20. Mise au point.
L'air inquiet de Pacôme et Milla eut le simple effet d'accentuer les rougeurs de mes joues. Je n'avais qu'une envie, m'enfuir loin de leur regard inquisiteur.
_ Que s'est-il passé ? Demanda Pacôme qui nous fixait d'un air suspect.
J'imaginai bien le tableau : moi le visage rouge, les cheveux démis et cet air gêné qui devait être aussi évident que s'il y avait eut un panneau clignotant qui signifiait l'émotion qui m'agitait. Quant à Miller il était fidèle à lui même : raide, ne laissant rien paraître.
_ Rien de très grave l'ascenseur a fait des siennes et Mademoiselle Lorne a eut une petite crise de panique.
Je levai les yeux vers lui. Non mais pourquoi il mentait de la sorte? Et surtout en me faisant passer pour la fautive ? Certes il voulait passer sous silence le petit intermède qui a eut lieu à l'instant mais je ne suis pas claustrophobe non plus !
_ Tu vas bien Bérénice ? Me demanda Pacôme inquiet.
_ Oui. Grognais-je seulement en sortant de la cabine sans un regard ni pour lui, ni pour Milla.
Bon sang j'étais toute retournée du baiser très très chaud que Miller m'avait donné ! Il avait été carrément sauvage et impulsif. Mais bon dieu j'ai aimé ça !!
Je me dirigeai vers les toilettes au pas de course pour me passer de l'eau sur le visage et me calmer. Miller m'avait mis dans un tel état que c'est ma petite culotte qui en avait fait les frais. Je m'enfermai dans un des toilettes pour me rafraichir entre les jambes puis en ressortis encore fébrile. Milla attendait les bras croisés sur la poitrine en appuis contre un des lavabos.
_ Tu comptes me dire la vérité ou je vais être obligée de te sortir les vers du nez ?
_ S'il te plait Milla... la suppliai-je en évitant son regard dans le miroir.
Je rougis de nouveau rien que de repenser au baiser fantastique de Miller. A ses mains douce s et chaudes qui m'avaient fait ressentir un désir si puissant que je peinai à comprendre que le plaisir pouvait être aussi sous le trait de caresses exquises.
_ Il est si bon que ça ? Me questionna mon amie alors que je tentai de retrouver la maitrise de moi même.
_ Je ...je suis perdue Milla... fis-je en appui sur les deux mains sur le lavabo le tête baissée évitant toujours de la regarder.
_ Que s'est-il passé ? Redemanda-t-elle sur un ton plus doux.
Elle avait sentit que quelque chose s'était produit et que ce quelque chose m'avait bouleversé. Je pris le parti de ne pas répondre tout de suite et de me laisser un peu de temps pour me reprendre. Mais je savais qu'elle n'allait pas me lâcher si je ne lui donnai pas une bride d'info. Alors autant lui dire les gros titres.
_ Un baiser. Mais on pourrait en parler plus tard ?
_ D'accord. Dit-elle attendant que je daigne relever la tête enfin.
Je n'avais pas envie de lui raconter ça ici. Il y avait des oreilles qui pouvaient traîner et je ne voudrais pas que Pacôme m'en veuille si des rumeurs allaient bon train dans sa société.
Je me redressai et me tournai vers Milla qui me fit un petit sourire comme si elle était contente de ce qu'il m'arrivait. Elle était comme ça Milla, elle aimait connaitre l'histoire dans les détails mais savait s'arrêter quand elle approchait trop près des limites.
_ On va rafistoler ton chignon il tombe.
_ Merci Milla.
Je donnai un dernier coup d'œil à mon reflet et ce malgré que ma coiffure soit remise en état j'avais toujours cet air un peu fou. Presque un air d'après baise ! Milla redressa ma jupe puis de sa main elle pressa mon bras en signe d'encouragement. Il allait falloir affronter de nouveau mon patron et je ne savais absolument pas comment je devais me comporter. ce qui ajouta encore à mon stress un nouveau niveau.
Nous rejoignîmes nos bureaux respectifs. Miller n'était pas dans le sien. Des éclats de voix se faisaient entendre dans celui de Pacôme. Milla scrutait la porte et essayait d'entendre ce qu'il se passait. Elle avait une position tordue sur son fauteuil de bureau, qui la désarticulait. A un point ou je me demandai si elle n'allait pas finir par tomber. De son doigt sur sa bouche elle me fit signe de garder le silence.
D'où j'étais je ne comprenais strictement rien. Mais Milla elle avait droit à la totale. Je supposai qu'elle me ferrait un point en fin de journée ou quand elle jugera me tenir au courant. Par dépit je la laissai à son espionnage et essayai de me concentrer sur mon travail. Enfin concentrer est un bien grand mot ! Je n'y arrivai pas du tout ! Mon esprit était bien de trop occupé à ressasser la scène de l'ascenseur. Je cherchai désespérément à comparer le baiser de Daniel et celui de Miller et je n'arrivai pas à départager les sentiments qui m'habitaient.
Pourquoi d'un seul coup deux hommes s'intéressaient-ils à moi alors que jusque là aucun d'eux ne s'étaient souciés de ma personne ? Est-ce à cause du changement qu'avait opéré mon amant d'anniversaire sur mon comportement ? Cela pouvait se tenir. ou bien ma nouvelle garde robe? non! Vu la façon dont j'étais attifée aujourd'hui cela ne risquait pas!
Prenons Daniel, je le connaissais depuis 16 ans et mon attirance pour lui avait été immédiate. Et elle ne m'avait plus jamais quittée. Quoique depuis que j'ai mon amant je l'ai un peu mis de coté. Jusqu'à ce que je le soupçonne d'être le dit amant. Je désespérai que ce soit lui.
Puis arrive un Golden Boy Londonien, anciennement pote grassouillet de Daniel quand ils étaient au lycée. Ce dernier s'étant transformé en Beau Gosse, il semblait aucunement douter de son pouvoir de séduction, voir de son pouvoir tout court. Ce qui m'amenait à penser que c'est sans doute pour cela qu'Agathe s'imaginait elle aussi, être irrésistible et que Miller aurait put s'attarder sur elle. Bah non raté !
Malgré cela elle me rendait responsable de cet échec sous prétexte que je me la pétai depuis que j'avais prit un pied d'enfer avec un copain, super amant, à elle.
Bon il était fort possible que depuis que je m'envoyais en l'air de nouveau avec lui, j'avais comme un regain de confiance en moi et en ma féminité, voir en ma sexualité. Mais est-ce mal d'être bien dans sa peau ? Ce qui ne m'était pas arrivé depuis vraiment très très longtemps.
Mais ce Miller ne doutant pas de son pouvoir de séduction, devenait de plus en plus entreprenant. Et surtout ne me laissait pas du tout indifférente. Comment cela pouvait être possible? Je veux dire c'est Daniel que je voulais. C'était lui qui faisait battre mon cœur. Normalement.
Voilà ou cela pêchait : Je pensai que Daniel était mon amant. Et que j'avais espéré depuis plus de 16 ans qu'il daigne enfin me regarder. Mais comme je n'étais pas sûre que se soit vraiment lui je me sentais un peu perdue.
Parce qu'en même temps il y avait Miller et sa manie de me faire du rentre dedans genre ni vu ni connu. Et il fallait bien l'avouer, j'aimai assez, même si je ne maîtrisai pas encore ce que je dois répondre ou faire. Mes hormones se jouaient de moi et mon cerveau ne faisait pas mieux ! On dirait même que mon corps tout entier décidait pour moi ! Et pourtant je ne cherchai pas à lui plaire. Bien au contraire! C'était mon patron quand même! Et ce malgré cela il commençait à gagner du terrain dans mes pensées et il faisait tout pour y arriver!
Alors la vraie question était : lesquels des deux me convenait le mieux ? Parce qu'en admettant que Daniel ne soit pas mon amant. Il y a toujours la possibilité que ce soit Miller...
Nooon ! Il n'aurait pas oser faire ça !! Ce n'était même pas envisageable et encore moins professionnel !
Ou il y avait une autre possibilité. Il y a un troisième homme. Cela voudrait dire que j'étais attirée par trois hommes différents ?! Non !! Impossible ! Il faut être réaliste il ne peut y avoir un troisième homme et ce ne peut être mon amant. Et puis je n'ai pas de sexe appeal, je n'étais pas un canon, et j'étais quasi inexpérimentée sexuellement. Et question drague ou séduction, choisissez le mot qui vous convient le mieux, il y avait encore du boulot. Donc ce ne peut être que Daniel.
Ou alors il y avait quelque chose qui m'avait échappé et que je ne voyais pas, parce que c'était bien trop évident.
_ Bérénice ?
Je battis des paupières plusieurs fois et revins à la réalité. Anastasia attendait devant mon bureau :
_ Pardon ?
_ Est ce que je peux te donner ça ? C'est pour Mr Miller. Quand il aura rejoint son bureau tu pourrai le lui donner ? Je dois filer j'ai un rendez-vous avec un client et je suis déjà en retard.
Anastasia me tendit son carton à dessin et un dossier relié par dessus mon poste de travail.
Quoi? Moi lui donné quelque chose? Tu rigoles après le baiser trop chaud dans l'ascenseur, même pas en rêve!
_ Euh...oui d'accord. Répondis-je . J'avais été incapable de lui dire non.
Oui bon pour prôner le dictat du non en ce qui me concerne vous pouvez passer votre chemin.
Il faut dire que je n'étais pas très sereine de devoir affronter Miller de nouveau. De plus il semblait parler un peu trop fort dans le bureau de Pacôme.
_ Merci c'est sympa. A plus, salut. Dit-elle en me plantant ses affaires sur les bras pour repartir comme une fusée à son rendez-vous.
_ Salut. .
Miller sortit à ce moment là du bureau de Pacôme, l'air furieux et traça jusqu'au sien sans un regard pour moi !
Et ben c'était bien la peine de me rouler une pelle si tu peux plus me regarder en face !
Quoi? Ah oui...bon c'est vrai moi aussi je n'y arrivai plus!
_ Bérénice dans mon bureau ! S'exclama Pacôme un peu trop fort. Je sursautai. Je n'aimai pas du tout le ton qu'il avait employé. Cela ne signifiait rien de bon pour moi. Merde comment s'en était arrivé jusque là ?
Un simple baiser ma vieille!
Enfin simple si on fait abstraction de ses mains et de la réaction de son corps.
Je me levai et me dépêchai de rejoindre mon Boss. Il ferma la porte derrière moi et me signifia de m'asseoir. J'attendis qu'il en fasse autant pour m'exécuter. Il me toisa un instant puis commença :
_ Bérénice je ne sais pas vraiment ce qu'il se passe entre Jaime et toi, mais je souhaiterai que vous y mettiez un terme. Nous en avons longuement discuté et il ne semblait ne pas comprendre que je ne tolère pas les amourettes dans ma société et à la vue de tous. Est ce que tu saisis ou je veux en venir ?
Ah ! Alors lui aussi avait comprit ce qu'il s'était passé dans l'ascenseur! Merde!
_Oui. Je te rassure il ne se passe rien.
_ Vraiment. Tu te doutes bien que je ne suis pas né de la dernière pluie ?
Je ne dis rien. J'avais saisi qu'il avait percuté comme Milla.
_ Alors j'aimerai qu'à l'avenir vous faites en sorte que cela reste en dehors du bureau. Il y a eut déjà par le passé, ce genre de problème dans cette boite. Et nous avons perdu 3 personnes de grands talents et je ne tiens pas à ce que cela se reproduise. Sinon je serai dans l'obligation de sanctionner.
Qu'est ce qu'il entendait par sanctionner? Miller était juste un sale con qui se croyait assez sexy pour faire de moi ce qu'il voulait. Et avec la chance que j'avais, j'allais être le dindon de le farce! Si je perdais mon boulot je me retrouvai sans rien. Et vu qu'avec Agathe ce n'était plus la grande amitié, je pouvais rentrer vivre chez mon père. Et je pouvais dire adieu au studio dans lequel je vivais.
De toute façon c'était Pacôme le patron et moi je n'étais que son employée. Je n'avais pas vraiment mon mot à dire la dedans. Je devais me contenter d'obéir.
_ Fais ce qui te semble le plus juste. Déclarai-je sans plus de conviction.
_ Tu ne te défends pas ? S'étonna Pacôme droit dans son fauteuil de cuir.
Je penchai la tête sur la gauche et observai mon patron. Le vrai, pas l'intérimaire qui me roulait des pelles dans les ascenseurs, hein! Pacôme semblait fatigué, les traits tirés et la mine un peu pâle. Surement dut aux problèmes de l'agence de Paris. Je ne l'enviai pas. Tenir sa propre boite et gérer les incompétences de certains employés ne doit pas être de tout repos.
_ Pourquoi le devrais-je ? Je n'ai pas demandé à être son assistante ; tu me l'as imposé. De toutes évidences tu connais le personnage et tu me préviens que cela pourrait mal tourner.
Il fronça les sourcils et se pencha en avant pour se rapprocher de moi au plus près.
_ Tu me reproches cette décision ?
Tu parles que je t'en veux! Avant tout se passait bien! Aujourd'hui j'ai un beau mâle qui me fait de l'œil et se permettait de dire que ce n'était pas vrai, ou qu'il n'en ferrait presque pas exprès que sa langue ait glissé dans la mienne! Alors oui je t'en veux!
_ En quelques sorte. Répondis-je en haussant les épaules.
_ J'ai prit cette décision car je craignais qu'avec Milla il fasse la même chose et qu'elle y serait allée la tête la première. Jamais je n'aurais imaginé que ce soit toi qui le fasse.
_ La preuve que non. Tu ne peux pas tout prévoir Pacôme. Ne te décharges pas sur nous parce que le destin a décidé à ta place ce qui doit se passer entre deux personne ou non.
_ Je ne parles pas de destin.
_ C'est toi le patron. Tu ne peux pas tout contrôler. Mais si tu veux que je redevienne ton assistante pas de problèmes mais sache que cela ne l'empêchera pas de poursuivre ce qu'il est entrain de faire.
_ Et qu'est il en train de faire ?
Non mais je suis bien en train de parler avec mon patron de ma vie amoureuse là?
Pacôme attendait que je lui réponde et je n'avais pas très envie de m'étaler sur le sujet non plus.
_ Il me séduit.
_ Il te séduit ?
_ Oui et c'est très perturbant parce que d'habitude je n'attire pas le regard des hommes et je ne leur plais pas. Ou alors peut être bien que j'envoie des signes qu'il comprend comme si j'étais « Open » !
_ Je te rassure malgré ta petite transformation, rien n'indique dans ton comportement que tu es « Open » comme tu dis. Gloussa-t-il.
Mon dieu il venait de glousser comme une gamine! Lui un homme , un vrai, de 40 ans!
_ Et bien alors j'ai un ticket avec lui. Déclarai-je peu convaincue par cette conclusion.
_ Cela te déranges qu'il te séduise ?
Bien sur que cela me dérange! Bon en fait non pas tant que cela, mais un peu quand même!
_ ...Oui...Non... C'est disons flatteur. Et je ne suis pas... insensible malheureusement. Mais il reste mon responsable.
Pacôme leva un sourcil étonné que je lui avoue que je n'étais pas si insensible au charme de son binôme.
_ Ok... écoutes si votre petit jeu continue soyez gentils de ne pas le faire dans mes locaux d'accord ?
Quoi? Finalement il approuvait Miller!
_ Il ne se passera rien d'autre t'inquiètes. J'ai prévu une combinaison de ski pour tout l'hiver ! Cela devrait le refroidir un petit moment !
Pacôme rit ce qui signifia que sa colère était retombée.
_ Je suis désolée Pacôme pour tout à l'heure dans l'ascenseur. Je n'ai rien fait pour qu'il ait fait ce qu'il a fait... mais je ne l'ai pas empêché non plus.
Pacôme sembla réfléchir à ce que je venais de dire et quand il eut trouvé les mots justes il murmura presque:
_ C'est un type bien tu sais. Il n'a pas eut la vie facile ces trois dernières années. Tu sembles lui redonner le sourire et de la légèreté.
_ Si seulement il n'était pas si raide, si sérieux ! Si présomptueux aussi!
_ C'est un homme très drôle ! Crois moi!
_ Drôle? Alors il n'y a que toi qui l'a déjà vu dans cet état. Il ne sourit pas souvent, sauf peut être ce midi. Il a rire si fort de mes propos...grimaçai-je encore honteuse de sa réaction.
_ Quels propos?
_ Je lui ai dit qu'il me faisait du rentre dedans. Et il a semblé trouver cela très drôle.
_ Il est peut être simplement maladroit. Cela n'a pas toujours été simple pour lui à ce niveau là tu sais.
Je poussai un petit rire de doute à y repenser et levai les yeux vers Pacôme.
_ Je n'y crois pas vraiment. Maladroit ou non il ne l'a pas été dans l'ascenseur crois-moi.
_ Dis toi que tu as de la chance de le voir sourire. D'habitude il ne sourit jamais. Enfin depuis ces trois dernières années. Dit-il en se levant.
Je me levai à mon tour et Pacôme m'ouvrit la porte.
_ Soyez simplement plus discret d'accord ? Je ne veux pas vous retrouver dans une posture inacceptable dans mon entreprise.
_ Moi non plus. Et pas de problèmes je le lui rappellerai.
Pacôme sourit en haussant les sourcils sachant très bien à quoi s'en tenir et comme il connaissait Miller depuis bien plus longtemps que moi. Je rejoignis mon bureau en passant devant celui de Milla qui avait son air de « j'ai vraiment pas de chance je n'ai rien entendu! »
En rejoignant mon poste de travail, je remarquai que Miller avait fermé sa porte. Et bien comme ça, cela m'évitera d'être confronter à son regard quand je passerai devant cette dernière. Lorsque je m'assis je remarquai que je tremblai des mains. J'étais dans un état de stress important, entre Pacôme qui m'a fait sa remise à niveau et l'incident dans l'ascenseur. Il fallait que je me calme.
Je repensai à ce que Pacôme m'avait dit quand nous étions dans son bureau. Il n'avait pas tord cela dit. Je le comprenais. Par expérience il avait du se séparer de trois de ses meilleurs éléments il y a quelques années à cause d'une histoire d'amour. Sauf que pour moi et Miller , il n'était en aucun cas question d'une histoire d'amour! On pouvait tout juste la qualifié d'histoire de sexe. Comme il était certain que je ne céderai pas. Non pas que je n'aimais pas ce que je ressentais auprès de lui, c'était juste qu'il était tout simplement mon patron. Et je ne couchai pas avec un collègue de travail et encore moins mon supérieur!
Je soupirai bruyamment. Plus par stress, que m'amenaient tous ces doutes au sujet de mes sensations et mes ressentis auprès de Miller, que par soulagement d'avoir échappée à une engueulade avec Pacôme. J'ai toujours été une employée modèle et cela n'allait pas changer. Au diable Miller, ses baiser sauvages et ses mains aventureuses qui ont, il fallait bien l'avouer réveillé en moi des choses si fortes, que même mon amant n'avait pas réussit à me transporter aussi haut. Que doit valoir Miller au lit dans ce cas?
Mais qu'est-ce que je faisais? Pourquoi je me posai ce genre de questions? Bon sang c'est de Miller que l'on parlait! Je fermai les yeux et secouai la tête pour me remettre les idées en place quand je sentis une présence près de moi. C'était Milla qui s'accroupit à ma gauche avec un air inquiet.
_ Tout va bien Bérénice?
Je posai mes yeux sur elle et à son air je compris qu'il me fallait très vite la rassurer.
_ Oui oui ne t'inquiète pas.
_ C'est avec Pacôme? Cela c'est mal passé?
_ Non non nous avons juste discuté et remit les choses au clair. Tu n'as aucun soucis à te faire tout va bien. C'est juste Miller qui ...m'inquiète.
_ A quel sujet?
_ A notre sujet. Je ne sais pas s'il va comprendre qu'il ne peut pas continuer à me poursuivre de ses assiduités.
_ Ce n'est pas un idiot tu sais. Et puis c'est pas comme si tu avais envie qu'il arrête réellement.
_ Bien sûr que si!
Milla fit une grimace avec sa bouche qui voulait dire " franchement tu ne crois même pas ce que tu dis". En réalité je ne m'étais même pas posée la question à ce sujet. Ce que je voulais c'était que Milla ne pense pas que c'était moi qui lui faisais du gringue. Elle aura beau me transformer en bombasse avec tous ses conseils de coach de mode, ce n'est pas pour autant que j'irais me jeter dans les bras de mon patron de secours. Moi je souhaitai juste que mon amant d'anniversaire continue nos rendez-vous et que je prenne toujours autant mon pied. Maintenant à savoir si je voulais réellement que Miller arrête de me séduire? Évidement!
_ Tu te trompes Milla! Tu as bien vu que cela m'a chamboulé!
_ Encore heureux que tu ai été chamboulée ma belle! C'est tout à fait normal de réagir comme ça. Mais j'aimerai bien savoir pourquoi tu refrène tes sentiments à ce sujet?
_ Eh oooh! C'est mon patron!! Assenai-je comme si cette évidence ne lui apparaissait pas.
_ Et alors? C'est juste pour quelques semaines. Parfois il faut savoir aussi écouter ses envies et profiter uniquement du plaisir que la vie peut t'offrir. En l'occurrence un mec trop canon, qui te met à l'envers quand il est dans les parages, voir sa main dans ta petite culotte.
_ Elle allait y être quand vous avez débloqué l'ascenseur...la repris-je en repensant justement aux mains chaudes et entreprenantes de Miller sur moi.
Je jetai un œil sur Milla qui fit un O avec sa bouche et rougit. Elle sourit en coin comme si elle se mettait à ma place. Je sentis de nouveau une chaleur diffuse courir dans tout mon corps pour finir dans le bas de mon ventre.
_ Oui et bien le colonel cache bien son jeu! Gloussa-t-elle les joues encore roses.
Milla se releva et d'une main sur mon épaule, me rassura que cela allait rester entre nous. Et que je n'avais pas à m'inquiéter outre mesure.
Elle ne croyait pas si bien dire.
Hello les Wattpadiens ! Voici encore un chapitre un peu long.
Une petite mise en avant des sentiments et du questionnement de Bérénice face à un Miller entreprenant. Heureusement qu'elle peut compter sur sa nouvelle amie Milla.
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