Chapitre 11
- Vite ! Vite Max sinon on va rater les photos !
- Ma' doucement ou vous allez vous faire mal, soupira l'alpha.
- Roh aussi rabat-joie que ta mère. pouffa la femme pressée d'assister à la remise de diplôme de son fils.
Deux ans étaient passées à la vitesse de la lumière. Nat avait pu retourner en cours avec ses amis, bien qu'il avait dû suivre de la rééducation en même temps à cause du temps qu'il avait passé couché.
Durant ces deux dernières années intenses, Nat comme Max avaient dû réapprendre à se côtoyer, à découvrir enfin leurs sentiments et à les apprivoiser. La peur était toujours aussi présente dans leurs esprits, leurs cœurs ne seraient jamais pleinement soulagés, mais ils étaient ensemble et Nat avait reçu tout le soutient nécessaire pour compléter des études avec brio. Ses deux amis s'étaient mariés peu après son réveil et il avait pu être le témoin de ce bonheur partagé depuis si longtemps. Au jet du bouquet traditionnel, il fut le seul à le récupérer, mais il était déjà marié aussi le tendit-il à sa mère qui avait commencé à retrouver sa joie d'antan auprès d'un des gardes du corps de Max dont l'âge avancé n'était pourtant pas tant que ça.
Ces deux-là n'avaient pas plus attendu, un an plus tard, les voilà mariés à leur tour et rayonnant de bonheur, mais quand la fin d'étude du trio sonna, tout le monde s'était précipiter pour préparer une somptueuse fête en leur honneur.
- Ma', doucement ! P'Kan va me tuer si jamais vous glissez !
- Kan est déjà au courant qu'il va se faire assassiner avant même de vous avoir visé Maître. répondit ce dernier en apparaissant dans l'embrasure de la porte.
- Kan ! s'écria la femme en accourant vers son mari qui la rattrapa au vol.
- Doucement, le jeune maître t'as dit de ne pas courir.
- Mais on va rater la remise de diplômes de mon fils !
- Ne t'en fait pas on ne va rien rater du tout. Donc calme toi.
La femme fit la moue, telle une petite fille qu'on aurait grondé, prise sur le fait de voler un biscuit dans la jarre, faisant rire les deux hommes.
Max avait apprit à s'ouvrir un peu plus, souriant plus facilement, bien que ce n'était qu'en présence de son époux qu'il brillait avec intensité. Nat avait eu un effet sur lui qui était indéniable et dont le pouvoir était si grand que l'on comprenait pourquoi Max refusait de se séparer de sa source de soleil et de bonheur.
Dans la voiture direction l'université de l'oméga et de ses deux amis, Max réfléchissait à ce qu'il avait acheté à ce dernier pour le féliciter d'avoir tenu bon toutes ces années. Il en ressortait major de sa promotion, avec les honneurs de son école et la fierté de tout une famille au passif assez chaotique mais à l'avenir plus que brillant.
Il avait su combiner ses études, son statut d'oméga et d'héritier mais surtout de cette formation pour reprendre l'entreprise auprès de sa mère. L'aide et les conseils avisés de son mari avaient fait de lui un chef redoutable et il avait su s'affirmer un peu plus, prouvant encore une fois que le statut d'oméga ne reflétait pas spécialement une faiblesse démesurée. Il avait pu en
inspiré beaucoup qui avaient décidé de prendre les armes et de se dresser contre un système beaucoup trop archaïque dont on pouvait dire que seule la classe alpha représentait la supériorité. Nat était l'exemple même du contraire et Max en était si fière.
- Y a tellement de monde ! Je ne sais pas si on arrivera à le trouver ! soupira sa belle-mère en sortant de la voiture.
- Je le trouverai.
- Comme toujours, sourit cette dernière en lui prenant le bras.
- Phi ! entendirent-ils.
- Trouvé, sourit Max alors qu'il réceptionna son époux au vol. Félicitation mon ange.
- Merci.
Il reçu le plus beau des baisers devant tout une assemblée de mouettes criant et les photographiant à tout va. Mais ça faisait longtemps qu'ils n'y faisaient plus tellement attention. Trop perdu dans leur propre monde, ils pouvaient se laisser aller que personne ne dirait rien.
Les photos, les signatures ou les poses, épuisèrent le jeune homme qui pourtant assista à la fête avec joie avant que Max et lui s'éclipsent pour une destination loin de tout.
- Félicitation mon ange.
- DinoMax. soupira Nat alors que l'alpha le hissait sur ses cuisses, assis dans l'eau de la baignoire.
- J'aime bien quand tu m'appelles comme ça, gronda se dernier au regard allumé de désir.
Il embrassa son corps, sa gorge, mordillant la peau sensible et fragile de son cou, son oreille pour dévorer ses lèvres, prenant possession de sa bouche, l'investissant tel le guerrier conquérant qu'il était. Leurs langues s'enroulèrent et se battaient entre elles avec langueur et délice, donnant des frissons à l'oméga qui gémissant, sentant son corps trembler d'un plaisir inassouvi.
Max savait parfaitement où le toucher pour le faire frémir, quand le mordiller pour que son corps se tende, quand prendre possession de son âme pour le faire sien et l'entendre crier son nom jusqu'à en perdre la voie.
Mais cette fois, il voulait plus et était prêt à le faire entièrement sien. Il allait probablement avoir mal, mais c'était ainsi que les alphas faisaient pour définitivement prendre possession d'un oméga et le déclarant comme sien.
Ses doigts glissèrent sur son dos, caressant sa peau satinée et douce, plongeant dans l'eau entre ses fesses.
- Phi... souffla l'oméga contre sa langue. Oui, phi....
- Je sais que tu aimes ça mon ange. Sois patient. Touche moi.
L'ordre fut gronder comme si lui-même était au supplice. Nat plongea sa main entre eux et vint l'empoigner. Max feula en le sentant s'activer doucement sur chacune de ses zones sensibles, passant la pulpe de son pouce sur cette fente, électrisant l'alpha qui dû se retenir à lui pour ne pas jouir d'un coup. Ses doigts allèrent et vinrent dans l'antre humide de l'oméga, dont le dos creusé lui donna l'indication qu'il aimait ça. Un sourire machiavélique réhaussa un coin de sa bouche et son regard se fit plus sombre, plus intense encore.
Tout les deux se cherchaient sans pour autant céder le premier, mais Max avait une idée en tête que Nat ne soupçonnait probablement pas. Encore moins quand il fut soulevé pour s'empaler de lui même sur le membre gonflé de son mari.
Il se laissa alors glisser doucement dessus jusqu'à ce qu'il le sente entièrement en lui, mais quelque chose n'allait pas. Max semblait encore plus imposant, pourquoi s'enfonçait-il encore plus loin ?
- Phi ! A-Attends ! A-Arrête je.... !
- Chéri, je ne t'ai jamais verrouillé totalement. Il est temps.
Nat savait ce que ça signifiait, mais il avait déjà sa marque et était marié à ce dernier, pourquoi voulait-il à ce point le marquer ? Avait-il peur ou cherchait-il à...
- Fais le ! s'écria soudainement l'oméga comprenant où était son cadeau et ce qu'il voulait lui offrir.
Max le garda dans ses bras, se redressa sur les genoux dans la baignoire où l'eau débordait depuis un moment, il pressa leurs corps dans des déhanchés si brutaux que même la céramique risquait de se fendre, ou peut-être était-ce l'oméga qui risquait d'en mourir ?
Il avait de plus en plus de mal à respirer, tant Max prenait de la place en lui, cherchant à aller si loin pour ne jamais pouvoir en sortir. Ils s'accrochèrent l'un à l'autre, pourtant Max ravageait sa peau de morsures, il le marquait à n'en plus finir, grondant sourdement tel l'animal qu'il était, affirmant au monde que cet oméga là était à lui et jusqu'à leur dernier souffle, même après.
Les coups devinrent si violent pour Nat qu'il cru un instant qu'il allait se mettre à saigner, mais Max l'avait assez bien préparé et c'est dans un coup encore plus fort qu'il se ficha entièrement en lui, verrouillant l'oméga, expulsant sa jouissance en lui, le faisaint définitivement sien.
- Phi... feula ce dernier tout tremblant.
- Attends, je ne vais pas pouvoir sortir avant au moins une bonne vingtaine de minutes. souffla Max, baisant les lèvres et la gorge de Nat qui se sentant de nouveau près à le recevoir sans se rendre compte que ce dernier n'avait pas totalement fini.
- Mon cadeau aura un peu de retard, hm ?
- Légèrement mon ange. répondit l'alpha en lui embrassant le front.
Ils pouffèrent, mais une fois l'alpha plus calme, ce fut au tour de l'oméga de vouloir son due. Max se laissa faire dans leur lit cette fois, préférant ne pas plus blesser son bel ange dont la faim était si adorable et érotique dans ses yeux.
- Tu es à moi. déclara alors Nat en se laissant glisser de nouveau sur lui.
- Oui, à toi mon démon. Tout comme tu es à jamais à moi. annonça t'il.
- Oui !
[...]
- Non ! Comment on dit déjà ?
- Qu'est-ce que j'en sais moi ? Cherche dans le dictionnaire mais dépêche toi !
- Oui, mon époux est sur le point d'accoucher, mais je souhaiterai un sage-homme, euh... sage-femme homme... Merde...
- Ah j'ai trouvé ! Maïeuticien ! s'écria la mère de Max en pointant sur le dictionnaire un mot.
- Oui ! Oui ! On arrive ! Vite, il faut l'embarquer dans la voiture ! Chéri accroche toi à moi. On y est presque.
Après cette semaine sur les iles, Nat avait découvert sa grossesse, Max, en homme inquiet et soucieux, avait décidé de tout diriger depuis chez eux pour rester auprès de son époux 24h/24, refusant de le quitter au risque qu'il soit soumis à un stress ou autre qui pouvaient avoir un impact néfaste sur leur bébé. Durant toute sa grossesse, Nat était l'oméga le plus heureux, Sara avait été désignée comme marraine et avait immédiatement accepté. Stephan était immédiatement pris comme parrain jusqu'à ce qu'ils reçoivent une nouvelle tout aussi joyeuse.
Mais quand le jour J fut arrivé, Nat était totalement effrayé par les douleurs et de le perdre.
- Tout ira bien mon ange, on ne le perdra pas. Tu vas accoucher de notre enfant et il sera en bonne santé, tout comme toi, lui disait Max le tenant contre lui tandis qu'ils roulaient à fond vers la clinique sélectionné depuis si longtemps.
- Phi, j'ai tellement peur et si mal.
- Je sais mon ange, mais respire, comme tu as appris durant les cours prénataux.
Nat tentait d'imiter les exercices, accompagné de son mari, se calant sur sa façon de lui montrer la marche à suivre, mais son coeur battait trop vite pour se concentrer correctement. Max fit basculer sa tête en arrière et captura sa bouche avec force et amour. Secoué, l'oméga suivit le mouvement, bien qu'il tiquait à cause des douleurs.
- Fais comme moi Nat. murmura Max.
- Maître on est arrivé ! Ils sont déjà là avec le brancard ! s'écria son secrétaire.
- On y est presque chéri, encore un peu et tu seras dans la salle.
- Tu restes avec moi ?
- Bien sûr que oui ! s'exclama t-il, comprenant la peur de son tendre époux.
mais ceci étant dit, quand il se dirigea avec les infirmières dans la salle d'accouchement, l'homme qui allait assister Nat était présent, mais on lui interdit l'accès malgré les cris et les pleurs de Nat.
Max attrapa de quoi se protéger, l'enfila et força la porte pour se précipiter auprès du jeune homme totalement pétrifié.
- Monsieur, vous pouvez pas rester !
- Je ne vais pas rester derrière la porte alors que mon oméga est terrorisé.
- Phi, reste avec moi !
- Doucement mon ange, respire, regarde moi d'accord ?
L'oméga essuya une crise de panique et on autorisa Max à rester dans la salle durant l'opération.
[...]
- Bonjour mon ange, entendit Nat tout près de lui.
- Hmm...
- Tu t'es évanouie alors qu'ils le retiraient de ton ventre. Tu es prêt à rencontrer notre fils ?
- Ou-Oui...
Alors que les médecins avaient placés un rideau cachant la césarienne qui allait faire sortir leur enfant de son ventre, Nat avait été tellement en panique qu'il s'était doucement laissé aller dans l'obscurité pour s'endormir. Facilitant l'opération qui avait été un véritable succès. Max ne l'avait pas lâché, lui tenant la main tout du long, il avait caressé sa tête, murmuré à son oreille tant et tant de choses pour les rassurer tout les deux jusqu'à ce que le cri strident et fort de leur fils ne remplisse la pièce.
- Stan.
- Très joli mon ange.
- Coucou mon bébé. Que tu es joli, soupira l'oméga dont le ventre lui tirait avec la cicatrice.
- Bientôt tu n'auras plus mal, mais ton ventre rond me manque déjà, bouda l'alpha assis sur le bord du lit, lui plaçant l'enfant sur sa poitrine.
- Je ne sais pas si je serai capable d'en subir un autre Phi. Mais je sais que tout ce que je veux est déjà dans ma vie : ma mère, P'Kan, tes parents, Stephan et Sara, Stan et Toi.
- Je t'aime mon ange, merci de m'avoir attendu aussi longtemps.
- Merci à toi d'être apparu ce jour-là et d'avoir tenu parole.
Il déposa un tendre baiser sur les lèvres de son époux épuisé mais heureux. Stan ne serai pas le remplaçant de Sal, disparu trop tôt et dans des circonstances atroces, mais ils élèveront leur fils avec le souvenir de ce dernier disparu.
Max et Nat vivraient pour Sal en donnant tout leur amour à Stan afin de faire du futur héritier un être instruit et aimé avec une ouverture d'esprit et un caractère affirmé qui défendrait une cause dont ils savaient déjà qu'elle était juste.
Stan Korntas né le 1er décembre sous le signe de l'étoile du renouveau et de l'amour inconditionnel.
Fin.
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