32. La fratrie Miller.





Miller descendit le premier de la voiture et Nigel vint m'ouvrir. Je le remerciai et rejoignis Miller qui m'attendait. Il me prit la main et cherchait mon assentiment sur son geste. Je devais jouer encore la fiancée et je devais donc faire comme si prendre sa main était une habitude entre nous. Je regardai sa grande main chaude enserrer la mienne. Elle l'avait presque enveloppé pour la faire disparaître sous ses doigts. Il les resserra autour de ma main et je croisai son regard sincèrement serein et heureux. Parfois les choses les plus simples sont celles qui rendent le plus heureux. Il m'entraîna jusqu'à la porte d'entrée qu'il ouvrit sans frapper et nous rencontrâmes Anderson qui passait par-là.

_ Eh Jaime ! Bérénice ! Vous êtes en avance ! Déclara-t-il le visage illuminé d'un grand sourire. Il portait un pull noir faisait ressortir ses yeux bleus. Ses cheveux étaient en désordre. Ou bien était-ce fait exprès...

_ Oui Bérénice était pressée de tous vous revoir. Elle a apprécié la soirée d'hier ! Répondit Miller à ma place en embrassant son frère.

Pour le coup ce n'était pas faux. En fait-il était bien en dessous de ça. J'avais adoré l'humour tonitruant de Miller père, les conversations sans queue ni tête de Catherine, les conversations de filles avec Faye et Cassandre et l'amour sans fin d'Anderson pour sa femme et sa fille. La famille était heureuse et je m'y étais sentie très à l'aise. Je m'y étais sentie comme chez moi.

_ Bonjour Anderson. Fis-je d'un ton que je ne pensai pas si enjoué.

_ Appelles-moi Andy ! Anderson ça fait tellement pompeux !! Glissa Anderson en levant les yeux au ciel l'air de dire « Qu'est-ce que mes vieux ont été trouver ce jour là ».

_ Très bien Andy. Repris-je en souriant sincèrement

Il me gratifia d'un sourire typiquement Millerien, c'est à dire en coin. Et je rougis aussitôt.

_ Arrêtes de la faire rougir ! Il n'y a que moi qui ai le droit de faire ça ! Grogna Miller à son frère qui quitta le hall d'entrée en direction de la pièce à coté.

_ Eh ! M'exclamai-je en lui donnant une petite tape sur le ventre du dos de la main sans réfléchir.

_ Quoi ? C'est vrai c'est même devenu mon passe-temps favori. Dit-il le même sourire en coin, content que je réagisse naturellement à ses propos, avant de m'attirer contre lui pour se faire pardonner.

_ Mouais ... Marmonnai-je le cœur en cavale, toute contente de me retrouver ainsi dans ses bras. Mais comme je ne voulais surtout pas qu'il le voit, je fis mine de bouder.

_ Tu devrais le savoir depuis plusieurs semaines déjà. Murmura-t-il près de mon oreille.

Mon cœur se mit à battre encore plus fort! Cette sensation familière m'interpella et je me tendis. Les murmures de mon boss me rappela mon amant d'anniversaire. Ce qui me fis tout drôle de les entendre de la bouche de Miller.

_ Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Miller qui s'était rendu compte de ma raideur nouvelle.

_ Non rien. Répondis-je en me sortant cette drôle de sensation de l'esprit.

Ce qui me fit penser que je n'avais pas eu de nouvelles de mon amant depuis hier après-midi.

_ Allons rejoindre le reste de la famille.

_ Oui. Me contentai-je de répondre.

Il me prit la main et m'entraîna dans le salon à la décoration typiquement bourgeoisie anglaise. William jouait avec Jolene, tandis que Faye riait avec Adam, le fils de Cassandre, et Catherine qui discutait très fort au téléphone dans la pièce qui était encore derrière.

_ Salut les amoureux ! S'exclama Cassandre qui arrivait derrière nous comme une tornade de cheveux blonds. Elle s'était habillée d'un jean skinny bleach et d'une tunique turquoise ceinturée d'un lien en cuir agrémenté de perle de bois sculptées.

_ Salut Cassandre. Répondis-je. Tu vas bien ?

_ Nuit un peu trop courte ! Mais que serait la vie, si nous ne pouvions pas en profiter de la nuit jusqu'au bout ? s'esclaffa en rejetant ses cheveux blonds dans son dos.

_ Une vie bien emmerdante ! Répondit Miller en me lâchant la main pour la prendre dans ses bras. Salut p'tite sœur !

_ Petite, petite ! Tu as de la chance de faire deux fois mon gabarit sinon je te montrerais que je ne suis pas forcément la moitié d'un homme !

_ Ouh ! Là n'agaces pas la bête ! S'exclama Anderson qui tendit un mug de café à sa sœur.

_ Oh ! La bête n'a pas encore bu sa dose de café ?

_ Non la bête n'a pas encore but son café ! Grogna Cassandre avant d'avaler sa première gorgée de son breuvage.

Faye se leva et vint nous embrasser. Aujourd'hui elle avait attaché ses cheveux en un chignon haut et serré. Et elle portait une robe longue de laine, de couleur vieux rose à col rond.

_ Salut vous deux ! Vous avez passé une bonne nuit ?

_ Oui. Mentis-je.

Parce que je n'étais pas sûre que la fin de soirée que j'avais passé, fut de tout repos et que ma nuit fut assez longue. Et je n'avais pas forcément regarder l'heure quand j'avais commencé à m'endormir.

_ Non. Répondit à son tour, Miller.

_ Vraiment ? Pourquoi as-tu mal dormi Jaime ? Avec une aussi jolie fiancée...je ne comprends pas. L'astiqua Anderson en venant se poster à coté de lui.

_ Ma jolie fiancée s'est endormie bien trop vite hier soir. Se força-t-il  à rire sans me quitter des yeux.

Rien que le fait de le signaler, toute la scène me revint à l'esprit et je rougis de plus belle. Mais je me souvins aussi que je l'avais laissé en plan.

_ J'imagine que tu étais fatiguée ? Me demanda Anderson.

_ Oui ma nuit précédente a été courte. Mais il se rattrapera ce soir. Jouai-je le jeu.

Je regrettai aussitôt les mots qui étaient sortis de ma bouche. Miller était bien capable de me prendre au mot et de débarquer chez moi pour réclamer son dû.

_ Oui on voit, il n'attend que ça ! Ricana Cassandre moqueuse.

_ Cassandre ! Grogna Miller en la fusillant du regard.

Elle n'en prit pas ombrage et d'ailleurs elle se marrait ouvertement de la réaction de son frère.

_ Quoi ? Hier soir, tu ne la pas quitté des yeux alors excuses-moi de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas en vous voyant !

_ Je n'ai pas fais que la regarder ! Se défendit-il en fronçant les sourcils.

_ Si ! Affirma-t-elle catégorique. Tu la dévorais littéralement des yeux ! Tu étais trop mignon !

Miller semblait vexé que sa sœur lui balance ce qu'il pensait avoir fait en douce. Et elle était drôle de réagir comme une ado de 14 ans qui taquinait son frangin boutonneux. Cela me fit rire. Il posa ses yeux sur moi pour me faire comprendre qu'il ne trouvait la situation marrante. Je pouvais sans conteste être d'accord avec elle, puisqu'il m'a dit que je le rendais tout chose ce matin.

_ Et pour ton information elle aussi ! Renchérit-elle avec un sourire malicieux.

Quoi !!! Non ! Jamais de la vie !...Bon si un petit peu.

Je déchantai aussi vite que lui et je rougis de plus belle. Miller le remarqua et sourit à son tour tout content que j'ai droit moi aussi à ma petite honte de la journée.

_ Vous êtes drôles tous les deux on dirait que vous avez 16 ans et que vous sortez pour la premières fois ensemble ! Ria Faye en s'appuyant sur les épaules de son mari.

Je repartis dans mes pensées, m'imaginant sortant avec le Miller de l'époque et étrangement cela ne me déplut pas. Au contraire je rougis rien qu'à l'idée que nous avions en fait brûler les étapes. Ou disons nous n'avions pas pris le chemin par le début. De ce fait le cheminement de mes pensées alla jusqu'au moment hautement sexy et chaud de la veille et sur tout le bien que Miller savait faire avec ses deux mains !

Quand je relevai les yeux vers le reste de la famille, Miller et Cassandre me dévisageaient attendant sûrement une exclamation d'indignation à ses propos. Mais cela je les avais gardés pour moi et ma conscience. Cassandre se contenta de sourire en coin et de façon toujours malicieuse, et Miller semblait un peu perdu.

Catherine venait juste de raccrocher le téléphone et se dirigea directement vers nous. Ce qui m'évitait donc des explications à mon silence.

_ Oh ! Bérénice bonjour ma jolie. As-tu bien dormi ? Fit-elle en venant me serrer dans ses bras.

_ Bonjour Catherine. Oui et Vous ?

_ Très bien. La soirée d'hier était sensationnelle et tout c'est superbement bien passé. Le dîner était parfait et l'orchestre ! Heureusement que Bridget m'avait parlé d'eux sinon cela aurait été une catastrophe ! Tu n'es pas d'accord William ?

_ Oui ma chérie. Répondit ce dernier toujours occupé à faire des chatouilles à sa petite fille qui riait aux éclats.

_ Bonjour Jaime. Vous savez que vous avez fait sensation hier soir ? Déclara-t-elle en venant embrasser son fils avec tendresse.

_ Vraiment ? S'enquit Miller intrigué.

_ Oh oui. Cette robe, que tu as offert à Bérénice était dans tous les sujets de conversation. On n'a pas arrêté de me féliciter à ton sujet et ton amour pour ta jolie fiancée française. Raconta-t-elle en rejoignant Adam qui tendait le bavoir à son grand-père afin que ce dernier essuie la bouille baveuse de Jolene.

_ Euh... oui. Bredouilla-t-il en posant un regard sur moi totalement ennuyé.

_ C'est vrai qu'elle était magnifique ta robe. Admit Faye avec un grand sourire.

_ Mi...Jaime dit toujours que je suis la plus jolie de toute, alors pour appuyer ses dires il lie les gestes à la parole. Il me couve de d'amour et de présents. Son adoration n'a pas de limite ! Ajoutai-je pour rendre crédible notre relation.

_ A ce point !!! S'exclama Cassandre surprise.

_ Et je n'ai même pas eut mon mot à dire au sujet de la robe.

_ Ah tu vois maman ! Jaime veut toujours commander ! Et ce depuis qu'il est en âge de me coller des baignes !! Et toi qui ne me croyais pas ! S'exclama Cassandre indignée à moitié et prouvant que ce qu'elle disait n'était pas un mensonge !

Je jetai un œil à Miller qui souriait de l'indignation de sa sœur. Il l'attrapa par le bras en l'attirant contre lui et lui colla un baiser sur la joue.

_ De toutes façons tu ne m'écoutais jamais ! Lança-t-il.

_ Encore heureux ! Je suis ton aînée !

_ Je suis votre aîné ! L'imita Anderson en venant l'entourer de ses bras pour la câliner avant qu'elle ne s'emporte. Vous me deviez obéissance ! Continua-t-il avec une voix de fausset pour agacer sa sœur qui essayait de se défaire des bras de ses deux frangins qui la taquinaient avec malice.

_ C'est Jaime qui avait toujours le dernier mot et toi non plus tu ne mouftais pas ! s'esclaffa Cassandre en lui donnant un petit coup de coude.

Anderson recula pour éviter le coude son aînée. Il éclata de rire et balança :

_ Quand tu voyais le morceau tu avais plutôt intérêt !

_ Eh ! Pas devant Bérénice ! S'exclama Miller en poussant son frère d'un semblant coup de poing dans l'épaule.

_ Quoi ! On ne veut pas dévoiler ses travers ? Ricanèrent Anderson et Cassandre, hilares en le toisant d'un air moqueur.

_ De toutes façons il ne montre que ses travers ! Ajoutai-je en tordant ma bouche pour cacher mon sourire qui fleurissait sur mes lèvres.

_ Quoi ? Non ! Je suis doux, tendre et très doué pour la bagatelle. Et jusqu'ici tu ne t'en étais jamais plains !

_ Tout à fait mon colonel ! Très doué pour la bagatelle et pour donner des ordres ! Ris-je.

Son visage se fendit d'un immense sourire et il m'attira contre lui.

_ ça se paiera ma belle. Dit-il à mi-voix contre mes cheveux.

Gloups ! Et de deux ! Je ne sais pas ce qu'il est capable de me demander ou de réclamer mais je crois que je vais avoir une note assez salée.

_ Mon Colonel ! Se marra Anderson qui lâcha sa sœur pour prendre la main de sa femme et l'attirer contre lui.

_ Ne te marres pas Andy...menaça Faye qui avait adopté le sourire en coin, marque de fabrique de la famille Miller.

_ Ça m'a l'air très intéressant Andy pourquoi Faye te menace ? Toi aussi tu as un p'tit nom ? Demanda Cassandre en se tenant bien droite les mains sur les hanches.

_ Pas du tout.

Faye partit dans un grand éclat de rire et Andy fut presque vexé.

_ Aller balance Faye ! Dit Cassandre avant d'avaler une longue gorgée de café chaud.

_ Si tu fais ça Faye tu n'auras pas de câlins ce soir !

_ Comme si tu allais te priver toi-même de ça ! Ricana-t-elle en lui caressant la joue.

_ En effet il faut que je me rende à l'évidence moi non plus je n'ai jamais le dernier mot.

_ Oui le privilège de la sagesse ne fait pas tout ! Déclara Miller content qu'aucun d'eux n'ait le dernier mot.

_ Et pour le p'tit nom ? Faye ? S'exclama Cassandre les mains toujours sur les hanches.

_ Le privilège de la sagesse ne fait pas tout ma vieille ! Railla Anderson en allant rejoindre son père près du divan ou ce dernier se tenait.

Nous entrâmes dans le salon ou le reste de la famille attendait et je me sentais bien avec eux, même si je ne les connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Je croisai le regard de Catherine qui avait un sourire béat de voir tous ses enfants réunis et l'ambiance légère et joyeuse. Elle reprit un peu ses esprits et nous proposa un apéritif avant de passer à table.

Durant le repas je pus faire plus ample connaissance avec Adam, le neveu de Miller. En fait, il a l'intelligence et le sourire des Miller. Il est aussi très drôle comme sa mère qui le tenait de Miller père. Dans la cuisine, entre femmes nous discutâmes à qui mieux mieux. Mais le sujet revint rapidement sur notre couple à Miller et moi. Je ne savais pas vraiment ce que Miller a raconté à mon sujet et sur notre couple à sa famille, mais je restai la plus évasive possible. Mais je crois que dans le lot, l'une d'elles n'était pas dupe. Et je crois bien que c'est Cassandre. Et elle ne fut pas la seule.

J'empilai les tasses pour le café et le thé que Faye me donna avant de rejoindre sa belle-sœur et sa belle-mère dans la cuisine. Adam vint m'aider à dresser le café et les assiettes à dessert. Miller discutait avec son père et son frère dans le salon. Ils parlaient affaires et la conversation était vraiment sérieuse.

_ Alors toi et Jaime vous êtes ensemble depuis longtemps ? Me demanda Adam presque à mi-voix tout en observant les hommes de sa famille du coin de l'œil.

Je le détaillai un instant et remarquai qu'il avait comme Miller, des petites taches de rousseur sur le nez et les joues. J'aimerai bien voir une photo de Miller et d'Anderson au même âge pour comparer leur ressemblance. Mais il en ressortait qu'il était le portrait de son grand-père.

_ Euh... quelques semaines à vrai dire. Répondis-je un peu mal à l'aise.

_ Vous n'êtes pas vraiment fiancés ?

_ Pas au bout d'un mois, non ! Souris-je pour arrondir le mensonge.

_ Non, je parlais de votre couple. Vous n'êtes pas ensemble en réalité.

_ ...

Je savais qu'on allait se faire percer à jour. Miller pensait que sa famille serait assez dupe pour gober un tel mensonge, mais c'était les prendre pour des idiots.

Et moi qui étais dans la combine !

_ Maman, Faye et mamie n'y voient que du feu mais je sais que vous jouez la comédie.

_ Qu'est-ce qui te faire dire ça ?

_ Tu es tout le temps mal à l'aise quand il a des gestes affectueux envers toi.

Ah ! Que voulez vous que je contredise ? Mon corps a encore parlé pour moi et envoyé des messages que je ne voulais pas.

_ ...Écoutes Adam, c'est pour tes grands-parents, est-ce que tu peux garder cela pour toi ?

_ Je n'avais pas l'intention de dévoiler votre secret... Mais une chose est sûre vous finirez ensemble tôt ou tard, affirma-t-il avec un grand sourire chaleureux avant de retourner dans la cuisine ou les voix des femmes de la famille résonnaient dans des éclats de rire.

Comment pouvait-il être aussi sur de lui ? J'allais l'interpeller quand je fus interrompue.

_ Tout va bien Bérénice ? Me demanda la voix grave de William.

Je me retournai un peu trop rapide pour paraître naturelle mais je fis comme si de rien n'était.

_ Oui tout va bien William. Et vous ?

_ Tout est parfait. Sourit-il le regard pétillant.

Un silence s'installa et il prit mes mains dans les siennes :

_ Tu sais Bérénice que tu rends mon fils plus heureux que je ne l'ai jamais vu. Et crois-moi après tout ce qu'il a vécu, je suis heureux de le retrouver enfin si détendu.

_ Je ne savais pas qu'il était malheureux avant.

_ Il ne t'a pas parlé de sa relation précédente et de son mariage raté ?

_ Non il m'a juste dit que ces dernières années avaient été difficiles.

William frisa la moustache embêté sans doute d'avoir peut être parlé trop vite, ou révéler des choses que seul son fils était en droit de révéler. Mais il se reprit et ajouta :

_ C'est bien lui ça ! En tous les cas tu es un rayon de soleil et il n'est plus le même quand tu es dans les parages. Mon fils a une chance de t'avoir.

_ Merci. Dis-je en rougissant comme une pivoine.

Cela le fit sourire, en coin bien sûr, de me faire rougir. Du coin de l'œil je vis Miller s'approcher.

_ Qu'est-ce que tu racontes à ma fiancée papa ?

_ Que tu as de la chance de l'avoir fils ! S'exclama William en venant me coller un bisou sur la joue avant de me lâcher pour laisser la place à Miller. Ce dernier semblait intrigué par la petite conversation que je venais d'avoir avec son paternel.

William recula d'un pas et me fit un petit clin d'œil avant de rejoindre son autre fils qui prenait la petite Jolene pour la préparer à la coucher pour la sieste.

_ Que voulait mon père ?

_ Juste me dire qu'il me trouvait à son goût pour vous.

_ Oh! Une sorte de bénédiction ?

_ Voilà une bénédiction.

Cela semblait lui plaire de savoir que son père approuvait le choix de ma personne pour son petit dernier.

_ Ne vous réjouissez pas trop, ce soir tout cela prendra fin. Lui remémorai-je.

Cela effaça son sourire et je regrettai aussitôt de gâcher ce moment parfait en famille si agréable.

_ Pardon. Soufflai-je.

Il resta impassible le regard river sur moi. Je ne me sentais plus très à l'aise sous son regard tout à coup. Un regard perçant qui voulait dire tant de chose.

Anderson apparut et je l'entendis gazouiller avec Jolene. Il fit un décroché vers nous pour que Miller puisse lui faire un petit bécot avant de la mettre au lit. Il me quitta des yeux, toujours refroidi par ma petite phrase qui avait cassé l'ambiance pour le poser sur sa nièce.

_ Ah ma petite princesse va aller faire la sieste ! Oh ! Mais c'est que tu es fatiguée ma puce !

C'était fou comme il était différent au contact de sa nièce. Un autre homme plein d'affection et de douceur pour un petit bout. Il était totalement attendrissant. Et moi qui venait de briser ce moment par ma petite phrase assassine. Quelle imbécile !

_ Tu ne sais pas ce que j'ai pour toi ? Regardes un peu ça !! Dit-il en sortant un écrin à bijou de sa poche qu'il secoua devant son visage.

_ Qu'est-ce que tu as encore acheté pour Jolene ? S'exclama Faye dans notre dos.

_ Rien Faye. Répondit Miller en ouvrant l'écrin pour en sortir un petit bracelet en or. Une gourmette gravée de son prénom sertit d'un petit diamant.

_ Oui comme d'habitude !! Soupira Faye en se rapprochant de nous pour voir ce que Miller avait acheté pour sa fille.

_ Rien n'est trop beau pour ma petite princesse...Voilà tu es la plus jolie maintenant ! Fit Miller qui venait d'accrocher la gourmette au poignet de sa nièce. Il lui fit un baiser sur la tête.

_ Arrêtes de la gâter comme ça ! Après elle ferra des caprices à chaque fois qu'elle te verra !

_ Mais non !

_ Tu es un amour Jaime. murmura Faye en lui serrant le Bras avec tendresse.

_ Je sais. Répondit-il presque fier.

Miller se redressa, croisa mon regard et me donna un petit sourire timide et fier en même temps. Son sourire ma rassura et m'ôta le poids qui s'était abattu sur moi il y a une minute. J'observai Miller penché sur le doux visage de sa nièce et je l'aimais bien ce Miller tendre et à l'aise dans sa famille.

Je l'aimais bien...un peu trop même...

_ Un petit bisou à ta nouvelle tante ma chérie ? Demanda Anderson en s'approchant de moi pour me la tendre.

Je la pris dans mes bras, un peu maladroite. Elle m'observa en silence un instant puis se fendit d'un grand sourire édenté. Elle vint coller sa petite tête contre mon épaule et son front dans mon cou. Ce qui me mit du baume au cœur. Finalement ce n'était pas si difficile que cela d'être avec des enfants.

_ Oh ! Elle te fait un câlin... dit Faye d'une voix attendrie.

_ Tu es trop mignonne Jolene. Lui dis-je en la berçant dans mes bras pour coller mon nez sur ses cheveux d'ange. Elle sentait la lotion pour bébé que je trouvais très agréable.

Miller se pencha sur la tête de sa nièce et me glissa à l'oreille :

_ Bienvenue dans la famille. Tu es définitivement adoptée par l'ensemble des Miller.

Je lui souris sincèrement heureuse de cette information.


J'espère que vous avez aimé ce moment de complicité entre les membres de la famille Miller? Quant à moi j'ai pris un grand plaisir à rendre leur famille accueillante pour Bérénice. Et à délivrer quelques petits détails sur notre Miller adoré!

Merci d'avoir lu. Et si ce chapitre vous a plu n'oubliez pas de voter.

Bonne soirée à tous

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