63. Réconciliation.



Jaime dardait surmoi un regard abasourdi et remplit de ...d'espoir? Ce qui gonfla mon cœur de joie. Il ne fallait surtout pas flancher Bérénice !J'allais reprendre la parole quand la femme me coupa l'herbe sous le pied.

- Tu la connais ? demanda Bouche écarlate en me toisant d'un regard suffisant.

- Tu peux m'attendre dans mon bureau s'il te plaît. Je règle le problème et je te rejoins d'accord ?

Comment ça le problème?

- Oui si tu veux. Fit-elle en pressant son bras de façon un peu trop appuyée. Elle me jeta un regard hostile que je n'appréciai pas du tout.

Quelle garce !

Ce que sa voix m'avait manqué !!

Il se dirigea vers moi d'un pas sévère et le regard noir. Ah! Merde j'avais cru qu'il était content de me voir. Pourtant je savais que s'il n'avait pas eu envie de me parler cela voulait dire aussi qu'il n'avait pas envie de me voir. Cela ne sentait pas bon pour moi. La partie était loin d'être gagnée.

Mais c'était le cœur battant que j'attendis qu'il s'adresse enfin à moi.

- Rentres chez toi. Me dit-il en me regardant bien dans les yeux.

Ses yeux chocolat que j'aimais tant, étaient sombres et me défiaient de résister à son ordre. Ce que j'allais faire quand même! Car je n'avais pas fait tout ce chemin pour fuir au premier obstacle sur maroute. Et sa colère et sa...haine pour moi l'étaient.

Il tentait de m'intimider et il y arrivait bien cependant. Mais je devais tenir le pont et me faire violence. Il ne m'impressionnait pas! Et je n'avais pas peur de lui...bon si beaucoup, mais je l'aimais tellement!

- Non. Répondis-je d'un petite voix, essayant de faire fie de son ton sans appel et de ses iris vibrantes de colère.

- Ne fais pas l'enfant. Tu n'as rien à faire ici. Répliqua-t-il d'un ton sec, froid et dur.

Ce qu'il dégageait me faisait mal. Je le méritai mais je passai outre! Je ne partirai pas tant qu'il ne m'aura pas entendu!

- Si. Je suis venue te voir... pour te parler.

- Je n'ai plus rien à voir avec toi. C'est fini. Cracha-t-il comme si être dans la même pièce que moi lui donnait envie de vomir. Je flanchai ça y est! Il me dédaignait ouvertement et me toisait comme si j'étais une inconnue qui le répugnait.

- Je sais que c'est faux. Jaime... Insistai-je presque en l'implorant tout en m'approchant de lui sans réfléchir.

Mais il recula de deux pas et me congédia sans un regard.

- Vas-t-en Bérénice. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi.

Cela m'acheva.Je le regardai s'éloigner dans le couloir où Bouche écarlate avait disparu. Mes larmes coulaient à flots sans que ne puisse y faire quoique ce soit. Je ne m'interdis même pas de les retenir. Je l'avais perdu et de l'entendre me le dire me déchirait le cœur. Je compris alors la douleur incommensurable que je lui avait infligée. Et cela n'était que le juste retour de bâton. Je reculai et cherchai le bouton d'appel de l'ascenseur avec difficulté tant mes yeux étaient noyés dans mes larmes. Ce qui attira la secrétaire qui se demandait sûrement quels étaient tous ces reniflements et ses petits gémissements qui venaient du hall.Elle s'approcha de moi me demanda si elle pouvait m'aider. Je l'ignorai et lorsque enfin les portes de l'ascenseur s'ouvrirent,je m'y engouffrai rapidement sans demander mon reste.


J'envoyai un SMS à Viviane, comme je pus tant mes larmes inondaient mes yeux, depuis le taxi. Puis m'effondrai contre la vitre sans pouvoir calmer cette douleur profonde qui me déchirait le cœur au point que je ne pouvais à peine respirer. Je sentais le regard inquiet du chauffeur, mais il resta silencieux jusqu'à ce qu'il me dépose devant mon hôtel.

Je ne savais pas vraiment combien de temps j'étais restée allongée sur mon lit à l'hôtel. J'avais répondu à l'appel de Viviane qui, triste pour moi, me rassura que j'avais fait ce qu'il fallait et que je n'allais jamais avoir le regret de ne pas avoir essayé. Seulement celui de ne pas avoir su remporter la partie.

Pleurer, c'était ma marotte depuis quelque semaines maintenant. Je ne pensais pas que le corps humain pouvait avoir une telle réserve de larmes. Par contre il n'était pas immunisé contre les douleurs sentimentales et les cœurs brisés. Quelle chienne de vie ! Ce que je redoutai depuis longtemps était arrivé. Je comprenais la douleur que mon père avait subie. A la différence que moi je pourrais toujours revoir Jaime et que mon père lui avait du s'asseoir sur l'image de ma mère. Mon dieu ce que c'était douloureux !!J'avais cette impression permanente d'avoir une lame dans le cœur. Qu'elle prenait un malin plaisir à se retourner pour mieux agrandir le trou béant de ma douleur et y labourer des traces indélébiles de cette horrible torture, qu'est l'amour perdu. Je gémissais tant j'avais mal à la poitrine, à la gorge de ne pas réussir à avaler ma salive. J'aurais voulu mourir d'avoir perdu le seul homme, qui avait su voir en moi une belle personne. Celle que j'étais vraiment.

Alors que je comatais, roulée en boule sur le lit de ma chambre d'hôtel, on frappa à la porte. Je ne réagis pas tout de suite. Je me redressai et tentai d'écouter, pas sûre d'avoir bien entendu. Quand je fus certaine qu'on avait bien frappé à ma porte, j'essuyai mes yeux et mes joues avant de me lever. Je titubai jusqu'à la porte et pris une grande aspiration avant d'ouvrir. Je fus surprise par la personne qui se trouvait devant ma porte.

- Je te demande pardon...me dit Jaime essoufflé et le regard perdu et malheureux.

- Tu es revenu ? arrivai-je à dire entre deux sanglots, peinant à croire ce que je voyais.

- Bon sang je t'aime tellement ! Pardonnes moi je t'en supplie! Me dit-il avant de se jeter sur moi pour prendre mon visage entre ses deux mains et m'embrasser avec passion.

Ses mains glissèrent dans mon cou et finirent dans mon dos pour me serrer fort contre lui. Il me serrait à m'étouffer, sa bouche était avide de la mienne et avait un goût salé. Je m'accrochai à lui comme si moi non plus je n'y croyais pas. Il était là contre moi, dans mes bras, sur ma bouche et me soufflait qu'il m'aimait!

- Je t'aime! Je t'aime! murmura-t-il entre deux baisers. Je sentais ses mains s'agrippaient au tissu de ma robe comme de peur que s'il me lâchait, il allait me perdre de nouveau.

Quand il se recula de quelques centimètres de moi,ses joues aussi étaient couvertes de larmes. Et ce n'était pas les miennes.

- Je n'ai jamais voulu te faire de mal. Je... j'ai perdu le contrôle de moi même. Je te voulais tellement que je me suis noyé dans mes mensonges. Murmura-t-il en posant sa main gauche sur ma joue pour la caresser avec douceur.

De son pouce il essuya les larmes sur ma peau. Elle était chaude et irréelle. Je fermai les yeux, mais les ouvris aussi vite. J'avais trop peur qu'il disparaisse de nouveau. Que tout ceci fusse simple un rêve! Je m'accrochai à sa main pour le retenir. Je n'aimais pas le voir ainsi triste sachant que je n'étais pas totalement innocente dans cette histoire.

- Je sais...je sais. Mais si j'avais compris plus tôt que les sentiments que je ressentais pour toi étaient de l'amour, peut être que j'aurais accepté plus facilement de te laisser me parler. Je suis tellement désolée d'avoir mis du temps à comprendre tout cela. Tellement désolée de t'avoir blessé!

- Ne pas vouloir entendre mes explications et me laisser seul à été la plus dure des épreuves. Mais te retranchée de tout le monde cela ressemblait tellement à une punition...le plus important maintenant est que tu sois là. Dit-il en m'attirant contre lui pour m'embrasser sur la tête. Il resserra son bras autour de moi.

- Je croyais que tu ne voulais définitivement plus de moi. Sanglotai-je contre son torse. Son cœur tapait fort et vite dans sa poitrine, ce qui affola le mien. Jaime ne mentait pas, il n'était pas qu'un homme froid et sans émotions. Je le savais déjà, et sa sensibilité animait mon cœur et mon corps tout entier

Il garda le silence et me caressait les cheveux.

- Je voulais te punir moi aussi. Avoua-t-il en me reculant pour que je le regarde dans ses magnifiques yeux bruns. Je n'y voyais plus de douleur mais comme une sorte de soulagement. Il me scrutait, captant la moindre expressions sur mon visage qui pouvait lui laisser penser que je reculerais. Mais je n'avais pas l'intention de partir, ni de le laisser s'en aller.

- Et tu as réussi. Cela m'a donné un aperçu de ce que je t'ai infligé.

- Et j'ai regretté aussitôt. Murmura-t-il en essuyant les larmes sur mes joues qui coulaient de nouveau.

- Pourquoi ? demandai-je en me noyant dans ses iris. J'osai faire comme lui et essuyai la trace de ses larmes.

Cela me faisait tout drôle de toucher son visage pour la première fois en le voyant de si près. Sa peau avait la douceur de la soie et une ombre de barbe naissait. Ses petites taches de rousseur disparaissaient sous ses joues rougissantes. Je n'avais pas pour habitude de me retrouver si proche de lui. Enfin si, quand il me voulait dans l'ascenseur du boulot ou dans son appartement à Londres. Mais là chaque geste était comme une évidence que je n'avais pas réalisé encore il y avait à peine deux semaines.

- Parce que j'ai réalisé que tu avais fait le voyage jusqu'ici pour moi. Uniquement pour moi. Que tu avais fait le tri dans toutes les émotions qui t'avaient assaillies lorsque je t'ai avoué la vérité sur ma double identité. Bon sang je ne pensais pas que tu aurais traverser la Manche pour moi. Tu as fais bien plus que moi pour notre amour.

Je plongeai mes yeux dans les siens et ne voulais plus les quitter. Il ne cessait de me caresser le visage et de s'abreuver de mes traits. Je le sentais fébrile contre moi. Il tremblait

- Je t'aime Jaime. Rien ne comptait plus que te retrouver. Je t'ai submergé d'appels et de SMS. Et j'ai appelé ta sœur pour lui demander de m'aider...

- Je sais j'étais là quand elle a répondu. Elle avait mit le haut parleur.

De le savoir augmenta mon palpitant. Alors il avait entendu ma tirade, ma cause que j'avais plaidée auprès de Cassandre. Et il n'avait rien fait. Il m'avait puni, doublement puni, comme je l'avais rejeté après m'avoir annoncé la vérité. Il avait eu raison, et je ne pouvais le blâmer. Car je me sentais tellement coupable et heureuse de l'avoir retrouvé enfin.

- Mon dieu je suis tellement désolée de t'avoir fait tant souffrir. Je comprends la douleur que je t'ai infligé. Pleurai-je en baissant la tête rougissant de honte et peinant toujours à croire qu'il était là, dans mes bras. Contre moi.

- Maintenant cela n'a plus aucune importance, tu es là. Je te demande seulement de me pardonner de t'avoir caché la vérité.

- Tu es pardonné, mille fois pardonné. M'exclamai-je en levant le visage éperdu vers le sien.

Il m'attira encore contre lui et posa ses lèvres contre les miennes. Il souffla ces quelques mots avant de me dévorer de sa bouche.

- Tu m'as tellement manqué Belle Bérénice.

Je me laissai aller à son baiser fiévreux et à ses mains pressantes qui cherchaient mon corps sous leurs paumes. Je me rendis compte que j'en faisais autant, comme pour vérifier que ce n'était pas un rêve et que Jaime était bien réel encore et encore, que c'était bien lui que je sentais sous la pulpe de mes doigts. Il me serra encore contre lui et soupira quand ses lèvres quittèrent les miennes. Je levai les yeux vers son visage et au travers de ses cils, je vis ses beaux yeux chocolat s'assombrir par un désir qui m'avait manqué. Je soufflai contre sa bouche si séduisante :

- Je t'aime Jaime...je t'aime tellement...

- Ne me quittes plus. Murmura-t-il en caressant mon dos. Il colla son front contre le mien et attendait une réponse de ma part que je lui rendis sans tarder.

- Plus jamais.

Son visage s'éclaira d'un sourire dont il a le secret. Je ne pus me retenir plus longtemps pour lui répondre par un sourire franc et sincère. Je me rapprochai de lui et l'entourai de mes bras. Je voulais me presser contre son corps si chaud, si fort! Je voulais être à lui, me confondre en lui, être ce qu'il est, ce qu'il respire, ce qu'il vit et rien d'autre ne compterait que nos corps enchaînés et nos cœurs battant à l'unisson.

Nous passâmes le reste de la journée allongés sur le lit l'un contre l'autre à nous cajoler et discuter de notre relation passée et à venir. Nous expliquant sur nos choix et nos réactions, nous comprenant enfin. Et je voulais être avec lui à chaque seconde et ne plus jamais sortir de ses bras si sécurisants.

Et puis la tension sexuelle était montée crescendo à force de nous toucher, de nous caresser et de nous embrasser. Et ce n'était pas lui qui fit le premier pas. Alors que nous discutions des jours à venir, je jouai avec les boutons de sa chemise et les défis un par un sous son regard attendri. Et puis lorsque je lui desserrai sa cravate, il prit mes mains dans les siennes et les porta à ses lèvres pour les embrasser avec tendresse. Il n'y avait plus aucun mot prononcé, que des regards échangés, des caresses partagées et un amour tout neuf partagé. Ses yeux assombris par le désir qui avait enflé entre nous, ne nous quittait pas un seul instant. Je me tus, me jetai sur sa bouche si tentante presque trop brutalement et il répondit avec autant d'ardeur que j'en avais. Et tout en moise déchaîna. Mes jambes s'enchevêtrèrent dans les siennes remontant la jupe de ma robe sur mes hanches que ses mains trouvèrent avec facilité. Les miennes glissèrent sous sa chemise et de sentir sa peau sous mes doigts eut un effet grisant et mon excitation devint plus forte. Je soupirai entre le soulagement et le plaisir. Nous passâmes alors à la vitesse supérieure.

Faire l'amour sans masque avec Jaime rendait le jeu bien plus réel et plus excitant. Je le voyais sous la lumière. Je le voyais pour de bon, pour de vrai. Mes yeux découvraient son corps et son visage transformé par un désir brut qui jusqu'ici m'avait été interdit par le port du masque et de stupides règles imposées par moi même. Je pouvais voir ce qu'il aimait en moi, quand nous étions sous l'empire du désir. J'étais témoin pour la première fois de son abandon à moi, complètement à moi. Et bon dieu ce que j'aimais le regard fou de désir qu'il me montrait. Je le voulais c'était indéniable et lui encore plus. Avec cette attente que je le lui avais contraint d'adopter durant nos semaines de collaboration, il était clair que ce qui allait se passer après nos retrouvailles, allait être explosif!

Je me débarrassai de ma robe assez facilement et en sous-vêtements à califourchon sur mon homme, oui j'éprouvai ce nouveau plaisir secret de l'appeler "mon homme", j'appréciai ce regard qu'il posait sur moi. Je ne pus réprimer cette douce danse des hanches afin de me frotter allègrement sur son sexe déjà dur. Ses mains qui n'en finissaient pas de me caresser et son bassin qui ondulait sous le mien fit grimper encore de quelques degrés, la température. Le désir l'emporta alors sur la raison et nous devînmes sauvages. Il me bascula sur le dos et m'arracha ma petite culotte. Encore une qui n'avait pas eu un grand usage. Je le vis sourire de contentement de me faire ce petit rappel.

- Tu sais que ma lingerie vaut une petite fortune.

- Je sais. Mais j'aime te l'enlever ainsi...

Il se redressa et me retira mon soutien-gorge avec habileté et le jeta sans une grande considération. Mais ses yeux étaient occupés à regarder mes seins qu'il empoignait avec force et en même temps avec une douceur exquise. Il nous fit rouler sur le coté et allongée sur lui son corps appelait le mien avec une envie près de la frénésie. Je ne pensais pas que cela puisse être possible. Il avait encore sa chemise et son pantalon et il me tardait de le sentir nu contre moi. Il remarqua mon impatience et m'allongea sur le dos entre ses jambes. Il passa ses mains sur mon corps, appréciant chaque courbes qui glissaient sous ses doigts et grognant alors que j'ondulai sous ses caresses, l'appelant à se dépêcher de me rejoindre. Il vint s'allonger de nouveau sur moi et gémit dans mon oreille:

- Petite impatiente...

Il me quitta en se levant du lit et se déshabilla. A genoux, je vins l'aider à défaire sa ceinture et il se débarrassa de sa chemise avec rapidité. Il défit son pantalon avec autant de dextérité que pour sa chemise. Et enfin debout près du lit se tenait l'objet de tous mes fantasmes inavoués. Il était si beau et fièrement dressé. Je souris de le voir près pour un jeu récréatif comme nous l'attendions depuis si longtemps.

Je tendis la main vers son cœur et l'y posai en sentant sous ma paume battre son organe à une allure folle. Les yeux levés vers les siens, je découvris la fièvre qui vaquait sous la surface de sa maîtrise. Toujours à genoux sur le lit, je me rapprochai de Jaime, pour me coller contre lui. Il était bouillant contre mon corps et ce fut exquis de me retrouver enfin plaquée contre lui.

Je glissai ma main dans son dos pour caresser le bombé de ses fesses, puis remontai sur toute la longueur de sa colonne vertébrale, abandonnant ma retenue contre lui. Sa peau était comme la soie, délicieusement douce et très chaude. Sans me quitter des yeux, il se laissa faire, appréciant chaque caresse, chaque frisson qui parcourait son corps. Je le savais à la tension de son sexe qui poussai contre mon ventre et à ses yeux qui papillonnaient pour rester ouverts afin de ne pas me quitter une seule seconde de leur ligne de mire. Cette sensation m'obligea à resserrer les cuisses pour faire pression sur mon bouton de rose. Il semblerait que la fièvre qui s'était emparée de nous, pressait un peu plus la sortie pour reprendre les commande. Je glissai ma main entre nous et me saisis de son sexe dur et prêt. Jaime émit un grognement et je soufflai, comme si je m'étais retenue de respirer depuis que j'avais posé mes mains sur lui. Je caressai le bout de mon pouce et fis une légère pression du reste de ma main avant qu'il pose enfin ses mains surmoi.

Je collai mes lèvres sur sa poitrine, y déposai de petit coups de langue sur ses aréoles d'où pointaient ses mamelons durcis, que je pinçai de mes dents. Jaime grogna de nouveau et sa poigne autour de mes bras se resserra. Je souris et lâchai son membre afin de me détache de lui pour me reculer sur le lit. Je lui pris la main pour l'attirer contre moi, sous son regard amusé et fou de désir.J'aimais ses yeux sur moi, dans les miens. Il pouvait faire de moi ce qu'il voulait, depuis des semaines, il avait attendu ce moment. Et je le laisserais faire.

Point de mots étaient nécessaires. Tous les gestes que nous entreprîmes ou fîmes, étaient compris de l'un comme de l'autre, sans à avoir à prononcer un seul son. Les yeux dans les yeux aussi prêts que nous pûmes l'être, il m'allongea sous lui. Je plantai mes prunelles dans les siennes pour découvrir, sur son visage, l'effet qu'allait produire le moment ou il allait venir se nicher au creux de moi. Il promena ses mains puis sa bouche sur moi et vint m'embrasser avec excitation et avidité, mêlant sa langue à la mienne, la caressant comme si elle lui procurait bien d'autre plaisir dont je n'avais même pas conscience.

Jaime était et à toujours été la tentation. Et mon corps l'appelait sans retenue, j'ondulai plus que prête contre lui, écrasée par le poids du sien. Puis sans prévenir il se glissa en moi. Je le dévisageai quelques secondes avant de fermer les paupières de jouissance. J'eus tout juste le temps de voir le plaisir immense et le soulagement que notre union lui procura.

Avec une délicatesse et une lenteur qui échauffa encore plus mon excitation déjà bien avancée, il dirigea la danse de son bassin et sa verge me fit perdre la tête sans que je ne puisse contrôler quoique ce soit. J'étais à la merci de son sexe qui caressait le mien de tout son long et à chaque pénétration. Je l'y aidais en allant à sa rencontre, gémissant chaque fois un peu plus fort tant ce qu'il me faisait était bon.

La boule qui s'était logée au creux de mon ventre enfla chaque fois plus, ne me laissant peu de répit sur le contrôle de moi même. Dans mon cou, sa bouche me déposait de tendres baisers et des sons rauques de plaisir s'en échappaient. Cela titilla encore plus le plaisir qui embrasait mon corps. Il accéléra le rythme de ses va et vient et je basculai dans un autre monde, pour n'en descendre dans un état second après un orgasme fulgurant qui me laissa pantelante dans ses bras. Il s'écroula sur moi, après avoir presque crié trop fort son plaisir, essoufflé, il fourra son visage dans mon cou.Je posai mon bras autour de ses épaules et tins sa tête au creux de ma main. Nous reprîmes notre souffle l'un contre l'autre.

Et rien, non rien jusque là n'avait de comparable à ce que j'avais pu vivre avec lui. Et d'entendre sa voix crier enfin son plaisir était merveilleux. J'avais été la seule femme qu'il avait tenu dans ses bras ces 6 dernières semaines. Et lui, le seul homme à avoir la chance de me tester plusieurs fois. Le seul qui avait su que je pouvais valoir le coup, qu'on s'intéresse à moi. J'avais moi aussi une chance folle de l'avoir rencontré et d'avoir retenu son attention.

Il se redressa, se décolla de moi et me dévisagea, les paupières encore lourdes de l'orgasme que nous venions d'avoir. Il me sourit en coin et m'embrassa avec tendresse. Qu'il était beau! Mon dieu pourquoi nous avais-je infligé ces quatre jours de torture inutiles?Je lui rendis son sourire en passant mes bras autour de son cou pour m'accrocher encore plus à lui. Il vint me murmurer dans mon oreille

-Je t'aime Bérénice.

-Je t'aime encore plus Jaime.

Il grogna de satisfaction et m'attira avec lui quand il s'allongea sur le dos. Sur lui je l'observai de mes yeux mi clos et souris béatement. Tout était parfait. Je ne voulais plus jamais sortir de cette chambre. Ni quitter ce lit et ses bras.

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