54. Les preuves.
Je me tendis aussitôt, ce qui dut me trahir car Mamie enchaîna :
— C'est bien ce que je pensai. Et pourquoi jouez-vous à ce petit jeu ?
Ah ! Et bien elle n'a été longue à le deviner ! Bon en admettant qu'elle garde bien le silence au sujet de nos confidences, nous n'avions aucune raison de nous inquiéter que papa soit au courant. Et qu'Agathe le soit elle aussi par je ne sais quel tour de passe-passe. Je jetai un œil à Miller qui d'un mouvement d'un sourcil me fit comprendre que la décision me revenait.
— C'est pour papa. Annonçai-je en me tenant droite face à Mamie.
Mamie leva ses sourcils très haut, ne croyant pas un seul instant la raison que je lui invoquai. Je jetai un œil rapidement à Miller qui attendait lui aussi la suite. Il pouvait au moins m'aider !
— Bérénice ? M'interrogea Mamie.
— Oui bon cette information a été publiée dans la presse parce qu'Agathe a été raconter dans cette même presse qu'elle et Jaime allaient se marier très prochainement. Sauf que le week-end dernier Jaime m'a présenté à sa famille comme sa fiancée. Ainsi qu'à l'ensemble des invités de la soirée d'anniversaire de mariage de ses parents.
— Ôtez-moi d'un doute tous les deux. Ce n'est pas à cause d'Agathe que vous avez annoncé que vous vous fiancez ?
Non en effet ce n'était pas à cause d'Agathe, mais à cause de Miller ! Je pouvais le fusiller du regard mais n'en fis rien. Je ne devais en aucun cas le charger devant ma grand-mère.
— Vous avez raison Hortense. C'est à cause de moi. J'ai un peu précipité les choses sans le vouloir. Et vous connaissez les mères, vous leur dites que vous venez accompagné d'une charmante jeune femme et elle voit déjà le mariage. Du moins la mienne est ainsi.
Mamie rougit et sourit tendrement, son regard un brin nostalgique. J'étais prête à parier qu'elle aussi elle avait rêvé au mariage de mes parents.
— Ne m'en veuillez pas Hortense. Je tiens énormément à votre petite fille et je ferai tout pour la protéger du mal que l'on pourrait lui faire.
— Je vous crois Jaime. Dit-elle comme pour s'apaiser et Miller aussi.
— Depuis les choses se sont envenimées et Agathe a publié des choses tout à fait dégradantes à mon sujet. Continuai-je voyant que ma grand-mère n'était plus au front. Elle pense avoir un temps d'avance sur moi en publiant de vieilles photos de moi pour salir mon image et ma réputation. Mais la seule chose qu'elle réussit à faire c'est blesser Jaime. Elle pense qu'il lui revient parce qu'il est riche et reconnu outre manche et qu'elle a un besoin urgent d'argent.
— Pourquoi dis-tu qu'elle a blessé Jaime ?
— Parce qu'elle fait du mal à Bérénice. Et que par conséquent elle m'en fait aussi. Répondit celui-ci.
Ma grand-mère le scruta un instant, jaugea ce qu'elle voyait et d'un petit sourire elle fit un signe de la tête d'un air entendu à Miller. Elle semblait comprendre quelque chose et qu'elle signifiait à Miller qu'elle était d'accord. Ou du moins le comprenait.
— Jaime et moi nous nous connaissons depuis que j'ai 17 ans mamie. Sauf qu'à l'époque je n'avais d'yeux que pour Daniel.
— Aaah oui le fameux Daniel !! Qu'est ce que j'en ai entendu parler de celui là. Se rappela-t-elle en levant les yeux au ciel.
— Je me suis trompée sur lui comme sur Agathe. Ils sont pareils tous les deux.
— Je sais ma chérie. Ton père et moi l'avions remarqué.
— Pourquoi n'avez-vous rien fait ?
— Oh ton grand-père et moi avons fait tout ce que nous jugions nécessaire de faire pour te prévenir. Ton père avait déjà fait la manœuvre, mais tu ne nous écoutais jamais. Alors nous avons décidé de te laisser faire. Que tu allais finir par voir qu'ils n'étaient pas de vrais amis. Hélas il t'a fallut attendre 10 ans.
Je posai mes deux mains sur mon visage et me le frottai avec peu trop de conviction. Comme j'avais été aveugle ! Je repoussai mes mains sur ma tête vers l'arrière et mes cheveux me rappelèrent alors qu'ils n'étaient plus.
— Bérénice mieux vaut tard que jamais ! Jaime est ton sauveur et ma foi peut être un peu plus. Ce qu'il y a entre vous ne regarde que vous, mais sache que te voir accompagner de celui qui t'a permis d'ouvrir les yeux est une très bonne chose. Maintenant j'aimerais que vous me dites pourquoi vous êtes venu nous voir exactement ? Fit Mamie en reposant son verre de whisky qu'elle avait terminé.
— L'incident coupe de cheveux n'était qu'un prétexte à Agathe et Daniel pour trouver quelque chose de particulier en fait. Elle avait l'air de chercher quelque chose qui pourrait lui être fatale pour sa réputation.
— Et vous avez une petite idée de ce que cela peut bien être ?
— Aucune.
— Bérénice pense que durant son emménagement dans le studio à coté de celui d'Agathe vous auriez embarqué par mégarde dans ses cartons de lycée quelque chose de compromettant pour elle.
— Nous aimerions jeter un œil dans mes vieilles affaires.
— Ton grand-père les a rangés dans le grenier du garage. Je ne pourrais pas aller les chercher mais il ne devrait plus trop tarder. Je lui ai dit que tu venais accompagnée pour le dîner. Dit-elle en consultant sa petite montre.
Je fis de même avec l'horloge du salon et réalisai que nous allions devoir encore attendre 20 bonnes minutes avant le retour de papy.
— Peut-être devriez-vous faire un petit tour dans ta chambre Bérénice. Il y a quelques une de tes affaires que nous avons stocké là en attendant d'avoir des placards qui ne sont jamais arrivés.
— Ah oui un trait de caractère de papy : il a de grandes résolutions. Mais il les a seulement ! Renchéris-je à l'attention de Miller.
— Oui il préfère les concours de belote et les longues balades en péniches sur les rivières que de bricoler. Alors nous empilons les cartons comme nous pouvons. Mais chut ne lui dites pas qu'il est fainéant sinon il ne vous accordera jamais la main de sa petite fille.
— Bien madame. Je ne voudrais surtout pas froisser votre mari et ne jamais pouvoir épouser votre petite fille.
— Est ce que vous êtes en train de convenir de mon futur mariage tous les deux ? Questionnai-je, le regard sévère pour Miller et Mamie.
— Il est évident ma chérie. Répondit ma grand-mère en se levant comme si cette dernière partie de la conversation était tout à fait normale. Allez dans ta chambre fouiller les deux ou trois cartons entreposés. Sait-on jamais que ce qu'Agathe recherche est à l'intérieur.
Ma grand-mère lissa sa jupe cintrée et se dirigea vers la cuisine vérifier son bœuf bourguignon nous laissant seuls Miller et moi.
— Tu m'en veux ? Me demanda Miller en posant sa main sur la mienne.
— Non. Enfin si. J'en sais trop rien en fait. Tu séduis ouvertement ma grand-mère ensuite tu conviens avec elle de notre mariage ! M'exclamai-je en tournant la tête vers lui espérant voir une faille sur son visage.
Parce que je pouvais bien me l'avouer cette idée n'était pas pour me déplaire. Mais avec Miller je n'en savais trop rien.
— Notre mariage ? S'exclama-t-il avec son sourire en coin. La voilà sa faille ! Il se moquait de moi !
— Non ? Ce n'était pas notre mariage que vous parliez ? M'insurgeai-je d'avoir imaginé qu'il puisse même penser à un véritable mariage avec moi. Car une fois que cette histoire avec Agathe sera terminée, nos fiançailles ne seront plus d'actualité.
— Je serais méchant je t'aurais répondu plutôt « ton » mariage. Mais il est évident qu'un jour oui je lui en reparlerais.
Mon sang ne fit qu'un tour et mon cœur se mit à cogner très fort dans ma poitrine. Finalement peut être bien que cette histoire de mariage soit à moitié vraie, tout comme celle des fiançailles. Sinon pourquoi me disait-il cela ?
— Mais pour le moment il faut juste que je t'ouvre un peu plus les yeux. Dit-il en cherchant mes yeux qu'il fixa avec intensité. Mon cœur fit de nouveau une embardée et une drôle de chaleur enflamma mon visage.
Miller me sourit tendrement et de sa main libre il vint caresser ma joue légèrement du bout de ses doigts.
— Allons fouiller les cartons qui se trouvent dans ta chambre, tu veux bien ?
— Oui. Ne sachant que répondre face à sa tendresse. Sa séduction avait prit un virage. Elle n'était plus basée sur la drague sensuelle qui me dépassait et me rendait fébrile. Non elle était devenue tendre et plus subtile. J'appréciai tout autant même si je pense que c'est de cette façon que je me perdrais.
Nous nous levâmes et je menai Miller dans les escaliers jusqu'à ma chambre.Celle qui était à ma mère avant. J'ouvris la porte et allumai la lumière. La chambre n'avait pas bougé depuis que ma mère l'avait quitté juste après son mariage avec papa. Et durant ces quatre ans ou mes grand-parents se sont occupés de moi, mamie n'avait simplement ajouté que deux ou trois bricoles pour rendre la chambre plus chaleureuse afin de m'accueillir sereinement. La mort de ma mère avait été dure et de vivre dans la chambre qui l'a vu grandir avait été comme une parenthèse exclusive pour oublier que mon père m'avait lui aussi abandonné.
J'entrai précautionneusement dans la chambre et observai autour de moi. Quand j'eus fais le tour assurée que tout était en ordre, je m'approchai des cartons que j'ouvris pour vérifier leur contenu. Je commençai à en sortir les affaires qui y étaient rangées. Ce n'était que de cahiers d'école. Ils concernaient le collège. Je passais au second et y découvris quelques vêtements de petite fille. Des robes et des pantalons datant des années 90. Je le poussai sur le coté et attaquai le troisième. Mais hélas ce n'était que mes poupées et ma dînette soigneusement rangée par mamie.
Miller n'avait pas daigné me donner un coup de main. Il était resté au seuil dela chambre. Quand je m'en rendis compte je me tournai vers lui.
— Tu ne viens pas ?
— C'est ta chambre.
— Oh ! Mais plus depuis 8 ans déjà. Et avant c'était celle de maman.
— C'est pour cela que je ne veux pas entrer dans cette chambre Bérénice. J'aurais l'impression de bafouer ce paradis de souvenirs très importants.
Son attention était toute à son honneur. Cela me fit sourire qu'il fasse attention à moi ainsi. Je lui offris un sourire et vins lui prendre la main pour l'attirer dans la pièce.
— Je veux que tu sois avec moi pour ces recherches. Et je dois bien te l'avouer c'est la première fois pour moi que j'invite un garçon dans ma chambre !
Il rit et m'attira contre lui de façon si naturelle que je fus prise au dépourvue. Il dut le remarquer car il se détacha de moi presque aussi vite qu'il s'était accroché à mes hanches. Il lâcha mes yeux pour les poser sur mes photos de classe et celle de ma mère.Une certaine déception pointa sur mon cœur qui se tordit un court instant. Être ainsi dans ses bras n'avait pas été pour me déplaire. Je le laissai à sa contemplation et retournai à mes fouilles. Mais après avoir fais le tour des cartons et un compte rendu plus ou moins maussade de mes recherches infructueuses je me laissai choir sur le lit. J'étais déçue de n'avoir rien trouvé.
— Bon il n'y arien dans ceux là ! J'espère que nous ne cherchons pas du vide !
— Bérénice !!! Papy est rentré !!! S'écrit Mamie du bas des escaliers.
— Ah peut-être aurons-nous plus de chance avec ceux du grenier. Dis-je en me levant, avec une petite pointe d'espoir.
— Ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus. Dit Miller pas à son aise.
— Qu'est ce qui t'inquiète ? Demandai-je intriguée par ce que venait de dire Miller.
— Ton grand-père ! Je suis monté dans ta chambre quand même.
— Nous n'avons plus 16 ans et il ne sait rien de mes amants d'anniversaire. Si tu ne lui racontes pas que nous avons couché ensemble par le passé, tu auras toutes les chances qu'il t'accorde ma main ! Le taquinai-je en tirant sur le tissu de son t-shirt en frôlant ses abdominaux au passage.
— Je serais muet comme une tombe ! Sourit-il en posant sa main sur ma joue dans une douce caresse.
Je soupirai presque d'aise de sentir sa main sur ma joue. Mais quand elle me quitta je fus presque déçue. J'aimais de plus en plus ses petites tendresses qu'il m'accordait. Ce que je ne devais pas. Il était mon patron et je ne voulais pas être celle qui se faisait le patron. Même s'il était un boss de secours !
Nous descendîmes en faisant montre d'une certaine distance pour apaiser les craintes de Miller au sujet de papy. Ce dernier était en train de rapporter le dernier carton qu'il avait rangé par le passé au grenier. Il avait mit son costume du dimanche et s'était rasé de près. Il aimait faire bonne impression,même pour aller jouer une après-midi entière à la belote.
— Bérénice bonsoir !! Fit-il en posant le carton sur la table de la cuisine débarrassée, pour lui faire de la place, avant de venir me prendre dans ses bras. Je calai mon menton dans son cou et respirai son parfum. Un que papa lui avait confectionné à ma demande spéciale pour Noël il y 8 ans. Et lui allait comme un gant.
— Bonsoir papy ! Tu vas bien ? Demandai-je. Je me séparai de lui et passai ma main sur une mèche rebelle qui s'échappe de ses cheveux gominés en arrière.
— Tu parles que je vais bien ! Je viens de battre Germain à la belote pour la troisième fois ! Cela mérite que l'on fête cela ! S'exclama-t-il tout fier.
Puis il me caressa la joue d'une main tandis que l'autre tenant l'une de mes épaules, il m'inspecta. Il survola mes cheveux de sa main sans les toucher et ajouta :
— C'est fou ce que tu ressembles de plus en plus à ta maman. Tu es magnifique ma chérie !! Dit-il d'une voix rauque. Cette remarque l'atteignit plus qu'il ne l'avait voulu. Je le vis à son regard brillant. Maman devait leur manquer terriblement. Et ma ressemblance devait simplement réveiller la douleur de son absence.
— Merci papy. Fis-je en rougissant. Papy était comme cela. Jamais avare de compliments pour mamie ou moi. Nous n'étions plus que les deux seules femmes de sa vie.
— Alors voici l'homme de ta vie ? Demanda-t-il en plissant les yeux sur Miller.
— Oui. Je te présente Jaime Miller. Jaime voici mon grand-père Albert. Répondis-je d'une petite voix.
Mon grand-père me quitta et se planta devant Miller.
— Bonsoir jeune homme. Vous avez une chance folle d'être tombé sur ma petite fille ! C'est le meilleur parti de tout le canton !! S'exclama-t-il de nouveau, très fier avec un grand sourire.
— C'est ce que je me tus à lui dire mais elle ne me croit pas. Elle pense que je fabule ! Sourit Miller en serrant la main de papy chaleureusement.
Et voilà encore un autre tombé sous le charme dévastateur de Miller.
— Ah ! Hortense était comme cela avant de succomber à mon charme. Et 50 ans plus tard elle est toujours aussi folle de moi ! Confia papy en prenant la main de mamie tout en lui faisant les yeux doux.
— Oh Albert !! Ne dévoiles pas tout tes secrets de séduction sinon tu vas lui mâcher tout le travail ! Gloussa-t-elle en rougissant, le sourire jusqu'aux oreilles.
— Et bien je ne serais pas contre, parce qu'elle est un peu difficile. Répondit Miller en se rangeant de leur coté..
— Eh tous les trois !! Arrêtez !
— Tu es magnifique Bérénice avec ta nouvelle coupe de cheveux. Et je suis heureux que tu ai trouvé enfin le vrai amour ma chérie. Rosit papy avec un grand sourire sincère. Que pouvais-je répondre à cela ?
— Merci papy.
— Allez tenez je vous ai apporté les carton que Hortense m'a demandé de descendre.
Nous nous approchâmes et j'ouvris le premier carton. Miller resta en retrait, préférant que je fasse moi même les découvertes. Mes grands-parents s'éloignèrent de la cuisine nous laissant opérer avec les cartons. Je fouillai et ne trouvai que des classeurs et deux trois cahiers dont je survolai les pages sans vraiment prêter attention à ce qu'il y avait dessus. Je passai au second et j'étalai sur la table tout ce qu'il y avait à l'intérieur. Il y avait une vingtaine de CD, quelques bracelets, des livres à l'eau de rose, des albums photos que je tendis à Miller. Je fouillai dans le troisième cartons, mais ce n'était que des affaires de cours. Je finis donc par ouvrir le quatrième et découvris quelques cahiers,des magazines people, du maquillage jamais ouvert, cinq cassettes vidéos et des boites de médicaments. Celui-ci était un carton d'Agathe.
Je jetai un œil sur l'intitulé des cassettes vidéos, tandis que Miller regardait les boites de médicaments. Je le vis prendre son smartphone et chercher quelque chose sur Google.
— Je penses que nous devrions regarder ces vidéos. Déclarai-je en m'en emparant pour aller l'installer dans le magnétoscope, que mes grand-parents détenaient encore, dans leur salon.
— Non ! Je penses qu'il est préférable que tu sois seule pour les visionner. Observa Miller en me retenant par l'épaule.
Je le questionnai du regard.
— Je ne pense pas que ce qu'il y a sur ces vidéos puissent être vu en la présence de tes grands-parents. Observa-t-il en relâchant mon épaule avec douceur.
Si c'étaient de choses pas très louables que j'avais pu faites, et dont je n'avais aucun souvenir, en effet je ne devais pas mettre en périls la confiance que mes grand-parents avaient en moi. Ni l'image parfaite de la petite fille sage que je suis. Enfin Mamie savait déjà que je n'étais plus la petite fille pure qui attendait le prince charmant.Et pour cela j'avais tout intérêt à faire comme me disait Miller.
— D'accord. Acquiesçai-je en les mettant dans mon sac à main un peu trop petit pour les faire tenir toutes ensemble.
— J'ai trouvé ce qu'Agathe prenait pour te mettre KO, marmonna-t-il en me montrant l'écran de son téléphone. J'en restai sans voix. Des somnifères.
Voilà donc ce qu'Agathe utilisait pour me mettre hors d'état de nuire. Ou de lui nuire. Il y avait au bas mot un dizaine de boites de somnifères de plusieurs marques différentes. Du Rohypnol, du Flunitrazepam,Temesta, Valium et Stylnox.
— Ce sont des somnifères et des anxiolytiques.
— Mais si je buvais leur effets devaient être immédiat non ?
— Je suppose que tu ne devais pas boire tant que cela. Sinon tu serais tombée très vite. Et le peu de fois ou j'étais présent lors de ses soirée, je ne voyais qu'une jeune femme en état d'ivresse qui riait fort et qui collait Daniel.
Sa description me fit honte et un long frisson s'empara de moi.
— Ah oui c'est vrai.
— Nous allons emporter avec nous toutes ces preuves. Même si elles ne servirons à rien en tant que telles pour la police. On ne sait jamais s'il leur fallait revenir aussi loin en arrière. Mais en tous les cas les vidéos pourront je l'espère nous apporter des indices supplémentaires.
Je baissai la tête comprenant la portée de ces preuves que nous venions de découvrir. Je me sentis mal, extrêmement mal. Miller vint me prendre dans ses bras et il me massa la nuque quelques secondes.
— ça va aller Bérénice. Dit-il contre ma tête. Je suis avec toi. Je ne te laisserai pas tomber.
— Je sais. Mais je viens de réaliser que j'avais été naïve, si naïve !
— Mais aujourd'hui tu ne l'es plus. C'est le plus important non ?
Je levai mon visage vers le sien et me laissai happer par son regard chocolat et la tendresse immense qui s'en dégageait. Il voulait me protéger et le faisait avec patience et détermination. Y mettant son cœur dans la bataille.
Et moi que faisais-je ?
Je refusai de prendre part à des sentiments que je ne comprenais pas.
Du moins à ce moment là.
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