Il était une fois...
Ecrire un conte avec les contraintes suivantes (cartes tirées au sort dans le jeu <<il était une fois>>) :
Personnages : loup, sorcière
Lieux : île, palais
Objets : bateau, fenêtre
Événements : rencontre, quelqu'un est blessé
Aspects : laid, volé
Dénouement au choix : Son dévouement brisa la malédiction.., ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants..., elle revint les voir de temps en temps...
Je vais vous parler d'un temps où le temps n'existait pas encore.
Différentes créatures, parfois maléfiques, peuplaient notre monde. Ce monde était étendu à des dimensions réduites. Un énorme ouragan avait submergé la Terre et tous les êtres qui y vivaient.
Un jour, un bateau de fortune amarra sur une île désertique, après avoir traversé les mers pendant des centaines d'années. Le seul occupant de cette embarcation était une sorcière. Comme tous les individus de son espèce, elle était très laide. Elle avait de la moustache, une verrue purulente sous le menton et un nez crochu. Mais ne vous fiez pas à la laideur extérieure car si vous l'aviez regardée avec votre cœur et non avec les yeux, vous auriez pu y voir une magnifique personne.
La sorcière débarqua tant bien que mal sur l'île en portant un volumineux coffre qui contenait tous les biens qu'elle possédait, ce qu'elle avait réussi à sauver du cataclysme. Elle s'achemina lentement à travers la forêt d'épicéas et malgré la lumière qui commençait à décliner, elle aperçut au loin un étrange palais. C'était un vaste édifice construit sur pilotis qui comportait une unique fenêtre. En fait de fenêtre, ça avait tout l'air d'une lucarne. Elle fut enfin au pied du palais. Un pont-levis était abaissé comme si on attendait sa venue. Elle s'aventura prudemment à l'intérieur du palais. Les pièces étaient larges et somptueusement parées. Le propriétaire des lieux devait être riche à en croire le décor.
Elle entendit, ce qui la fit frémir et un frisson glacial lui parcourut le dos, comme une plainte lancinante. C'était un mélange entre bruits de sanglots et cris de douleur. Elle grimpa l'escalier qui s'offrait à elle, laissant son coffre en bas. Dans la salle où était l'unique fenêtre, elle découvrit un animal blessé. D'après ses souvenirs, il s'agissait d'un loup et ce loup était blanc. Mais sa fourrure était auréolée de taches rouge carmin, du sang probablement. Elle s'approcha avec prudence, craignant une réaction violente de la bête.
Les yeux du loup luisaient d'un vert étincelant. Elle comprit d'où provenait la lumière faible qui éclairait la pièce. C'était une scène incroyable et même ses connaissances en magie noire ne l'avaient préparée à un tel spectacle. En voyant la sorcière s'approcher, l'animal tut ses lamentations et son regard se fit plus vif. La sorcière lui caressa doucement l'échine. Autour de son cou, elle remarqua des marques témoignant de la présence probable antérieurement d'un collier qui avait dû lui être subtilisé dans ce qu'elle imaginait une lutte au corps à corps. Le loup respirait faiblement. Il avait besoin d'aide.
Elle redescendit l'escalier pour aller chercher une potion destinée à cautériser ses plaies et arrêter le saignement. L'animal se laissa soigner sans méfiance. Il trouvait cette créature extrêmement charmante et voyait en son cœur un joyau très pur de bonté.
C'est alors que l'inattendu se produisit. Le loup prit la parole et dans un râle épuisé, la remercia pour ses bons soins. La sorcière en fut paralysée. Sa voix était mélodieuse. Pour elle, ce râle était une musique douce comme les berceuses que lui chantait sa défunte mère. Elle se surprit à fredonner et à bercer l'animal dans ses bras. Elle avait fermé les yeux de bien-être. Lorsqu'elle les rouvrit, à la place du loup était un beau jeune homme et son apparence propre à elle avait changé. Elle avait perdu sa laideur extérieure.
Son dévouement brisa la malédiction qui touchait ces deux êtres dont la rencontre était improbable.
Ecrire l'épilogue (pas de contrainte)
L'horloge du temps s'étant mise en marche, la sorcière devenue jeune femme avait épousé son loup, le prince du palais. De cette union n'était né aucun enfant. C'était leur décision commune. Le monde était trop sombre pour accueillir un bébé. Quel avenir pourraient-ils lui offrir sur cette île désertée ? La femme se consacrait au jardin, humant et parlant à ses fleurs qui poussaient de façon luxuriante. Elle se satisfaisait de cette vie toute simple. Le prince, quant à lui, entretenait le palais et avait remis en marche le vieux moulin du donjon autrefois abandonné. Il aimait fabriquer son pain et sentir l'odeur du blé qui cuit. Seuls sur cette île, ils vivaient en parfaite autarcie.
Aucun bateau n'accosta jamais plus l'île à l'avenir.
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