Bonus.
Bonsoir tout le monde, comme promis voici un petit bonus pour vous mettre en bouche les aventures de Milla! J'espère que cette nouvelle histoire vous plaira autant que celle que vous venez de lire. et que vous serez autant à suivre les péripéties de Milla.
Je vous laisse découvrir ce qui pourrait s'apparenter à un prologue mais qui en fait est juste un avant prologue. Si on peut dire cela!
Bonne lecture à toutes et à tous!
Le mariage de Bérénice et Jaime était vraiment magnifique. Le colonel avait vu vraiment très grand pour la femme qu'il aime. J'en étais jalouse. Je ne vais pas me mentir sous prétexte que Bérénice est ma seule et meilleure amie. Je l'envie d'être ainsi aimée, choyée, couvée du regard de l'homme qu'elle aime. Même s'ils leur avaient fallu du mal pour se trouver. Et aujourd'hui en plus de célébrer leur union, ils nous ont tous deux fait l'honneur d'annoncer que leur petite famille allait avoir un nouveau membre! Je suis tellement heureuse que Bérénice soit enceinte! Tellement...
Ça y est ma mélancolie me prend. Il est plus de minuit, tout le monde danse, Vincent a disparu. Moi qui comptais tester ses talents de danseur, c'est raté! Un jeune serveur passe avec sa bouteille de champagne:
—Un autre verre Madame?
Madame! Non mais est-ce que j'ai l'air d'être vieille et mariée? Le petit con! Il vient de me saper le reste de la soirée! Je le fusille du regard, me lève et lui balance en me saisissant de le bouteille:
—Je vais vous prendre la bouteille entière! Merci!
Ni une ni deux, je file en emportant ma pochette sous le bras, un verre dans une main et la bouteille dans l'autre. Je sors sur le parvis du manoir ou quelques personnes discutaient et riaient un verre à la main. Le bâtiment ou se déroulait le mariage de mon amie était un vieux manoir destiner aux réceptions telles que les mariages entre autres. Je cherche un coin tranquille pour boire cette délicieuse boisson, afin de ruminer mon petit coup de pas bien et un banc au bout du parvis m'attendait.
Je ne suis pas une alcoolique, mais il m'arrive d'avoir des coups de blues. Surtout depuis Benjamin. Rien que d'y penser j'ai mal au cœur! Merde c'est quoi ce nœud dans ma gorge? Bon sang! Je vais pas me mettre à chialer le jour du mariage de ma meilleure amie quand même!
Je m'installe et me serre une généreuse coupe de champagne et avale la première gorgée en levant la tête vers la ciel étoilé. La journée avait été belle ensoleillée et chaleureuse. La nuit ne faisait pas exception. Des étoiles filantes passaient régulièrement.J 'avais entendu dire qu'il allait y avoir une pluie d'étoiles cette nuit. Quoi de plus magique pour le mariage de Bérénice et Jaime! Elle aura vraiment été parfaite jusqu'au bout leur noce!
— Bonsoir. Dit une voix masculine sur ma droite. Ce qui me sort de ma rêverie.
Je tourne la tête et rencontre le visage agréable d'un blond en costume et cravate noire. Il me sourit gentiment et s'approche de quelques pas.
—Bonsoir. Je réponds seulement. Je n'ose pas lui dire que je voulais être tranquille. Et que si j'avais quitté la fête, c'était pour me retrouver seule un petit moment.
—Pourquoi n'êtes vous pas à la fête? Tout le monde danse.
—Je ...je suis fatiguée. Je mens. Je n'avais pas besoin de me justifier devant un inconnu. Somme toute très canon.
—Je vois que voue êtes bien accompagnée. Dit-il en faisait un signe du menton en direction de la bouteille de champagne.
—Oui.
—Je commençais à m'ennuyer moi aussi. Je n'ai pas pensé à faire comme vous. Je peux vous accompagner?
M'accompagner? Laisses moi réfléchir...d'un rapide coup d'œil je le jauge et d'un sourire je lui fais signe que oui. S'il est aussi agréable qu'il est mignon pourquoi pas.
—Je ne me suis pas présenté, je m'appelle Gaspard.
Pourquoi son prénom ne collait pas à son joli minois? Et qu'est-ce que cela pouvait bien faire, l'optique de ma fin de soirée est de terminer cette bouteille, seule ou accompagnée. Si Vincent avait été dans les parages je l'aurais volontiers partagée avec mon ami, mais ce dernier est aux abonnées absents!
— Vous avez un verre?
— Oui, malheureusement vide. Dit-il en me le montrant à l'envers.
Je lui tendis la bouteille et il la prit pour se servir. Il remplit le mien par la même occasion.
— Je ne me rappelle pas votre nom? remarque-t-il en reposant la bouteille sur le banc de pierre sur lequel j'étais assise.
— Je ne le vous ai pas dit. Répondis-je en trinquant avec Gaspard.
— Aurais-je la chance de le connaître? demande-t-il en s'installant à coté de moi sur le banc.
— Je ne donne pas mon nom à n'importe qui, vous savez.
—Ah! Et pour quelle raison?
— J'aime garder cette aura mystérieuse autour de moi.
— En effet vous avez cette aura. Vous êtes magnifique. Je vous ai remarqué dans la salle il y a déjà un moment.
— Oh merci c'est très gentil à vous. Vous êtes pas mal non plus.
Il sourit et bombe le torse fier. Ce que je trouvais un brin arrogant.
— Je suis toujours très gentil avec les très jolies femmes comme vous. Je me demande ce que renferme cette splendide robe autour de votre corps? dit-il en me reluquant de haut en bas d'un regard appréciateur qui n'avait rien de bienveillant. J'avais l'impression d'être un morceau de bidoche.
— Rien qui ne vous intéresse. Répondis-je en avalant une gorgée de champagne pour ne pas avoir à me justifier d'avantage.
— Crois moi, tout m'intéresse.
Tiens il passe au tutoiement. Ce qui me fait tiquer.
— Écoutez Gaspard, je ne sais pas ce que vous cherchez mais je peux vous assurer que vous êtes au mauvais endroit pour le trouver.
— Oh non je suis exactement ou je dois être. J'ai trouvé le trésor et j'ai la ferme intention de repartir avec lui cette nuit.
J'éclate de rire à m'en péter le côtes et manque de renverser ma coupe de champagne.
— Non mais tu t'entends? Je m'exclame en le tutoyant comme il venait de le faire et me tourne vers lui. Il faut que je te dises que mon fiancé va me rejoindre dans quelques minutes pour que nous puissions rentrer nous coucher et tu n'as pas envie d'avoir à faire à lui. Crois moi.
— Oh mais juste un petit coup dans un coin, il n'en saura rien. Insiste-t-il en se rapprochant de moi pour m'entourer de ses bras. Il tente de m'embrasser en serrant sa poigne sur mes hanches.
— Eh! Je crie en essayant de me débarrasser de lui avec ma main libre.
— Chérie, ça va? Qu'est-ce qu'il se passe? S'exclame une voix grave derrière nous.
Blondinet se recule vivement et j'en profite pour sortir de ses bras en me glissant sur le banc le plus loin possible. Je regarde l'inconnu, un homme d'une trentaine d'années châtain avec une âme de barbe, d'un air ahuri. Puis je comprends que cet homme drôlement sexy, vient à mon secours.
—Je t'avais dit que mon fiancé arrivait! Quel mot tu n'as pas compris? Je m'exclame en me levant pour toiser blondinet. Je viens me lover contre l'inconnu qui passe son bras autour de mes hanches avec douceur.
Blondinet fait le grimace et retourne dans la salle ou la fête battait son plein. Quand il eut totalement disparu, je me tourne vers l'homme qui retire son bras et m'offre un sourire timide.
— Merci. Lui dis-je en reculant. Je quitte à regret sa douce chaleur, aux parfums exquis de musc et de bois, pour garder un espace raisonnable entre lui et moi.
— J'espère qu'il ne reviendra pas vous importuner.
— Oui, je l'espère moi aussi.
L'homme pencha la tête sur le coté cherchant à voir si tout allait bien pour moi. Je connais ce geste, c'est celui que certains hommes emploient pour s'enquérir d'une petite chance d'avoir quelques minutes de plus avec moi. En général ils l'utilisent quand mon système de drague à fait son effet. Sauf que là je n'avais rien prévu du tout. Ce qui me mettait mal à l'aise.
— ça va aller?
— Oui merci.
Il remarque qu'une bouteille de champagne attendait sur le banc.
— Vous buvez seule?
— Euh...oui... Je suis découverte. Marmonnai-je gênée de m'être fait prendre la main dans le sac.
— Pourquoi n'êtes vous pas avec le reste des invités, à faire la fête? Vous abandonnez Jaime et Bérénice?
— Non!... c'est à dire que...j'ai eu un petit coup de blues. Voila! Mon amie est mariée maintenant et moi je suis toujours célibataire. Alors vous comprenez...
— Alors nous sommes deux! S'exclame-t-il avec un grand sourire. Ce qui creusa deux fossettes sur ses joues.
Il était un homme magnifique. Stature athlétique, et taillée comme celle d'un homme qui s'adonnait à la musculature modérée. Je passerais bien mes mains sur ses bras pour voir la corpulence de ses biceps. Je lève les yeux sur lui et croise ses iris bleues. Il m'observe en silence et j'ai l'impression d'être passée au crible de chacune de mes expressions, de mes faits et gestes. Ce qui me rend encore plus mal à l'aise. Alors pour palier à cette gêne je détourne l'attention.
— Je ne me suis pas présentée. Milla Bussy, meilleure amie de la mariée. Je lance en lui tendant ma main pour qu'il me la serre.
— Enchanté de faire votre connaissance Milla. Fait-il avec un grand sourire en prenant ma main qui disparut dans la sienne.
— Puis-je vous offrir un verre? Afin de vous remercier de m'avoir sortie de ce mauvais pas.
Mon sauveur jeta un œil vers la salle de réception, puis reposa ses iris bleues sur moi. Il semblait indécis. son pouce jouait sur le dessus de ma main d'une légère caresse.
— Si votre cavalière vous attend, je comprendrais que vous refusiez. Je lance en baissant les yeux sur nos mains jointes.
— Je n'ai pas de cavalière. Sauf si vous insistez pour danser avec moi.
Je souris, timide tout à coup par sa demande.
— D'accord pour la danse. A condition que vous partagiez cette coupe de champagne avec moi ensuite.
— Cela me semble un bon compromis.
— Parfait! dis-je en posant mon verre sur le banc après avoir dégager ma main de la sienne. J'en profitai pour me débarrasser de ma pochette et me redresse vers mon sauveur. Il prend ma main de nouveau et m'attire contre lui pour m'enlacer et danser sur un slow qui n'existait pas. Il me sourit et je m'agrippe à son épaule tandis qu'il conduisait la danse en silence.
Il m'intriguait. Il ne m'avait pas donné son nom et ne semblait pas réellement vouloir le faire. Cela n'avait aucune espèce d'importance! Garder son mystère est quelque chose de primordiale pour moi quand je suis en mode chasse. Si lui aussi préférait garder sa part de mystère alors je n'allais pas aller à l'encontre de ses principes. Je profitai de cette proximité que le slow nous imposait pour le détailler un peu plus. Je ne l'avais pas remarqué dans la foule d'invités. Pourtant bel homme comme il était, il aurait du me taper dans l'œil dés le début de la journée! Je remarque alors qu'il a les cheveux longs et blonds attachés en un catogan serré, que la lumière qui filtrait par les grandes baies de la salle de réception rendait plus foncés. Comme j'avais cru les voir quelques minutes plus tôt.les traits de son visage sont fins et il est vraiment très agréable à regarder, trop peut être.
— Vous êtes très belle Milla. Les lignes de votre visage ne demandent qu'à être coucher sur une toile et vos cheveux de feu à prendre vie sous mes pinceaux. Dit il d'une voix très grave. Ce qui fit remonter un long frisson le long de mon échine de façon très agréable.
— Vous peignez? Je demande interpellée par ce qu'il venait de dire.
— Oui.
— Souvent? Je l'interroge encore curieuse. Je reprends confiance en moi, plonge mes yeux dans les siens et attends sa réponse.
— Oui souvent. C'est même mon métier. Sourit mon sauveur, ce qui creusa des fossettes sur ses joues ombragées par sa courte barbe.
Bon sang quelque chose remue en moi. Et pas là ou je l'attendais!
— Aimeriez vous que je fasse un dessin de vous?
— Vous voulez faire un croquis de moi? Soufflai-je interloquée cette fois. Ou à moins que je sois tout simplement beaucoup trop troublée par son charme. Une sorte d'envoûtement qui émanait de lui de façon tout à fait naturel.
— Uniquement si vous le désirez. Murmure-t-il en approchant son visage près du mien quand le lumière du manoir passait sur mon visage.
Là, il est clair que je suis tombée complétement sous son charme. Et que si je ne me restreignais pas je lui jetterai bien ma petite culotte sans préambule. Et dire que j'avais refusé au blondinet ce n'est certainement pas pour dire oui à l'homme qui m'avait aider à m'en débarrasser. Sinon ce serait l'hôpital qui se foutait de la charité! Non?
Je réfléchis un instant et je me demandais si je ne pouvais pas lier l'utile à l'agréable. Il est vraiment très bel homme, charmant et si j'approfondis un peu je suis sure que nous pourrions trouver un terrain d'entente pour faire ce croquis.
— Partageons cette bouteille en apprenant à nous connaître un petit peu. Et si je juge que vous êtes réglo, alors je vous laisserais me dessiner comme bon vous semble.
Mon sauveur sourit, ravi par ma proposition, ce qui fit accentuer ses fossettes sur ses joues, puis il éclate d'un grand rire en rejetant la tête en arrière.
Nom de Dieu! Ce qu'il est incroyablement sexy!
—J'accepte votre marché Mademoiselle Bussy. Fit-il tout sourire.
Et mon corps se préparait déjà à ce qui allait suivre. C'est avec une joie non feinte, que j'imaginais déjà, une fois le croquis achevé, que je ne le laisserais pas partir ce charmant sauveur de demoiselle en détresse sans l'avoir goûter. Et au regard brillant qu'il dardait sur moi, je compris que lui non plus n'avait pas non plus l'intention de s'arrêter à cela.
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