Chapitre 10
- C'est de sa faute ! Tout ce qui est à lui m'appartient !
Suite à l'évanouissement de Max et Nat, les choses s'étaient accélérées. La police avait prévenu leurs parents qui étaient venu directement à l'hôpital. L'immeuble avait été envahis par la police pour réactiver l'ascenseur et trouver en bas, deux cadavres. Le père de Nat, après son réveil, avait finalement décidé de tuer ses deux complices, ajoutant plus de charges contre lui, le faisant cette fois définitivement plonger.
Il avait été difficile de le maîtriser, mais ils y étaient arrivés et ils l'avaient mis dans une cellule pour personne dangereuse avant que le tribunal ne le fasse comparaître.
Max s'était réveillé assez vite, contrairement à Nat qui était encore dans le comas malgré la blessure déjà guérit.
Une semaine s'était écoulée et Max avait assisté en tant que témoin et victime au jugement de cet homme fou, la mère de Nat à ses côtés. Ils avaient eu gain de cause assez rapidement et la sentence était tombée durement : prison à vie avec mort à la clé.
Ils n'étaient pas ravi, mais au moins Nat était-il à l'abris de cet homme dangereux qui devait un bon paquet d'argent pour toutes les personnes qu'il avait engagé sans jamais les payer et aussi devait une compensation pour son exe femme et son fils, en plus des familles des deux victimes décédées dans le sous-sol de l'appartement que la mère de Nat s'était empressée de vendre, ne souhaitant plus en entendre parler ni jamais y mettre les pieds pour le restant de sa vie.
Mais voilà qu'un mois après Nat n'était toujours pas revenu à lui, laissant son entourage dans l'inquiétude.
- Ma', déclara alors Max, marions nous.
- Pardon ?
- Je veux qu'on officialise un mariage d'urgence afin que vous soyez tout les deux hors du besoin, même si avec l'entreprise que vous gérez vous êtes tranquille, mais je veux assurer à Nat une entière protection.
- Et si jamais il ne se réveille jamais ?
- Il se réveillera, ayez confiance. Il est juste épuisé, c'est tout.
- Comment réagira t-il quand il l'apprendra ?
- Mal, il va beaucoup pleurer, mais on aura d'autres chances, je vous le promet.
- Et si...
- Peu m'importe ! gronda Max irrité. Je m'en fous.
Quand Max s'était réveillé, allongé dans son lit d'hôpital, partageant la même chambre que Nat, il avait découvert que le jeune homme était enceint mais avait perdu le bébé. Il était trop tôt pour le sentir, d'où le fait qu'aucun d'eux ne l'avait détecté mais Max était devenu fou.
Il lui avait promis une famille et avait failli à sa mission de le protéger. Ils avaient perdu un petit être encore en formation dans le ventre plat de son fiancé. La blessure était trop grande, mais quand Nat l'apprendrait il serai complètement détruit ou peut-être les avaient-ils entendu ce qui faisait qu'il était tombé dans le comas et refusait de s'en réveiller.
Si il avait été plus attentif, il aurai pu empêcher tout ça d'arriver, mais d'après les médecins, le stress avait joué une grosse partie dans la perte de l'enfant. rien de ce qu'il avait apprit l'avait rassuré, au contraire ! Il s'était sentit encore plus coupable, mais la mère de son fiancé lui avait dit de ne pas culpabiliser, tous étaient autant coupables que lui de ne pas avoir empêché cette histoire de s'éterniser.
Ils auraient pu sauver la face et empêcher cette mort inutile, mais ils en étaient là.
Nat devait se reposer pour enfin accepter de revenir vers eux, vers lui...
- D'accord, accepta la mère de ce dernier. Je vais faire appeler un religieux pour officier votre mariage et le faire reconnaître.
- Merci Ma', dit-il en lui prenant les mains dans les siennes, baissant la tête vers elle.
- J'apprécie ce que tu fais pour mon fils, j'espère sincèrement qu'il nous reviendra.
- Nous avons encore pleins de choses à faire et il a des choses à accomplir.
Mais avant de quitter la chambre, elle s'arrêta et dit :
- Je suis sincèrement désolée.
[...]
Dans la chambre privée de l'hôpital, Max se tenait debout près du lit, Stephan et Sara en tant que témoins, ses parents et la mère de Nat, ainsi que son secrétaire se trouvaient autour du lit. Le moine dépêché pour célébrer les noces prononça alors ses paroles, récitant ses formules religieuses, bénissant le couple et les liants par le mariage.
Max l'aida à faire signer le contrat de mariage à Nat, inscrivant ainsi leur lien dans les registres du pays.
Ils étaient officiellement mariés et Max savait qu'il serait heureux de savoir que, même avec tout ça, il était définitivement lié à l'alpha de son adolescence.
Malgré tout, sa mère était à l'abris également, bien qu'elle avait reprit la tête de l'empire à titre temporaire jusqu'à ce que le vrai directeur se réveil et revienne sur le devant de la scène. Max continuait de travailler, mais depuis la chambre de sa maison dans laquelle il avait installé Nat. Il avait décidé de lui faire quitter l'hôpital pour l'aider à se reposer dans un terrain plis intimiste. Les mois passèrent et toujours aucun progrès, Noël approchait à grands pas et le froid de la nouvelle saison avec lui l'air festif de la fin d'année.
Mais dans le cœur de Max sa seule joie était allongée là, dans leur lit qu'il partageait avec Nat toutes les nuits pour être sûr d'être présent si il se réveillait ou si son corps réagissait à quoi que ce soit. Mais sa joie était éteinte. Il ne souriait pas, était redevenu celui qu'il avait toujours été : un homme froid et fermé, ne laissant personne l'approcher pour rentrer chez lui aussitôt et être auprès de son époux.
- Noël est dans 4 jours, dit-il alors qu'il s'installait près du lit, caressant les doigts de son compagnon. Je pense pas qu'il neigera cette année, mais ils ont déjà commencé à tout acheter, tu verrais la montagne de cadeaux qu'ils t'ont acheté. Bien sûr, j'en ai un aussi pour toi. D'ailleurs, ton université conserve ta place le temps que tu te remette. Je sais que tu tiens à finir tes études pour enfin reprendre l'entreprise. Ils le savent et m'ont dit que dès que tu serais en forme ils accueilleront. Tu vas juste devoir travailler deux fois plus pour rattraper ce que tu as perdu.
Max jeta un regard triste et vide vers la fenêtre, regardant au loin tandis que doucement, le soleil déclinait pour laisser son épouse nocturne prendre sa place haut dans le ciel et guider la nuit de ses rayons d'argent.
- Si seulement tu pouvais voir comme le couché de soleil est sublime, soupira l'alpha.
Mais comment pouvait-il le voir si lui-même n'arrivait plus à distinguer les couleurs à travers ses larmes ? Fatigué, oui il l'était... plus que de raison, mais il devait tenir, pour Nat, pour leurs familles.
Alors qu'il venait se coucher entre les draps de leur lit, Max récitait une prière, souhaitant que ce dernier l'entende et lui revienne. Puis, il posa une main sur le ventre du jeune homme et ferma les yeux.
Dans ses songes, il retrouvait son époux, jouant avec les fleurs, s'amusant et riant aux éclats comme si rien ne l'atteignait.
- Phi ! s'écria t-il en le voyant apparaître tout proche.
- Nat.
Le jeune homme se leva pour courir vers lui et lui sauter dans les bras. Ils s'embrassèrent comme si ils ne l'avaient pas fait depuis longtemps.
- Tu as l'air fatigué.
- J'ai beaucoup de travail en ce moment.
- Sal est triste.
- Désolé mon petit bébé.
Nat et lui se penchèrent au dessus de la poussette où gazouillait en bébé invisible. Max faisait ce même rêve depuis des semaines. Il pleurait à chaque fois, mais était heureux de voir son compagnon sourire et rire à nouveau tout en lui montrant un berceau ou une poussette avec une forme qui devait être leur enfant disparu.
Max plongea ses mains dans la poussette pour en sortir le paquet qui s'y trouvait et le berça dans ses bras, même si il ne le voyait pas. Nat semblait ravit et il l'invita à s'asseoir sur un banc avec lui.
- Merci de veiller sur nous Phi, annonça l'oméga dans un sourire plus triste.
- Je n'ai pas su vous protéger comme il le fallait.
- On s'en est sortie.
- Mais pas notre bébé.
- Sal est avec nous, peu importe ce que tu en diras, il est avec nous et nous poussera toujours en avant.
Max se pencha et embrassa le front de son époux qui lui pris la main.
- Il est temps pour nous d'y retourner. annonça alors l'oméga.
- Tu devrais te reposer.
- Non Phi. Tu me manques.
Quelque chose tira brusquement Max de son rêve, effaçant le sourire tendre de Nat et la forme dans ses bras pour le réveiller et entendre quelqu'un l'appeler :
- Phi... P'Max !
- Nat ? Nat ! Je... je suis là mon ange, je suis là !
L'homme se redressa précipitamment pour le prendre dans ses bras et débrancher certaines machines qui s'étaient mises à crier comme si elles se faisaient égorger.
Nat s'accrocha à lui, reconnaissant son odeur musqué, il s'accrocha à cette bouée lancée en pleine mer agitée. Max était à ses côtés, il n'avait jamais cessé de l'être.
- Tu es... Tu es réveillé ! pleura alors l'alpha.
- Phi ! Tu m'as tellement manqué ! pleura l'oméga à son tour.
- Tu m'as manqué aussi, tout les jours j'ai prié pour que tu te réveil.
- Je t'ai entendu.
Max lui prit le visage entre ses mains, écrasant ses larmes avec ses pouces, plongeant son regard dans celui de son compagnon qui riait et pleurait en même temps.
- Je t'aime Nat.
- Je t'aime aussi P'Max.
Ce baiser fut le premier depuis si longtemps qu'ils manquèrent d'air tout les deux oubliant comment on faisait pour ne pas s'étouffer, mais ils n'en avaient rien à faire. Ils étaient de retour, vivants et heureux de s'aimer.
Il leur fallut pourtant un bon moment avant de pouvoir se calmer et que Max se décide enfin à lui raconter tout ce qu'il avait pu manquer. Quand il dû lui annoncer pour la perte de leur enfant, Nat ne pleura pas.
- Tu sais Phi, je suis déjà au courant.
- Comment ça ?
- Sal.
Max tiqua. Il le regarda avec cette intensité que Nat aimait tant.
- Alors c'était vraiment toi.
- Oui. Tu ne dois pas culpabiliser Phi, quand je les ai entendu j'étais dévasté, mais ce qui m'a fait le plus mal c'était de t'entendre t'en prendre à toi-même.
Nat caressa sa joue.
- Ne t'en veux pas. Nous ne le savions pas tout les deux et on a eu plusieurs chances pour y mettre fin, mais on a toujours prié pour que mon père change et finisse par retrouver sa lucidité.
- Je suis tellement désolé mon ange.
- Tu l'as dit à mère : " nous aurons d'autres chances".
- Tu...
Nat s'amusa à le voir soupirer, lassé de se faire prendre par surprise.
Cette nuit là fut pour Max le plus beau cadeau. Si ils avaient attendu 8 ans, aujourd'hui la seule chose qu'ils attendraient serait la venu d'un enfant pour rendre hommage à celui qu'ils ne pourraient jamais avoir entre leurs bras mais qu'ils aimeront quand même de tout leur cœur et toute leur vie.
Le jour de Noël, la famille était réunie devant un beau sapin, Nat avec eux.
Il était certes encore faible mais présent et réveillé, appréciant la fête et de voir ses amis, sa mère et le reste de cette famille qui s'était battu pour lui, pour eux tous et pour que son corps et son esprit se reposent avant de revenir vers eux.
Son père s'était donné la mort le jour de Noël, mais personne ne viendrait le voir, mais la douleur de la nouvelle fut estompée par une joie intense d'être enfin tiré d'affaire et de cette promesse faite par son mari deux fois : ils auront une autre chance.
Cette chance, ils s'emploieraient à la faire naître avec tout leur amour et ne feraient pas les mêmes erreurs qu'avant.
Mais Nat voulait d'abord finir ses deux années d'études qui lui restaient avant de se plonger dans cette promesse faite à son mari.
Oui, son mari. Max Kornthas était son mari pour l'éternité.
***
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