46. Fiançailles officieuses
Je regardai cette petite boite que je reconnus aussitôt. C'était celle des préservatifs. Comme il l'a si bien exprimé : Putain de merde.
Je laissai ma tête retomber lourdement sur la table et me couvris le visage de mes deux mains. Je me maudissais intérieurement, le plus violemment qui soit. Quelle conne ! Mais quelle conne bon sang !!!
Moi, qui m'étais enfin décidée à me jeter dans le bras de mon boss si sexy et bien, j'en payai le prix maintenant pour mes décisions tardives. Je serrai les paupières de mon erreur et jetai un œil à Miller à travers mes doigts.
— Je suis désolé ma belle. Il me semble que tu vas encore échapper à ton bourreau. Dit-il en m'attirant contre lui. Il sourit tristement et cela eut le don de me fendre le cœur.
Je posai ma main sur sa joue que je caressai doucement, puis je la glissai dans ses cheveux. Il étaient aussi doux que je me les étais imaginés. Je soupirai de sentir le soyeux de ses cheveux sous mes doigt. Je remarquai qu'il fermait les yeux appréciant mon geste. Je déposai alors un baiser tendre sur ses lèvres. Puis un deuxième et un troisième, qui furent suivis par une multitude d'autres que je prolongeai, malgré moi par cette envie d'être à lui. Il était prêt à renoncer à un quart d'heure de sexe avec moi alors qu'il attendait cela depuis plus d'un mois.
— Ne t'obliges pas à faire ça pour me consoler s'il te plaît. Dit-il en stoppant ma main qui s'agrippait à ses cheveux.
— Je suis désolée... Je suis désolée de vous avoir encore gâché un moment pareil.
Son visage s'assombrit un instant et je laissai retomber ma main. J'étais toute aussi déçue que lui.
— Ce n'est plus que tu ne m'en as déjà donné.
Je souris faiblement et me serrai dans ses bras en enfouissant mon visage dans son cou. Je respirai son odeur très alléchante. Les notes subtiles d'épices me rappellent quelque chose mais je n'arrivai pas à mettre la main dessus. Peut être que cela me reviendra plus tard. Je soupirai malgré tout de nouveau, quand il resserra ses bras autour de moi. Bon sang ce que j'aimais être ainsi dans ses bras !
— Nous allons devoir retourner travailler. Murmura-t-il près de mon oreille.
A sa façon de me le dire je me raidis aussitôt. Son murmure me rappelait ceux de mon amant. Il se décala de moi et me posa la question :
— Tout va bien ?
J'ai eu l'impression d'entendre mon amant. Ce n'était pas à proprement entendu mais comme s'il avait été à sa place. Quelle sensation étrange.
— Oui tout va bien. Je suis désolée pour les préservatifs.
— Je ne referais plus l'erreur d'être à court. Manquer encore de toi non plus. Je ne pourrais pas me le permettre.
Je lui souris et détournai la tête gênée par ses mots. Je ne savais pas ce qu'il valait sexuellement. Mais le peu qu'il m'avait fait goûter m'avait convaincu largement qu'il pouvait être à la hauteur de mon amant. Mon cœur cognait fort dans ma poitrine. Je ne m'en était pas rendu compte avant.
Il se détacha de moi et se rhabilla rapidement tandis que moi je dus simplement faire avec un haut froissé et une petite culotte aux abonnés absents.
Je cherchai cette dernière et ne le trouvai pas.
— Si c'est cette ravissante petite chose que tu cherches je te la rendrai quand tu auras décidé si j'ai ma place au creux de toi. Dit-il en la roulant dans sa main.
Je rougis au regard plein de promesses qu'il me lança, je dus me mordre la joue pour m'empêcher de sourire. Je lui devais bien ça. C'était à cause de moi, si nous n'avions pas pu faire l'amour sauvagement. Rien que d'y penser j'en avais des frissons.
— D'accord.
Son visage se fendit d'un large sourire qui me chavira le cœur. Ouais ben en effet je crois que j'étais dingue de ce mec !
Miller semblait serein. Je le fus aussi, juste avant que je ne m'installe à ses cotés dans le voiture. Mais je fus prise de panique lorsque je me rendis compte que ce soir j'allais devoir affronter mon amant. Ce que j'avais vécu ce midi avec Miller avait changé bien des choses sur ma perspective d'avenir. Et je ne parlai pas forcément de vie de couple ou d'un mariage ou quoique ce soit d'autre à ce sujet là. Non je parlai de ma façon d'appréhender mes décisions, à savoir ce qui était le mieux pour moi. Bon le fait, qu'à cause de moi nous n'avions pu faire l'amour, c'était sans doute le signe que ce n'était pas le moment. Mais cela voulait-il pas dire que c'était écrit qu'un jour cela le sera et que je devais simplement attendre avec patience ? Que je devais régler certaines choses plus importantes pour pouvoir être sûre de ce que je vivais. Car en tout état de cause je voulais vraiment me mélanger avec lui. Oui, dit comme ça c'était assez étrange. Mais jusqu'ici je n'avais eu aucune envie d'avoir quoi que ce soit de sexuel avec lui. Bon si un petit peu. Mais le fait qu'il soit mon patron me bloquait beaucoup. Et notre intermède avait permis de m'ouvrir les yeux sur lui et notre relation si particulière. Certes il était mon patron mais il était aussi mon « saint Bernard ». Et ce dont j'étais certaine maintenant, c'était ce que je voulais au sujet de Miller et de mon amant. Je ne pouvais pas avoir les deux pour deux choses différentes. Sachant qu'un des deux partait avec un handicap de taille. Je ne savais pas qui il était et si j'accepterai qui il fusse.
La décision nouvelle que je venais donc de prendre était de mettre fin à ma relation avec mon amant. Et ça me faisait flipper grave !
Nous étions arrivés bien après les autres. Miller, sa main dans mon dos, me chargea de terminer avec Anastasia les préparatifs pour les présentations finales de nos clients en ce qui concernait leurs projets publicitaires. Puis il m'abandonna, ce qui me fut désagréable je devais bien le reconnaître. Je le regardai alors, disparaître dans son bureau et croisai ensuite le regard de Milla plein d'interrogation. J'allai pour lui dire que je lui ferai un topo, non détaillé bien sûr, à la pause. Mais Vincent débarqua l'air renfrogné et se planta devant mon amie.
— Bon sang il lui fait quoi ? Un ramonage de printemps ou quoi !
Milla me pointa du doigt avec son stylo et il se rendit compte que j'étais là. Pris sur le fait, il vira au rouge et ne sut plus quoi dire.
— Je suis là je t'écoutes. Fis-je en croisant les doigts une fois que j'eus posé mes coudes sur mon bureau pour entendre sa plainte.
Mais rien ne dit rien et ses joues devinrent encore plus écarlates. Pour parer à cette gène il retourna directement à son poste de travail aussi vite qu'il fut apparut. Ou comment parer la honte en fuyant !
— Qu'est ce qu'il nous a fait là ? Demandai-je très étonnée par sa réaction.
— Il s'inquiétait de ne pas vous voir revenir.
— Pourquoi ?
— A ton avis ? Si tu penses réellement qu'il est ...ton amant, chuchota-t-elle au mot amant, il est évident qu'il exprime une certaine jalousie.
Ce n'était pas faux. Je penchai la tête vers la porte de Miller qui était entrouverte. Et de l'autre coté il y avait le colonel qui lui aussi éprouvait cette même jalousie. Qui aurait pu croire qu'un jour mon cœur serait en jeu entre deux hommes ? Je secouai la tête comme pour chasser une réflexion qui allait me donner des maux de tête à coup sûr.
Je repoussai mes interrogations pour me concentrer sur mon travail et rejoignis Anastasia pour clôturer les impératifs pour les présentations finales de nos projets des commerces éphémères. Je prenais parfois le temps d'observer Vincent qui surprenait mes regards. Mais il se contenta de fuir mes yeux et de faire mine de se concentrer sur son travail. Je préférai alors passer outre et me promis d'aller lui parler. Selon ce qu'il en ressortira je pouvais avoir les idées plus claires sur la conduite à tenir envers mon amant et Miller.
Nous passâmes une bonne heure, Anastasia et moi sur le projet. Puis je fis intervenir Thomas pour valider avant de prévenir Miller que tout était OK. Je frappai à sa porte. Il était en pleine conversation téléphonique. Il devait pourparler avec quelqu'un de son entreprise car il devisait en anglais. Quand il se rendit compte que je me trouvai à sa porte il baissa les yeux et mit fin à son appel.
— Tu voulais ? Demanda-t-il en s'intéressant plus à son écran d'ordinateur qu'à moi. Bah tiens ou était parti son intérêt qu'il avait eu pour moi plus tôt, sur sa foutue table à manger ?
Vexée qu'il m'ignore ainsi, je lui posai le dossier de Thomas et D'Anastasia sur son clavier d'un geste un peu sec et sortis sans un mot. Je vis Vincent entrer dans les toilettes. Alors lui aussi allait avoir droit à ma gueule de « faut pas me chercher » ! Non mais entre l'autre qui avait faillit me sauter et qui jouait celui qui ne me connaissait pas ! Et lui qui, limite me faisait passer pour une « Marie couches toi là », ma journée tournait en eau de boudin !
Je me dirigeai jusqu'à la porte des toilettes pour hommes et attendis, les bras croisés que Vincent en sorte. Il ne fut pas très long. J'attaquai directement, l'air de rien :
— Tout va bien Vincent ?
Il sursauta et recula d'un pas. Et bien un rien l'effrayait !
— Putain Bérénice ne fais plus jamais ça ! Grogna-t-il en fronçant les sourcils.
— Désolée j'ignorai que tu étais cardiaque.
Il haussa les sourcils d'un air peu engageant. Ok... il n'était pas d'humeur à faire de l'humour, ça tombait bien moi non plus.
— Qu'est-ce que tu veux ? M'interrogea-t-il sur la défensive. D'ailleurs pourquoi était-il sur la défensive ?
— J'ai l'impression que tu m'évites. Est-ce juste une impression ou tu m'évites réellement ?
Miller apparut dans le coin de mon œil et discutait avec Milla qui terminait de ranger un dossier qu'Imanol, un des plus anciens collaborateurs venait de lui remettre. Mon regard accrocha celui de Miller et ce dernier plissa les yeux avant de faire apparaître un air interrogateur sur son visage. Je le fuis alors pour me concentrer sur Vincent qui reculait déjà pour retrouver sa place.
— Tu n'as pas répondu à ma question.
— Non ce n'est pas une impression.
— Et je peux savoir pourquoi ?
— Ne fais pas l'innocente Bérénice ! Tout le monde ici est au courant.
Aïe les nouvelles vont vite ! Si Vincent, mon potentiel amant était au courant de mes fiançailles ainsi que la boite entière, il fallait que je me m'inquiète du reste de mon entourage. Et dans ce cas là mon père. Merde mon père !!!
— Et alors en quoi cela concerne le reste de la boite ?
— Putain Bérénice toi qui jouait la fille si gentille et si vertueuse, tu t'envoie ton boss entre midi et deux ! Ne viens pas faire celle qui oublie ce qu'elle s'évertuait à crier haut et fort à ce sujet !
— Quoi ? Comment es-tu au courant de ça ? C'est Milla qui te l'a dit ? M'exclamai-je abasourdie.
Je n'arrivai pas à croire qui Milla ait été raconter cela à Vincent ! Parce-que si ce n'était pas elle qui d'autre avait bien pu le balancer à Vincent ?
Je reportai mon attention sur lui et il regardait dans la direction des bureaux de Pacôme et Miller. Ou bien était-ce plutôt Milla qu'il cherchait.
— Ce n'est pas Milla qui me l'a dit. Mais des bruit de couloirs.
Des bruits de couloirs ? Qui aurait pu entendre une conversation si privée ? En même temps je ne me souvenais plus si j'avais tenu cette conversation en privée ou sur mon lieu de travail. Si c'était le cas la seule personne qui avait pu fouiner ainsi n'était autre que Glawdys ! Et je n'étais pas étonnée qu'elle ait Miller dans le pif à force de s'être faite rembarrer par lui à cause de son rentre dedans inefficace et répétitif.
Voyant que je n'objectai pas plus que cela, Vincent m'acheva d'un ton narquois.
— Je croyais que tu t'envoyai en l'air avec un inconnu.
Comment était-il au courant de cela aussi d'ailleurs ? Bon question idiote à réponse idiote : il est ton amant imbécile !
— Oui... et alors ? Feignis-je en haussant les sourcils.
— Ne serais-tu pas en train de jouer sur les deux tableaux ?
— J'ai pris une décision Vincent. Et crois moi il n'y aura plus deux tableaux dès ce soir.
Vincent resta de marbre un instant puis il évita soigneusement de croiser mes yeux avant de s'en aller vers son poste de travail. Je l'observai partir et rencontrai le visage un peu palot de Milla. Elle semblait gêné de nous voir l'un et l'autre en froid. Il fallait vraiment pas sortir de Saint Cyre pour comprendre que la réaction négative de Vincent avait avoir avec la possibilité qu'il soit mon amant. Car même si tout ceci n'était que des suppositions, il avait bien une part de réel, sinon pourquoi montait-il sur ses grands chevaux ?
Je fermai les yeux et pris une grande inspiration avant de rejoindre Milla. Miller avait disparu. Je l'aperçus au fond près des nouveaux graphistes qui lui demandaient des précisions sur l'un de leur projet en commun. Si je devais avoir une conversation avec mon amie de la bas il ne pouvait nous entendre.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda-t-elle en feignant de ne pas comprendre ce qu'il se tramait véritablement entre Vincent et moi.
— Il s'est passé quelque chose avec Miller ce midi. Agathe a levé les hostilités. Lui avouai-je à moitié.
Milla qui agrafait un paquet de feuilles arrêta son geste et me jeta un regard interrogateur.
— De quel genre ?
— Du genre qu'elle et Miller allaient se marier dans quelques mois.
— Elle idiote ou quoi? Comme si le colonel allait se présenter à l'église pour elle !
— Il a démentit hier soir.
— Heureusement ! Qu'est ce qu'il a dit ?
— Qu'il ne m'avait pas quitté, puisque nous sommes fiancés si tu te souviens bien. Le mensonge qu'il a servit à ses parents est devenu l'info qui fait le buzz depuis ce week-end ! Sauf que maintenant une date est posée pour notre mariage ! Je ne sais pas comment je vais faire pour sortir de cette histoire !
— As-tu décidé avec quel homme tu veux te rester ?
— Et bien j'ai fais un choix. Je ne sais pas si ce choix est le bon...Mais...il se trouve que je me suis encore rapprochée de Miller ce midi...je...j'ai aimé être si proche de lui...murmurai-je presque en rougissant. Oooh ! Milla je ne sais pas vraiment ce que je ressens ! Sans le fait qu'il soit mon patron, il est un homme bien qui fait attention à moi. Et jamais aucun homme n'a autant fait attention à ma personne ! C'est tellement troublant ! Et bon sang j'aime être celle qu'il désire et ...
— Il est amoureux de toi hein ?
— ...Oui.avouai-je à mi-voix en rougissant de valider cette information.
— Et toi ? Tu es amoureuse de lui ?
Quelle question ! Bien sûr que non !...Enfin comme je ne savais ce que cela voulait vraiment dire. Non je ne l'étais pas, sinon je ne supporterai pas de ne pas le voir. Hors il est évident que parfois, plus il est loin de moi, plus je me sens détendue. Je ne stresse pas de passer au crible de son regard séducteur et d'être la cause de son cœur malmené. Et en même temps c'était tout aussi appréciable !
— Vu que tu ne réponds pas, j'imagine que tes sentiments se battent dans ta tête pour savoir ceux qui priment en sa faveur non ?
— Peut être bien. Ronchonnai-je. Je détestai quand elle avait toujours raison et qu'elle lise si facilement en moi.
Milla sourit malicieusement avant d'ajouter.
— Je vais faire comme si ta réponse me suffisait. Et en ce qui concerne Agathe ?
— Si tu veux juger par toi-même, recherche sur internet la une du « Sun ».
Milla n'attendit pas longtemps avant de lancer sa recherche puis je l'entendis siffler.
— Ah ! Agathe passe vraiment à la vitesse supérieure. Confirma-t-elle.
— Oui. Et Miller a répondu aussi sec.
— C'est bien. Affirma-t-elle en faisant descendre les infos qu'elle avait réussit à glaner.
— Agathe ne restera pas sans rien faire. Je dois être prudente.
—Tu comptes retourner à ton appartement ?
— Miller ne veut pas. Répondis-je en venant repousser des mèches de cheveux rebelles en arrière avec mes deux mains. J'étais soudainement lasse.
— Il a raison. Répondit aussitôt Milla.
— Tu es d'accord avec lui ? Demandai-je surprise par sa réponse spontanée.
— Oui. Tu y seras bien plus en sécurité.
— Pourquoi me parles-tu de sécurité ?
Elle se mordit la lèvre inférieure comme prise sur le fait. Elle avait parlé trop vite et venait de s'en rendre compte. Miller avait raison l'info allait se rependre comme une traînée de poudre et j'en voyais déjà les prémices. J'avais donc raison de me montrer prudente vis à vis de frangins Martin. Mais si Milla était au courant de quoique ce soit, elle devait me le dire, non ?
— Emménages chez lui jusqu'à ce que cette histoire avec Agathe se finisse. C'est tout ce que je te demande moi aussi.
Je me frottai le visage avec mes deux mains. Cette histoire devenait de plus en plus étrange. Des secrets de polichinelle venaient de faire leur apparitions et j'avais beau réfléchir j'étais un peu perdue dans tous ces bouts d'infos qu'on me distillait. Si elle aussi jouait les mystérieuses ou tout cela allait-il finir ?
— Est-ce que tu es au courant de quelque chose que je devrai savoir ?
— Bérénice, crois-moi il ne vaut mieux pas que tu saches certaines choses. Fais ce qu'il te demande et tout se passera pour le mieux. Ok ? Dit-elle sur un ton plus que sévère.
Je ne l'avais jamais vu énervée mais là, je venais d'avoir un avant goût. Elle détourna le regard qu'elle avait posé sur moi et je compris qu'il fallait que je retourne à son bureau. C'est à ce moment, justement, que Pacôme sortit du sien.
— Il y a un problème ? Demanda-t-il.
— Non non. Fit Milla qui repoussa son écran pour le cacher à Pacôme. Mais ce dernier avait capter que ce qu'elle reluquait sur le pc n'avait rien à voir avec le travail.
Pacôme se pencha sur l'écran de Milla et ouvrit les yeux gros comme des soucoupes.
— Tu es fiancée avec Jaime ? Me demanda-t-il très surpris. Il me toisa incrédule.
Cette façon qu'il eut de me reluquer me mit mal à l'aise.
— Je...oui. C'est tout récent.
— J'espère que ce n'est pas une de ses nouvelles lubies. Lança-t-il en se dirigeant vers les ateliers des petits nouveaux.
Comment ça une nouvelle lubie ? Je n'étais pas une lubie ! Cette idée me fit pâlir. J'étais juste sa secrétaire pour qui il avait des sentiments et qu'il avait envie de se faire. Et j'avais aussi très envie de se faire prendre par lui. Oui bon dit comme cela, cela n'avait rien de très reluisant. Même si c'était la stricte vérité.
Je soupirai bruyamment avant de retourner à mon bureau. Et je me fis violence pour terminer les taches de la journée, sans plus être perturbée par la situation nouvelle qui s'était ouverte dans ma vie. Et pas de ces situations dont j'avais rêvé !
Miller revint vers nous accompagné de Pacôme, ils discutaient de Georges et de sa fille Constance. Apparemment les nouvelles étaient pas trop mal. Les employées semblaient satisfaits des avantages qu'on leur offrait à la suite de leur licenciement économique. Ils entrèrent dans le bureau de Pacôme et s'y enfermèrent pendant un long moment. Rien ne filtra par la porte. Même Milla, qui avait osé coller son oreille sur la porte, n'entendit un traître mot de ce qu'il se disait derrière. J'espérai sincèrement qu'ils ne parlaient pas de moi et de Miller.
J'allai enfin me remettre au travail quand mon téléphone portable se mit à sonner. La sonnerie que j'avais attribué à mon amant chantait dans mon tiroir. Mon cœur se mit à battre très fort. L'instant de vérité numéro un était arrivé. Car je savais qu'il n'allait pas y en avoir qu'un seul. Je tirai rapidement le tiroir de mon bureau et en sortis mon téléphone en vérifiant autour de moi qu'on ne me surprenne pas en train de le consulter.
« Qui est ce Jaime Miller ? Pourquoi es-tu fiancé avec lui ? Je croyais que tu étais célibataire ! » écrivait-il. Droit au but. On ne peut plus clair!
Mais un second sms attendait déjà. Mon père.
« Est-ce que c'est vrai ce que racontent ces journaux ? Rappelles-moi dès que tu peux ma chérie. Papa. »
Merde papa ! J'avais oublié de l'appeler pour le prévenir !
Voila un chapitre dont je ne suis pas totalement satisfaite. J'espère néanmoins qu'il vous a plu.
Pour les impatientes il semblerait que notre Bérénice a enfin fait son choix. Il était temps hein?
Merci d'avoir lu! Et si vous avez le temps pensez à la petite étoile! Elle ne mord pas, bien au contraire elle me rendra heureuse si elle se multipliait. Bonne soirée.
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