Chapitre 71. « Some people do it by the bookbut I prefer to go by feel »
Bon et bah voilà, dernier chapitre avant un petit moment... Vraiment désolée de pas pouvoir poster tous les jours les semaines qui viennent. Mais je vous quitte sur une note pas trop mauvaise je crois ; je pense surtout à quelques personnes que j'ai pas mal vu rager dans les commentaires, vous vous reconnaîtrez, vous m'avez tuée, changez pas !
Plein de bisous !
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- C'est vraiment de la merde ce que t'écoutes !
Je jugeai mon copain du regard, surprise par tant de virulence, alors que ma playlist tournait dans son appartement.
- Comment tu peux dire que Nirvana c'est de la merde ?
- Je sais pas, c'est pas de la musique, ça gueule tout le temps ! dit-il en rigolant.
- Tu gueule tout le temps pour de la merde pourtant je te dis rien. Et puis chacun ses goûts, t'écoutes du rap de merde, je critique pas pour autant.
Il était vrai que question rap, et traînant avec de très bons rappeurs, j'avais du mal avec les goûts musicaux de Morad.
Mon copain s'approcha de moi pour m'embrasser :
- Je sais vraiment pas ce que je fous avec toi...
- Je me pose la même question.
Je lui laissai l'accès à ma langue et ses mains vinrent se glisser sous mon débardeur. Quelques minutes plus tard, nous étions nus dans son lit et je traçai des ronds sur son ventre.
- C'est quoi ta cicatrice ? me demanda-t-il en touchant la marque sur mon abdomen.
- On a jamais su, ça devait être quand j'étais petite.
Je m'étais sentie obligée de mentir. Je n'avais pas encore envie de parler d'Hugo et de ses problèmes à Morad. Pourtant nous étions ensemble depuis deux mois.
- C'est dommage, ça fait une petite rayure.
Je haussai les épaules. Je l'aimais bien moi.
- C'est toi la rayure.
Morad rigola et m'attira contre lui pour m'embrasser de plus belle :
- Je suis fou de toi Maëlle.
Je le savais très bien. Il avait une façon très étrange de le montrer mais je savais qu'au fond il voulait bien faire :
- Bah on dirait pas, toute ta vie tu me critiques.
- C'est pour que tu sois encore plus parfaite que tu l'es déjà.
Je levai les yeux au ciel. Les disquettes qu'il était capable de sortir.
Soudain, mon téléphone vibra pour afficher le numéro de Moh. Je me rhabillai et décrochai :
- Wesh Moh, qu'est-ce que tu veux ? l'agressai-je.
- Eh déjà tu vas parler mieux Elma ! Parce que si tu veux je raccroche mais tu vas louper un bête de truc.
Je ris, puis pris ma plus belle voix attendrissante :
- Nan, pardon Moh, tu sais que je t'aime, dis s'il te plaît.
J'entendis Morad grogner derrière moi mais ne m'en souciai guère.
- Donc, le plan c'est tu fais ton sac pour une semaine, shorts, t-shirt, et ton plus beau maillot de bain pour faire sortir ton beau boule, et on bouge dans le Sud avec les gars.
- Alors déjà tu parles mieux de mon boule s'il te plait. Et puis, ok, je veux bien, mais on y va comment ?
- C'est là que t'interviens. Est-ce que tu crois y'aurait moy' de chopper un minibus comme quand on a débarqué chez tes grands-parents la dernière fois ?
- Je sais pas Moh, la dernière fois c'était en fin de saison, mais je vais voir ce que je peux faire.
- Ça marche, sinon on se débrouillera, on a pris une location à partir de demain.
- Mais vous êtes vraiment des malades ! Vous réfléchissez avant d'agir des fois ?
- Jamais, mais c'est golri. Bon, tu me rappelles que si t'as réussi à avoir la vago. Sinon tu m'oublies à jamais Elma.
Sur ce, il raccrocha et je rigolai toute seule : ce mec me tuait.
- C'était pour quoi ? demanda Morad.
Je lui fis signe que je lui raconterai plus tard et me dépêchai d'appeler Stine. Elle avait passé la saison à Issy, elle arriverait mieux que moi à négocier un véhicule. Une dizaine de minutes plus tard, je rappelai le rappeur :
- Elma, j'espère que t'as une bonne nouvelle pour moi...
- J'ai même une meilleure nouvelle que ce que tu crois... On sera combien ?
- Je sais aps... Normalement une quinzaine avec les gars, Julia (il prononça le "J" à l'Espagnol et le "u" en "ou"), et toi. Vu que Lissa nous a lâchement abandonné pour sa famille... Elle est toujours en Norvège Stistine c'est ça ?
- Ouais ! Je sais, t'es ultra déçu de pas la voir, le taquinai-je et il grogna. Mais tu la reverras pour le mariage de Théo et Juju ! Bon sinon, figures-toi que y'a moyen qu'on prenne pas un, mais deux minibus !
Moh répéta mes paroles après moi et j'entendis des cris de satisfaction derrière lui.
- Elma t'es la meilleure, et s'il te plait, vraiment, épouses-moi.
Ça y est, ça recommençait.
- Tu sais qu'on a jamais vraiment été défiancés. Je suis liée à toi jusqu'à ce que je me marie pour de vrai mon Sneazz.
- J'ai vraiment trop de chance. Oh et Elma ! T'as une deuxième mission...
Je me frottai le front en attendant la fin de sa phrase. Qu'est-ce qu'il allait me sortir encore ?
- Il faut que t'arrive à convaincre Flav de venir.
- Pourquoi il viendrait pas ?
- Il a trop de taff avec son stud.
- Comptes sur moi, il pourra pas me résister !
- Je crois en toi Elma ! Ah et au fait, rendez-vous cette aprèm chez oim, on se fait un grec et on se taille quand on est prêts.
Je répondis par la positive et raccrochai. Mes potes étaient des malades.
- Bon et du coup ? retenta Morad, l'air énervé.
- Attends, j'ai encore un coup de fil à passer et je t'explique après.
Il n'allait quand même pas me péter un câble dessus juste parce que je le faisais patienter ?
- Allô ?
- Antoine... dis-je d'une voix que je voulais la plus attendrissante possible.
- Je sais pourquoi t'appelles Elma, et c'est non.
- Allez s'il te plait, ça fait longtemps qu'on t'a pas vu !
C'était vrai, il n'avait pas fait de soirée avec nous depuis au moins deux semaines.
- J'ai trop de taff, je suis désolé.
- Antoine, dis-je sèchement. T'as besoin de décompresser et c'est pas une semaine qui va te mettre dans la merde, alors tu vas faire ton sac tout de suite et ramener ton petit cul de blondinet chez Ken et Moh en début d'aprèm.
- Elma, ça marchera pas.
- S'il te plaît ! Je suis partie un an, boudai-je, ça fait longtemps qu'on s'est pas tous retrouvés. Tu me manques... Je pensais qu'on allait passer tout l'été ensemble moi.
- T'es sérieuse à me faire culpabiliser là ?
- Antoine... suppliai-je. S'il te plaît, pour moi...
J'entendis mon ami pester dans le téléphone.
- Tu fais chier putain ! grogna-t-il enfin.
- Ça veut dire quoi ça ?
- Ça veut dire que je viens... soupira-t-il.
Je sautai sur place en laissant échapper un cri de joie.
- T'es vraiment qu'une connasse !
- Moi aussi je t'aime.
Je raccrochai, très enthousiaste à l'idée de partir en vacances avec toute ma petite bande. Je n'arrivais pas à m'empêcher de sourire, et dansai tout en rassemblant mes affaires.
Ah merde, il fallait que je prévienne Morad, il attendait des explications depuis plus d'une demi-heure.
Lorsque je me retournai pour lui faire face, je me reçu une claque :
- Ça t'amuse de me rendre jaloux avec tes potes ? s'exclama-t-il, rouge de colère.
Je me tenais la joue, toujours hébétée par sa violence.
Mais la rage ne tarda pas à prendre le dessus, et je le repoussai violemment.
Mon geste eu l'air de le surprendre, car il se laissa facilement faire lorsque je pris sa mâchoire dans ma main, et sa colère avait laissé place à la stupeur :
- Tu reposes une seule fois la main sur moi mon pote, tu me revois plus jamais. Maintenant je vais prendre mes affaires et me casser d'ici, je pars en vacances avec mes potes, et toi tu vas réfléchir au geste de sous-merde que tu viens de faire.
Je claquai la porte en partant.
[...]
- Elma, Elma, Elma, Elma !
Je fus accueillie dans l'appartement de Ken et de Moh comme le messie. Toujours plus.
Je lançai les clés des deux mini-bus sur la table basse et rejetai mes cheveux en arrière fièrement :
- Qu'est-ce que vous feriez sans moi ?
- Sah, pas grand chose, avoua Idriss.
Après s'être bien remplis l'estomac, nous prîmes tous ensemble le RER avec nos gros sacs pour rejoindre les véhicules, et une fois arrivés, nous nous séparâmes dans les deux. Je me retrouvai avec Ken, Deen, Ivan, Julia, Maxime, Hakim et Louis. Mon frère se trouvait dans la seconde voiture avec le reste de l'équipe. Heureusement que l'on avait deux véhicules, je ne savais pas où on aurait mis tous les appareils de Raphaël sinon.
Hakim fut désigné comme premier conducteur de notre équipe, et je m'installai entre Ken et Deen alors qu'Ivan faisait résonner du rap dans l'habitacle.
- T'as quoi à la joue Princesse ? me demanda Ken, l'air inquiet.
J'avais mis du fond de teint mais m'étais déjà préparée à ce que celui-ci ne camoufle pas tout parfaitement. J'avais encore de la chance que ma joue ne soit pas gonflée.
- Oh c'est rien, lui dis-je avec mon plus beau sourire. Avec Stine on s'est fait un petit entraînement clandestin, j'étais dans les cages, et t'imagines la suite.
Le grec se marra et je lui donnai un coup de coude pour la forme. Je préférais carrément qu'il rigole plutôt qu'il sache la vérité ; c'était à moi de m'occuper de Morad, pas à lui.
Neuf heures de route et trois conducteurs différents plus tard, je me réveillai sur l'épaule de Deen alors que le minibus s'arrêtait devant une maison magnifique.
- Putain les gars, soufflai-je, époustouflée par ce que mes amis avaient loué.
La villa était géante, avec vue sur la mer et piscine. Nous nous battîmes pour les chambres, et je me retrouvai une fois de plus dans la même que mon frère. Heureusement nous avions le droit à deux lits jumeaux ; ça ne me dérangeait pas de dormir avec lui, mais nous n'avions plus douze ans.
Je sautai sur le lit comme une enfant et Raphaël m'y rejoignit :
- T'y aurais cru si on t'avait dit qu'un jour t'irais en vacances à la mer dans une bête de villa ?
Je secouai la tête négativement. Mon frère et moi n'avions jamais vu la mer.
D'un simple regard, nous nous comprîmes immédiatement et nous précipitâmes d'un commun accord vers la plage en nous tenant par la main.
C'était magnifique.
Je n'avais connu cette sensation de sable mouillé entre mes orteils qu'au lac de Dijon et c'était encore mieux à la mer. Celle-ci s'étendait à perte de vue et répandait un doux parfum d'iode autour de nous, tandis que les mouettes chantaient au-dessus de nos têtes. Le soleil commençait à se coucher à l'horizon, éclairant le ciel de magnifiques rayons orangés.
Raphaël passa son bras sur mes épaules, m'attira contre lui et m'embrassa la tempe.
Il n'y avait personne d'autre avec qui j'aurais préféré découvrir toutes ces sensations.
[...]
Le troisième soir, après une journée à ne rien faire à la piscine de la villa, toute la bande s'était retrouvée dans une boîte. Je n'aimais pas du tout ce genre d'ambiance, mais avait tout de même accompagné mes amis qui voulaient « serrer ». Julia, toute aussi réticente que moi, avait décidé de me suivre et nous avions conclu le marcher de rentrer si l'ambiance nous déplaisait trop. J'avais mis une robe pour sauver les apparences, mais celle-ci restait sobre et ample ; je n'avais pas envie de me faire coller par tous les chiens de la ville.
À peine arrivés, nos amis étaient déjà partis en chasse. Ils étaient fatigants.
J'étais fière de Ken, il restait avec nous sans trop regarder les filles qui pourtant essayaient d'attirer son attention par tous les moyens.
Au bout de mon quatrième verre, et la musique me plaisant, je partis me dandiner sur la piste. Mais mon amusement ne fut que de courte durée, puisque deux gros lourds vinrent se frotter à moi. Pourtant je me tordais comme une anguille, faisant plus la folle qu'autre chose. Il y avait des pimbêches n'attendant qu'à se faire coller partout, et c'était moi qu'on venait emmerder.
Excédée, je me glissai entre les deux hommes pour m'en aller, mais l'un d'eux m'agrippa le poignet :
- Laisse-moi partir ou je cries, lui dis-je sèchement en accompagnant mes paroles d'un regard noir.
Il ne me lâcha pas et esquissa simplement un sourire moqueur.
J'allais lui foutre un coup de boule.
- Tu l'as entendu, entendis-je finalement dire mon frère à côté de moi. Lâches ma sœur ou je te dégomme.
Mon frère faisant deux têtes de plus que l'homme, celui-ci desserra finalement son emprise et je pus m'éclipser, le bras de Raphaël autour de mes épaules.
- Putain ils rendent fous ! s'énerva celui-ci. C'est ça d'être une meuf en boîte ? Putain de merde, je veux même pas imaginer quand vous êtes qu'entre filles, ça me donne des envies de meurtre qu'on te touche.
Ça je le savais. Combien de fois pendant notre adolescence n'avait-il pas cassé la gueule de garçons un peu trop collants ? Jusqu'à ce qu'il comprenne que je pouvais me défendre toute seule. Il avait visiblement repris ses mauvaises habitudes ce soir.
- Je vais rentrer je pense, lui annonçai-je. Tu sais où elle est Julia ?
- Je crois qu'elle est allé se balader avec Théo. Je vais rester pour gérer les autres au cas où. Tu veux quand même que je te ramènes ?
Il savait très bien que j'étais capable de me défendre, mais il restait quand même mon frère jumeau, sa mission de protection était ancrée en lui.
- Nan t'inquiètes, on se retrouve toute à l'heure, lui dis-je en l'embrassant sur la tête.
- Fais gaffes à toi.
Une vingtaine de minutes plus tard, je me déshabillai dans ma chambre en pestant pour enfiler un short de jogging et un T-shirt trop large appartenant à mon frère.
- Ça va ?
Je sursautai en entendant la voix grave derrière moi, et me dépêchai d'enfiler mon short.
Deen esquissa un petit sourire :
- Je t'ai déjà vue moins vêtue que ça tu sais.
Je lui balançai un oreiller qu'il rattrapa au vol en souriant.
- Pourquoi t'es pas resté avec les autres ?
- Je voulais voir si ça allait.
- Pourquoi ça irait pas ?
- Je t'ai vu avec le gars toute à l'heure.
- Ah ça ! Tu sais il m'en faut plus pour me faire peur.
Il se passa la main dans le cou, l'air hésitant :
- Ouais en fait c'était un gros mytho, j'avais juste envie de te voir.
Il fit quelques pas dans ma direction et je pus sentir son parfum d'où je me trouvais. Mon cœur s'emballa à cause de l'odeur.
Non, non, non, je croyais que j'étais passée à autre chose.
- Deen, je suis avec Morad...
- Et moi avec Hana, mais ils sont pas là.
Je me rapprochai imperceptiblement de lui, le cœur battant la chamade. Il avait raison. Il n'y avait que nous deux.
Nos lèvres se rapprochèrent doucement, dangereusement, puis finirent pas se trouver. Elles exécutèrent le même mouvement que lorsqu'elles se rencontraient des mois en arrière, comme guidées par nos souvenirs. Je voulais aller plus loin, je devais aller plus loin.
Mais le visage de Morad s'immisça dans mon champs de vision et je repoussai le rappeur :
- On peut pas, c'est... Je peux pas faire ça à Morad, dis-je en tentant de reprendre mon souffle.
Deen se retourna et se gratta l'arrière de la tête. Je savais à sa posture qu'il était en train de fulminer. Il donna soudain un coup de poing dans le mur, me faisant sursauter :
- Mais qu'est-ce que je m'en bas les couilles de ton keum ! C'est pas avec lui que tu devrais être, et moi c'est pas avec Hana que je devrais être ! Je...
Il s'interrompit soudainement, voyant à quel point j'étais tendue, puis baissa la voix, mais continua à m'engueuler avec virulence :
- Je suis sûr que Morad il sait pas que tu laisses toujours traîner tes putains de pompes en travers du passage. Je suis sûr qu'il a pas remarqué que t'es jamais foutue de t'asseoir normalement, faut toujours que tu sois en tailleur ou dans des positions chelous. Je suis sûr qu'il sait pas à quel point t'es géniale avec tout le monde tout le temps et que tu sacrifies tout au profit de tes proches. Je suis sûr qu'il sait pas que tu fous de la mayonnaise absolument partout ; d'ailleurs Mel, la mayonnaise sur les haricots, c'est vraiment dégueulasse, personne fait ça, faut que tu le saches. Je suis sûr qu'il a jamais vu comment tu te comportes avec Sohel, et à quel point tu pouvais être douce et gentille quand tu voulais. Je suis sûr qu'il sait pas que ton groupe préféré c'est Nirvana ou Queen parce que t'arrives pas à te décider et que t'es tellement chiante qu'il fallait que ce soit deux groupes dont les chanteurs sont morts. D'ailleurs si on continue à parler zic, je suis sûr qu'il sait pas que ton rappeur préféré c'est Alpha ; ouais, même si tu fais genre t'aimes tout notre peura pareil, je sais que c'est celui d'Alpha que tu préfères. Je suis sûr qu'il sait pas que tu parles sûrement mieux arabe que lui. Je suis sûr qu'il sait pas que t'es une putain de taupe ; parce que ouais, faudrait vraiment que t'ailles chez l'ophtalmo, ça fait deux piges que tu plisses les yeux juste pour regarder ton téléphone alors au bout d'un moment c'est qu'il y a un problème.
Il marqua une courte pause, hésitant à sortir la suite de son monologue, puis continua avec beaucoup plus de douceur :
- Et je suis sûr qu'il va te retaper dessus, si ça s'est produit une fois, ça se reproduira encore. Parce que le Fenek il a peut-être cru à tes mythos, mais pas moi, je te connais trop bien ; quand tu t'entraînes avec Stine pendant les vacances c'est pour toi, pas pour elle. Elle ça la fait chier donc c'est elle qui va dans les cages. D'ailleurs, si je croise ce type, je te jure que je lui fais la peau.
Un long silence s'installa ensuite. Je n'arrivais plus à respirer. Je ne savais plus quoi penser. Alors je fis la seule chose qui faisait sens à mon goût : je me ruai dans ses bras et l'embrassai à pleine bouche.
Les bras du rappeur vinrent trouver mon corps avec empressement et il me plaqua contre le mur. Nos deux souffles saccadés était le seul son qui se répandait dans la pièce tandis que nous nous déshabillions avec avidité. Je ne voulais plus rien porter et seulement sentir sa peau sur la mienne.
Nos gestes étaient violents, maladroits, plein de passion. Le seul petit centimètre de distance entre lui et moi me faisait un mal de chien. J'avais besoin de fusionner avec lui, d'être toujours plus proche et de ne jamais le quitter.
Au bout de quelques minutes, nous ne fîmes plus qu'un et je me blottis dans ses bras avant une seule idée en tête : je ne voulais plus le lâcher.
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