Chapitre 72. « Fallait que je tombe sur les meilleurs »
C'est re-moi ! J'espère que vos vacances se déroulent bien ! Moi ça va en tout cas ! Ne pas poster pendant plusieurs jours ça m'aide au niveau de l'inspi, parce que j'avoue que je galérais ces derniers temps, même si j'ai beaucoup de chapitres d'avance.
En attendant le prochain chapitre, j'avais une petite question parce que je suis ultra curieuse : vous lisez quoi en ce moment ? Que ce soit n'importe quoi, des fanfics, des romans, des vulgarisations, des modes d'emplois etc... Ça m'intéresse ! Et quelle est votre œuvre littéraire préférée si vous en avez une ?
Gros bisous !!
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– C'était mignon ton petit monologue.
Deen et moi étions collés l'un à l'autre dans son lit depuis une heure, redoutant le moment où les autres rentreraient ; il fallait que l'on règle nos problèmes de couple respectifs avant de nous montrer de nouveau ensemble devant tous nos amis.
Le rappeur me pinça la hanche en grommelant :
– C'est bon, pas besoin d'en rajouter, je me sens déjà assez con comme ça.
Je ris doucement, ne voulant pas trop le vexer non plus.
– On a tous nos moments de faiblesse. Regardes, moi je t'ai sauté dans les bras comme dans un putain de film à l'eau de rose.
Ce fut à son tour de rire, puis il me regarda avec beaucoup de sérieux tout en souriant :
– Plus jamais hein ? On est pas des fragiles ?
– On est pas des fragiles.
Nous restâmes en silence quelques temps. Je faisais courir mes ongles sur son bras tandis que Deen traçait des cercles autour de la cicatrice située sur mon ventre.
Je me sentais si légère depuis que nous nous étions réellement retrouvés, et je me rendis compte que, maintenant que je ne me voilais plus la face, ces moments m'avait terriblement manqué. Qu'il m'avait terriblement manqué.
Je faisais semblant de me moquer de son petit discours parce qu'en réalité il m'avait vraiment touchée au plus profond de moi. Il me connaissait vraiment par cœur et avait remarqué des choses que je n'avais pas remarqué moi même. Quelques mois en arrière, cette pensée aurait pu me terrifier, mais aujourd'hui je me sentais plus que jamais en sécurité.
– Au fait j'ai pas que deux groupes préférés, lui dis-je finalement.
Deen soupira de désespoir, sachant très bien que je prenais plaisir à le contredire pour avoir le dernier mot.
– Y'a Linkin Park aussi.
– Et bah faut qu'ils fassent gaffe alors, parce que ta constante c'est des kiffer des chanteurs morts.
Je me redressai brutalement et lui lançai un regard noir en lui frappant gentiment sur le torse :
– Parles pas de malheur.
Le rappeur ricana et me serra contre lui de plus belle.
Si on m'avait dit deux ans en arrière que Deen et moi serions capable d'être aussi affectueux l'un envers l'autre, j'aurais éclaté de rire. Je ne savais pas si c'était pareil pour lui mais j'avais maintenant beaucoup de peine à rester loin de ses bras plus de quelques minutes. La moitié du temps je me trouvais ridicule et me réprimandais d'être aussi faible. Mais le reste du temps j'étais tellement bien en sa présence que je m'en fichais éperdument.
– Qu'est-ce qu'on fait quand on rentre à Paname ? me demanda-t-il soudainement.
Je me redressai pour le regarder dans les yeux et passai ma main dans ses cheveux. Ça m'avait manqué de faire ça.
– Je sais pas ce que tu veux faire de ton côté, répliquai-je, mais moi je vais aller voir Morad et lui dire que c'est fini.
Son regard exprimait totalement sa surprise, probablement due au fait que je prenais rarement les devants lorsqu'il s'agissait de nous. Mais je savais ce que je voulais, on avait perdu plus d'un an et je ne voulais pas perdre une seconde de plus.
– T'es sûre de toi ?
– Oui. Je pense que j'ai pris ma décision bien avant ce soir. Je sais qu'il va recommencer.
Le rappeur replaça une mèche de cheveux derrière mon oreille, avant de passer ses doigts sur le bleu qui s'était formé sur ma joue, les mâchoires légèrement serrées :
– Si tu veux je viens avec toi.
Je secouai la tête de gauche à droite :
– Nan, t'inquiètes, il me fait pas peur. Et puis s'il se passe un truc, c'est à moi de lui casser la gueule, pas à toi.
Il ricana et me ramena contre lui, et je l'entourai de mes bras.
– Tu vas faire quoi toi ? demandai-je.
– Je crois qu'avant de faire le canard je t'ai littéralement dit que j'avais rien à foutre avec Hana. Du coup je vais régler ça aussi. De toute façon je l'ai déjà trompé avec Eva alors...
Je lui donnai un coup sur le bras ; même si j'avais été jalouse d'elle, aucune fille ne méritait d'être trompée :
– T'es vraiment un gros con hein !
– Pas fait exprès.
Un enfant, un putain d'enfant.
Après un court silence, il me demanda finalement :
– Pourquoi t'as pas voulu faire pareil avec Alexis ?
Parce qu'à l'époque toi et moi on était que potes et que maintenant il y a beaucoup trop de sentiments en jeu. Sois honnête avec toi-même Maëlle.
– Parce que j'aimais beaucoup plus Alexis que Morad.
– Il m'avait plus ou moins menacé le jour de ton anniv, me confia le rappeur en ricanant. Ça m'avait vénère mais ça avait l'air d'être un bon gars.
– Il était génial avec moi, dis-je en souriant, me souvenant de mon ex.
– Tu l'aimes toujours ?
Deen Burbigo s'inquiétait-il de mes sentiments vis-à-vis d'autres garçons ?
– Nan. Il comptera toujours forcément parce que c'est vraiment une personne géniale, mais ce sera jamais plus qu'une belle rencontre pour qui j'aurai toujours du respect.
– Il devient quoi ? T'as des nouvelles ?
– Oui, on se parle de temps en temps. Il se plaît vachement dans ce qu'il fait, il a terminé son master cette année et il va commencer à bosser là-bas. Il a aucune intention de revenir en France. D'ailleurs il a une copine, une petite Australienne toute mignonne et ils ont pris un appart ensemble. Je suis vraiment contente pour lui.
Un nouveau silence s'installa. On avait de la chance que nos amis soient beaucoup trop occupés par leur soirée. Il était déjà trois heures du matin et ils n'étaient pas encore rentrés. S'ils pouvaient y rester encore quelques heures, ce serait chouette.
– T'as eu combien de copines ? demandai-je abruptement en me redressant.
Il me regarda avec surprise puis je vis à ses yeux que la connerie n'allait pas tarder à arriver.
– En même temps ou dans ma vie ?
– Dans ta vie, espèce de sale con, dis-je en rigolant.
Il esquissa un petit sourire satisfait, fier de sa connerie, puis il regarda le plafond en plissant les yeux. Ah oui d'accord, il y en avait eu tellement qu'il était obligé de réfléchir. Je lâchai un petit rire désespéré.
– Trois je crois.
J'écarquillai les yeux :
– C'est tout ? m'exclamai-je.
– Si on parle de trucs sérieux ouais. Sinon le reste c'était que des plans-culs ou des coups d'un soir.
– Ça a été combien de temps le plus long ?
– T'es vraiment une fouine putain ! s'injuria-t-il.
– On en parle de l'interrogatoire que j'ai subit quand on s'est rencontré ?
Le rappeur étouffa une réplique, sachant que j'avais totalement raison.
– Ça a dû être six mois je pense, répondit-il finalement.
Bah putain, bravo à lui. J'esquissai une moue appréciative.
– À ton tour maintenant, y'a pas de raison que ça parle que de ma gueule. Combien de gars et combien de temps ?
Ah oui mince, je n'avais pas forcément envie qu'on parle de moi. Je me rallongeai et lâchai finalement avec hésitation :
– Un ? Pendant trois mois à peu près ?
– Sérieux ? s'exclama Deen d'un air outré. T'as eu qu'Alexis ?
Je grimaçai :
– Oui ?
– Et bé ! C'est un de ces delbors ta vie sentimentale.
Ah ça oui ! Malgré de nombreux copains, je n'avais jamais réussi à m'engager. Il n'y avait eu que...
– Ah si, y'a eu Coralie aussi !
– Et c'était sérieux avec elle ?
– Ça commençait à l'être et j'ai flippé donc ça a pas continué...
– Tant mieux pour elle finalement, elle aura pas à se coltiner ta tronche. J'aurais bien aimé qu'on me prévienne du bordel que t'étais avant de tenter quoi que ce soit avec toi.
Je le frappai en riant :
– T'es tout aussi chiant ! À être tout le temps grognon là, avec tes storys de vieux bougon. Vingt-huit piges et t'es plus râleur que Papé !
– Arrêtes, je sais qu'elles te font rire mes story !
– N'importe quoi...
Le rappeur se contenta de rire de ma mauvaise foi. En tout cas, on allait aller loin si on se trouvait mutuellement chiants...
– C'était à quel âge ta première fois ? me demanda-t-il au bout de quelques secondes de silence.
– Et après t'es pas curieux !
– Je vois pas de quoi tu parles.
Je levai les yeux au ciel. C'était fou cette manie que lui et moi avions de ne rien assumer.
– Quinze ans, dis-je. C'était Samir, un gars du collège. C'était un bon pote.
Il se redressa pour apparaître au-dessus de moi :
– Un bon pote à quinze ans ? Genre t'avais déjà un plan-cul ?
Je ris : c'était à peu près ça.
– C'est plus drôle que d'être en couple. Surtout à cet âge-là, on est ultra con et avec les hormones et tout le bordel s'il y a des sentiments en plus, quand ça se termine c'est la dépression. J'avais pas besoin de ça. Et puis Samir il était vraiment trop cool mais on aurait jamais pu se mettre en couple.
– Ah ouais t'as tout calculé depuis le début quoi, rit Deen.
– Bah ouais, il faut se servir de sa tête un peu. Et toi alors ?
Il réfléchit quelques secondes :
– Bah pareil je crois, ou alors quatorze. Par contre moi j'étais moins une dévergondée que toi, c'était avec ma meuf de l'époque. Céline. Bon, on est resté ensemble trois semaines à tout péter, mais c'était quand même ma meuf.
Je ris et il me suivit :
– On est vraiment des baisés, lançai-je.
En bas, la porte d'entrée claqua, interrompant notre moment. Je soupirai en enroulant mes bras plus fort autour de Deen, comme un koala.
– Ils abusent, ils auraient pu rester plus longtemps, soupira le rappeur.
– Hmm... Mais je crois qu'il faut s'estimer heureux qu'ils rentrent tout court avec tout ce qu'ils ont bu.
Je me redressai et regardai Deen dans les yeux en passant mes doigts sur sa barbe. Je n'avais pas envie de le quitter et son regard m'indiqua que lui non plus.
Je l'embrassai longuement, tentai de partir une première fois mais fus retenue par les bras du rappeur, le réembrassai une quinzaine de fois, puis le repoussai pour enfin m'extirper du lit et récupérer mes vêtements.
– Je l'ai déjà dit, mais sah, quel tarpé ! fit-il alors que je me rhabillai.
J'étouffai un rire et lui montrai mon majeur avant de quitter sa chambre pour rejoindre la mienne.
[...]
Je me réveilla à midi, visiblement avant tout le monde. Au souvenir de ma soirée de la veille, des papillons volèrent dans mon ventre et un sourire niais se dessina sur mon visage ; une adolescente je vous jure.
J'avais entendu Raphaël rentrer au milieu de la nuit et se brancher à ses machines. Je jetai un coup d'œil à sa bouille endormie dans le lit en face du mien ; j'avais oublié à quel point j'aimais le voir et l'entendre respirer dans son sommeil. Sa respiration était sifflante, mais présente. Avec le manque de sommeil et le rythme décalé que le voyage et les sorties lui avaient imposé, je sentais qu'il allait douiller aujourd'hui.
Je descendis au rez-de-chaussée et m'affairai à la cuisine pour préparer un petit déjeuner copieux à mes amis. J'étais vraiment beaucoup trop gentille.
Alors que je dansais sur Comme Ça et la voix de Doum's, des bras s'enroulèrent autour de moi, me faisant sursauter. Un bruit sourd s'ensuivit, provoqué par la chute de la poêle.
Deen s'écarta de moi, mort de rire, et je lui balançai un torchon à la tronche tout en rigolant :
– Putain de merde Mika ! Tu vas me faire faire une crise cardiaque un jour, tu feras moins le malin !
– L'humanité me remerciera de l'avoir débarrassée de toi. Je pense même recevoir la Légion d'Honneur.
Je lui tirai la langue et il partit s'avachir dans le canapé avec un air fier.
– Mets la table au lieu de dire des conneries ! le réprimandai-je.
Le rappeur ne tarda pas à s'exécuter. C'était fou à quel point mes amis abandonnaient leur fierté pour obéir à mes ordres. J'étais fière d'eux et de leur capacité à rétrécir leur égo quand j'entrais en jeu.
– Tu sais que c'est v'là chiant de s'entendre sois-même dès le matin ? se plaignit Ken en descendant les escaliers les cheveux en pétard.
– Y'a pas de soucis, demain matin je vous mets Scentless Apprentice à fond.
– Oh putain nan pas celle-là, lança Deen en s'arrêtant subitement de mettre le couvert. Elle est inaudible.
– Fais ça, tu finis tous les matins dans la piscine, menaça Ken.
– Pff, je te fous une dérouillée quand je veux moi !
– Ah ouais ?
Ken s'approcha avec une démarche de racaille ridicule, et je posai mes ustensiles pour me battre.
Au final, nous finîmes tous les deux coincés sur le canapé dans une position improbable, aucun de nous ne pouvant être désigné comme perdant ou comme gagnant.
– Enfoiré de grec.
– Connasse d'américaine.
Chacun mangea à son rythme et à l'heure à laquelle il voulait, et tous me remercièrent pour mon attention.
– Demain je veux un petit déj' au lit ! ordonnai-je.
Louis et Antoine s'agenouillèrent devant moi en signe d'obéissance et je fus prise d'un fou rire.
Raphaël fut le dernier à se lever, devant tousser pendant un certain temps avant de pouvoir faire quoi que ce soit, et ayant dû faire tout un tas d'exercice et de débranchements. Il n'avait vraiment pas bonne mine.
– Tiens Raphy, je t'ai fait des pancakes à la Granny !
Les pancakes de notre grand-mère américaine étaient ses préférés.
Mon frère m'embrassa la tempe et se mit à table aux côtés d'Ivan et d'Elliott.
– Tu me dis quand t'as fini pour que je te masse ?
Partir en weekend improvisé avec Raphaël signifiait absence de kiné et je devais donc prendre le relais ; mon père et moi avions l'habitude.
Mon frère acquiesça et je sortis m'allonger sur un transat avec quelques un de mes amis.
– Il doit vraiment prendre tout ça comme médocs ? s'exclama Eff dès que je fus allongée.
Il m'avait probablement vu préparer le traitement de Raphaël et celui-ci comportait de très nombreuses pilules.
– Bah ouais, pas le choix. Mais il a l'habitude, c'est la même chose depuis qu'il est tout petit.
Maxime sauta dans la piscine, nous éclaboussant tous.
– Henry je vais te marave ! m'exclamai-je, ne provoquant qu'un éclat de rire de la part du concerné.
– Ça va pas aujourd'hui hein ? me demanda Idriss, assis sur un transat en face de moi.
Je secouai la tête de gauche à droite en grimaçant. Le rappeur connaissait bien mon frère maintenant.
– La journée va être longue, soupirai-je.
Nous passâmes la journée au bord de la piscine, certains firent une virée à la plage et Raphaël les rejoignit. Il avait passé sa journée à rigoler avec tout le monde pour faire croire que tout allait bien, souriant sans jamais se plaindre. Tellement courageux mon frère... Seuls Idriss et Hakim avaient compris qu'il faisait semblant et qu'il était en réalité en train de souffrir le martyr.
Assise au bord de l'eau, je souriais toute seule comme une débile, songeant que ce séjour était vraiment parfait, j'étais aux anges ; j'avais retrouvé Deen, tous nos amis étaient là, et ils étaient vraiment les meilleurs qui soient.
Deen, Moh, Théo, Hakim et Maxime étaient affalés sur des transats, et ils me paraissaient bien trop paisibles. Ils ne disaient rien et dormaient ou furetaient sur les réseaux sociaux ; je commençais à m'ennuyer. Alors je me dirigeai vers le fond de la terrasse pour prendre de l'élan.
– Elma tu fais ça je te jure que tu reverras pas la surface, menaça Maxime.
Je lui fis un clin d'œil puis couru, pris mon plus bel appui pour atteindre le bord de la piscine où se trouvaient les garçons et pris mes jambes dans mes bras avant de sauter.
Je refis surface quelques secondes plus tard et constatai mon travail : les rappeurs étaient trempés et Maxime se dirigeait déjà vers moi alors que je rigolais.
– Putain ils auraient dû lui offrir un contrat de deux ans, râla Moh.
Deen rigolait tout en essuyant son téléphone :
– Trois ans d'âge mental, pas plus.
Je n'écoutais les plaintes des rappeurs que d'une oreille car Jekhyl m'avait rejoint dans l'eau et essayait de me couler. Il y parvint, et je manquai boire la tasse avant de retrouver la surface. Je l'éclaboussai pour la forme alors qu'il arborait un sourire fier :
– J'te déteste !
Alors que je prononçais ces mots, Ken et Idriss déboulèrent de chaque côté de Raphaël, ce dernier s'appuyant sur les épaules de nos amis en toussant.
– Princesse, Raph ça va pas là, ça fait genre une demi-heure il tousse, c'est à peine s'il peut parler ou marcher.
Je me ruai vers mon frère pour les aider à amener Raphaël sur le transat que Deen était en train de lui libérer.
– Il dit que ça va passer et il voulait pas qu'on te dérange mais ça a vraiment pas l'air d'aller.
Effectivement, lorsque nous le forçâmes à s'asseoir je pus voir que son visage était tendu par la douleur. Sa toux ne lui laissait pas un instant de répit. Idriss serra son épaule alors que je prenais son visage dans mes mains.
Puis je fis comme j'avais l'habitude de faire depuis que nous étions enfants, je m'assis à côté de lui, me plaçai de façon à ce qu'il puisse passer sa tête par-dessus mon épaule, traçai de petit cercle à l'arrière de sa tête d'une main et caressai son dos de l'autre. L'une des paumes de mon frère se plaça finalement sur mon dos, s'appuyant un peu plus à chaque quinte de toux douloureuse.
Je fermai les yeux et grimaçai en constatant la gravité de cette crise. Ça lui faisait un mal de chien, je le sentais.
Lorsque je rouvris les yeux, Deen était en face de moi et m'adressait un regard à la fois compatissant et rassurant. Je ne pensais pas que cette seule vue puisse m'apporter autant de réconfort, et pourtant je me sentis instantanément plus légère ; Raphaël et moi n'étions pas seuls.
Eff lui apporta à boire, Hakim lui ramena des mouchoirs au cas où du sang s'échapperait des muqueuses de sa gorge, Julia lui frotta doucement le dos pour tenter de l'apaiser, et Idriss ne desserra pas une seule fois sa poigne sur son épaule. Mais une quinzaine de minutes plus tard, alors que la crise ne passait pas, je me décollai lentement de mon jumeau et pris son visage dans mes mains pour plonger mon regard dans ses yeux bleus :
– Raphy on va aux urgences maintenant, c'est pas négociable.
Il acquiesça simplement avant d'être pris d'une nouvelle quinte de toux.
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