Ses baisers, familiers maintenant, me rendaient toute chose. Et le fait de le voir, presque, rendait notre relation étrange et nouvelle. Excitante encore plus qu'elle ne l'était pour moi avant. Sa bouche dévorait la mienne, comme si le fait de s'être manqué qu'une seule nuit représentait encore plus que cela. Ses mains me serraient contre lui et me caressaient avec avidité. Je sentis sa fièvre me gagner. Car il fallait le reconnaître, ce que Miller m'avait fait la veille au soir même, avait été bon, mais ce que je ressentais avec mon amant était encore bien plus intense.

Ou bien je n'arrivai pas à les départager.

Il m'enleva mon haut et découvrit mon ensemble anglais que je m'étais achetée. Je le vis sourire.

_ C'est très..intéressant. Murmura-t-il en penchant la tête sur le coté pour m'observer dans mon petit ensemble.

_ Oh ça ne te plaît pas ? Demandai-je inquiète les yeux baissés sur un ensemble à l'effigie de l'union Jack.

Il est vrai que ce n'était pas très original mais pour moi cela sortait de mon ordinaire.

_ Tu parles que ça me plaît, souffla-t-il en posant sa main sur mon sein pour le faire glisser hors du tissu. Il se pencha et posa sa bouche sur mon téton et se mit à le sucer.

Merde alors ! C'était trop bon!

Je baissai les yeux sur sa bouche qui laissait sortir de temps à autre un bout de langue qui me fit tressaillir chaque passage humide sur mon téton fièrement dressé. Entre le sentir faire et le voir faire, cela augmenta tout à coup mes sensations par 1000. Bon dieu pourquoi n'avais-je pas eu cette idée plus tôt ?

J 'essayai de garder les yeux ouverts juste pour le plaisir d'observer mon amant se délecter de mon sein puis de l'autre. Mais le plaisir des sensations ne pouvaient m'y contraindre, car c'était tellement bon je finis par fermer les yeux pour en profiter plus largement. Cette excitation provoqua chez moi cette envie irrémédiable de me déhancher contre lui. L'appelant à ne pas s'arrêter.

_ Hum...J'aime quand tu danses pour moi belle Bérénice. Chuchota-t-il alors qu'il venait de tracer un sillon humide entre mes deux seins pour revenir suçoter la peau de mon cou.

J'ouvris les yeux et croisai les siens. Dans l'ombre je n'arrivai pas du tout à me faire une idée de qui il était. Et le désir d'être entièrement à lui et autour de lui chassa cette idée aussi vite qu'elle fut arrivée.

Il dégrafa mon soutien-gorge rapidement et m'allongea sur le divan. Il se glissa entre mes cuisse et commença à imprimer un va et vient contre mon sexe qui palpitait de plus en plus. Je ne cessai de danser à sa rencontre, gémissant à chaque pression de son sexe contre le mien. Il n'y avait plus que cette petite culotte, son pantalon et son boxer qui nous séparaient.

Il portait un t-shirt foncé que je lui retirai et posai mes mains sur lui aussitôt ce dernier jeter par dessus tête. Ce qu'il était beau ! Le souvenir de ma main sur la poitrine de Miller vint parasiter ce moment si excitant !

Bon dieu mais qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je clignai des yeux et me concentrai sur mes mains qui glissèrent sur ses pectoraux, puis ses épaules afin de dévaler les monts de muscles de ses bras qui le retenaient au dessus de moi. Il avait le regard concentré sur ma seule personne. Il n'avait cesser de se presser contre moi dans un ballet de coups de rein précis qui parfois m'obligeaient à fermer les yeux.

_ J'aime quand tu me touches...murmura-t-il en venant m'embrasser. Il laissa tout son poids sur moi avant de se redresser et de se lever. Je fus prise de court mais lorsqu'il défit sa ceinture, ce spectacle me rendit complètement folle. Je serrai les cuisses et m'interdis d'y glisser une main pour me caresser. Merde alors comment la seule vue d'un homme se déshabillant pouvait être aussi désirable et si douloureusement excitante ?

Son pantalon tomba sur ses chevilles et il le jeta d'un coup de pied. Il était déjà pieds nus et il ne restait plus qu'un simple boxer noir qui moulait son sexe. Je me mordis la lèvre inférieure devant ce corps magnifique qui se présentait rien qu'à moi et il gronda d'une voix extrêmement basse :

_ Putain Bérénice si tu savais comme j'ai envie de toi !

Il n'imaginait pas à quel point moi aussi. Jamais auparavant je n'avais ressentit un tel désir pour un homme, pour son corps, pour son sexe pour tout ce qu'il allait arriver après qu'il sera de nouveau sur moi et en moi ! En fait je crois que je m'autorisai à penser que tout était permis avec lui ce soir et tous les autres soirs à venir.

Je m'assis en face de lui et portai la main à l'élastique de son boxer pour le faire glisser le long de ses jambes musclées. Je me léchai les lèvres encore une fois et il gémit d'excitation. Son sexe se dressait fièrement prêt à faire des merveilles dont je n'avais pas idée. Je posai mes mains sur ses hanches et caressai sa peau jusqu'à son sexe que j'empoignai tendrement avant de serrer par petits à coups. Il posa sa main sur ma joue et murmura :

_ Ne fais rien que tu ne regretteras.

_ Le seul regret que je pourrais avoir serait de ne pas avoir essayé.

Il sourit, posai mes lèvres sur son gland ou perlait le nectar de mon amant et qu'à coup de langue je m'appliquai lécher.

_ Oooooh putain tu veux me rendre dingue...murmura-t-il un peu fort. Je ne cherchai même pas à reconnaître sa voix et fis glisser son sexe entre mes lèvres.

_ Non ! Fit-il sans trop de conviction. Mais il se retira presque à regret.

Je levai les yeux vers lui et le questionnai du regard.

_ Une autre fois sinon je vais partir trop vite ! Et je veux partir avec toi...

Je lui souris heureuse qu'il sacrifie le plaisir qu'il aurait pu avoir à l'instant.

_ D'accord. Je me levai et il m'attira contre lui pour m'embrasser. Ses mains se baladaient sur moi avec fébrilité et il nous guida vers le lit, sur lequel il me poussa doucement.

Il m'enleva ma petite culotte qu'il jeta avec négligence. Il se pencha sur la table de chevet, prit un préservatif qu'il enfila avec dextérité et il vint se caler entre mes cuisses sans me toucher. Il m'observa un instant puis se pencha sur ma poitrine sur laquelle il souffla doucement. L'air frais qu'il envoya, me donna des frissons et dresser ma poitrine déjà gonflée par le désir qu'il suscitait chez moi. Je fermai les yeux pour me laisser aller aux sensations que cela me procurait. Le filet d'air descendit sur mon ventre puis mon amant se déplaça et je sentis l'air s'avancer vers l'intérieur de mes cuisses. Je contractai les fesses et tentai de serrer les cuisses.

_ Tttttt ! Fit-il en posant sa joue sur ma cuisse avant de caresser l'autre du bout de son index vers mon sexe palpitant.

_ S'il te plaît...le suppliai-je en me redressant pour l'observer faire.

Son doigt gagna du terrain et passa avec un légère pression sur mon bouton de rose. Ma cuisse libre se rapprocha et sa main me retint.

_ Tu es si mouillée... Tu est plus que prête. Son doigt glissa lentement en moi et je poussai un cri. Merde alors c'était si bon ! Il recommença encore et encore tout en accélérant le rythme et en imprimant une impression sur mon clitoris. Il ne m'en faudrait pas plus pour partir s'il continuait ainsi !

_ Mon dieu ! Gémissais-je en me laissant tomber sur le dos sentant déjà les spasmes de l'orgasme se rependre dans mon ventre.

Il ralentit le rythme et retira son doigt. Il se releva et son sexe vint remplacer son doigt expert. Merde s'était encore meilleur ! Il maintint ma tête entre ses mains m'obligeant à le regarder dans les yeux. Mais ce qu'il me faisait était tellement bon que mon corps refusait de garder mes yeux ouverts. Ma respiration s'accéléra au rythme de ses coups de boutoirs et je sentis le feu d'artifice de l'orgasme me prendre. Je perdis complètement la notion du temps et je criai, tant le plaisir qu'il me procurait me propulsa dans un état second. Je l'entendis jouir au dessus de moi avant de venir étouffer ses cris dans mon cou. Sa voix que j'aurai reconnu, s'il n'avait pas fait cela, fut diminuée par ma peau qui absorba le plus gros du son. Totalement anéantie de force et la respiration saccadée je profitai pour me reprendre mes esprits. Il commença à récupérer contre moi et finit par basculer sur le coté m'emportant avec lui dans ses bras. Il me serra un long moment avant qu'il ne me chuchote.

_ Tu m'as manqué.

_ A moi aussi tu as manqué.

Il me semblait que ce fut la dernière chose que je dis avant de m'endormir. Jusqu'au prochain round.

Je ne me sentais jamais aussi bien que lorsque j'étais dans ses bras. Nous passâmes une nouvelle nuit fantastique ensemble. Vers 4 heures du matin je me réveillai par un appel naturel. En retournant vers le lit mon amant me tournait le dos. Je découvris alors un tatouage immense recouvrant la quasi totalité de son dos. Il était magnifique. Je posai mon index sur une des lignes et la suivis légèrement sans trop le toucher. Je ne voyais pas trop ce qu'il représentait. Il y avait une sorte de tête de dragon très fin, des entrelacs celtes et une bannière avec un adage en celte supposai-je. Il sursauta et se tourna vers moi le masque toujours sur le nez.

_ Pardon je ne voulais pas te réveiller. Murmurai-je en serrant ma main contre mon cœur. Gênée de l'avoir réveillé et de m'être faite surprendre.

_ Ce n'est rien. Chuchota-t-il en s'allongeant sur le dos.Il ajusta son masque sur son visage puis tourna la tête vers moi.

_ Je regardai ton tatouage. Il est magnifique.

_ Merci. Dit-il en tournant la tête vers moi.

_ Je suppose qu'il a une signification particulière ?

_ Oui.

_ J'ai toujours rêvé dans avoir un. Mais je n'ai jamais osé sauter le pas. Avouai-je en me laissant allée sur le dos.

_ Pourquoi voulais-tu en faire un ?

Pourquoi je voulais en faire un ? Parce que j'avais envie de marquer mon corps avec un souvenir unique. Pour ne pas l'oublier. Celle qui m'a donné la vie et qui s'en était allée.

Voyant que je ne répondais pas il posa sa main sur mon bras.

_ Pour garder un souvenir de ma mère.

_ Le mien c'est pour marquer mon émancipation. C'est comme un seconde naissance.

_ Alors peut être devrais-je me lancer...Dis-je pour moi même.

_ Si je pouvais t'accompagner je le ferrais volontiers. Tu sais ce que tu aimerais te faire ?

_ Pas vraiment. Je n'y ai pas réfléchi de façon précise. Je crois que je ne suis pas tout à fait prête en réalité. Reconnus-je en posant mes yeux sur lui.

_ Les souvenirs sont dans nos têtes et dans nos cœurs. Avec le temps nos mémoires nous font défaut. Mais le plus important ce sont les sensations que ces souvenirs t'ont laissé.

_ Peut être devrais-je simplement me faire un pendentif avec une photo d'elle dedans...ou gravée. Réfléchis-je indécise.

_ Peu importe ce que tu décideras Bérénice elle sera toujours là. Fit-il en posant sa main sur mon cœur.

J'observai sa main sur ma poitrine puis plongeai mon regard dans le sien à peine visible par le masque. Il me sourit. Puis nous gardâmes le silence en nous regardant ainsi, complices de nos confidences. J'avais beau essayer de deviner qui il était et je pouvais bien me l'avouer, son masque était une pure merveille parce qu'il arrivait quand même à détourner l'attention et vous faire oublier toute réflexion. Ou bien était-ce le corps parfait de mon amant. Je le caressai sans m'en rendre compte tant il était beau. Sa musculature était ni trop sèche ni trop opulente. Et sa peau était douce comme de la soie, dépourvue de poils.

Il me laissait le toucher et le caresser. Et je voyais que cela lui plaisait beaucoup. Je jetai un coup d'œil à son visage et il souriait. Puis je risquai un autre coup d'œil vers son entre jambe et oui il était très content. Je le pris entre mes mains et le pressai.

_ Et dire que j'ai le pouvoir de faire de toi ce que je veux cette nuit ! Dis-je avec un petit sourire.

_ Vraiment ?

_ Oui.

_ Et pourquoi donc ?

_ Parce que c'est toi qui bande et c'est moi qui te tiens !

_ Et tu penses que tu vas avoir le dessus longtemps ?

_ Bien sur !

Il éclata de rire ce qui me surpris. Car je crus déceler une voix à laquelle je ne m'attendais pas à entendre. Merde j'espère que c'est pas lui !

Il se reprit et vit que je ne riais pas avec lui.

_ Tout va bien ?

Est ce que tout allait bien ? Bon sang si c'était bien la voix de l'homme auquel je pensai, alors cela voulait dire qu'Agathe pensait vraiment que l'un de ses Ex allait pouvoir jouer de la comparaison, entre nous deux. Elle se trompait lourdement ! D'une, il l'avait déjà bernée la nuit de mon anniversaire, puisqu'il était resté toute la nuit pour me donner trois orgasmes. Et de deux, elle n'était pas au courant que depuis, nous nous voyions régulièrement pour nous envoyer en l'air ! C'est ce qui s'appelait lui faire un pied de nez !Mais encore fallait-il que je sois sûre que ce dit homme fusse celui auquel je pensai. Car je n'avais que « cru »reconnaître sa voix.

_ Bérénice ? M'interrogea mon amant.

Je n'allai pas lui dire ce à quoi je rêvassai et brodai une demie vérité.

_ Désolée je pensais à ce que je pourrais te faire...

_ Et ?

Ma main toujours autour de son sexe je la fis coulisser doucement mais fermement sur son sexe et lui offris mon plus beau sourire.

_ Merci. Fit-il en s'allongeant sur moi.

Merde son sexe m'a échappé des mains et c'était lui qui avait prit le contrôle !

_ Merci de quoi ?

_ Merci d'être toi même. Sincère et entière. Dit-il dans mon oreille avant devenir déposer des baisers dans mon cou.

Il m'imprima un coup de rein puis un autre et je le rejoignis sans m'en rendre compte. Mais je ne perdis pas le nord en glissant ma main entre nous deux pour reprendre son sexe, que je serrais un peu plus fort.

_ Eh !

_ Moi aussi j'aime bien être avec toi. Tu me fais sentir femme et me rendre complètement accroc à tes vigoureux coups de reins si prometteurs. Souris-je

_ Tu ne te rends pas compte de l'effet que cela me fait de te voir aller et venir sur moi, sous moi en perdant pieds ! Et ce grâce à moi ! Murmura-t-il dans mon oreille avant de sucer ma peau.

Il se décala et laissa sa langue jouer sur ma peau. Je fermai les yeux et me cambrai tant cette douce sensation humide et chaude me mettait en émoi. Je sentis ensuite sa main glisser entre mes cuisses. il glissa le long de mon corps et sa langue prit alors le relais. Mais comment est-ce possible ? Oh mon dieu. Elle titillait mon bouton de rose avec vaillance et se coulait entre mes lèvres avec dextérité que je plaquai mes mains sur son dos et le griffai un peu trop fort. Il grogna et j'accompagnai ses coups de langues d'une danse des hanches. Oh mon dieu !! Il glissa deux doigts en moi et je partis alors dans un autre monde. Car très vite ses doigts furent remplacés par son sexe. Je ne l'avais même pas entendu mettre un préservatif car à aucun moment sa langue n'avait quitté mon sexe.

_ Tu aimes ? Me demanda-t-il

_ Je ...Ooooh... balbutiai-je.

Il s'arrêta et me retourna sur le ventre. Sa main glissa sur le bombée de ma fesse, puis se glissa entre mes cuisses de nouveau, mais c'est son sexe que je sentis fier et droit qui me pénétra avec lenteur. Du bout jusqu'à la garde. Quel bonheur de sentir si pleinement remplie par celui qui en profita pour vous titiller votre petit bouton en même temps. Je ne résistai pas très longtemps. Et il m'encouragea contre mon dos par des gémissements trop sexy et trop excitants. Je hurlai presque contre le matelas et lui aussi contre ma peau.

Essoufflés tous les deux, il se laissa tomber sur moi et essayait de se reprendre. Et moi, j'étais trop étourdie d'avoir crié que je ne savais plus très bien ou j'étais. Il se décala sur le coté et se rapprocha de moi pour me serrer contre lui. J'aimai qu'il me prenne dans ses bras. Je me sentais en sécurité.

_ Il faut dormir maintenant. Murmura-t-il encore essoufflé.

Il rabattit la couette sur nous, formant un cocon si chaud que le sommeil ne tarda pas à s'emparer de moi.

_ Je sais...mais quand tu es là je n'ai jamais envie de dormir. Murmurai-je à mon tour.

_ Moi non plus. Et j'aimerai profiter de toi plus longtemps.

_ Alors on fait juste une petite sieste et on remet ça ? Dis-je d'une voix endormie.

Il gloussa et resserra ses bras autour de ma taille. Je m'endormis repue, sereine et heureuse.

Petit moment chaud entre l'amant mystérieux et Bérénice que vous attendiez tant!

Mais de quel homme a-t-elle cru entendre et reconnaitre à la voix? allez-y je suis toute ouïe!