52. Réflexions
Mes yeux retombèrent sur les photos qu'Agathe avait publiées. Elles n'avaient rien de reluisantes et ne me mettaient pas du tout en valeur. Je pris place dans le siège de Miller et détaillai un peu plus ce que je voyais. Je me penchai pour faire défiler le diaporama avec la souris. Ces photos couvraient presque 5 ans de nos soirées.
Je posai toujours non loin de Daniel qui était resplendissant même éméché. Quant à Agathe, elle avait posté des photos d'elle dans ses plus belles tenues avec le teint toujours frais et disponible. Il était évident que pour faire remonter ma cote auprès du public qui suivait la vie publique de Miller, allait être des plus difficiles. Il y aura forcement les partisans d'Agathe qui l'encenseront sans chercher à savoir pourquoi Miller avait choisit la plus moche des deux. Survolant les clichés les uns après les autres, un détail me sauta aux yeux. Une chose que j'avais mainte et mainte fois vu durant ces soirées mais dont je n'avais jamais fait cas. Sur la table basse ou nos verres et bouteilles remplies ou non d'alcool se bousculaient, un objet qui ne devait pas avoir sa place ici, attendait patiemment qu'on s'occupe de lui.
Je zoomai pour voir si c'était bien ce que je pensais être. J'avais oublié cet épisode de la vie d'Agathe. A cette époque je ne faisais pas attention à cela . Puis par la suite j'avais découvert que c'était récurrent et que ce n'était pas ce dont elle avait fait croire à tout le monde.
— Qu'est ce que tu as vu ? Me demanda Miller intrigué par ma fouille sur l'image.
— Pour quelqu'un qui regarde ces photos, la seule chose qu'il observera ce sera les personnes qui s'y trouvent. Mais comme moi je connais toutes ces personnes, ce n'est pas ce qui m'intéresse. Regardes bien, tu devrais remarquer qu'il y a quelque chose qui ne devrait pas se trouver sur cette table.
Miller se pencha pour mieux observer et mes yeux purent se repaître de son profile taché de son. Une fragrance très agréable se dégagea de son col de chemise et je dus me retenir pou ne pas poser mes doigts et mon nez sur sa joue. Il fronça des sourcils puis son visage s'éclaira.
— Ce sont des anxiolytiques qu'il y a sur la table !
— Je savais qu'Agathe avait un traitement. Je pensai que c'était pour son dos. Elle m'avait dit que c'était pour des douleurs récidivantes aux lombaires. Je l'ai toujours cru. Enfin jusqu'à maintenant. Et que tu me confirmes que ce sont des anxiolytiques, éclaire d'un autre œil le comportement d'Agathe.
— Alors quelles peuvent être ces preuves qu'elle recherche ? Me demanda-t-il en se redressant pour poser ses beaux yeux chocolat sur moi. Son visage soucieux n'enlevait rien à la beauté de ses traits. Ce que j'aimais le regarder.
— Bérénice ?
Me faire surprendre était une habitude. Mais je commençai à réguler mes rougissements lorsqu'il s'en rendait compte.
— Je réfléchissais. Mentis-je en reportant les yeux sur l'écran d'ordinateur et m'obligeai à remiser mes pensées sur Miller dans un coin de ma tête.
Je pris vraiment le temps de réfléchir à la question qu'il m'avait posée et avec ce nouvel élément je fouillai ma mémoire. Une lumière se fit dans mon cerveau perturbé par la présence de mon boss et par ce nouvel affront qu'Agathe s'était évertuée à m'infliger.
— Quand j'ai emménagé chez elle, le studio ou je me suis installée servait de dépôt pour ses affaires. Nous avions fait le tri ensemble et remisé une partie de ses affaires un peu plus bas dans le bâtiment, dans des malles. Et j'ai, moi aussi fait de même. Sauf que ma grand-mère est repartie avec mon surplus d'affaires. Il est donc possible que ma grand-mère ait embarqué des affaires d'Agathe. Des choses qu'elle recherche ardemment et qui pourraient lui être compromettantes. Ou qui au contraire lui seraient profitables.
— Tu as une petite idée de ce que cela pourrait être ?
— Pas la moindre. J'y ai réfléchi et mis à part des reliques de cachets ou de drogue je ne vois pas ce qui la met dans cet état.
— En tous les cas nous avons fait un pas important aujourd'hui. Tes photos et des preuves qu'elle a postées sur le net peuvent laisser penser qu'elle commence à perdre pied. Ce qui peut nous être avantageux, dans la mesure ou nous n'avons rien à cacher et que je pense que ce qu'elle recherche se rapproche plus du compromettant que du flatteur.
— C'est ce que je pense aussi.
— Maintenant j'espère avoir des nouvelles de la police au sujet de ton appartement dans la journée.
Je sentis une sorte de stress s'emparer de moi. Si la police avait réussi à entrer dans mon studio, j'espère qu'elle a pu constater les dégâts que les frangins Martin avaient fait.
Sur cette découverte je me levai du siège de Miller et me cognai à lui. Je reculai et il me retint en posant sa main dans mon dos. Je levai les yeux vers lui. Il avait ce regard possessif que seul un homme avait pour celle qui faisait battre son cœur. Et le mien fit une embardé puis un dératé avant de s'emballer à tout rompre. Je ne ressentais que de l'attirance sexuelle pour Miller. Bon une affection grandissante, parce que nous partagions un drame ensemble et qu'en plus il était très bel homme.
Bon sang j'étais pitoyable ! Il m'excitait comme jamais et je n'avais qu'une envie qu'il fasse de moi ce qu'il voulait! Parce que maintenant j'étais à l'aise avec mon corps et ma sexualité. Et ce grâce à mon amant inconnu !
— Tout va bien Bérénice ? Me demanda-t-il inquiet.
Quelle bouche appétissante...
— Hum ? Oui...
— Tu es sûre ? Je te trouve un peu pâle.
— Oui oui. Juste un étourdissement. Je suis un peu fatiguée. Je n'ai pas très bien dormi cette nuit.
— Je te ferais une infusion ce soir. Une recette que ma mère boit régulièrement. Tu verras c'est assez efficace contre le sommeil perturbé. Sourit-il en coin.
Mon cœur tambourina de plus bel à son sourire, sa marque de fabrique.
Quelqu'un frappa à la porte que nous n'avions pas fermé, ce qui nous ramena à la réalité. Nous nous tournâmes devant l'intrus, qui avait osé couper court à notre petit moment hors du temps. La main de Miller glissa sur le haut de mes fesses avant de disparaître. Me faisant regretter sa chaleur rassurante au creux de mes reins.
Vincent attendait l'air très sérieux. Il évita soigneusement de croiser mon regard. Pourquoi le faisait-il? Je passai ma main dans mes cheveux et la réalité refit surface. Ils n'étaient plus là. Non pas que je les oubliai facilement mais entre les photos que Miller avait trouvé et Miller tout court j'avais de quoi être un peu ailleurs. Oui j'avais bel et bien l'impression d'être sur une autre planète !
— Désolé de vous déranger mais... nous avons encore quelques détails à voir avec vous avant votre départ Monsieur. Et nous avons pris du retard sur les projets des artisans.
— Je termine avec Bérénice et je vous rejoins à votre poste de travail.
Vincent fit un signe de la tête avant de s'en aller sans plus de cérémonie. Cependant j'aperçus un coup d'œil coulé sur le coté rapidement sur moi avant qu'il ne nous tourne le dos.
— Je te propose de rester jusqu'à midi et nous pourrions déjeuner ensemble si tu veux. Proposa Miller en se tournant vers moi. Je fus d'accord. J'avais envie d'être en sa compagnie pour le déjeuner de toute façon.
— Il y a sans doute du travail à finir non ?
— Je ne suis pas sûr que tu sois en état de te concentrer sur les dossiers en cours.
— Je n'ai pas très envie de rester à la maison à tourner en rond et ruminer sur toute cette histoire. Il faut que je fasse quelque chose qui m'empêche de trop y penser. Sinon je vais mettre trop d'espoir dans les possibles preuves que nous pourrions trouver chez mes grands-parents.
— D'accord. Fit-il simplement.
Je reculai regrettant de le quitter finalement et allai m'installer à mon bureau. Miller quant à lui se dirigea avec un dossier vers celui de Vincent non sans un regard qui anima ses iris noisettes pour moi. Quand il eut disparu, Milla se précipita vers moi avec un petit sourire complice.
— Alors ? Alors ?
— Quoi alors ? Demandai-je inquiète qu'elle me demande des détails sur mon aménagement temporaire chez Miller.
— Qu'est-ce que tu en penses de ta nouvelles garde robe ?
Avec un soulagement que je réussis à dissimuler, je lui répondis avec un sourire sincère.
— Et bien pour ne rien te cacher elle me plaît. Puisque Agathe a voulu que je change de style de coiffure autant y aller aussi dans la garde robe. Et j'avoue que ressembler à une working-girl n'est pas pour me déplaire. Répondis-je en glissant ma main sur ma tête toujours à la recherche de mes cheveux.
— En tous les cas Miller apprécie beaucoup. D'ici, je le voyais te reluquer avec fascination dans son bureau. Et il n'y avait pas que lui. Vincent aussi.
Si Milla avait vu le comportement de Vincent vis à vis de moi, il était possible alors qu'elle aussi elle est des doutes. Ou alors elle le savait déjà.
— Tu crois que... qu'il pourrait être mon amant ?
— Pourquoi tu dis cela ? Tu as découvert quelque chose qui laissait entendre que c'était lui ? Demanda-t-elle d'un ton complice et attendant une confidence.
Elle savait quelque chose sinon pourquoi avait-elle cet air malicieux ?
— Je n'en sais rien...son comportement est étrange. Mais toi, est-ce que tu es au courant de quelque chose ? Demandai-je en plissant les paupières à l'affût d'un détail sur son visage qui la trahirait.
— Je crois qu'il a un peu le béguin pour toi. Dit-elle en animant sa bouille d'un grand sourire et ses yeux ouverts comme des soucoupes.
Ah !Qu'est-ce qu'elle m'énervait quand elle avait réponse à tout sans jamais répondre franchement aux questions !
— Tu crois ?
— Je ne mettrai pas ma main à couper mais il me semblerait qu'il soit étrangement attaché à toi. Mais t'inquiète tout le monde ici a bien compris que tu étais la fiancée de Miller.
— Ah...oui j'avais oublié ce détail.
— Enfin sache que vous allez très bien ensemble. Et je ne vois pas quel autre homme irait mieux que lui avec toi. Me rassura-t-elle d'un air entendu.
— Merci Milla tu es trop gentille, mais... il n'y a rien entre lui et moi.
— Pas pour l'instant. Je sais que tu es un peu réticente à Miller pour ce qui est de sa façon de te séduire. Mais je pense sincèrement que tu devrais te essayer d'écouter ton cœur Bérénice.
— Mon cœur n'est pas opérationnel Milla. Il devrait faire une mise à jour.
Elle rit à ma boutade qui soit dit en passant n'en était pas une et ajouta
— Jaime Miller est l'homme qui te rends déraisonnable Bérénice. Laisses-le t'approcher. Et puis ce n'est pas comme si il était dégeu à regarder!
Je ris à sa façon d'imager ses propos avec des grimaces comiques. Ce qui me fit du bien. Milla était une chouette amie. Belle et attentionnée.Drôle et pleine de bon sens. Je ne comprenais pas pourquoi elle était encore célibataire.
— Ce soir je le présente à ma grand-mère.
— Nooon ? Fit elle avec ses deux billes lagon grandes ouvertes.
— Oui. Et j'avoue être un peu fière de le lui présenter. Dis-je tout bas en vérifiant que des oreilles indiscrètes ne traînaient pas.
— Si c'est pas de l'amour ! S'exclama mon amie d'un air montrant l'évidence de ses propos.
Je rougis aussitôt et tentai de me défendre :
— Qu'est ce que tu vas imaginer toi !! Je veux juste que ma grand-mère voit que je peux être amie avec des hommes s'en en tomber irrémédiablement amoureuse. Comme je l'avais fait avec Daniel. Et de plus Miller est mon patron ! Ce serait indécent !
— Indécent ? Demanda-t-elle avec un air surpris.
— Oui indécent ! Répétai-je sûre de moi.
— Mais tu vas le présenter comme ton fiancé, non ? Alors expliques-moi comment tu vas lui raconter que tu ne tombes pas amoureuse du premier beau gosse venu ? Qu'en fait c'est juste un ami ?
Aaaargh !Mais pourquoi a-t-elle toujours raison ?
Elle me fit une grimace taquine puis reprit son sérieux.
— Prends soin de toi Bérénice. Et profite des moments que tu auras avec le colonel. Il a sur toi le pouvoir de te rassurer et de t'aider à remonter la pente...et je pense que vos fiançailles ont un fond de vérité. Fit-elle en terminant à voix basse.
Elle retourna à son bureau me laissant sur ses mots qui firent tambouriner mon cœur. Réaction pour le moins étrange de mon anatomie en cette circonstance, je trouvai.
De toute façon elle avait tort... Hein ? Elle avait tort non ?
Devant mon ordinateur, que je n'avais toujours pas allumé, je me tâtai à appuyer sur le bouton d'allumage pour consulter l'agenda de Miller. Je n'avais pas envie de travailler. Mon esprit vagabondait sur les derniers mots de Milla et sur les photos que Miller avait découvert sur l'Instagram d'Agathe. Je n'arrêtai pas de repenser à la boite de médicaments qu'Agathe n'avait pas cru bon de cacher à la vue de tout le monde. Ce fut comme si elle signifiait au monde entier qu'elle était malade et qu'elle s'en fichait. Ou bien c'était une erreur de sa part et au quel cas elle s'était tiré une balle dans le pied. Elle courrait à sa perte de son propre chef. Et je n'allai rien faire pour l'empêcher de sombrer dans son propre abîme.
Plus j'y pensai, plus je me disais qu'en fait j'avais toujours su qu'elle était malade. Même si au départ, je pensai que les médicaments qu'elle prenait servaient uniquement à traiter un mal de dos récurrent. Et j'avais toujours vu cette boite en sa compagnie. Et elle s'en gavait parfois. Maintenant reste à savoir si aujourd'hui les anxiolytiques ou des antidouleurs n'avaient pas changé de forme. Car la dépression aurait tout aussi bien pu être en réalité un problème de comportement du genre bipolaire. Schizophrène je m'entends. Auquel cas elle avait besoin d'aide, de beaucoup d'aide. Dans un institut spécialisé, par exemple. Du coup un autre fait s'imposait alors à moi : ce que j'avais pu être naïve, tellement naïve...
Et si je ne me trompai pas, nous étions face à quelqu'un qui ne devait avoir peur de rien. Encore moins du ridicule ou plus grave de dépasser des limites et de faire du mal de façon tout à fait délibérée. Et je crois bien qu'elle avait déjà passé le cap en me refaisant une petite coupe de cheveux. Qui sait ce qu'elle était vraiment capable de faire ?
Je consultai l'horloge sur mon téléphone et l'heure n'avançait pas du tout ! Il n'était que 11h 34 ! Je n'arrivai pas à me concentrer et je passai mon temps à me caresser la tête à la recherche de mes pauvres cheveux disparus. Je soupirai et me laissai aller dans mon fauteuil. J'étais épuisée de tout. Ma vie était simple avant que Miller n'y entre. Sans doute Agathe n'aurait pas pété les plomb, s'il n'avait pas surgit il y a quelques semaines. Et sans doute elle assoirait sa domination sur la personne trop faible que j'étais.
Etais-je entrain de dire que c'était de la faute de Miller ? Ou essayai-je de me convaincre que je n'avais aucune part de responsabilité dans toute cette histoire ? Je crois que je rejetai bien la faute sur Miller. Parce que je ne voulais en aucun cas être la responsable du merdier dans lequel nous étions aujourd'hui. Maintenant à savoir comment le petit grain de sable avait enrayé la machine si bien rodée de ma vie tranquille ?
Je me levai d'un coup, saisis mon portable et sortis faire un tour. Je ne servais à rien dans ces bureaux. J'avais besoin de mettre des tas de choses à plat pour remettre ma vie en ordre. Ce n'était pas que je trouvai que c'était un chaos mais cela y ressemblait beaucoup.
Je remontai la rue ou me trouvai un petit café sympa et me commandai un grand cappuccino avec un croissant. Ici je ne connaissais personne et je pouvais me laisser aller à ma rêverie et mes réflexions sur ce qu'était devenue ma vie depuis 1 mois déjà.
15 minutes. Il fallut 15 minutes à Miller avant de s'inquiéter de savoir ou j'avais pu disparaître. Il m'appela 6 fois mais je ne lui répondis pas. Je voulais être seule avec moi même un peu. Car finalement revenir n'était peut être pas une si bonne idée.
Alors que je m'essuyai les mains après avoir terminer mon croissant, une personne s'installa en face de moi.
Vincent.
Il me fixait de façon étrange. Il ne disait rien mais semblait en colère. Je regardai derrière lui cherchant à voir si Miller n'était pas dans les parages non plus.
— Il est resté au bureau. Dit Vincent d'un ton froid. Il avait plaqué ses cheveux sur son crâne lui conférent un air de mauvais garçon.
D'emblée je ne sentis pas la conversation qui allait suivre. Et son air revêche ne laissa pas entendre le contraire non plus. Mon rythme cardiaque s'accéléra, dans la mesure ou je saisis que Vincent n'était pas là par hasard et que sans aucun doute certaines vérités allaient être dites. Je fis donc comme si je ne compris pas ce qu'il allait se passer.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a un problème au bureau ?
— Ne fais pas l'innocente Bérénice.
— Pardon ?
— Fiancée ? S'exclama-t-il le visage déformé par la colère.
— Ah...oui. Reconnus-je en baissant les épaules comme prise sur le fait.
— Avec Miller ! Non mais il t-est passer quoi par la tête ? Grogna-t-il avec un peu trop de véhémence. Ses yeux gris lançaient presque des éclairs.
— Pardon ? M'étonnai-je feignant la surprise. Mais il ne m'en avait pas fallu beaucoup pour être crédible. Sa réaction avait eu l'effet escompté. Je fus réellement surprise.
— Je n'arrive pas à croire que tu aies pu tomber dans le panneau.
— Est-ce que tu peux m'expliquer, s'il te plaît ? Demandai-je troublée par sa remarque et espérant aussi qu'il avoue qu'il fut mon amant.
— Tu ne pouvais pas te contenter d'être proche de lui au lieu de t'afficher comme sa fiancée ?
— Si tu crois que j'ai eu le choix ! Quand je l'ai accompagné à Londres, tous les gens qui étaient présents à l'anniversaire de ses parents m'ont prise pour sa fiancée. Ses parents y compris ! Il fallait que nous continuons à rester dans cette ligne directionnelle. Ce n'est pas comme si j'avais eu mon mot à dire figures-toi !
Vincent me jeta un regard mauvais. Si jamais il était mon amant et qu'il avait le béguin pour moi, la situation ne va pas être des plus confortables à gérer.
— Et puis qu'est-ce que cela peut bien te faire ?
— Ne vas pas te plaindre si les choses s'enveniment encore plus avec Agathe. Lança-t-il en se levant.
— Si tu as quelque chose à me dire Vincent, c'est maintenant !
— Tu le sais déjà Bérénice. Dit-il en me quittant le regard triste.
Je l'observai partir du petit café, l'air malheureux et froissé. Ma vie devenait de plus en plus compliquée et cela m'épuisait. Mon cœur se froissa un instant. Je venais certainement de blesser Vincent mais tout ce qu'il m'arrivait je ne l'avais pas cherché. D'une certaine façon tout m'était tombé dessus et je n'avais fait que subir les choses, parce que en vérité je ne savais pas comment faire pour les gérer.
Mes pensées allèrent à Miller. Je me sentis coupable de ne pas lui avoir répondu quand il m'avait appelé quelques minutes plus tôt. En fait j'avais l'impression de l'avoir trahi. Et ce sentiment m'oppressa jusqu'à ce que je lui envoyai un sms pour lui dire ou je me trouvais.
Média : Vincent.
Beau gosse hein? Je ne me souvenais plus si j'avais déjà mis un media l'illustrant. Voila chose faite.
Agathe à de nouveau fait preuve de férocité en ce qui concerne les coups bas. Mais ne va-t-elle pas s'en mordre les doigts?
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