55. Vidéos compromettantes.



Nous remballâmes toutes les affaires que j'avais sorties des cartons en ne gardant que les cassettes vidéos et les boites de médicaments.Miller demanda gentiment à mes grands-parents s'ils n'avaient pas un sac pour les y entasser. Nous fourrâmes le tout dans mon sac à main et je leur demandai s'ils pouvaient me prêter leur magnétoscope pour visionner les vidéos à la maison.

Ce qui amena la conversation sur cette maison en question. Papy semblait très heureux que j'ai aménagé chez Miller. Évidement il n'était pas au courant que cette nouvelle coupe de cheveux n'était pas de mon fait et que je n'avais plus rien. Car Agathe avait complètement décimé mes affaires à coup de rage et de haine à mon encontre.Nous avions alors brodé un mensonge sur ma nouvelle vie chez Miller.Mamie avait joué le jeu avec beaucoup d'adresse je devais bien le reconnaître.

Nous dînâmes avec entrain, me faisant oublier les mauvaises ondes qui tournoyaient autour de moi. Je pris un plaisir immense de me retrouver chez mes grands-parents le temps d'un dîner. Papy se fit un plaisir de balancer plein d'anecdotes sur moi et Miller profita allègrement de ces informations. Il semblait y trouver un certain intérêt de connaître mes bizarreries d'enfant !

Nous quittâmes mes grands-parents vers 23 heures le cœur plus léger pour moi. Mamie avait grandement apprécié Miller et avait du mal à le laisser partir au moment des aux revoir.

Dans la voiture, le silence avait prit sa place. Miller conduisit avec prudence et me jetait régulièrement des coups d'œil. Nous venions de quitter le cocon familiale rassurant de mes grands-parents pour rejoindre celui de mon boss. Et pourtant je ne me sentais pas vraiment sereine. Je ne me l'expliquai pas. Sans doute que penser aux vidéos et à leur contenu qui, pour l'instant m'était inconnu,générait un stress allant crescendo à force de se rapprocher de la demeure de Miller.

— J'ai passé une très belle soirée en la compagnie de tes grands-parents. Ils sont très gentils.

— Merci. C'est réciproque rassure-toi. Répondis-je la tête un peu ailleurs.

— Tout va bien Bérénice ? S'inquiéta Miller en posant sa main sur les miennes jointes sur mon giron.

Je baissai les yeux sur sa main posée sur les miennes et l'observai se refermer dessus. Cette enveloppe de chaleur réchauffa mes mains froides. J'aimai la sécurité qu'elle dégageait autour des doigts joints. En fait j'aimais au point de rêver de toujours la garder toujours sur moi.

—Bérénice ? M'interpella Miller. Perdue dans mes pensées, j'en avais oublié ma réponse.

—Je repensai aux vidéos.

—Tu veux les visionner ce soir ? Nous pouvons attendre demain situ préfères.

—Je n'en sais trop rien.

— C'est toi qui décides. Je ne te forcerai en rien.

— D'accord.

Une fois rentrés chez Miller, j'étais encore à me poser la question.Devais-je visionner ces foutues cassettes ou attendre le lendemain ?Si je ne le faisais pas ce soir, je n'en dormirai pas de la nuit. Je me connaissais ! Je suis une grande angoissée, infoutue de prendre des décisions moi-même ! De toutes façons il allait falloir qu'un jour je sache ce qu'il y a sur ces bandes. Autant découvrir ce fichu mystère maintenant !

— Faisons cela maintenant. Dis-je à Miller qui se débarrassait de sa veste qu'il jeta négligemment sur le divan.

Il releva la tête vers moi, d'abord étonné puis sûr que ma décision fut la bonne, acquiesça. Miller prit le magnétoscope de mes grands-parents et alla le brancher sur la télé. Il glissa une première cassette vidéo et mit la lecture avant de venir s'asseoir auprès de moi sur le divan.

Et ce que j'y découvris me rendis malade. De longues minutes de film ou l'on me voyait dans un état d'ébriété avancée. Ou du moins, mon comportement donnait à penser que j'étais ronde comme une queue de pelle. C'en était affligeant ! Je voulais rentrer dans la télévision pour venir me foutre des baffes et me ramener illico chez mon père ! J'avais tellement honte de mon comportement à la base, mais là c'était le summum de l'horreur et de la bêtise ! Même si je savais que quelque part mon attitude n'était due qu'à l'absorption de médicaments à mon insu, c'en était pas moins désolant et affligeant.

D'ailleurs celui qui filmait n'était pas un bon réalisateur. Car sur la pellicule on y voyait entre autre, Daniel qui secouait une boite de somnifère avec fierté à l'adresse de sa sœur qui se trouvait en face de lui, affalée, hilare dans le divan. La raison même de mon comportement.

Voilà une première preuve.

Plus nous avançâmes dans la vidéo, plus nous en découvrîmes ! La bêtise des Martin était d'un pathétique ! On y voyait Agathe qui se faisait filmer en train de verser la poudre de somnifère dans un verre. Elle se vantait même de son idée judicieuse qu'elle avait eu pour se marrer dans la soirée. Et elle y allait de ces petits noms insultants qu'elle m'affublait. Je me souvenais de cette soirée, du moins une partie. Nous avions à l'époque 19ans.

Dans l'ensemble des vidéos nous pouvions voir la méchanceté des Martin prendre de l'ampleur. Si au début cela passait pour de la moquerie, les fois suivantes, la moquerie se transformait en méchanceté, vicieuse et dure. Je soufflai, tordant mes doigts entre eux tant la réalité me faisait mal.

Miller s'en rendit compte et proposa d'arrêter le visionnage. Je refusai,il fallait que j'aille jusqu'au bout découvrir ce qu'ils fabriquaient une fois que j'étais hors circuit. Puis nous fîmes plus attention au conversations qui défilaient. Elles devenaient très intéressantes. Nous découvrîmes alors ce qu'Agathe pensait vraiment. Elle se voyait mariée à un homme riche pour ne jamais à avoir à travailler de sa vie. Que cet homme soit aussi séduisant pour que toutes femmes l'envie de sa beauté et de sa réussite. Elle se vanta d'ailleurs largement d'avoir trouvé le pigeon parfait. Et à chaque vidéo, elle versait un petit indice supplémentaire sur le mystérieux homme riche et séduisant sur lequel elle disait avoir mis le grappin. Jusqu'à ce que nous entendions enfin l'information de vive voix lâchée par Daniel, caméra en main, lors d'une dispute.

Nous ne vîmes pas Agathe, ni Daniel sur la vidéo mais leurs voix énervées étaient bien distinctes. Daniel qui s'excitait auprès de sa sœur à cause des risques qu'elle prenait à coucher avec cet homme, filmait le sol. Ils venaient de m'avoir couché dans un lit quelque part dans la maison paternelle, et Daniel fit claquer d'un ton acerbe le nom du mystérieux inconnu : Patrick Bisson.

Patrick,le père de Romuald.

J'en tombai des nues. Moi qui ai toujours cru qu'Agathe rêvait d'avoir Romuald, avait finalement mit le grappin sur le père de ce dernier. Bien évidement il fallait vérifier cette info. Parce que nous ne pouvions pas jeter un tel pavé dans la marre. Et puis au fil du visionnage nous découvrîmes Agathe et le père de Romuald qui s'envoyaient véritablement et joyeusement en l'air. Nous avions la preuve en vidéo qu'elle jouait déjà les « Marie couche-toi là » à 19 ans. Moi qui imaginai qu'elle fricotait gentiment avec les garçons, même encore aujourd'hui. Je suis tellement naïve ! Il fallait vraiment que j'arrête de croire que je vivais dans le monde des Bisounours. Miller passa le film en avance rapide pour vérifier s'il n'y avait pas autre chose et surtout nous épargner cette scène de sexe.

Ouais,on ne pouvait pas décemment jeter ce pavé comme ça dans une marre déjà pleine de merde. Par respect pour le père de Romuald, enfin il n'était pas très intelligent de s'acoquiner avec une étudiante qui avait l'âge de son fils. Car maintenant il était devenu leur beau père.

Je me souviens que mon père m'en avait parlé. Il était ami avec la mère d'Agathe qui après son divorce était venue vivre à Paris. Ils étaient restés en bon terme et de là, il avait eu vent qu'Éléonore allait épouser un certain Patrick Bisson, le père de Romuald. Et par conséquent il devenait le beau-père d'Agathe et Daniel. Tu parles d'un merdier, si jamais cette vidéo devait refaire surface. Mon père, qui était toujours ami avec Éléonore ,leur mère, ne saura plus comment se comporter avec elle. Et puis aller foutre en l'air leur mariage. Hors de question que ce soit moi qui en soit l'origine !

— A quoi penses tu ? Me demanda Miller qui installait l'avant dernière vidéo.

— Tu sais qui est cet homme ?

— Non, mais il est un peu trop vieux pour elle. Ce mec doit avoir l'âge de son père.

— C'est le père de Romuald. Balançai-je observant Miller opérer le transfert de cassette.

— Le père de...réalisa-t-il surpris.

— Tu ne te souvenais pas de sa tête ? Toi qui était ami avec lui.

— Oh oui bon sang je ne l'avais pas reconnu. Faut dire que l'image est mauvaise.

— Tu comprends entre autre pourquoi elle ne voulait pas qu'on retrouve cette vidéo ?

— Oui. Et c'est quoi l'entre autre ?

— C'est le deuxième mari de leur mère.

Alors qu'il allait glisser la cassette vidéo dans le lecteur, il s'arrêta en chemin pour me faire face.

— J'ai bien compris ?

— Tu as bien compris.

— Ça c'est une bombe.

— Oui je suis d'accord avec toi. Et par respect pour leur mère je n'ai pas envie de balancer cela sur la toile. Nous devons trouver une autre façon de les prévenir que nous les tenons et qu'ils ont intérêts de mettre fin à leurs agressions permanentes sur le web.

Mon boss inséra la cassette dans le lecteur et se redressa pour se poster devant moi.

— Tu as raison, même si ça me démange de les faire payer pour ce qu'il t'ont fait.

— Je pensais peut être leur balancer de petites infos pour les faire bouillir et les obliger à se perdre eux même. Je pensais aussi, que peut être, nous pourrions exercer une pression à chacun leur tour.

— Oh les diviser pour mieux régner. Sourit-il d'un air sadique. Ce sourire fut flippant un court instant avant de me faire sourire. C'est incroyable comme je passe du tout au tout!

— Oui c'est ça l'idée.

Il me fit un grand sourire satisfait de notre plan et revint s'installer contre moi sur le divan. Il se pencha vers moi et dit d'une voix très grave.

— Tu vois c'est pour cela que je suis attiré par toi. Tu es pleine de ressource et tu marches dans le même direction que moi.

— Je pense que nous sommes liés par le même instinct de protection et aussi de vengeance.

— Oui aussi. Sourit-il en appuyant sur la touche lecture de la télécommande.

A chaque vidéo visionnée nous découvrîmes qu'en fait Agathe ou Daniel me droguaient simplement pour avoir la paix et profiter de leur fête sans avoir le « boulet », comme ils leur plaisaient de m'appeler, dans les pattes. J'avais remarqué qu'Agathe passait son temps à essayer de brancher Romuald. Tout ensachant qu'elle s'envoyait son paternel. Et comme Romuald n'en avait rien à faire d'elle, elle se rabattait sur des inconnus que son frère ramenait. Parfois même Daniel la filmait en pleine partie de jambes en l'air. A son insu. C'était vraiment glauque! Merde c'était sa propre sœur quand même! C'était carrément malsain.Mais ils avaient quoi dans la tête ces deux là ? Si jamais Daniel avait été capable de filmer sa propre sœur ainsi, se pouvait-il qu'il ait fait de même quand je profitai de mon cadeau d'anniversaire ? Cette idée me glaça le sang.

— Quelques chose ne va pas Bérénice ? S'inquiéta Miller quand il me vit me redresser dans le divan raide.

— Daniel filmait sa sœur quand elle couchait avec des mecs sans qu'elle ne le sache...et s'il avait fait pareil avec moi ?

— Rien n'indique qu'elle n'était pas au courant de se faire filmer.

— Que veux-tu dire par là?

— Que peut-être Daniel filmait non par pur voyeurisme mais plutôt comme une preuve de chantage.

— Oh mais quel en est l'intérêt?

— L'appât du gain. Le pouvoir sur les autres.

— Tu n'as pas répondu à ma question. Tu penses qu'ils auraient pu me filmer?

Miller mit un temps fou avant de répondre. A cette question il n'y avait pas besoin de réfléchir longtemps. Car moi-même, je savais très bien que cette probabilité était de 99%.

Il posa le télécommande sur la table basse et se tourna vers moi. Il fronça les sourcils et ferma les yeux quelques secondes. Seule la lumière de l'écran de la télévision illuminait son visage constellé de ces petites taches de rousseurs. J'avais très envie d'y passer dessus le bout de mes doigts, juste pour connaître l'effet que cela pouvait me procurer. Mais rien que l'idée d'y penser me donna un long frisson qui remonta mon échine. Je m'en délectai avec discrétion.

Je vis du coin de l'œil ses poings se serrer sur ses genoux. A son air embarrassé je compris qu'il allait le faire une confidence et qu'elle n'allait pas me plaire.

— J'ai récupéré toutes ces vidéos. Dit-il de but en blanc.

— Quoi ? M'exclamai-je, les yeux plissés d'incompréhension. J'étais éberluée, interloquée par cette réponse.

Un silence très lourd plomba l'atmosphère. Miller évita mon regard. Il avait parlé trop vite. Je le voyais à sa mine renfrognée, qu'il était emmerdé d'avoir éventé cette information.

— Oui. Je n'ai pas fait que récupérer celle du pari. J'ai fouillé chez eux quelques temps après puis dernièrement...

Cette information me coupa la chique. Miller était au courant de ces vidéos et en plus il les avait récupéré. Je débarquai dans un monde de secret que je n'arrivai pas assimiler.

— Bérénice pour qu'ils leur manquent un maximum de cartouches, j'ai fait quelques petites choses pas très légales.

Je restai silencieuse par cet aveux et à mon tour j'évitai de rencontrer ses prunelles chocolat. Mais bien que choquée par cette révélation, je n'en fus pas moins affolée d'apprendre qu'il y avait bien des films sur mes différents amants d'anniversaire. Il dut voir que je tirai une drôle de tête. Car j'étais en réalité encore plus atterrée, horrifiée que pour les premières vidéos que nous avions visionnées!

— Je sais que cela ne te plaît pas mais pour toi je suis prêt à tout. dit il en prenant mes mains pour les serrer dans les siennes. Je savais ce qu'il essayait de faire. Il tentait vainement de me rassurer et cela ne m'aidait pas plus que s'il n'avait rien fait.

— Ce n'est pas pour cela que suis atterrée. C'est que ...ils m'ont filmé en train de me faire sauter par des mecs qui ça se trouve ne me connaissaient ni d'Eve ni d'Adam.

— Non. Affirma-t-il doucement.

— Quoi non ? M'enquis-je surprise par sa réponse.

— Tu les connais tous. Continua-t-il toujours aussi calmement.

— Quoi ? M'inquiétai-je en le criant presque. Je retirai vivement mes mains des siennes ne souhaitant plus sentir sa chaleur autour des miennes. Stupéfaite par sa réponse, je me reculai de lui avant de me relever rapidement, pour ne pas lui laisser le temps de tenter quoi que ce soit pour me calmer. Je devais extérioriser les émotions qui s'emparaient de moi à cet instant.

Je commençai à faire les cent pas entre la télé et la table basse en tordant encore mes mains entre elles. J'étais atterrée de savoir qu'il savait qui étaient mes amants. Ce qui voulait dire qu'il avait regarder les vidéos! Putain de merde!!!

— Bérénice s'il te plaît...

— Tu as regardé les vidéos ?

— Non, par entièrement.

— Comment ça pas entièrement? Tu les as regardé oui ou non? M'exclamai-je en me retournant vivement vers lui en colère.

Il me scruta d'une telle façon que mon corps tout entier réagit aussitôt. Il était mal à l'aise et pourtant j'y décelai une profonde tristesse. Mon cœur battait si fort et si vite, que je portai ma main sur ma poitrine pour tenter de le faire taire. Je lui en voulais, c'était certain mais ne même temps je n'aimai pas la colère que je déversai sur lui.

Il soupira, porta sa main droite sur son front et se gratta le sourcil. Il était gêné et ne savait pas comment formuler sa réponse. Je le voyais aux tremblements de sa main. Il se jeta alors à l'eau en se levant à son tour :

— J'ai juste visionné le début quand le gars entre dans la pièce. Avoua-t-il les sourcils froncés.

Je reculai de deux pas et butai contre le meuble télé. Je n'arrivai pas à comprendre ce qu'il venait d'avouer. Je me détournai de lui et marchai jusqu'à l a cuisine ou je sortis un verre d'eau pour étancher une soif soudaine. Quand j'eus avalé toute l'eau de mon verre, je le reposai dans un claquement sur le plan de travail. De dos à Miller, je n'avais même pas la peine de rétorqué quand il me balança de nouveau:

— Il le fallait Bérénice. Déclara-t-il tout près de moi. Il m'avait rejoint et essaya de me calmer.

— Tu n'avais aucun droit de le faire. Moi et uniquement moi en avait le droit ! Criai-je toujours dos à lui.

Je pris appui sur le plan de travail, baissai la tête et la secouai pour tenter de faire sortir les images de moi, masquée dans les bras de mecs qui devaient de toutes évidence les copains des Martins. Mais rien n'y fait, j'avais encore plus de mal à ne pas avoir honte quand une autre image s'imposa à moi: celle ou j'imaginai Miller était assis dans son divan à mater 10 ans d'amants d'anniversaire!Putain quelle merde!

—Je devais voir si personne ne te forçait.

—Tu n'avais pas le droit...M'écriai-je encore en me retournant vers lui bien plus en colère que je ne le pensai. Puis j'essayai de refouler des larmes qui perlaient bien malgré moi de mes paupières.

— Parce qu'ils t'ont demandé ton avis quand ils t'ont filmé ? Parce que tu crois qu'ils ne les ont pas regardé en entier ces putains de films ? S'écria-t-il à son tour en s'approchant de moi pour se saisir de mes bras et m'obliger à le regarder.

Je le repoussai comme je pus, bien trop honteuse de penser qu'il avait pu osé les regarder lui aussi. Et me voir en train de ... non c'était au dessus de mes forces de l'imaginer le faire. J'avais beau m'évertuer à me défaire de ses mains rien n'y faisait il avait trop de force pour lui échapper.

— Putain, Bérénice tu n'as aucune idée de ce qu'il m'est passé par le tête quand j'ai vu tous ces mecs se...te...putain, ça me rends dingue de savoir que chacun d'eux t'ont souillés! Cria-t-il à son tour en serrant sa poigne plus fort.

Surprise par le ton de sa voix trop forte et autoritaire je sursautai et m'immobilisai aussitôt. Il attendait que je rétorque mais je ne trouvai rien à répondre car je savais qu'il avait raison. Face à mon silence, il ajouta:

— Crois moi je n'ai rien vu qui puisse te mettre dans l'embarras. Je n'ai simplement chercher qu'à savoir qui étaient ces mecs qui t'avaient...touché. Articula-t-il avec froideur, colère et dégout. Il relâcha mes bras d'un geste lent et se recula en prenant soin de se soustraire à mon regard.

Je n'osai plus bouger. Mes bras me faisaient mal mais cette douleur n'était rien face à celle qu'il devait ressentir. Car je compris que cela n'avait pas dû être une partie de plaisir pour lui. Maintenant que notre relation était devenue si particulière. Nous n'étions pas amoureux, enfin je n'étais pas amoureuse de lui, mais nous nous désirions beaucoup. Je devais l'admettre. Je croisai enfin son regard noir et sa mâchoire se serrait et desserrait régulièrement.

— D'accord. Soufflai-je sans fléchir face à ses yeux si froids.

Il pencha la tête sur le coté observa ses poings qu'il serrait si fort. Il essayait de se calmer mais je l'avais sorti de ses retranchement. Poussé à exprimer ce qui le rongeait sans le vouloir.

— Peut-être devrais-tu savoir qui ils sont. Dit-il sans me regarder.

Quoi? Non quelle idée!

— Pourquoi ?

— Ils pourraient peut être nous être utiles. Remarqua-t-il en me dévisageant de biais.

— Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Déclarai-je le cœur battant toujours aussi vite. Cette idée était une très très mauvaise idée! Il ne s'en rendait pas compte.

— Tu n'as jamais voulu savoir qui ils étaient ? Insista-t-il la tête toujours baissée sur ses poings qui se desserraient lentement.

— Si.

— Alors pourquoi pas maintenant ?

— ...j'ai peur de découvrir des personnes qui me répugnaient à l'époque et encore aujourd'hui. Avouai-je en baissant les yeux au sol.

Il m'épargna un nouveau regard inquisiteur en gardant le silence. Il alla se planter devant la baie, dont les volet n'étaient pas fermés, et observa le ciel étoilé.

— Je ne sais pas comment Agathe a pu avoir une telle idée. Grogna-t-il en levant la tête au plafond désespéré par une telle chose.

Il prit une grande inspiration et soupira de nouveau. Sûrement dépiter par cette idée complètement puérile. Et je le comprenais tellement. Il fallait qu'il sache que ce n'était pas une idée d'Agathe :

— Ce n'est pas elle qui a eu cette idée...c'est moi. Confessai-je rouge de honte.




Bonjour bonjour!

Vous savez enfin ce que contiennent ces vidéos que Jaime et Bérénice ont trouvé. Pas très sympa les frangins Martin, hein? Vous avez une petite idée de ce qu'a vécu Bérénice durant ces années.

Pensez-vous que Bérénice va accepter de découvrir qui sont tous ses amants d'anniversaire?

Et pensez-vous que vous allez découvrir quelqu'un qui pourrait changer toute la donne?

Merci d'avoir lu et n'oubliez pas la petite étoile!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top