant autour de lui puis enfonce la liasse dans sa poche arrière et tend subitement une main moite à Nahema, souriante.
- : Está bien mujer. (c'est d'accord ma jolie)
Elle lui lance un petit regard complice juste avant de tourner les talons sans même lui adresser un geste de plus.
Elle en profita pour balancer ses hanches de droite à gauche en s'avançant vers le petit restaurant vietnamien, et par extension provoquer tous les hommes qui passaient derrière elle.
Elle savait pertinemment qu'elle plaisait, et elle en jouait pleinement.
SADIQAH
J'étais totalement paralysée et tout mon corps avait arrêté de me répondre. J'ai vu ma vie défiler devant mes yeux. Mais vraiment.
Un cri m'échappa.
Le camion n'était plus qu'à quelques centimètres de mon corps lorsque celui-ci fut subitement tiré en arrière et projeté sur le sol du trottoir.
? : Tu vas bien Sadiqah ? Tu m'entends ?!
Je lève la tête vers Fouad qui me secouait. Putain de merde j'ai failli mourir.
Fouad : Wesh pourquoi t'es partie sur la route t'es folle ou quoi ?!
J'ouvre la bouche mais la referme immédiatement. Je savais pas quoi lui dire w'Allah.
Fouad : Putain t'as failli mourir zeh réponds moi au moins ?!
Moi : ..je.. je sais pas. Je voulais prendre le chat et..
Je baisse les yeux et vois que celui-ci s'était agrippé à mon t-shirt et l'avait légèrement déchiré. J'avais réussi à l'attraper in extremis dans mes bras avant l'impact.
? : Is she okay?! (elle va bien ?)
Je lève la tête et vois l'attroupement de personnes qui s'était formé autour de moi, allongée sur le sol, et de Fouad qui tenait fermement mes deux bras.
? : Should we call 911? (devrions-nous appeler une ambulance ?)
Fouad leur explique assez vaguement que tout va bien puis m'aide à me relever.
Fouad : T'es blessée ?
Moi : Nan.. je vais bien.
J'avais juste les avant-bras légèrement écorchés.
Nahema arrive soudainement devant nous et m'attrape par le poignet, un air inquiet collé au visage.
Nahema : Tu vas bien Sadiqah ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?!
Je dépose le chat sur le sol et lève la tête vers elle en passant une main dans mes cheveux.
Moi : Je vais bien.
Nahema : T'es sûre ?!
Moi : Oui.
De manière générale j'étais pas plus blessée que ça mais ça m'avait profondément choquée. Mes mains arrivaient pas à s'arrêter de trembler du tout.
En regardant un peu autour de moi, je me suis rendue compte que le camion avait complètement disparu et que la foule s'était légèrement dispersée.
Moi : ..je crois que je vais aller m'asseoir.
Je marche en direction du restaurant et essaye de garder mon calme . J'arrive pas à réaliser que j'ai failli me faire écraser w'Allah. J'ai vraiment failli mourir.
J'entre à l'intérieur et m'assieds devant les yeux inquiets de mes collègues.
Melissa : Mais il s'est passé quoi ?!
Christian : T'as voulu te suicider ?
Je m'assieds sur une chaise en respirant profondément. Putain de merde.
Lily : Je vais te chercher un verre d'eau je reviens.
Je l'accompagne du regard puis tourne la tête vers la ruelle et vois que Nahema et Fouad étaient en train d'avoir une discussion un peu.. mouvementée.
FOUAD
Je regarde Sadiqah tituber légèrement jusqu'au restaurant puis me retourne brusquement vers Nahema.
Déjà, depuis combien de temps elle est là hein ?
Moi : Tu m'expliques tu fous quoi là ?!
Nahema : Alors déjà tu ne me cries pas dessus.
Moi : Ouais bah tu devrais vite me dire pourquoi t'es ici alors que j'croyais que t'étais encore en France hein ?! On avait pas conclu un marché ?
Elle s'avance vers moi en croisant les bras.
Nahema : C'était avant que je voie que notre petite photo n'a pas affecté leur relation.
Moi : Donc t'as décidé de venir aux States sans me prévenir ?
Nahema : Oui. Je me suis rendue compte que c'était une perte de temps et qu'elle tombera pas sous ton charme.
Moi : Tu crois ?
Nahema : C'est pas contre toi franchement, c'est juste la vérité. T'es trop moche.
Moi : Eh Nahema tu sais quoi ? Je te jure que t'es laide. Au nom de Dieu que t'es laide. Et même si t'es bonne ton âme est pourrie jusqu'au fond et ça t'rend affreuse.
Nahema : C'est pas ce que tu disais quand je te faisais monter au septième ciel. *rire moqueur*
Je la regarde en fronçant légèrement les sourcils. C'est plus drôle maintenant. J'ai fini par me lasser d'sa chatte plus visitée que la Tour Eiffel là c'est bon.
Elle m'excite même plus donc concrètement, ça m'apporte plus rien de suivre ses ordres.
Et puis Sadiqah c'est pas une méchante fille. Elle mérite pas ça.
Elle me regarde et allait parler lorsque son regard se pose sur quelqu'un qui se situait sûrement derrière moi. Je fais donc une rotation de la tête dans la direction supposée et vois le camion de toute à l'heure garé dans un coin.
Alors là.
Je l'attrape brutalement par le poignet.
Moi : Dis moi pas que c'est toi qui a fait ça ?
Elle avait toujours ce sourire arrogant accroché au visage. Je vais la baiser putain, elle commence à me casser les couilles avec sa prétention de mes couilles.
Nahema : De quoi tu parles ?
Moi : Tu crois que j'suis con ? Tu crois vraiment que j'ai pas compris que c'est toi qui a essayé de lui faire du mal ?!
Nahema : Roh c'est bon je voulais juste rigoler un peu.
Moi : Donc pour rigoler t'essayes d'assassiner les gens c'est ça ?
Nahema : Tout le monde va mourir un jour ou l'autre Fouad. Et puis t'étais de mèche avec moi au départ hein.
Moi : Ça m'amusait au début de te prendre en lele grâce à ce genre de services mais maintenant c'est plus drôle. J'suis pas un meurtrier.
Nahema : Fallait y penser avant de t'engager.
Moi : Tu sais quoi Nahema ?
Elle glisse une main sur ma joue en m'adressant un petit regard enjôleur.
J'ai pas commencé à la ken pour finir par participer au meurtre de quelqu'un. Un bisou c'est rien. Là ça va trop loin.
Nahema : Je t'écoute mon chou ?
Moi : J'arrête là.
Elle éclate de rire et approche un peu plus sa bouche de la mienne en collant sa jambe à ma teub.
Nahema : Et puis ensuite tu vas me rappeler pour t'excuser et revenir vers moi comme à chaque fois Fouad. Je sais que tu peux pas te passer de moi.
Moi : *rire* Je voulais te baiser et c'est fait. Et j'sais très ienb' que tu vas m'apporter des problèmes parce que j'arrête de t'fréquenter mais je m'en bas la race. J'veux plus voir ta gueule de pute.
Nahema : Tu vas le regretter.
Je me détache d'elle. J'suis pas prêt à presque commettre un homicide.
Moi : On verra bien ça.
SADIQAH
J'etais en train d'avaler mon verre d'eau lorsque Fouad entre à l'intérieur suivi de Nabil.
Nabil : Tu vas bien ma petite fée ?!
Moi : Oui oui. C'est plus de peur que de mal.
Il soupire de soulagement puis viens me prendre dans ses bras juste avant de tourner la tête vers Lily et Melissa qui se disputaient dans un coin.
J'en profite pour lever la tête vers Fouad qui me fixait sans rien dire.
Moi : ..merci Fouad. Sans toi je serai morte à l'heure qu'il est.
Il s'approche subitement de moi et vient me glisser un mot rapide à l'oreille.
Fouad : Fais attention à toi la prochaine fois. Des gens te veulent du mal.
Je lève la tête vers lui en fronçant les sourcils. J'en ai même eu des frissons w'Allah.
Moi : Comment ça ?
Il hausse les épaules comme pour le faire comprendre qu'il ne pouvait pas en dire plus puis retourne à sa place en me laissant dans mes pensées.
Putain je savais pas quoi penser. Genre là j'ai pas failli mourir mais failli être assassinée ? Waw j'en suis resté bouche-bée.
J'allai tenter de lui poser un peu plus de questions sur le sujet mais il évitait complètement mon regard. J'essaierais de lui parler quand on sera seuls et surtout lorsqu'il sera un peu plus enclin à m'en dire plus sur le sujet.
Faut d'ailleurs que j'en parle absolument à Naïm. C'est le seul en qui je peux avoir confiance et qui connaisse un minimum ce pays.
C'est dans ce genre de moments que je me rends compte que sa présence me manque cruellement. J'ai besoin de le voir w'Allah.
-
On a fini par manger sans rien dire de plus et continuer notre petite visite même si j'avais encore des sueurs froides à cause de ce qu'il venait d'arriver.
D'ailleurs Nahema avait disparu entre-temps sans me prévenir. Franchement j'avais pas compris du tout pourquoi : je lui avais proposé de rester mais elle s'est volatilisée juste après l'incident.
Elle a dû avoir une urgence ou un truc dans le genre je suppose.
Bref en fin de journée on a fini par se retrouver dans le quartier de Santa Monica qui était vraiment superbe. C'était beaucoup plus exotique que Hollywood et j'avais adoré. Tout le monde était habillé légèrement et le vent de la mer était trop apaisant.
Franchement le paysage m'avait fait plus ou moins oublier ce qui s'était passé à midi et l'ambiance était redevenue aussi plaisante que ce matin.
Rire m'avait fait oublier pas mal de choses. Par contre Fouad était resté étonnamment en retrait et parlait que très rarement, comme si il était préoccupé par quelque chose.
On arrive finalement sur la baie de Santa Monica. Il n'y avait que très peu de monde même si il faisait assez chaud donc après être passé au marché et avoir acheté des boissons on s'est assis sur le sable.
Je m'étais allongée sur une petite serviette à l'écart des autres et je regardais le coucher du soleil en réfléchissant un peu à toute cette histoire.
Naïm m'avait prévenue que certaines personnes pouvaient agir de manière malveillante ici et j'avais pris son avertissement un peu trop à la légère. J'aurai vraiment pas dû.
Bref, je balaye ces pensées de ma tête et tente de calmer mon esprit.
En regardant un peu autour de moi, des souvenirs sont remontés à la surface et un sourire nostalgique m'échappa.
J'ai rencontré Yûnous un jour comme celui-ci, lorsque j'étais en Grèce.
flashback.
J'étais allongée sur un transat et je rigolais avec Moumina, une amie que j'avais connu en école de restauration. Vraiment une belle connaissance mais on avait fini par s'éloigner avec le temps.
Bref j'étais en train de bronzer tranquillement étalée sur le ventre lorsqu'un homme atterrit subitement du à ma droite et apparaît à quelques centimètres de mon visage.
J'ai éclaté de rire. Il est vraiment trop fort j'y crois pas les filles.
Yûnous : γειά σου. (bonjour)
Il tourne le tète en rigolant vers son ami qui était resté sur le côté et le filmait.
Yûnous : J'vais la gérer t'inquiète pas.
J'ai de nouveau rit juste avant de m'asseoir sur les fesses et de le regarder dans les yeux.
Moi : Je parle français et non, tu ne vas pas me gérer. *rire*
Yûnous : Oh tu parles français, ça va me faciliter la tâche alors. *rire*
Il avait des yeux marrons super charismatiques w'Allah, il était vraiment trop chou.
Yûnous : Sinon je suis Yûnous, enchanté.
Moi : Je te donnerai pas mon prénom.
Yûnous : C'est pas grave, j'adore les challenges.
Il se redresse et s'assied à mes côtés en me regardant, enjôleur.
Yûnous : Je réussirai à l'obtenir moi même si tu m'accordes trois rendez-vous.
Moi : Trois ?
Yûnous : Si au bout de ceux-ci j'ai toujours pas ton nom je te laisserai tranquille.
Je lui adresse un sourire enjoué.
Moi : Et si je disais non maintenant ?
Yûnous : T'aurais pas la chance de connaître la merveilleuse personne que je suis.
Moi : Et t'es quoi comme genre de personne dis moi ?
Yûnous : Gentil, respectueux, drôle et surtout.. fidèle.
Je me redresse et glisse une serviette autour de mes épaules. Moumina s'était endormie sur le côté depuis un moment et n'assistait pas du tout à la scène qui se passait ici.
Moi : Si je dis oui, tu me promets que tu vas m'apprendre ce que t'as fait toute à l'heure avec tes jambes ?
Il me tend la main en riant puis m'adresse un sourire.
Yûnous : Promis.
-
Si j'avais su à quel point c'était un salopard, je lui aurai même pas donné l'heure. Mais je le savais pas à ce moment-là, et il m'avait très vite charmée.
Mais je regrette pas ce que j'ai vécu avec lui et surtout je regrette absolument pas de l'avoir rencontré. Sans lui, j'aurai jamais connu Naïm.
Fin bref j'étais plongée dans mes pensées lorsque mon téléphone se met à sonner.
Je jette un œil et allais décrocher puisque je pensais que c'était Naïm, mais me rend compte que non. C'était le médecin qui me suit depuis 8 mois et qui s'intéresse à l'évolution de ma main qui tremble.
Moi : Oui ?
Médecin : Bonjour mademoiselle. Je suis désolée de vous appeler maintenant mais je vois que vous avez raté votre rendez-vous d'hier... vous avez oublié ?
Oh merde j'ai zappé de prévenir l'hôpital que j'allai pas être présente pendant quelques temps.
Moi : Vraiment désolée j'ai oublié de vous dire que j'étais à l'étranger pour quelques semaines. On pourra se voir à mon retour ?
Médecin : Oui oui pas de problème. Et faites tout de même attention à votre main malgré les petites améliorations que l'on a observé.
Moi : D'accord, merci beaucoup !
Médecin : Dans ce cas j'attends votre appel pour que nous puissions programmer un rendez-vous quand vous rentrez. Comme ça je pourrais faire une visite de routine et vous donnerai ENFIN le collier que je vous dois.
Moi : Quel collier ?
Médecin : Ah j'ai dû oublier de vous le dire.
Moi : Oui je pense. *rire*
Médecin : ..c'est l'homme qui est venu vous voir tous les jours durant votre coma qui l'a déposé.
Moi : Comment ça « l'homme qui est venu tous les jours » ?
Médecin : Eh bien un homme est venu vous voir tous les soirs sans exception pendant près d'un an. Il me semble qu'il est même venu plus que vos parents.
Moi : Sérieusement ?!
Médecin : Vous n'étiez vraiment pas au courant ? Je pensais que vous le connaissiez.
Moi : Et il a déposé un collier vous m'avez dit ?
Médecin : Oui et il est très lourd d'ailleurs. Sûrement en or massif.
Moi : Je vois.. vous l'avez gardé de côté ?
Médecin : Oui. D'ailleurs l'inscription m'a paru assez étrange.
Je me redresse en fronçant légèrement les sourcils.
Moi : Ah oui ?
Médecin : C'est inscrit Harley.
(partie longue pour compenser🤧 et ça va très vite devenir INTERESSANT dès la prochaine partie hehe)
J'espère que vous avez aimé. ❤️
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