18. Un peu de sauvagerie.



Me revoilà avec un nouveau chapitre qui je l'espère vous plaira. Il y aura un peu plus de... et un peu moins de... allé je vous laisse découvrir...

_ Daniel...tentai-je de dire pour l'interpeller.

Il sembla ne pas m'entendre ou ne pas vouloir, du moins. Il se contenta de me fixer de ses yeux bleus perçants et posa ses lèvres sur les miennes. Je louchai sur sa bouche qui s'approchait de la mienne et ne pus que fermer les yeux à son contacte. Il était doux et tendre.Ses mains me rapprochèrent au plus près de lui et se glissèrent sous mon haut. Le bout de ses doigts étaient chauds. Puis il plaqua ses paumes dans mon dos qui me firent comme un effet de brûlure. Je frémis et je me rendis compte que j'en voulais plus. Je posai mes mains su son cou. Une des ses mains chercha l'un de mes seins qu'il empoigna avec une douceur infinie. Ce qui me fit gémir. Voilà ce que je voulais. Être avec lui pour accomplir ce rêve qui hante mes soirées depuis si longtemps. Et pour le réaliser, il fallait aussi que j'y mette du mien. Est ce parce que je devenais entreprenante,il recula en fronçant les sourcils et colla son front au mien pour murmurer :

_ Je suis désolé...Bérénice.

_ Que-quoi ? Demandai-je comme déconnectée de la réalité.

Non ! Pourquoi arrêtait-il tout ?

Il retira ses mains et recula de plusieurs pas. Son regard était impénétrable et moi complètement abasourdie par ce qui venait de se passer. Daniel fourra ses mains dans ses poches comme pour s'empêcher de revenir à la charge et s'en alla presque encourant. Il claqua la porte. Je restai là, seule, debout excitée comme pas deux et...perdue.

Mon téléphone sonna peu de temps après et je compris alors que c'était la sonnerie de mon amant. Je lus son SMS

« Est ce que tout va bien ? »

Je ne savais que lui répondre. Était-ce Daniel à l'instant,s'inquiétant de savoir si je n'étais pas trop vexée qu'il m'ait abandonné ? Ou bien faisait-il semblant de ne pas être celui que je croyais ? Et si ce n'était pas lui, j'avais aussi l'impression d'avoir été infidèle à mon amant. Alors qu'en fait nous ne sommes pas ensemble pour des raisons de cœur mais pour des raisons purement sexuelles.

Nouveau message.

« Dois-je m'inquiéter ? »

Il fallait absolument que je lui réponde. Que Daniel soit mon amant ou non. Mais je ne savais plus si je devais le voir. Avec ce qu'il venait de se passer devais-je tout arrêter? J'aurais toujours le regret de ne pas savoir qui il est. Et c'est pas comme si avec Daniel nous construisions quelque chose ensemble. Il m'a simplement embrassé, peloté au passage puis il est parti comme s'il était coupable. Je me demande si c'est un comportement sain. Non je devais aller voir mon amant. Car s'il est Daniel en réalité il saura me consoler très rapidement comme la dernière fois.Non ?

« Non tout va bien. David peut venir me chercher si tu veux toujours me voir. »

Bip.

« David t'attend déjà en bas de chez toi. »

Je pris mon sac et claquai la porte avant de la fermer à clef. Je dévalai l'escalier et sortis dans la rue presque en trombe. Et en effet la belle Mercedes grise attendait sagement. Je m'approchai d'elle et David vint ouvrir la porte arrière.

_ Bonsoir Mademoiselle Lorne.

_ Bonsoir David.

Je m'installai et il fit de même au volant puis nous partîmes pour l'hôtel. Il n'y avait pas trop de circulation ce soir et le trajet fut court. Bien que j'eus largement le temps de me poser mille questions au sujet de ce qu'il venait de se passer. Entre Agathe qui file vraiment un très mauvais coton.Puis Miller qui se la joue un peu trop protecteur voir de façon disproportionnée. Et pour finir Daniel qui m'embrasse avec dans ses gestes un désir assez explicite.

David se gara devant l'entrée de l'hôtel et m'ouvrit de nouveau la porte. J'en sortis en le remerciant et grimpai rapidement les quelques marches de l'hôtel. Alice était derrière l'accueil et me fit un grand sourire quand elle me vit.

_ Bonsoir madame James votre mari vous attend dans votre suite.

_ Merci Alice. Bonne soirée

_ Bonne soirée Madame.

Je montai les marches quatre à quatre et atteints très vite l'étage de la suite. Je frappais à la porte car je savais que je ne devais pas le voir.

Mon téléphone sonna :

« Mets ton masque et entre »

J'obéis, mais au comble de l'horreur je n'avais pas mon masque ! Je cherchai comme une folle dans mon sac et en sortis toutes les choses que j'y avais mises. J'avais beau fouiller frénétiquement il n'y avait toujours pas de masque !

Merde !

«Je n'ai pas mon masque ! Je l'ai oublié ! Je suis désolée... » Envoyai-je les mains toutes tremblantes. Je ne sais pas pourquoi je me mettais dans cet état. Mais je ne pouvais, non je ne voulais pas rater cette soirée avec mon amant. Parce que j'en étais arrivée à me persuader que c'était bel et bien Daniel qui m'attendait derrière cette porte. Sinon pourquoi serait-il partit aussi vite ? De plus j'avais reçu un message juste après qu'il se soit éclipsé rapidement.

« Alors nous ferrons sans. Ce soir nous serons à la faveur de la nuit.Entres. »

Je rangeai mes affaires à la va vite dans mon sac et me relevai d'un bond. Pris une grande aspiration, soufflai puis glissai le pass dans la serrure électronique et ouvris la porte.

Il faisait totalement noir dans la suite. Pas une lumière ne filtrait par les fenêtres ou tout autre pièce.J'entrai et laissai la porte se refermer toute seule. Une main prit la mienne. Je sursautai en poussant un petit cri. Un corps chaud me plaqua contre le mur. Mon amant. Il ne portait pas de vêtements.

_ Tu m'as fait peur.

J'entendis à mon oreille :

_ Désolé ...Tu m'as manqué...

Ses lèvres cherchaient les miennes et les trouvèrent très vite. Ses mains se firent pressantes et sa bouche avide. Je me laissai emporter par sa fièvre car je crois que j'en avais besoin. J'avais besoin d'évacuer toute cette colère que j'avais accumulé à cause d'Agathe. Et de la fin de notre longue amitié basée sur le mensonge et la manipulation. J'avais aussi besoin d'évacuer le désir que Daniel avait réveillé en moi par notre petit intermède. D'ailleurs j'essayai de deviner si les lèvres de mon amant étaient les mêmes que celles de Daniel. Mais l'excitation de mon amant n'avait rien avoir avec la douceur que Daniel avait emprunté pour m'embrasser. Je ne pouvais donc pas déceler une ressemblance.

Il me déshabilla sans ménagement, déchirant en partie mon t-shirt et me faisant presque mal. Mais je m'enfichais je le voulais et il me voulait. Et si il était Daniel alors continuons ce que nous avions commencé quelques minutes plus tôt.Il remonta mes deux jambes autour de sa taille après m'avoir débarrassé de mon pantalon et se pressa contre mon entre-jambe m'écrasant contre le mur son sexe tendu contre le mien. Il était plus que prêt et je pouvais sentir son empressement pousser sur le tissu de ma petite culotte de soie. M'accrochant à ses épaules,le griffant au passage, ma bouche collée à la sienne je lui soufflai de ne pas faire de quartier avec ce petit bout de tissu qui le gênait tant. Ses mains glissèrent sur mes fesses et il tira violemment sur le tissu. Je sentis les muscles de ses bras se contracter et le bruit du tissu qui craquait. Pas de préliminaires à rallonge ce soir il me pénétra avec force et la suite fut toute aussi brutale, sauvage et bien différente des fois précédentes. Et j'adorai ça ! Tout son corps était raide sous la tension que de me retenir lui infligeait. Mais tant de sauvagerie aboutissait à une fin bien plus rapide et explosive. Je partis la première et il me suivit juste après. Nous nous écroulâmes le long du mur dans une position pas forcément agréable mais nous étions trop essoufflés, épuisés pour bouger. Il enfouit son visage dans mon cou et tentait de reprendre son souffle. Ma main sur sa tête je caressai ses cheveux humides et sa nuque perlant de sueur. J'aimai son odeur ! Ce n'était pas celle de Daniel. Enfin pas son odeur habituelle. Peut être a-t-il prit une douche avant que je n'arrive.

Bon sang ! Il ne fallait surtout pas que je m'imagine que c'était lui car je serai vraiment très déçue si ce n'était pas le cas. Mon cœur battait vivement dans ma poitrine et commençait à se calmer peu à peu. Il se redressa et m'attira contre lui mes jambes toujours autour de sa taille. Il ne me quittait pas me serrant plus fort contre lui. A mon oreille il murmura :

_ Pardonnes moi de ma brutalité... je ne sais pas ce qu'il m'a prit...

_ Non ! Non ne t'excuses pas. J'en avais besoin aussi... et c'était fabuleux.

_ Tu es vraiment surprenante toi qui a l'air si fragile.

_ Je ne suis pas en sucre tu sais.

_ Je sais et j'aime ce que tu deviens auprès de moi.

Je souris même si je savais qu'il ne me voyait pas.

_ Tu fais de moi une femme.

_ La plus belle que je n'ai jamais rencontré.

Je gloussai, rougissant et lui avouai alors

_ Tu ne le vois pas mais je rougis

_ Je sais quand tu rougis belle Bérénice. Toujours.

_ Tu en as de la chance de me voir.. dis-je sans réfléchir

Un silence se fit et se sentis contre ma poitrine des battement de cœur violents qui n'étaient pas du mien. Merde je n'aurai jamais dut dire ça.

_ Tu aimerai me voir ? demanda-t-il enfin.

_ Je...je ne sais pas.

_ Il est trop tôt peut être ?

_ J'aime ce que nous faisons. Je veux dire de la façon dont nous la faisons. Pour le moment je ne veux pas changer.

_ Je suis d'accord. Dit-il comme pour clore le sujet et éviter tout embarras supplémentaire.

_ Et si on prenait une douche ? Osai-je proposer.

_ Oui c'est un endroit que nous n'avons pas encore essayé, soupira-t-il dans mes cheveux tout en me serrant contre lui.

Il semblait apaisé tout comme moi. Mais n'était-ce pas moi qui devais l'être au départ ?

Je me détachai de lui et l'aidai à se relever. Les jambes tremblantes je me retins au mur avant de prendre sa main qui cherchait la mienne. Il nous dirigea à l'aveugle jusqu'à la salle de bain. Je le laissai trouver la douche et ouvrir les robinets. Il revint me prendre la main et nous emmener jusqu'aux jets brûlant de la douche à l'italienne. Il me lava avec douceur. Alternant caresses et baisers. Puis tendresse et un rinçage érotique. C'est la première fois qu'un homme prenait autant soin de moi. Comme si je lui appartenais et que j'étais la chose la plus précieuse qu'il avait au monde. Bien que ce n'était que la troisième fois que nous nous voyons. Tant d'avancée dans ses sentiments ne voulait-il pas signifier que mon amant me connaissait donc et me côtoyait régulièrement. Pouvais-je espérer qu'il soit Daniel ?

Je le lavai à mon tour et profitai de le voir avec mes mains. Je fis glisser mes doigts enduits de savon sur les muscles finement taillés de sa poitrine en passant et repassant de ses épaules à sa poitrine, de son ventre à ses fesses qu'il avait fort rondes ma foi et finis par l'objet de mon désir. Évidement la douche dérapa et nous fîmes l'amour sous l'eau chaude. Ce fut un peu moins sauvage mais assez pour en avoir des courbatures au fesses le lendemain matin.

Allongés tous les deux sur le lit nous discutions de nos vies. Je fis l'impasse sur le décès de ma mère. Je ne voulais pas qu'il me prenne en pitié à cause de ce que je ressentais vis à vis d'elle aujourd'hui. J'évitai le plus longtemps possible mais il dut sentir que j'esquivai quand nous approchions du sujet car il balança la question sans que je puisse vraiment l'éviter.

_ Tu ne parles jamais de ta mère. Pourquoi ?

Pourquoi aurai-je envie de parler de ma mère ? Elle n'est plus là pour me consoler, ni me conseiller et encore moins m'aimer. Elle est partit trop tôt et j'ai du apprendre à garder pour moi ce que je ressentais. Mon père n'a pas su m'aider quand elle a disparu et mes grand-parents ont fait de leur mieux pour les remplacer tous les deux. Je n'irai pas dire que je ne sais plus pleurer, c'est juste que je fais en sorte de ne pas le faire devant les autres. Je préfère leur montrer que je ne suis pas affectée quand émotionnellement c'est dur. Bon il faut croire que dernièrement cette option est un peu déréglée. Et que devant Milla et le colonel je n'étais pas arrivée à garder mes larmes pour moi. Enfin cela n'avait pas vraiment d'importance. Au pire mon ego a juste été touché par la méchanceté d'Agathe et que maintenant il n'était plus question d'amitié avec elle. Nous ne serions plus que deux voisines. Et moi je ne serais plus que la locataire qui lui devais un loyer tous les mois. Sans doute que, si ma mère était encore parmi nous elle aurait trouvé une solution sans toute cette colère. Elle aurait su tempérer la discorde qui ravageait Agathe. Peut être même que je n'aurais jamais eut cette idée d'amant d'anniversaire. Et par conséquent cette querelle avec Agathe. Peut-être qu'elle m'aurait aidé à devenir une femme plus jolie, plus entreprenante et plus sûre d'elle. Et sans doute serais-je déjà avec Daniel. Ou quelqu'un d'autre.

Je sortis de mes pensée quand je sentis la main de mon amant sur mon bras. S'il était vraiment Daniel me poserait-il des questions sur ma mère ? Il connaissaît toute l'histoire puisque je leur avais déjà rabâché à lui et sa sœur de nombreuses fois en long et en large mon passé dramatique. Je fermai les yeux et pris le temps de méditer à cela. S'il était Daniel, il jouait alors parfaitement son rôle d'inconnu qui travaillait dans une boite de communication. Et qu'il faisait bien semblant de ne rien savoir sur moi et qu'il posait la question par pure curiosité. Il ne laissait vraiment rien paraître quand au fait qu'il connaissait toute l'histoire tragique qu'était ma vie. Alors que s'il n'était pas Daniel, sans doute pouvais-je me permettre de lui donner une ou deux infos plus pour me débarrasser de cette question et lui faire clairement comprendre que je n'en dirai pas plus s'il continuait à m'interroger.

_ Elle n'est plus là. Je fais ma vie sans elle. C'est tout. Balançai-je un peu froide dans le ton que j'employai.

_ Elle te manque parfois ?

Mais pourquoi insistait-il ?

Voyant que je en répondais pas il me caressa doucement le bras de la pulpe de ses doigts

_ Tous les jours que je fais. On peut parler d'autre chose ? dis-je en me redressant mal à l'aise par la tournure que prenait la conversation.

_ D'accord si tu veux.

Fuir.

Voilà ce que je faisais. C'était malsain pour moi. Mais je ne voulais surtout pas vivre l'horrible abandon que mon père avait vécu et que j'avais déjà vécu par sa propre fuite juste après la mort de ma mère. Je comprenais la perte d'un être cher. Je pense comprendre la perte d'un amour. Mais je ne voulais pas endurer cela une seconde fois. Et quelques part aimer Daniel de loin c'était un peu comme ne pas sauter dans le grand vide, ne pas y goûter au cas ou il ne voudrait plus de moi après. Car si c'était le cas je n'y survivrais pas.

Mon amant m'attira contre lui et je m'allongeai contre sa poitrine.J'entendis son cœur battre sereinement sous mon oreille. Je me laissai bercer par le rythme régulier de son cœur et finis par m'endormir.

Le chant des oiseaux me réveillèrent en douceur. Je m'étirai et cherchai mon téléphone sur la table de chevet. 7h56. Il ne me restait plus beaucoup de temps avant d'aller au travail. Je me levai de bon pied et en cherchant mes vêtements je découvris sur la table du petit déjeuner que mon amant avait fait monter un sac à l'effigie de le marque Aubade. Une petite carte y était accrochée avec une pince à linge en bois blanche décorée d'une plume et d'un petit papillon. Nue je me dirigeai vers ce petit cadeau et décachetai l'enveloppe pour y lire la carte.

Je pourrai te regarder dormir pendant des heures. Mais comme j'ai sans cesse très vite envie de toi et tu ne dormirai jamais ! Je t'avais promis que je te rembourserai cette jolie petite chose qui me rend fou quand tu en portes et qui me donne aussitôt envie de la déchirer.

Ton amant.

Je souris pour moi, trop contente et je sautai de joie comme une gamine en serrant cette carte contre mon cœur , comme un trésor. Certes hier soir j'avais été un peu froide lorsqu'il m'avait posé des questions sur ma mère mais durant la nuit il m'avait soufflé des excuses près de l'oreille et s'était contenté de me serrer contre lui. Je lui avais pardonné avant de me rendormir.

Je croisai mon reflet dans le grand miroir et à cet instant je me trouvai belle les cheveux en bataille, les joues rouges, le sourire jusqu'aux oreilles et mes deux grands yeux bruns pétillants. J'étais heureuse. Je pris la petite culotte et l'enfilai tout en m'admirant dans le miroir. Je n'étais pas parfaite mais j'avais des formes harmonieuses. Une poitrine avantageuse, de jolie petites fesses rondes et le petit ventre qui allait avec. Bah oui j'aimai le chocolat alors mon ventre avait un peu de rondeur.

Je fis voler mes cheveux châtain par dessus mon épaule et les ébouriffais comme une pin up l'aurait fait. Puis en je pris la pose la bouche formant un O et cachai ma poitrine de mon bras pour donner un petit air sexy à ma pose. Parfait j'extirpai mon smartphone de mon sac, repris la pose et me photographiai dans le miroir. J'envoyai ma photo à mon amant pour le remercier. Il me répondit aussitôt :

« Je vais passer mon temps à te regarder et être distrait toute la journée maintenant. Merci Belle Bérénice »

J'étais heureuse et je me sentais belle.

Merci mon amant !



Alors tout de suite on est moins tendues hein?

Que pensez-vous des états d'âmes de notre héroïne?

La relation de Bérénice et Daniel est en train d'évoluer, est-ce une bonne chose selon vous?

Avez-vous déjà une petite idée de qui pourrait être l'amant de Bérénice?

Merci d'avoir lu et si cela vous a plu n'oubliez pas la petite étoile!

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