37. Petit déjeuner entre amants




Je me réveillai avec difficultés mais pas en retard pour une fois. Mon amant était toujours là. Il dormait à poings fermés. La lumière filtrait par les rideaux et je consultai mon téléphone sur la table de chevet. 6h43. Bon j'avais encore un peu de temps pour me réveiller tranquillement et de regarder mon amant dormir. Son masque était sur l'oreiller et il avait la tête enfoncée dedans. Est-ce que je me risquai à voir qui il est ou non ? Et si j'étais déçue ? Comment pourrais-je l'être il était beau à damné et doué pour me faire jouir en deux temps trois mouvements. Et me désirait plus que n'importe quel homme sur terre.

Enfin il y avait Miller aussi qui voulait sa part de gâteau et du peu que j'avais goutté n'était pas en reste.

Nann !Restons sérieuse je n' allais tout de même pas gâcher une journée qui avait si bien commencée !

_ Tu réfléchis trop Bérénice. Dit-il dans un murmure.

Surprise, je demandai seulement.

_ Tu es réveillé ?

_ Non je parle endormant.

Je gloussai en posant ma main sur ma bouche.

_ Tu veux que je commande le petit déjeuner ? Demandai-je en me levant.

_ Oui juste pour le plaisir de voir ton corps magnifique se déhancher pour aller chercher le téléphone. Chuchota-t-il

_ Du coup je ne sais pas si c'est pas toi que j'engloutirai bien.

Je me levai et me dirigeai à taton vers la console ou trônait le téléphone. La pénombre de la pièce ne me permit pas de me déplacer comme je le souhaitai. Et encore moins me la jouer sensuelle si je ne savais pas ou je mettais les pieds.

_ Ne fais pas  que tu ne serais pas capable de tenir ma belle. Fit-il en chuchotant une fois que j'eus dépassé le bout du lit.

_ Hum c'est toi qui vois. Dis-je en prenant le téléphone pour commander le petit déjeuner.

Je lui tournai le dos, commençai à composer le numéro de l'accueil. Je ne l'entendis pas se faufiler derrière moi et m'attraper. Il me plaqua contre le mur et je sentis que j'allais passer encore un agréable moment. Le bruit d'un sachet de préservatif se déchirant se fit entendre. Ouais j'allais avoir un matin génial !

_ Tu me suceras quand tu seras capable de me regarder en face. Me dit-il à l'oreille alors qu'il pressa son membre bien dur contre mes fesses.

_ C'est étrange parce que cette nuit quand j'ai glissé ton sexe dans ma bouche, me regarder dans les yeux ne semblait pas être une priorité ?

_ J'étais trop excité pour réfléchir correctement. Et ce matin j'ai les idées beaucoup plus claires. Murmura-t-il comme excuse avant de mordiller l'oreille puis la peau de mon cou. Son bras gauche me retenait contre lui tandis que l'autre dirigeait sa main vers mon entre-jambe.

_ OK...Tu portes ton masque ?

_ Non.

Mon cœur fit une embardée et je n'osai plus bouger.

_ N'aie pas peur je ne t'obligerai pas à me regarder maintenant. Je veux simplement goûter au risque que tu pourrai prendre si je te prenais là contre ce mur. Mais pour ce qui est de me sucer, je préfère quand ma partenaire me regarde dans les yeux.

_ O...ok.Bredouillai-je.

_ Tu vas bien ?

_ Je ne sais pas...

Il glissa sa main entre mes cuisses et chercha à glisser ses doigts en moi.

_ Est ce que là tu te sens mieux ?

Mon cœur ralentit et j'expirai un court instant pour me reprendre. Je fermai les yeux et me concentrai uniquement sur les caresses de mon amant.Il dut se rendre compte que je ne m'enfuirai pas en courant car il accéléra le rythme alors que ses doigts me pénétrèrent de toute leur longueur.

_ S'il te plaît...

_ J'ai très envie de toi tu sais...ne me supplie pas comme ça.

_ ...Mon dieu ...Soufflai-je sous ses délicats va et vient de ses grands doigts.

_ Je peux aussi me glisser en entier si tu te sens prête.

_ Je ...vas y...

Il me prit par derrière assez brusquement. Puis resta immobile. Il nous recula du mur et m'obligea à me pencher en avant. Je pris appui sur une chaise, qui traînait près de la console et il se retira doucement.Bon sang les sensations que j'en retirais étaient bien au delà de ce qu'il m'avait déjà fait goûté et procuré. Comme des milliers de frissons qui s'éparpillaient dans tout mon corps laissant derrière eux que leur passages doux qui chatouillaient ma peau.

_ Est-ce que tu veux que je recommence ?

_ Oui...

Il me pénétra de nouveau avec force et se retira doucement. Mon dieu que me faisait-il ? Ses coups de reins avaient beau être brutaux, la sensation délicieuse quand il se retirait me coupait le souffle à chaque fois.

_ Répètes-le.Dit-il en serrant mes hanches avec force.

_ Oui. Dis-je du bout des lèvres, en proie à une sorte de vertige exquis qui embrumait déjà mon esprit..

C'était trop bon.

_ Oui quoi ?

_ Encore. Dis-je d'une voix plus forte.

Tu parles que j'en voulais encore ! Vas-y plus vite et plus fort !

_ Dis-le encore. Ordonna-t-il alors qu'il caressait le bas de mon dos pour suivre ma fesse qu'il empoigna avec autorité.

_ Plus fort ! Vas y plus fort ! M'exclamai-je presque mécontente qu'il me coupe cette sensation euphorique que ses coups de reins produisaient sur mon corps tout entier. J'aimai cette chaleur que mon entrejambe produisait avant qu'elle ne laisse échapper les prémices de l'orgasme que mon amant savait si bien m'offrir.

Il resta immobile.

_ Tu es sûre ?

Il était inquiet. Il ne devait pas j'avais totalement confiance en lui. Et ce même s'il n'était qu'un inconnu.

_ Je ne suis pas en sucre...s'il te plaît.

_ D'accord.

Il me redressa pour me coller contre lui et me caressa. Je pus sentir son souffle contre mes cheveux et filer vers mon oreille. Il devenait fébrile,je passai ma main derrière ma tête pour pouvoir toucher sa joue et fermai les yeux. Son visage était dépourvu de poils drus de barbe,et sa peau était douce. Je souris pour moi même. Si je ne voulais pas partir en courant craignant de découvrir sa véritable identité, je me devais de garder les yeux fermés. Je tournai la tête vers lui et cherchai ses lèvres pour un baiser. Il trouva ma bouche sans hésitation et ses mains parcouraient mon corps avec lenteur et force. Ce matin là promettait d'être sauvage et j'étais prête pour sa sauvagerie.

Il me bascula de nouveau en avant et repris ses va et vient brusques et lents pour accélérer le rythme de façon frénétique jusqu'à l'explosion. Bon sang je me perdais à chaque fois et il dut me retenir, tant mes jambes flageolaient sous ses assauts au combien fantastiquement sauvages. Rrrrrr !

_ Bon sang tu vas me tuer ! Me dit-il dans le creux de l'oreille.

_ Je sais je suis irrésistible !! Ricanai-je alors que je reprenais mon souffle et chassai les étoiles dans mes yeux..

_ Oui c'est vrai. Renchérit-il dans mon cou.

_ Je ne suis pas si sûre. Mais tant que je te plais moi ça me va !

Mon amant se détacha de moi et m'aida à me relever. Je fis bien attention de rester les yeux fermés et il nous dirigea vers la salle de bain. A la porte il me questionna :

_ Veux-tu que je te laisse te doucher tranquillement ?

_ Je ne suis pas pressée vas-y en premier. Et pendant ce temps je commande le petit déjeuner.

_ A vos ordres mon colonel ! Dit-il dans mon oreille sur un air moqueur.

Tiens ça me rappelle quelqu'un ! Merde ! Voilà que je me mettais à penser à mon boss. Je sortis de la salle de bain et fermai derrière moi. J'attrapai le téléphone et commandai un petit déjeuner copieux. Je préparai ma tenue de la journée et rangeai mes affaires dans mon sac en prévision de notre départ. Puis je pris mon masque de sommeil et attendis allongée sur le lit que mon amant finisse de se doucher.

Il ne fut pas très long, ouvrit la porte de la salle de bain et se risqua dans la chambre pour voir s'il pouvait sortir sans problème. Il me rejoignit et s'allongeant sur moi.

_ Ça y est tu es tout propre ? Demandai-je en passant mes mains sur son dos encore recouvert de gouttes d'eau. Il sentait bon le savon de facture.

_ A toi ma beauté. Dit-il contre ma joue avant de me laisser me lever du lit pour aller à la douche. Non sans une petite tape sur les fesses.

_ J'imagine que tu es content de toi ? Ris-je.

_ Oui.

Je souris et me dirigeai à la douche en retirant mon masque. Je profitai longuement de la douche chaude et passai un petit moment devant le miroir pour m'observer sous toutes les coutures. Je changeai en bien. Et avoir une vie sexuelle active me donnait confiance en moi. Je me souris après un dernier coup d'œil sur mon corps imparfait et remis mon masque sur les yeux. Je retournai dans la chambre ou une agréable odeur de café et chocolat chaud se faisait sentir. Et c'est à ce moment que mon estomac se fit entendre. Faire l'amour toute la nuit creusait et prenait beaucoup d'énergie.

Mon amant vint me prendre la main pour me diriger vers le divan ou notre petit déjeuner nous attendait.

_ Je vais devoir partir le premier tu m'excuseras ? Me dit-il près de l'oreille.

_ Pas de soucis.Hum des croissants ça fait tellement longtemps que j'en avais pas manger.

_ Je suis d'accord avec toi mais il n'y a rien de meilleur que toi au petit déjeuner. Roucoula-t-il dans mon cou avant de me coller un baiser sur la bouche.

_ Hum c'est vrai que tu es pas mal dans ton genre...doux et sucré. Toujours mûr et à point. Que rêver de mieux pour un petit dej' parfait.

Il rit sans voix et je l'entendis avaler une gorgée de café avant de me proposer à l'oreille :

_ Bérénice j'aimerais te dire que j'apprécie ta compagnie de plus en plus et j'aimerais que tu réfléchisses au moment ou tu décideras de retirer ce masque pour me rencontrer pour de vrai.

Je gardai le silence. Mon cœur s'était mis à battre un peu plus fort et je commençai à sentir une certaine pression. C'est une conversation qui allait revenir souvent je le sentais. Avais-je envie de parler de cela ce matin ? Tout c'était si bien passé depuis hier soir, pourquoi maintenant ?

_ J'ai tout autant la trouille que toi tu sais. Avoua-t-il

Cette révélation me réconforta un peu. Nous étions tous les deux dans le même bateau. Depuis le début d'ailleurs et là, maintenant, une question me taraudait. Miller m'avait expressément demandé de vérifier la loyauté de mon amant. Etait-ce le moment de jeter un pavé dans la marre ? Au pire on s'engueulait et notre relation se terminait là. Au mieux on se réconciliera sur l'oreiller. Je serais finalement en retard au boulot pour ne pas changer de d'habitude.Cependant comment amener la conversation à ce sujet ? Débuter avec du positif tout en amenant du négatif dans la conversation.Cela devrait temporiser un peu la gravité du sujet à venir. Non ?

_ Je suis très heureuse que tu n'es pas été un sale con qu'Agathe a essayé de me refiler.

_ Mais ce n'est pas le cas. Dit-il en se collant à moi pour venir embrasser ma tempe.

_ Non heureusement. Je ne sais pas pourquoi elle t'a choisit toi ?Mais pour une fois je la remercie du fond du cœur. Car je suis sûre à 100% que tu as du avoir comme tous les autres pour unique consigne« Bourres lui le mou, prends ton pied et barres-toi elle ne ferra jamais la différence. » non ?

Il hésita à répondre.

J'avais raison.

Je fus déçue mais à quoi devais-je m'attendre de la part d'Agathe ? Elle avait espéré me rabaisser en me faisant baiser par un de ses nombreux amis ou ex. Mais là une question s'imposa. Pourquoi, Lui, avait-il déroger à la règle ?

_ Est-ce qu'Agathe t'a demandé de me baiser et de te barrer après ?

_ Oui. Fit-il immobile, sa bouche contre ma tempe.

La colère monta en moi. Cette petite garce m'en voulait vraiment beaucoup. Mais pour quelle raison ? Pourquoi avait-elle autant de rancœur envers moi ? Cette jalousie et cette haine que je lui inspirait était là depuis un moment. Alors pourquoi jouait-elle le meilleure amie dans la vie de tous les jours. Enfin meilleure amie, je voulais dire Faux cul ! Je soupirai et tentai de me détendre car cela ne servait a rien de me mettre la ratte au court bouillon dés le matin ! Merde le petit déjeuner tournait au vinaigre par ma faute. Il fallait que je mettes de l'eau dans mon vin sinon cela allait dégénérer.

_ Quand je t'ai vu je n'avais qu'une envie : faire tout le contraire de ce qu'elle me disait. Dit-il contre ma joue.

_ Pourquoi ?

_ Parce que tu es tout à fait le type de femme que je recherche. Et parce que j'ai eu tout le loisir de te regarder avant que tu n'entres dans cette pièce ou nous avons passé une nuit fantastique. Continua-t-il en déposant un baiser dans mon cou tandis que sa main droite caressait mes cheveux en arrière.

Je restai muette. Il avait trouvé cette première nuit fantastique ! Moi qui étais si maladroite et inexpérimentée.

_ Bérénice je ne peux pas te dire plus qu'il n'en faut.. sinon je serais obligé de te dire qui je suis. Et tu n'es pas prête à le vouloir.

Non il avait raison. Même après presque un mois de sexe intense.

_ Mais je t'ai choisi toi et personne d'autre.

_ Tu ne le fais pas pour te venger d'elle par hasard ? Demandai-je regrettant aussitôt d'avoir ouvert la bouche.

_ Pourquoi voudrais-je me venger d'elle ? Demanda-t-il étonné.

_ Je ne veux pas être un jouet que l'on manipule encore une fois. Agathe en assez fait. Elle est persuadée que je sors avec mon patron et cet idiot a été lui raconter que nous couchions ensemble ! Et cela ne va faire qu'envenimer les choses. J'espère que ce n'est pas tonbut à toi non plus ?

_ Que t'a-t-elle fait ? Demanda-t-il en se redressant tendu tout à coup.

Pourquoi n'avait-il pas réagit quand j'avais balancé que mon boss avait raconté à Agathe que lui et moi couchions ensemble ? Moi, mon sang n'aurait fait qu'un tour ! Enfin si le mec avec qui je m'envoyai en l'air avait vraiment autant d'importance que j'espérais en avoir pour mon amant. Et surtout si le mec avec qui j'étais à ce moment même n'était autre que Miller.

Putain de merde...Non! Non c'était tout bonnement impossible! Et je savais pourquoi!  Il n'a pas la même odeur, pas la même façon de se comporter! Et physiquement il n'était pas taillé pareil... enfin pour ce que j'en avais pu voir. Je serrai les paupières et chassai cette image de Miller avec moi dans cette suite d'hôtel. Il ne se serait jamais abaissé à jouer à cela avec moi. Non.

_ Bérénice qu'a fait Agathe ? Redemanda-t-il près de mon oreille.

Je sursautai contre lui. Il venait de m'arracher à mes cogitations.

_ Elle me pourrit la vie en saturant ma messagerie d'insultes en tous genres. Et son frère y a mit du sien.

_ De quoi as-tu peur en ce qui me concerne ?

_ Que tu sois de mèche avec elle. Osai-je répondre.

Après tout valait mieux que je sois honnête comme cela il ne pourra pas me le reprocher plus tard. Si jamais cela venait à déraper.

J'attendis qu'il me réponde, immobile, priant que les choses se s'enveniment pas.

_ Je ne suis pas de mèche avec elle. Je te veux. Tu es la seule femme avec qui je passe autant de temps. Et je ne veux pas passer du temps avec une autre que toi. Murmura-t-il contre ma joue. Ses deux mains prirent les miennes dans les siennes et de ses pouces caressaient ma peau avec douceur . Mais sentais contre moi une certaine tension, ou bien était-ce ses tremblement qui accompagnaient les miens, tant la situation me stressait.

Mon cœur battait à tout rompre. Mon dieu ça c'était une déclaration d'amour ou je n'y connaissais rien.

_ Dis quelque chose. Murmura-t-il inquiet contre mon oreille.

Ses bras vinrent m'entourer à la taille et me serrer contre lui. Son inquiétude me prit de court. Il y avait bien une chose à laquelle je n'avais pas pensé, c'était bien qu'un jour je sois l'intérêt premier pour un homme. Mais à ce moment là, il s'agissait de deux hommes.Et comment fait-on pour se sortir de ce guêpier ? Bon j'avais bien une petite idée pour avoir les idées un peu plus claires, mais hélas je n'étais pas encore prête à sauter le pas. Enfin pas ce matin là du moins.

_ Je n'ai pas pour habitude d'être le centre d'intérêt des hommes. Moi je suis la moche et Agathe est la belle.

_ Mais c'est toi la belle. La donne a changé et Agathe s'en est rendue compte quand elle a comprit que j'étais resté toute la nuit avec toi...et je veux rester toutes les nuits qui viennent avec toi.

Mon cœur  qui battait déjà fort dans ma poitrine essayait à présent d'en sortir. Et ma respiration se faisait un peu désordonnée. Ses bras autour de moi devaient sentir les battement de mon cœur et si je me concentrai bien je pourrais les faire ralentir et peur être qu'il n'y verrait que du feu. Hein ? Mais contre mon dos je sentais ses battements de cœur à lui.


Il était clair que mon amant ne me parlait pas uniquement de nuits de folie à faire l'amour. Non il me parlait de sentiments. Je serrai les yeux derrière mon masque. Cette phrase me renvoya à celle de Miller. Celle ou il m'avouait qu'il voulait plus que des baisers échangés de temps à autres.

Je réalisai alors que j'étais dans une sacrée merde ! Deux hommes éprouvants des sentiments pour moi, n'étaient prévus dans l'organisation de ma vie. Ce n'était même pas possible dans mon esprit. Déjà un seul homme je n'y croyais même pas alors deux! Je pouvais m'accommoder d'un pour le sexe et d'un autre pour apprécier le désir qu'il avait pour moi dans son regard sans pour autant me mouiller. Et quand je parlai de me mouiller, je parlai de mettre mon cœur à rude épreuve et de perdre.

Perdre et souffrir. Ce qui n'était pas envisageable. Mon cœur avait déjà assez souffert par le passé.


Et maintenant la situation se complique un peu pour le petit cœur de Bérénice. Va-t-elle commencer à l'écouter pour déterminer ce qui sera le plus judicieux pour elle, et essayer d'être enfin heureuse.

Si ce chapitre vous a plu n'oubliez pas de voter en cochant la petite étoile. Je vous en serais très reconnaissante.

Merci d'avoir lu!




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