Chapitre 6 : Les fous se cachent dans leur folie
Cela va faire plus d'une semaine que je prends correctement mes médicaments, et je ne vois pratiquement aucun changement, ce que je trouve tout à fait normal vu que je n'ai aucun problème. Je ressens juste de temps en temps des tournis et des envies de vomissement. Donner des médicaments à une personne seine d'esprit, normal que mon corps ne le supporte pas.
Je n'ai pas vu Jin de toute la matinée, où est-ce qu'il est passé encore, on se voit que quand ça l'arrange on dirait. Un des patients me lance un regard et me souris, désolé mais je ne veux pas te parler, va t'occuper ailleurs, ce que je veux c'est Jin. Je soupire lourdement et m'amuse à tambouriner sur la table avec mes doigts avec le rythme de la mélodie que joué Jin au piano la dernière foi.
Ha bah en parlant du loup, le voilà. C'est que je commençais à m'ennuyer tout seul à cette table. Il s'assit en face de moi sans aucune délicatesse, il a l'air fatigué avec ses petits cernes sous les yeux. Tout comme moi d'ailleurs, j'ai toujours du mal à m'habituer aux nuits ici.
Il pose ses coudes contre la table et tient sa tête contre sa joue sur l'une de ses mains, tout en regardant un point fixe dans le vide.
- Et si ce n'était pas nous mais eux ?
- De quoi tu parles ?
- Tu n'as pas remarqué ? Les aides-soignants, nos médecins, nos psychologues ?
Je ne vois pas vraiment où il veut en venir, je l'écoute sans rien dire, en essayant de comprendre son point de vue, sa façon de penser et de réfléchir.
- Ils nous répètent sans arrêt que nous somme fous, tout le monde ici, y compris nous, ne les croyons pas.
Il redresse la tête dans ma direction et dépose son regard dans le mien tout en se frottant les tempes et en plissant les yeux. Il a l'air si fatigué, il ne prend aucun médicament, ni même ceux contre le mal de tête.
- Alors pourquoi devront nous les croire ? Croire en leurs paroles, qui ne sont crus que par eux.
J'avale ses paroles comme si c'était les miennes, je l'écoute attentivement. Je suis d'accord avec lui, je suis toujours d'accord si c'est lui.
- Les médicaments qu'il nous force à prendre, sont-ils vraiment bon pour nous ? Te sens-tu mieux depuis que tu les prends ?
Personne ne sait pourquoi nous sommes là, certains se souviennent de leur passé, et d'autres comme nous deux, nous nous en souvenons pas. Je ne peux pas dire que je me sens mieux depuis que je prends mes médicaments, car je n'ai vu aucun changement.
- Pourtant je vois bien que certains patients ont besoin d'aide, ils ont vraiment un problème, mais qui ne deviendrait pas fou après être resté ici pendant dix ans ou seulement une année ? après avoir eu lavage de cerveaux ? après nous avoir rabâché sans arrêt que c'était nous le problème.
Intrigué, je décide tout de même d'intervenir dans son monologue pour en faire un dialogue.
- Pourquoi ont-ils laissé sortir la femme hier, s'ils veulent nous garder enfermer ici ?
- « Nous l'avons guéri » disent-ils, mais est-ce vraiment le cas ? est-ce qu'elle est au moins réellement sortie d'ici ?
- ...
Une infirmière vint vers nous, pour nous servir notre repas. Quant elle fut partie, un autre sujet de discussion avait pris place entre nous.
* * *
Ça fait deux jours que je n'ai pas vu Jin, je me demande ce qu'il fait. Il n'est pas revenu me voir depuis la dernière fois, je ne l'ai pas non plus vu dans la salle commune ou pendant les repas, il m'a laissé seul, j'espère qu'il a une bonne raison. Je reste donc dans ma chambre à attendre.
- Namjoon ?
Je lève les yeux vers la personne qui venait de dire mon prénom, j'ai eu espoir que ce soit lui, que ce soit Jin, mais c'était Yoongi, pour je ne sais quelle raison ça ne m'a pas énervé, ni déçu de le voir, même si j'aurais préféré la visite de quelqu'un d'autre.
Il était adossé contre ma porte, puis entra avec mon autorisation, même s'il en a pas vraiment besoin pour pouvoir rentrer.
- Tu n'es pas sorti de ta chambre de la journée, tu te sens bien ?
Non, ça ne va pas, mon seul ami m'a lâché, où est-ce qu'il est ? Je sens une main fraiche se glisser entre mes mèches de cheveux pour se positionner sur mon front.
- T'es brulant. Dit-il en fronçant les sourcils.
Je le suis ? Je m'en fiche, je n'avais même pas senti que j'avais de la fièvre.
Et si Jin avait raison ? Et s'ils avaient entendu ce qu'il m'avait dit la dernière fois à table ? Ils ont dû le prendre pour un fou.
- Vous l'avez mis en chambre d'isolement à cause de ce qu'il disait ?!
Mes yeux se perdent un peu partout dans la chambre, je ne sais où regarder.
- De quoi tu parles ? calmes-toi.
Il prend mon visage entre ses mains pour que j'arrête de regarder un peu partout dans la pièce. Son regard paisible et réconfortant pourrait presque me calmer, mais non je ne peux pas me le permettre, je veux la vérité, pourquoi on ne me dit rien ? Pourquoi je ne sais rien ?
- Où est-ce qu'il est ? Où est Jin ?
- Il n'est plus là, il est parti, reste calme, je reviens je vais te chercher quelque chose à boire.
Il enlève ses mains de mes joues et les fait glisser sur mes épaules pour me dire de rester ici, ce que je ne fis d'ailleurs pas. Une fois l'avoir vu quitté la pièce je me lève soudainement avec de légers tournis, je me tamponne la tête et commence à marcher, puis courir vers la sortis.
Comment ça il est parti ? Ils l'ont laissé sortir ? Non Jin me l'aurait dit. Je me cogne contre quelques murs à cause de ma vue légèrement floutée. Je commence à sentir la sueur coulé le long de mon front et de mon dos, j'ai mal au crâne, aish je n'ai pas le temps pour ça.
- Namjoon ! Qu'est-ce qu-
Je traverse la sale commune. Je cours comme je peux, je ne cherche pas à être discret je n'ai pas le temps, la froideur du carrelage me glace les pieds qui sont nus, mais je n'y prête pas attention comme les personnes autour de moi.
J'arrive dans un petit couloir, je sais qu'au bout de celui-ci, se trouve la sortis, la sortie de cet endroit, la sortie pour partir, pour que tout ça puisse enfin se terminer, Il faut juste que j'ouvre la grille qui est devant cette porte.
J'arrive devant cette grille où derrière se trouvait la porte, la dernière des portes. J'essaye de l'ouvrir, mais elle est fermée à clé. Je force en tirant sur les barreaux, mais elle ne bouge pas d'un poil.
Je sens deux personnes me prendre par les bras, je me débats en donnant des coups de pied, mais je me retrouve plaqué au sol, comme la fois où j'avais volé ce malheureux stylo.
Une troisième personne apparut au-dessus de moi, le visage d'une des deux de personne à qui je connais le prénom ici.
- Nam, calme toi.
J'ai envie de pleurer, mais je ne peux pas, tellement la rage est présente. Mon souffle se fait cours et saccadé. Laisser moi partir, c'est vraiment la seule chose que je veux.
Malgré ma vue légèrement troublée, je reconnais Yoongi, il me parle, mais je ne veux écouter personne.
- Suis ma respiration, calme toi et respire calmement.
Même si c'est lui qui me dit ça, je n'y arrive pas, je n'arrive pas à me concentrer, ou alors c'est que je ne le veux tout simplement pas.
J'essaye une dernière fois de m'échapper de leur emprise, mais j'entends des personnes venir en renfort.
- Il fait une crise d'hystérie !
Je n'ai plus de force, décide finalement de me laisser faire. Je les sens m'enfilaient quelque chose autour de moi, mes mouvements se font de plus en plus restreints, je n'arrive plus à bouger les bras. Ils me relèvent brutalement et me ramène dans ma chambre tout en me déposant sur mon lit. Je m'assis les jambes tendues et le dos adossé contre la tête de lit.
- C'est bon, je vais m'en occuper. Fit Yoongi qui venait de les suivre jusqu'ici.
Je n'arrive toujours pas à bouger mes bras, et c'est à cet instant que je me rends compte qu'ils m'ont enfilé une camisole.
- Yoongi s'il te plaît dit le moi, explique-moi.
- Les séances avec ton psy sont censées t'aider pourtant.
- Mais ça ne m'aide pas du tout !
Une infirmière nous interrompt en toquant sur la porte déjà entre ouverte. Elle s'approche de mon aide-soignant et lui donne un vers d'eau et des médicaments avant de repartir.
Je hausse les sourcils en le regardant, pour lui faire comprendre que je ne les prendrais pas. Je ne veux prendre aucun médicament.
Il semble hésiter quelques instants avant de les mettre dans sa poche de pantalon.
- Je ne vais pas te forcer, mais bois au moins l'eau.
Il me tend le ver, mais celui-ci glisse d'entre ses doigts, pour venir finir sa route sur moi. Je me retrouve trempé. Ce qui a le don de me faire reprendre légèrement mes esprits.
- Je suis vraiment désolé. Dit-il en devenant tout rouge, ne sachant quoi faire.
Je sens l'eau traverser le tissu de mon jogging, c'est froid. Il prend des mouchoirs qui était dans ma commode et commence à m'essuyer, je l'aurais bien fait moi-même, mais il n'a toujours pas décidé de me libérer de cette satanée camisole.
Il passe un coup sur mes cuisses, je me rends compte que ses gestes ne sont pas vraiment délicats quand l'un d'eux vient donner un coup contre mon entre jambe, aish fait attention non ?
Je soupir et le regarde. Il essayait de diminuer les dégâts qu'il venait de faire, ses oreilles son rouges tout comme le reste de son visage. Je ne me gêne pas pour ricaner légèrement. Il se stop net dans ses mouvements et relève d'un coup la tête vers moi.
- Tu trouves ça drôles ?
- Oui, tu verrais ta têt-
Un léger gémissement sort de ma bouche que je n'ai pas du tout contrôlée et que je n'attendais pas du tout, maintenant c'est lui qui rigole, sa main était posée depuis tout à l'heure sur mon entre jambe et en avait profité pour poser tout son poids dessus avec sa main en donnant des légers coups de pression dessus.
- Yah, mais fait attention !
Je me crispe et vois qu'il n'a plus du tout l'air gêné. Il a un sourire en coin, non SON sourire en coin, le même qu'il avait quand il a eu la fameuse idée de me faire avaler mes médicaments à l'aide de sa langue. Je voulais réagir, le pousser, couvrir mon entre jambe avec mes mains, mais je ne pouvais pas, elles étaient scellées à cause de cette camisole.
Il monte sur le lit et s'assit à califourchon sur mes cuisses. Je ne sais pas quoi dire, j'ai l'impression d'avoir aucun moyen de défense. J'ai l'impression que mon imagination me joue des tours.
- Non tu n'es pas en train d'avoir d'hallucination.
Il enlève délicatement sa blouse avant de la laisser tomber au sol, je suis gêné mais je ne peux m'empêcher de le regarder.
- Tu dois faire la différence entre ce qui est vrai et ce qu'il ne l'est pas, Nam.
Il passe ses doigts puis sa main entière dans mon pantalon, caressant l'espace entre les tissus.
- Tu sens ? quand s'est réelle tu peux sentir lorsque l'on te touche.
Des frissons me parcourent dans tout le corps, mon bas-ventre me chauffe. J'essaye de me dégager en bougeant les jambes, mais son poids sur mes cuisses m'en empêche.
Mon corps, quel traitre ! Il réagit sans que je lui en donne l'autorisation.
Il me regarde intensément, et passe complètement ça main dans mon sous-vêtement sans me lâcher du regard. Je le sens commencer à faire des mouvements en cercle avec son pouce sur le bout de mon membre. J'essaye de ne rien ressentir, j'essaye de ne pas y penser, mais je n'y arrive pas, c'est trop compliqué. Ses mouvements font maintenant de long va-et-vient. Au début doucement tout en me regardant, surement pour scruter mes réactions, puis il accélère la cadence quand il vit que je commençais à prendre du plaisir, pourtant j'ai essayé de me retenir, je ne voulais vraiment pas, mais l'envie et le plaisir ont pris le dessus sur ma raison.
Ses longs mouvements s'intensifient tout en serrant de temps en temps mon entre jambes pour me faire réagir. Je regarde ailleurs, honte de réagir aux touchés d'un homme et d'autant plus aux touchés de mon aide-soignant, et si quelqu'un nous voyait ? Il était tard, mais ça ne pouvait pas empêcher à quelqu'un d'entrer.
Je sens mon membre devenir de plus en plus dur, je n'arrive plus à penser ni à réfléchir.
J'ose le regarder pour la première fois depuis qu'il a commencé à me toucher. Il se mord la lèvre inférieure tout en regardant autre part.
Nos regards se croisent, il me fait un léger sourire à la quel je me force d'y répondre, le bout de ses oreilles son rouge. Commence-t-il enfin à être gêné par ce qu'il fait ? Il paraît si mignon lorsqu'il est comme ça, j'ai envie de le toucher, de caresser sa peau qui a l'air si douce, je n'avais eu que l'occasion de passer mes doigts dans ses cheveux.
Je lâche un léger gémissement mélangé à l'un de mes soupirs.
- Yoongi arrête.
Je veux qu'il arrête maintenant, je me sens venir. Je me tends en l'entendant rigoler. Je me déverse dans sa main. Il arrête enfin ses mouvements et reprend le mouchoir de tout à l'heure qu'il avait mis dans sa poche, pour s'essuyer la main tout en remettant correctement mon jogging.
Il se relève de moi, ramasse sa blouse qu'il avait laissé tomber par terre. Il remet correctement le col de celle-ci avant d'ajouter un :
- Dors bien.
Avec son petit sourire habituel, puis sortis de ma chambre en éteignant la lumière.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top