2. Le cadeau d'anniversaire. Partie1.






Lorsque j'entrai dans le loft d'Agathe, il devait être presque 21 heures. La musique annonçait l'ambiance : Chic et girly. C'était tout Agathe ça. Rien dans le soft tout dans le "m'as-tu vu"!! D'un rapide coup d'œil, je remarquai que nos amis étaient tous bien installés à bavarder et siroter tranquillement. Milla aussi était déjà là et s'avançait vers moi dans une magnifique robe d'un bleu électrique. Elle avait toujours l'air sophistiquée contrairement à moi.

— Wouaw tu es trop belle dans cette robe!! Bien mieux que dans celle que tu portais au bureau.

— Merci Milla. Agathe ne le sait pas, mais je n'allais quand même pas passer le reste de la soirée habillée en call-girl!

— Tu m'étonnes! Eh! Au fait j'ai essayé de la faire parler à propos de ton cadeau. Mais y a pas moyen!! Elle ne m'a donné que des infos inutiles. Comme du genre qu'il était déjà arrivé.

— Oui elle fait toujours ça. Pour elle cela aiderait le cadeau à se mettre de l'ambiance. Mais ne t'inquiètes pas je te ferrai un résumé demain matin!

— Je veux pas les détails de ce qu'il te ferra, mais un aperçu de sa plastique histoire de rêver.

— OK marché conclu. Allé! Il est l'heure pour moi de prendre du bon temps avant d'attaquer les choses sérieuses. Tu veux un verre? lui demandai-je en cherchant le bar des yeux.

— Oui je veux bien. Je viens de finir mon cosmo. C'est une tuerie ce truc!

— Je sais. Mais moi je vais me prendre un mojito!

— C'est Daniel qui est au bar. Je crois bien qu'il est en train de faire un remake de "cocktail". Gloussa Milla en m'accompagnant jusqu'au bar bricolé pour la soirée.

— Tu sais Daniel est toujours prêt pour séduire la gente féminine. Remarquai-je à mon grand désespoir. Si seulement il pouvait tester sa séduction sur moi! Il serait à coup sûr de réussir.

— Il est toujours célibataire?

— Aux dernières nouvelles oui. Mais Agathe préfère se mêler de ma vie privée plutôt que celle de son frère.

— Et bien je vais voir si mon charme opère cette année. Annonça Milla en me mettant son verre vide dans les mains et me quitter pour rejoindre Daniel.

Milla avait 35 ans et draguer les mâles plus jeunes ne lui posait aucun problème. C'est peut-être cela qui lui donnait cet air si juvénile.

— Et ton verre? Je m'écriai alors qu'elle s'en allait presque en sautillant.

Bien sûr, elle ne me répondit pas et je partis donc à la recherche d'un verre à remplir ainsi que ma meilleure amie, afin quelle me briefe pour ma nuit de débauche.

— Bérénice te voila! Oh tu t'es changée!! gémit Agathe déçue quand elle m'aperçut.

Je plissai les yeux sur mon amie pour la détailler. Elle avait fait un énorme chignon de sa chevelure peroxydée, maquillé ses yeux en un smoky noir et rougit ses lèvres de vermillon. Elle était vraiment sexy avec sa petite robe blanche moulante. Cela mettait en valeur sa plastique de rêve et son bronzage qu'elle mettait un point d'honneur à parfaire avec des U.V.

— Oui je n'allais pas rester dans cette tenue de fille de trottoir, même le soir de mon anniversaire! lui répondis-je en regardant ma jolie robe noire scintillante que j'avais achetée en secret. Car je connaissais mon amie. Elle avait sûrement dû me trouver une tenue du même acabit que celle qu'elle m'avait obligé à porter toute la journée. Et jouer les bimbos très peu pour moi! Je rêvai d'être juste belle et un temps soit peu sexy.

— Oh tu charries! Moi qui ai perdu un après-midi entier pour te trouver celle de ce soir! me reprocha-t-elle dépitée.

— Si tu aimes perdre ton temps moi je n'y peux rien! m'exclamai-je en prenant le verre qu'elle me tendait. Et qu'est-ce que c'est que ce cocktail?

— Alors c'est une expérimentation spécialement faite pour ce soir. Daniel la nommé le"B" en ton honneur.

— C'est trop mignon. C'est bon au moins?

— Ouaiiis! fit elle en avalant une grande gorgée avant de rire aux éclats.

Je la soupçonnai de s'en être enfilé plusieurs avant mon arrivée. Vu son comportement cela ne faisait aucun doute. Il était fort possible qu'elle soit ivre plus tôt que prévu. J'allai devoir demander à Daniel de jouer les surveillants à sa place.

— Ah oui je t'ai pas dit ton cadeau est déjà là. On a discuté du contrat et il t'attend pour minuit à la garçonnière.

— Il est bel homme? demandai-je un peu inquiète.

Agathe ouvrit les yeux comme des soucoupes avec un air de dire: hum! Hum! Carrément! Je la reconnaissais bien là! Elle et les hommes c'était une grande histoire!

Agathe était mon amie depuis le collège. Allez savoir ce qu'une fille canon comme elle, populaire à souhait, avait trouvé de sympathique en moi à l'époque? Jusqu'à ce que je me laisse approcher pendant les vacances d'été et que nous devenions des amies inséparables. Faut dire que je n'avais rien pour moi. D'ailleurs, j'ai longtemps été méfiante à son sujet, pensant qu'elle était devenue mon amie uniquement pour que les autres la trouvent encore plus jolie qu'elle ne l'était. Bon faut l'avouer elle l'est toujours et moi j'avais juste prît un peu de galon mais rien de très alarmant pour elle. J'étais loin d'être la bombe qu'elle pensait faire de moi. Surtout avec les tenues improbables qu'elle essayait de me faire porter. Enfin toujours était-il que sa beauté n'avait d'égale que le nombre de petits amis qu'elle collectionnait.

— Je ne t'ai pas dit Charlie et Élise ont réussi à se libérer. Si tu pouvais passer un peu de temps avec eux!

— C'est vrai? Génial! Où sont ils?

Agathe me montra du doigt nos anciens camarades de fac qui discutaient avec des connaissances d'Agathe. Je la délaissai pour les rejoindre et passai quasiment le reste de la soirée avec eux jusqu'à l'ouverture des cadeaux.

Finalement la soirée était passée relativement vite. Minuit était arrivée et l'heure de la débauche avait sonnée. Une sorte de stress s'empara de moi insidieusement et comme tous les ans, je ne pouvais contenir les tremblements qui agitaient mes membres. En réalité j'espérai que l'amant qu'Agathe m'avait trouvé, fusse en meilleure forme que celui de l'année dernière. Je n'avais pas osé lui dire que cela avait été déplorable. Car l'amant en question avait fait le minimum syndical et qu'il avait surtout profité de la bouteille de champagne et du lit pour cuver. A fortiori, j'espérai de tout cœur, encore, que ce fusse Daniel son frère.

Vers minuit je m'éclipsai dans la garçonnière, laissant à Agathe le soin de gérer les invités et leur départ. Vue son état d'ébriété je ne savais pas comment elle allait y arriver mais ce n'était plus mon problème.

Agathe vivait dans une usine désaffectée qu'elle avait acheté il y a huit ans. Elle l'avait aménagé en deux lofts à l'étage et trois locaux qu'elle louait à des entreprises. Les deux lofts étaient nos chez nous. Bon Agathe avait le plus grand et moi celui qui avait la taille d'un placard à balai. Mais cela m'était égal, du moment que j'avais mon chez moi! Au dernier étage il y avait la "garçonnière". C'est une espèce de local que nous avions aménagé pour les soirées V.I.P d'Agathe et accessoirement mes anniversaires.

Je fis signe à mon amie que je montai et Daniel apparut comme par enchantement. Il a toujours eu cet air protecteur et moqueur avec moi. Ce qui d'ailleurs était difficile à comprendre. Car je ne savais jamais s'il était franc ou s'il se jouait de moi. Nous nous connaissons depuis que j'ai douze ans. Et il se comportait un peu comme un grand frère avec moi. A mon grand désespoir. Car depuis que j'étais en âge de comprendre comment on faisait les bébés je fantasmai allègrement sur lui. D'où l'espoir qu'il soit un jour mon cadeau d'anniversaire.

Daniel m'accompagna en silence les bras chargés de biscuits et de fruits. Tandis que je portai le sac de glaçons, une bouteille d'eau et de champagne. Je jetai un œil à Daniel et remarquai qu'il avait l'air bien éméché lui aussi. Et bien j'espérai seulement qu'il fusse réactif si rien ne se passait comme prévu dans la garçonnière. Ou si Agathe me l'offrait comme cadeau. Mais je devais être lucide ce ne sera pas lui cette année. Nous avions fait installer une alarme sur laquelle je pouvais compter si la soirée dérapait. Deux boutons étaient installés dans la pièce et j'avais déjà testé leur efficacité. Ce qui n'avait pas été du goût d'Agathe. Mais qu'est-ce que j'avais bien ri ce jour là!

J'entrai dans la garçonnière et fis le tour rapidement de la pièce pour vérifier que tout était en ordre. Ce que j'avais fait la veille. Je déposai la bouteille de champagne dans son seau que je remplis de glace et Daniel, le plateau de friandises. Pour au cas ou j'eusse un petit creux.

— Je t'envoie ton cadeau dans 10 minutes ça te va?

— Oui.

— Amuses-toi bien! ricana-t-il avant de fermer la porte.

Une fois seule je me préparai. Je retirai ma robe et troquai mes sous vêtements pour un déshabillé en dentelle et satin noir. Je l'avais acheté spécialement pour ce soir. J'aime beaucoup la lingerie, même si aucun homme n'en profite les 364 autres jours restants. C'était mon petit plaisir personnel. Je m'inspectais dans le miroir, réajustai ma coiffure puis pris mon masque de sommeil que j'installai sur le haut de ma tête.

Je m'asseyais dans l'un des deux fauteuils en essayant de prendre une position féminine et sexy et abaissai le masque sur mes yeux.

J'étais fébrile et tendue. Car j'espérai vraiment que cette année mon amant soit plus doué que l'an passé.

Voila j'étais prête.

La porte s'ouvrit. Ce qui me fait sursauter. Je me laissai surprendre, il fallait que je me ressaisisse. J'attendis d'entendre la porte se refermer avant d'annoncer.

— Bonsoir. Je suis Bérénice. Ce soir c'est mon anniversaire. Je suppose que Daniel et Agathe ont dû te faire un résumé au sujet de cette soirée. Tu es mon cadeau et donc tu es là pour me faire plaisir. Si tu as bien compris cette règle et que tu acceptes viens me serrer la main. Sinon tu peux encore t'en aller.

J'entendis la personne bouger et s'approcher de moi. Elle posa sa main sur la mienne et la pressa un instant.

— Tu es autorisé à parler uniquement à voix basse. Au moindre son de ta voix on arrête tout et tu t'en vas. As-tu compris?

— Oui. souffla-t-il près de mon oreille.

Les effluves de son parfum masculin vinrent jusqu'à mon nez. Et contrairement aux amants précédents, il se dégageait de lui une petite différence. Ce qui accentua le stress qui s'était installé en moi. Du coup je n'osai plus bouger. Il ne semblait pas gêné par ma soudaine immobilité et déposa un baiser dans mon cou.

— Dis moi ce que j'ai le droit de faire. Murmura-t-il toujours près de mon oreille.

— Euh...Commençai-je prise au dépourvue par son entrée en la matière.

— Les baisers?

— Oui.

— N'importe ou?

N'importe ou?...ouais tout dépend de ce qu'il appelle "n'importe ou". De toutes façons je ne le saurais qu'au moment venu. Qui ne tente rien n'a rien comme on dit. Avais-je pensé. L'idée était d'éviter de me déconcentrer à ce moment précis.

— Oui.

— Les caresses?

Ah parce que les hommes caressent? Mes amants d'avant eux allaient droit au but! Alors du coup oui je veux bien! m'excitai-je après avoir réfléchi à cette éventualité qui ne s'était jamais proposée avant ce soir là.

— Oui. Formulai-je en sentant sa main chaude frôler mon bras et remonter jusqu'à mon épaule. Ce qui déclencha un long frisson dans mon dos et laissa une étrange sensation dans le bas de mes reins.

— De combien de temps ai-je droit? chuchota-t-il contre ma joue.

— La nuit...toute la nuit si tu veux. Je répondis la bouche sèche. J'avalai difficilement ma salive.

— Touches moi. Ordonna-t-il contre les lèvres.

Dépassée par le retournement de situation, je me reculai le cœur battant à tout rompre et articulai sur le défensive:

— C'est à moi de décider et d'ordonner.

Il ne bougea pas et sa main descendit de mon épaule pour s'échapper sur mon flanc.

— Touches moi. Recommença-t-il en se rapprochant encore de mes lèvres.

Je me tendis au ton que prenait sa voix basse. Avant que je n'ouvris la bouche de nouveau, il chuchota de nouveau près de mon oreille:

— S'il te plaît...j'aimerai t'initier aux caresses.

Et d'accompagner ses paroles par le geste, son autre main se posa sur ma cuisse gauche et grimpa sur mon flanc. Il pinça le tissu de mon déshabillé. Je réalisai alors le ton qu'il avait employé. Le petit soupire émit fit réagir mon corps. Comment était-ce possible? Sans doute mon inexpérience. Faut dire que s'envoyer en l'air une fois l'an avec un inconnu n'était pas commun. Surtout quand vous ne savez pas à quoi ressemblait cet inconnu.

— Bérénice? demanda-t-il en s'arrêtant de me caresser.

— ...

— Je ne ferrai rien que tu ne veuille. Et...je te guiderai. Souffla-t-il près de ma joue.

Le doute s'était emparé de moi et la peur m'empêchait de prendre la décision. Sa main droite glissa sur ma clavicule et je sentis ses lèvres sur mes cheveux.

— Ce...ce n'est pas à toi de décider et... bafouillai-je les mains tremblantes.

— Je ne bousculerai aucune règle. Je veux juste te faire plaisir. Murmura-t-il.

— D'accord. Dis-je sans réfléchir. Si je commençai à me poser trop de questions, il était clair que jamais on ne s'en sortirait et il partira avant la fin.

— Tu ne le regretteras pas. Fit-il près de mon oreille avec un sourire et de l'excitation dans son murmure.

Merci d'avoir lu. N'oubliez pas la petite étoile.

Dans média vous pourrez découvrir ce à quoi pourrait ressembler Bérénice.

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