13. Le réveil.
Passer cette nuit avec mon amant m'avait fait un bien fou. Je me sentais une autre femme et je me sentais mieux dans mon corps. Comme si j'avais été en sommeil depuis des années.
Nous avions parler un peu de nous et pour la première fois je reconnus une petite pointe de jalousie venant de sa part. Il était en train de me poser tout un tas de questions sur mon boulot et mes amis.
- Raconte moi ce que tu fais dans la vie? Lui avais-je demandé. J'étais assez intriguée de savoir qu'il pouvait se payer une suite à l'hôtel et que ce n'était pas la première fois.
- Je dirige une société de communication en ville. Et toi? Agathe m'a vaguement parler d'une petite boite de publicité. répondit-il en piquant dans mon assiette alors que je la tenais sur mes jambes croisées en tailleur sur le divan. Ce n'était pas du tout sexy mais est-ce que je l'étais vraiment? Et est ce que je le serais un jour?
Là est toute la question.
- Je suis assistante dans une boite de pub pas du tout petite comme le prétend Agathe. C'est même la plus importante de Fyrelle-ville. Et avec une autre collègue nous assistons nos deux patrons. Répondis-je après m'être essuyer la bouche avec ma serviette.
- Des hommes? demanda-t-il dans un murmure étonné.
- Oui des hommes. la quarantaine pour le plus jeune et la soixantaine bien tassée pour le second.
- Et comment tu trouve tes patrons?Me demanda encore mon amant en coquant dans un morceau de pain. Je le sus parce que j'avais entendu le bruit caractéristique de la croute qui se casse quand on mord dedans.
- Et bien jusqu'à il y a dix jours j'assistai le plus jeune. et puis notre agence à Paris a connu quelques petits soucis et le plus âgé a dut aller sur le terrain pour régler les problèmes. En attendant son retour il ont embauché un petit nouveau en intérim. Et c'est moi qui suis son assistante jusqu'à nouvel ordre.
- Tu ne semble pas plus emballée que cela d'avoir un nouveau patron? il est sympa avec toi?
- ça va. Il est un peu raide. Il aurait besoin de se décoincer un peu. Mais il n'a pas l'air méchant...il est simplement différent de l'autre.
- Cela a l'air de poser un problème on dirait?
- Non c'est juste que cela faisait un moment que j'étais au service du premier et que du jour au lendemain on m'envoie un nouveau Golden boy tout droit arrivé de Londres!
- Un Golden boy! s'exclama mon amant comme si cette information avait du mal à passer.
- Oui bon je dis Golden boy c'est parce qu'il porte de très jolis costumes qui doivent valoir une petite fortune! Et puis il a cette façon de te faire comprendre que c'est lui chef et ...Oh merde! Désolée j'avais oublié que toi aussi tu étais un chef d'entreprise et...
Mon dieu faites que cela s'arrête!! Je ne pouvais pas m'empêcher de sortir des âneries plus grosses que moi.
Je n'avais réalisé sur le coup qu' il était gérant d'une société, propriétaire d'une voiture de luxe et accessoirement capable de louer une suite hors du prix. Donc un Golden boy lui aussi.
Il éclata d'un rire qui remplit la chambre à lui tout seul. Merde je suis pas croyable! Si vous ne savez pas comment mettre les pieds dans le plat, demandez Bérénice Lorne! Les cours sont gratuits et se font en une seule leçon!
- Pardon! Je suis désolée. J'ai un peu le chic pour parler sans réfléchir parfois.
- Tu es drôle aussi. j'aime beaucoup.
- C'est un compliment qui me va droit au cœur. C'est pas souvent que l'on m'en fait. Encore moins quand cela vient d'un homme.
- Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi tu es toujours célibataire ?
- Tu sais bien Agathe est la jolie et moi la moche !
- Agathe est juste un emballage mais ça sonne creux à l'intérieur ! Tandis que toi tu es pleine de surprise. Tu es douce, belle, légère, drôle et terriblement sexy dans cette jolie dentelle !
- Et dire que je ne porte pas de petite culotte et que la bise légère du soir glisse sous ma jupe comme la caresse de mon amant.murmurai-je innocemment.
- Humm !! grogna-t-il avant de me coller un baiser, la bouche pleine, sur la tempe pour me signifier que j'allais bientôt passer à la casserole à force de le taquiner de la sorte.
- Manges sinon tu n'auras jamais assez de force pour tenir toute la nuit ! renchéris-je en lui donnant un léger coup d'épaule contre la sienne.
- Et tu es aussi un bourreau !
- Oui mais quel bourreau !! Je ricanai en gloussant.
Il gloussa lui aussi et cela me transporta dans une bulle dont je ne voulais plus jamais sortir tant le confort et le bien être dans lequel lui, mon amant, me mettait était parfait.
Il me retira mon assiette des mains et s'allongea sur moi en me dévorant de baisers.
- Que faut-il faire pour soudoyer un tel bourreau gente dame ?
- Oh rien de bien compliqué des baisers et une endurance à toute épreuve !
- C'est dans mes cordes. Faut dire que le bourreau est vraiment très très jolie et très très bonne. Et j'ai une chance que tu ne sois rien qu'à moi !
- Oooh que de compliments ! Est ce vraiment pour moi ?
- Ne doute jamais de cela Bérénice ! dit-il le plus sérieusement.
Je fis un signe de la tête et puis il me la fit perdre pour une seconde fois. Là sur ce divan hors de prix dans cette suite de ministre avec lui, mon amant inconnu. Un moment tellement exquis! Que je n'aurai imaginé à ce moment les conséquences que toute cette relation allait engendrer.
Une horrible sonnerie me réveilla en sursaut. Mon dieu mais que cela cesse !! Je me redressai en cherchant à tâtons mon smartphone mais ce n'était pas lui qui braillait ainsi. Je réalisai alors que c'était le téléphone sur la table de chevet qui sonnait de façon stridente. Je décrochai en répondant d'une voix encore endormie :
- Allô ?
- Bonjour Madame James, c'est Alice. Me dit une voix un peu raide.
- Alice ? Je demandai encore dans le brouillard en grimaçant quand je me redressai sur mon coude.
Faut dire que je n'avais pas beaucoup dormi cette nuit.
- Oui, la gouvernante de l'hôtel.
- L'hôtel ? Demandai-je toujours perdue.
- Oui l'hôtel « Les Rois » ou vous êtes descendue avec votre mari.
- Mon mari ! M'exclamai-je surprise.
Mon mari !!? Quel mari ! Je n'ai pas de mari !
- Oui votre mari.
Et là l'information atteint enfin mon cerveau embrumé. Mon amant !
- Oh oui désolée, excusez-moi je n'ai pas très bien dormi cette nuit.
- Ce n'est rien. Désirez-vous déjeuner dans la suite ou au restaurant ?
Euh très franchement je n'avais pas très faim je n'avais qu'une envie c'était de me recoucher.
- Non merci cela ira.
- Très bien Madame. Il sera inutile de repasser par l'accueil pour rendre votre pass. Votre époux a loué pour les 6 mois à venir.
- ...D'accord merci.
- Je vous souhaite une excellente journée Madame à très bientôt.
- A vous aussi bonne journée. Dis-je seulement avant de raccrocher.
Je restai un instant les yeux fixés sur le téléphone puis me laissai tomber sur l'oreiller pour contempler le plafond. Mon amant avait loué pour 6 mois cette chambre d'hôtel de rêve pour nous deux. Il semblait penser alors que j'étais suffisamment intéressante pour passer encore d'autres nuits avec moi. Je souriai alors. Un homme avait un ticket avec moi ! JE PLAISAIS A UN HOMME !
Voilà comment commencer une journée sous les meilleurs hospices. Sur cette bonne nouvelle je sortis du lit bien réveillée et sautillai jusqu'à la salle de bain pour me doucher. Sous le jet d'eau je rêvassai à ma nuit d'amour et réfléchis un peu à ce qu'il m'arrivait. J'avais un homme totalement envoûté par moi qui s'était prêté au jeu de masque et au risque que le jour ou je déciderai de le voir pour de vrai, ce serait quitte ou double.
Parce qu'il pouvait être n'importe qui. Même un homme qu'Agathe rêverait certainement d'avoir. Ou un qu'elle avait déjà éprouvé mais qui ne l'avait jamais satisfaite. Donc il doit avoir un certain charme. Mais tout ça m'était égale. Ce qui pourrait être préjudiciable pour moi comme pour mon amant ce sont les sentiments qui pourraient apparaître et changer toute la donne. Si un jour ce sexe-friend inconnu devait se transformer en amoureux serai-je prête et assez forte pour accepter de découvrir celui qui faisait vibrer mon corps et ma tête ?
Oui, le serai-je ?
A cette question en venait une autre : je m'envoyais en l'air depuis 10 ans, de façon très occasionnelle, c'est à dire une fois par an! Mais n'avais jamais vu de mes yeux le corps d'un homme nu. Non pas que je ne le voulais pas mais j'attendais le moment pour me déclarer auprès de Daniel en ayant la certitude qu'il me voit enfin autrement qu'en une petite soeur.
Cependant ma toute nouvelle relation secrete si excitante que ce soit demanderait maintenant une nouvelle étape. Si Mon amant n'avait que d'yeux pour moi serait-il prêt à trouver une solution pour que je puisse voir son corps autrement que de mes mains ?
Voila un petit chapitre gentillet ma foi, mais qui permet de comprendre les émotions toutes nouvelles de notre chère Bérénice.
Bisous bisous les Wattpad girls!!
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