30. Résistance.



Voila le moment tant attendu...

Son visage se rapprocha encore du mien et mon cœur battait bien trop fort pour qu'il ne l'entende pas.

_ Ne faites pas ça...soufflai-je alors que je ne pouvais détacher mes yeux de sa bouche si proche si appétissante. Je reculai la tête vers l'arrière pour lui échapper, avec peu de résistance je devais bien l'avouer. Mais cette dernière rencontra très vite l'appui tête du véhicule et je n'eus plus aucun échappatoire.

_ Faire quoi ? Demanda-t-il d'une voix suave qui fit réagir mon sexe.

Que me faisait-il ? Pourquoi réagissais-je ainsi à lui ?

_ Ce que vous allez faire... Cela n'effacera pas vos mensonges. Soufflai-je quand je sentis qu'il s'appuyait maintenant sur moi.

_ Et pourtant je veux que tu me pardonnes pour mon manque de coopération. Dit-il très près de ma bouche. Je dus loucher jusqu'à ne plus voir la sienne qui se rapprochait trop vite de mes lèvres.

_ Cela ne change rien à vos omissions de ce soir et de ce que vous avez fait il y a 15 ans.

Non pas que je n'avais pas envie de ce qu'il était en train de m'arriver. Car c'était drôlement excitant ! Mais mon corps en était tout bouleversé et me criait de me coller contre Miller sans plus attendre.

Et j'avais la nette impression que là nous ne parlions pas de la punition dont il rêvait de m'infliger, mais plutôt de me faire passer la pilule. Comme si en m'embrouillant l'esprit par des câlineries j'allai être dupe ! Nous n'avions plus de spectateurs à qui nous devions donner une représentation parfaite du couple que tout le monde attendait. Et même s'il avait été à mes petits soins, il n'en était pas moins qu'il avait accumuler plusieurs mensonges depuis que nous étions arrivé sur Londres !

_ A ceci près que tu étais consentante il y a 15 ans et que tu ne t'en souviens plus. Déclara-t-il en se reculant un peu. Son poids me laissa un peu plus d'aisance pour bouger mais pas suffisamment pour lui échapper.

_ A qui la faute ? Demandai-je.

_ Ce n'était pas de la mienne. Et pourtant j'ai tout fait pour empêcher que cela dérape.

_ Comment pourrais-je en être certaine ?

_ Je pensai que ta conversation avec Duncan Collins nous avait rapproché et effacer l'ardoise des mensonges. Observa-t-il en plongeant ses yeux dans les miens.

_ Je parlai des miens. Répondis-je en humectant ma lèvre inférieure trop déstabilisée par sa présence trop proche.

_ Alors il n'y a plus de chéri qui tienne ? Demanda-t-il en descendant son regard sur ma bouche.

Aïe ! Je ne suis pas sûre de gagner cette partie là !

Ce qui se vérifia aussitôt, car il plongea sur ma bouche sans que je n'ai le temps de réagir ! Ses bras me serrèrent contre lui et ses lèvres dévorèrent les miennes. Bon il fallait bien que je me rendes à l'évidence, je répondis à son baiser sans aucune réticence !

Je n'avais vraiment aucune volonté !

Il se recula voyant que j'étais plus que réceptive à ses avances et qu'au regard qu'il me lança il avait envie d'aller bien plus loin qu'un simple baiser. Mais pas dans cette voiture ou le chauffeur pouvait voir tout ce que nous ferrions.

Bon sang ! Que va -t-il m'arriver quand nous serons dans son appartement ?

La panique me prit et je commençai à avoir de plus en plus de mal à respirer correctement. Miller était toujours collé à moi et de sa main releva mon visage en feu par ce baiser au combien fabuleux !

_ Respires Bérénice. Souffla-t-il ses yeux dans les miens.

Comment voulait-il que je respire ? Je ne savais pas à quelle sauce j'allais être mangé dans quelques minutes. Et ma résistance à lui était quasi nulle. Alors pourquoi ne pouvais-je simplement pas lui dire d'arrêter ? D'être ferme et de montrer sur mon visage que je n'étais pas intéressée ?

Je cherchai quand même sur le sien, un signe qui me prouverait que j'avais une once de petite chance qu'il abandonne sa séduction. Mais ne découvris rien d'autre qui ressemblait à tout sauf  au désir chaud et bouillant qui se languissait sur ses traits. Et je n'arrivai pas à discerner la couleur chocolat de ses prunelles dans la pénombre du véhicule. Mais ce qu'elles dégageaient valait tout ce qu'une femme pouvait rêver qu'un homme veuille d'elle. Et j'aimai ce que je voyais! C'était comme si le temps s'était arrêté et que l'homme qui était en face de moi se damnerait pour ma petite personne. Est-ce vraiment moi qui lui faisais cette effet là, ou est-ce que je me fourvoyai sur mes propres intentions?

C'est très simple Bérénice : tu aimes ce qu'il te fait et tu en redemanderais. Me balança ma conscience, que javais envie de claquer parce que c'était du grand n'importe quoi ! Comme si j'avais envie de passer à la casserole avec mon boss !

Sa main glissa de mon menton jusqu'à mon cou et d'un doigt il caressa mon décolleté avec douceur. Mon cœur explosa dans ma poitrine et ma respiration devient haletante. Je ne pouvais pas cacher l'effet qu'il avait sur moi car mon corps tout entier s'était ligué contre moi !

_ Dis-moi d'arrêter et je le ferais. Dit-il contre mon oreille de sa belle voix sensuelle.

Il colla son front contre ma tempe et attendait en jouant de ses doigts sur les valons de ma poitrine.

Est-ce que je voulais qu'il s'arrête ?

 Et bien je ne savais pas trop ce que je voulais vraiment! Je ne voulais certainement pas qu'il sente sous ses doigts dans quel émois il me mettait. Mon cœur battait tellement fort que j'avais l'impression de n'entendre que lui. Il était plus que certain qu'il devait sentir cogner mon cœur sous la pulpe de ses doigts. Et pourtant j'avais quand même la sensation d'être vivante quand il était si intime avec moi.

_ S'il vous plaît...réussis-je enfin à articuler entre deux déglutitions, trop bouleversée par le désir qu'il réveillait en moi.

_ Dis le moi Bérénice...implora-t-il presque.

Nigel gara la voiture devant l'immeuble de Miller. Ce qui eut raison de notre intermède qui me bouleversait plus que je ne l'avais imaginé. J'avais envie de dire « sauvée par le gong », mais à mon grand regret j'ai détesté Nigel sur le moment. Je ne sais pas ce que je voulais. Je ne voulais pas être l'assistante qui se faisait son patron et en même temps je n'arrivai pas le repousser. Comme un aimant que j'avais beau essayer de fuir et qui irrémédiablement m'attirait aussitôt vers lui. Miller retira sa main et déposa un baiser sur ma tempe. Il se décala, me permettant enfin de respirer un peu plus sereinement. Pour le moment.

Nigel vint nous ouvrir la porte. Miller descendit le premier et attendit que le fasse à mon tour. Je m'écartai de lui, car ce qu'il venait de se passer dans la voiture m'avait complètement retournée, et il était plutôt préférable que je mette des distances entre lui et moi. Parce que je savais que cela allait déraper. Et que dès qu'il allait me toucher ou m'embrasser je ne résisterai pas longtemps. Et j'étais fâchée après lui parce qu'il avait mentit, donc si je ne lui résistai pas il va croire que je lui pardonne ce qui est loin d'être le cas.

Bon avec l'échange de salive qui avait eu lieu quelques minutes auparavant il est quasiment certain qu'il croit qu'il m'avait dans la poche.

Ouais bah c'est tout comme de toute façon !

Je suivis Miller jusqu'à l'ascenseur et je me collai de l'autre coté de la cabine le plus loin possible de lui. Il appuya sur la touche de son étage et la cabine commença son ascension. J'évitai de le regarder mais cela n'empêcha pas de sentir le poids de son regard sur moi et une certaine tension entre nous. La cabine s'immobilisa et les portes s'ouvrirent après le petit ding. Miller me laissa passer la première. L'ascenseur s'ouvrait directement sur son appartement grâce à une clef qui rendait la privatisation de l'ascenseur de l'avant dernier étage au sien.

Je ne savais pas vraiment comment réagir face à son silence tout à coup. Je m'étais préparée à un rapprochement de sa part durant la montée de l'ascenseur mais il s'était abstenu en restant silencieux. Cela présageait-il une avance sur les punitions? Il se dirigea directement dans le salon et prit son téléphone qu'il avait volontairement laissé ici. Comme moi d'ailleurs. Je déposai ma pochette sur la console à droite de l'ascenseur et me débarrassai de mes escarpins à talon. Quel soulagement de me retrouver nus pieds. Je jetai un œil à Miller qui consultait ses mails et la liste des appels manqués. Il me tourna le dos sans un regard et appela sa messagerie. Il enleva sa veste qu'il jeta nonchalamment sur le divan, puis défit ses boutons de manchette qu'il déposa sur la table basse. Quant à moi je le regardai faire. Je n'arrivai pas à me décider sur la conduite à adopter. Si je tentai d'esquiver vers ma chambre il m'interceptera bien avant que je n'atteigne la porte, car je savais qu'il n'allait pas rester sur sa faim. Il se tourna vers moi et commença à déboutonner sa chemise d'une seule main. Ma bouche s'assécha aussitôt. Merde alors! Il était en train de se déshabiller et moi je restai immobile comme une idiote, paralysée par le spectacle que je voyais. Mon cœur recommença à taper fort dans ma poitrine et ma respiration s'accéléra un peu trop vite. Les pans de sa chemise s'écartèrent laissant apparaître un torse bien dessiné par quelques heures de musculation. Des bouffées de chaleurs me prirent et je ne pouvais détacher mes yeux de Miller. Il était beau et son effeuillage l'avait rendu encore plus sexy qu'il ne l'était déjà. Merde alors qu'est-ce que j'aimerais poser mes mains sur lui juste pour sentir la texture de sa peau sous mes doigts.

Complètement absorbée par ma contemplation, je ne l'avais pas vu raccrocher son téléphone, ni le laisser tomber sur le divan et encore moins se rapprocher de moi à pas de loup.

_ Tu aimes ce que tu vois ? Me demanda sa voix sourde et rauque.

Je levai les yeux enfin sur son visage et ce que je vis, fit battre mon cœur encore plus fort que tout à l'heure. Son regard était si sombre et laissait place à aucune autre interprétation quant à ce qu'il avait en tête. Et malgré ma colère pour lui, je ressentais la même chose. ce désir qui m'étreignait toute entière et qui bouillonnait dans le bas de mon ventre avant d'envoyer des salves dans mon intimité. Mais je ne voulais pas être prise en chasse sur son territoire parce que je n'avais aucune échappatoire. Je reculai d'un pas.

Merde, je m'étais encore fais prendre en train de le reluquer de façon très explicite. C'était pour cela, que cela ne sentait pas bon pour moi et pour ma résistance à son désir. Qui soit dit en passant s'était emparé de moi et de tout mon être. Je sentis entre mes jambes un certain et profond plaisir quand je resserrai les cuisses.

Il s'avança encore de quelques pas, réduisant l'espace qui nous séparait. Il fallait absolument que je m'extirpe de ce mauvais pas. Sinon je risquai de me perdre ! Non pas que je n'avais pas envie de fuir ses bras... Ah ça non j'avais largement apprécié tout à l'heure. Ni que, ce qui allait suivre allait être aussi bon, voir meilleur que dans l'ascenseur. Et son torse qui me faisait les yeux doux... Non !! Non ! Je savais ce qu'il essayait de faire ! Il voulait me faire passer la pilule pour ses manipulations préméditées !

_ Ne vous approchez pas de moi ! M'exclamai-je avec trop peu de véhémence.

Et merde !

_ Tu n'en as pas envie. Fit-il en s'approchant encore plus près.

Alors je reculai encore de plusieurs pas.

_ Vous n'en savez rien ! Répondis-je en fixant son torse qui apparaissait quand le pan de sa chemise bougeait.

_ Je sais ce que je vois Bérénice. Dit-il de sa voix rauque qui me donna un large frisson de plaisir le long de mon dos. J'ai sentis sous mes doigts ce que ton corps ressent quand je suis prêt de toi.

Je fermai les yeux fort pour me donner de la contenance, avant de les rouvrir avec un peu plus de détermination. Ce qui fut peine perdue. Je butai contre le mur et ma détermination disparut aussi vite qu'elle était apparue. Nooon !! Ou est-ce que j'allais pouvoir me cacher ?

_ Vous ne voyez rien...vous n'avez rien sentis... réussis-je à dire dans un souffle quand il me plaqua contre le mur de tout son corps. son visage penché sur le mien je ne voulais pas lever la tête pour découvrir son regard qui m'aurait définitivement fait rendre les armes. Je me contentai de lever les yeux et de constater que sa bouche entrouverte attendait que je lui offre la mienne.

_ Je vois que tu n'arrives pas détacher tes yeux de moi. Tes yeux me détaillent et ton visage approuve ce qu'ils voient.

_ Non...tentai-je de démentir.

Mais ce fut peine perdue malheureusement.

_ Alors pourquoi ne regardes-tu pas ailleurs ? Demanda-t-il de sa voix sourde d'un désir omniprésent. Il posa sa main sur mon flanc et y imprima un pression de ses doigts qui me fit frissonner. Je tentai de faire abstraction et pris une aspiration discrète. J'étais capable de lui résister.

Pffff facile !...Mon dieu son torse semblait encore plus musclé vu de près. Et sa peau...je sentais que mon visage prenait feu et que mon corps entier se liquéfiait. En fait non je n'arrivai pas à regarder ailleurs que Miller. D'ailleurs je n'arrivai pas du tout à me concentrer. Le parfum de son corps qui me faisait tourner la tête et sa bouche qui restait dans mon champs de vision.

Et merde !! Mon corps s'est encore ligué contre moi et a rejoint le camp trop sexy de Miller !

Sa main remonta de mon flanc jusqu'à ma poitrine qu'il caressa tendrement avant d'accentuer la pression ! Oh mon dieu je n'attendais que ça ! Je suis super dans la merde parce que je n'attendais que ça et que j'allais en redemander !

Miller était bien plus grand que moi et me surplomber de cette façon lui donnait un d'ascendant sur moi qui d'une certaine façon me déplaisait. Et parce que j'avais l'impression d'être dominé et que c'était totalement le cas. Mais j'appréciai aussi cette façon de faire parce que j'avais cette sensation d'être l'unique chose qu'il désirait le plus au monde.

Pour une fois dans ma vie.

J'avais un sacré problème d'estime de moi je crois!

Mes tergiversions devaient se voir sur moi alors que je fis l'effort de lever les yeux plus haut. ses prunelles me dévisageaient et cela me chamboula comme un ras de marée. Mon cœur s'embrasa au regard emplit de désir qu'il avait pour moi. Tant de promesses...J'ouvris la bouche et il me voler un baiser. Ses mains avaient enserré mon visage pour être sûr que je ne détournerai pas la tête. J'étais totalement à sa merci. Et pire je répondais à son baiser !

Bon sang j'étais vraiment, mais vraiment une femme faible !

Ses lèvres se frayèrent un chemin entre les miennes pour laisser passer sa langue douce et chaude. D'ailleurs je la trouvai hardie et la mienne l'aimait beaucoup. Bon je crois que le mieux à faire c'était de se laisser aller, non ?

Ses lèvres et sa langue délaissèrent ma bouche pour se faufiler dans mon cou. Ses mains glissèrent sur mes épaules pour les dénuder. Ses lèvres y déposèrent quelques baisers doux et chauds avant de continuer à descendre un peu plus les bretelles de ma robe pour mettre à jour ma poitrine en offrande à sa bouche. Je fermai les yeux de plaisir et gémis. Je frissonnai et savourai les délices qu'il me procurait, m'abandonnant totalement à ce plaisir que je n'avais jamais gouté. Perdue dans les méandres des sensations que me procurait Miller je n'avais plus conscience des limites que je voulais ou non dépasser. Jusqu'à ce qu'il m'ordonne d'une voix embrumée par le désir :

_ Touches moi.

Il quitta mon cou et m'observa toujours collé contre moi. Je sentais bien contre ma hanche qu'il avait très envie de moi et que je réponde favorablement à ses avances l'excitait au plus haut point.

J'osai alors poser ma main sur sa poitrine et la glissai sur la partie la plus gonflée.

Mon dieu ce qu'il avait la peau douce !! Une sorte de gémissement de plaisir se fit entendre...et c'était moi qui l'avais émit ! Au secours !! Je répondais ! Je répondais positivement à Miller et à tout ce qu'il me faisait. Je lui obéissais !Non ! Fais-toi violence ma vieille ! Il t'embrouille l'esprit pour te faire oublier qu'il t'a menti pour être sûr de t'avoir pour lui tout seul et de te poursuivre de ses assiduités !

Oh oui, mais il avait la peau si douce et il embrasse comme un dieu !

Je voulais plus? Tu parles que je voulais plus! Ma peau frémissait d'avance des mains de Miller sur moi. Mais ma raison me hurlait que ma priorité était de résister parce que Miller était avant tout mon patron et qu'il était inconcevable pour moi d'avoir ce genre de relation avec une telle personne. Je serrai les paupières un peu fort et m'obligeai à ne pas penser à tout ce qu'il venait de passer. Revenir à la raison fut difficile quand l'homme qui vous rendait complétement folle de desir continuait de caresser votre corps mis a nu avec dextérité.

_ S'il te plait... murmurai-je , le suppliant d'arrêter entre les lignes. Avec regret je retirai ma main, mais il plaqua la sienne sur la mienne et la maintint paume à plat sur son cœur. Et là je sentis ce que j'avais entendu plus tôt sur le balcon.

Son cœur.

Son cœur qui frappait si fort. Il battait la chamade à un rythme effréné. Et je remarquai que le mien était tout aussi affolé que le sien. Je levai les yeux vers son visage. Il attendait que je daigne faire un autre pas. Mais je ne savais que faire ! Je ne voulais pas être dans ses bras. Et en même temps je me sentais femme et vivante sous ses caresses et ses baisers.

Ses mains vinrent se glisser sur ma gorge puis sur mes seins tendus vers lui sans une ombre de tissu pour les cacher et sur lesquels il fit un arrêt prolongé afin de voir mes réactions. Et sans crier garde, elle glissa dans mon dos pour m'agripper les fesses afin de me remonter à sa hauteur pour m'embrasser de nouveau mais de façon nettement plus sauvage. Ce qui ne me laissait aucune chance de lui échapper.

Oui bon je n'avais plus vraiment envie de partir en courant. En fait, je ne fis rien pour l'en empêcher. Au contraire je l'y aidai avec conviction en m'accrochant à son cou. Au diable ma vertu ! Et de dévorer avec avidité ses lèvres qui avaient faim.

Tu parles !

Tiens te revoilà ma conscience !

Dis-toi que ce qui se passera à Londres restera à Londres !

Ah Ouais je n'y avais pas pensé !

Il écarta d'un coup mes cuisse et un long craquement de tissu se fit entendre. Il venait de déchirer la robe haute couture pour pouvoir enrouler mes jambes autour de ses hanches. Sentir son sexe dur contre mon mont de venus eut pour effet de décupler le désir grandissant qui se lovait dans tout mon être.

Ce qui se passera à Londres restera à Londres.

Une de ses mains s'était frayée un chemin entre mes cuisses derrière le tissu déchirer sur le coté. Elle s'était glissée ni vue ni connue dans ma petite culotte un peu trop humide. Mais c'était ce qui importait non ? A entendre le râle de plaisir de Miller, oui en effet cela lui plaisait vraiment beaucoup ! Et de son pouce commença la pression sur mon bouton de rose pour m'entendre gémir contre ses lèvres sans aucunes retenue.

Un téléphone sonna.

Je me crispai rattrapée par la réalité.

Une deuxième sonnerie se fit entendre. Miller grogna et quitta mes lèvres un instant. Je le suivis et il sourit de savoir que je lui étais acquise. Il reprit notre baiser content de ma volonté à lui répondre. Il décida qu'il allait laisser sonner, comptant sûrement sur le répondeur. Il m'entraîna, toujours enroulée autour de lui dans ses bras vers le couloir. Il prit la direction de sa chambre sans me quitter des yeux espérant que je ne change pas d'avis et le téléphone s'arrêta de sonner. A peine eut-il ouvert la porte que le téléphone résonna de nouveau. A son regard je compris qu'étant donné l'heure il avait des raisons de s'inquiéter. Il soupira exprimant ses regrets et me déposa après m'avoir donné un baiser.

_ Ne te sauves pas.

Les idées un peu à l'envers, je me laissai aller contre le mur près de la porte de sa chambre et remis un peu d'ordre dans ma tenue. Ce qui me permis de reprendre mes esprits. Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? J'allais m'envoyer en l'air avec mon boss qui visitait chaque fois un peu plus mon corps dés que je me retrouvai seule avec lui !

Miller lâcha un juron, et je m'approchai du salon.

_ ...Arrêtes Agathe ! Tu ne sais pas ce que tu dis !...Non tu n'as pas besoin de savoir ! cela ne regard en aucune façon!... Ne joues pas les jalouses tu veux ! Ce que je fais avec elle ne te concerne pas et ne te regardes pas ! Ce que tu crois à notre sujet est faux ! Nous sommes uniquement collègues de boulot ! Putain Agathe s'il te plaît arrêtes ton cinéma ! S'écria-t-il avant de lui raccrocher au nez.

Je sursautai et reculai quand je croisai son regard mauvais. Il fallait que notre intermède s'arrête là. Nous ne devions aller plus loin. Je ne voulais aller plus loin. Mais en même temps...

Il me vit et je reculai encore d'un pas. Il fallait que je m'éloigne, pour éviter la bêtise que je finirai par faire et regretter tôt ou tard. Et j'aimerai le plus tard possible !

_ Je suis désolée. Dis-je d'une toute petite voix. Je n'avais même pas osé le regarder en face pour le lui dire et j'avais simplement fais volte face pour m'enfermer dans ma chambre rapidement.

Une fois la porte fermée à clef, je me plaquai contre elle au bord de la défaillance. Mes idées étaient sans dessus dessous et mes sentiments ne répondaient plus de façons cohérentes. Cet homme,Miller...Jaime me rendait complètement folle...de lui si j'osai le dire. Et j'étais fière de moi ! J'avais su lui résister !...Oui bon résister ... grâce au téléphone ! Mais regardez ou j'étais là. Et bien pas dans ses bras ! Même s'il y avait toujours cette pointe de regrets qui se pavanait quand je faisais front à mes sentiments pour Miller. Je replongeai dans les images de lui et moi commençant à faire l'amour car c'était bien cela que nous allions faire. Et je me surpris à toucher mes lèvres du bout des doigts comme pour ressentir encore cette sensations des siennes sur les miennes.

Je secouai la tête. Je faisais du dénie c'était obligé ! Peut importe ce que je ressentais pour Miller c'était uniquement du désir ! Du sexe brut qu'il savait utiliser à mes dépends pour obtenir ce qu'il voulait de moi ! Et cela avait bien faillit marcher ce soir ! Comme si un petit coup comme ça, là, ce soir allait me faire oublier qu'il m'avait manipulé ! Manipulé pour me traîner ici dans sa famille, me faire passer pour sa fiancée et ensuite faire de moi ce qu'il voulait quand on se retrouvait seul tous les deux !

Seul mon amant comptait. Lui il était franc. Il me voulait pour lui seul et savait me le dire. Il me trouvait belle et sexy. Et du coup j'avais l'impression de lui être infidèle.

Eh! Attends Miller aussi te trouve drôle, sexy et surprenante ! C'est même lui le premier qui te l'a dit !

Oh! Toi ma conscience la ferme ! Si toi aussi tu fais comme mon corps et que tu choisis plutôt la voix du plaisir, plutôt que la voix de la raison et bien je suis mal barrée ! Et je sais ce que tu es en train de faire !

Non ! Je n'étais pas en train de tomber amoureuse ! Non ! Ça ne peut pas être le cas ! Ça pourrait, mais ça ne l'était pas ! Et donc je n'étais pas en train de tomber amoureuse ni de Miller ni de mon amant inconnu. Quoique mon amant a 50% de chance en plus que Miller d'y arriver car lui au moins il ne prenait pas si je ne l'y autorisai pas !

Ouais ouais on va dire ça ! Tant que tu ne seras pas ferme dans tes objections, Miller prendra ce qu'il a à prendre ! Et tu lui tomberas dans les bras sans que tu n'y comprennes quelque chose !

Je détestai quand je réfléchissais ainsi ! Parce que je savais que j'étais une personne censée et raisonnable. Enfin depuis quelques années seulement.

Je me laissai tomber sur le lit à plat sur dos et observai le plafond. La lumière de la rue reflétait au travers de la fenêtre sans volets et illuminait la chambre de façon tamisée.

Je venais de faire un constat sur ma soirée et un autre rapide sur ma vie. Et ma vie avait changé le jour de mon anniversaire. Et je crois bien qu'à partir de ce moment il n'y aura plus personne pour me tenir la main afin de faire mes choix de vie. Ce que j'avais laissé faire à Agathe. Je venais en fait, de faire le grand saut dans ma vie d'adulte que j'aurais dut faire déjà depuis quelques années. Et les derniers choix qui se sont imposés à moi dernièrement étaient plutôt difficiles et c'était pour ça que je n'arrivai pas à trancher. Car c'était à moi de les faire et à personne d'autre ! Mais comment allais-je-m'en sortir ?

Miller ?

Mon amant inconnu ?

Lequel des deux ?

Qui était mon amant ? Allais-je attendre encore longtemps avant de me décider à découvrir qui il était ?

On toqua à ma porte et la voix de Miller se fit entendre.

_ Bérénice ?

Il ne fallait pas que je lui réponde parce que sinon je ne pourrais surement pas résister à venir lui ouvrir la porte et succomber de nouveau à son charme dévastateur.

_ ...

_ Je suis désolé.

_ ...

_ Il faut qu'on parle de ce qu'il s'est passé.

Il rigolait ou quoi ? Si je retournai dans l'arène je n'y survivrais pas ! Enfin je prendrais certainement mon pied mais avec quelles conséquences par la suite ?

_ Bonne nuit. Dit-il voyant que je répondais pas.

_ Bonne nuit. Répondis-je d'une voix à peine audible.

Je l'entendis marmonner quelques choses puis il s'en alla.

Ouais ma vie avait bien changée et elle ne redeviendra plus comme avant.


Je sais vous me détester!

Mais cela ne serait pas drôle si tout allait trop vite!

Chaque chose en son temps... pour Bérénice et Jaime ce n'était pas encore le moment.

Sur ce, bonne nuit les chéries...

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