Jeremy prend un certain temps avant de me répondre droit dans les yeux :

-j'ai quitté Constance car je ne l'aimais plus. Alors la question ne se pose pas, encore moins maintenant que je me rends compte que je t'aime.

Mon corps trop sensible ne sait plus comment réagir, être en colère ou lui sauter dessus ?

-Et dernière petite question, si tu ne l'aime plus comme tu viens de le dire, pourquoi avoir poursuivi son baiser ?

Il remet en place ces cheveux, soupirant nerveusement

-Le temps que je réalise, j'allais la repousser. Même si tu n'étais pas arriver... Ecoute je n'ai pas d'excuse c'est ignoble ce que j'ai fait, ce qu'elle a fait, je suis d'accord. Je m'en veux comme tu ne peux pas le savoir et sache que si je m'en veux c'est que vraiment ce n'était pas mon intention sinon je suis plutôt du genre à assumer. Je ne vais pas me mettre à genoux pour te récupérer, déjà parce que j'ai une réputation à tenir. Il lâche un petit rire et se reprend. Mais parce que ça ne sert à rien si tu as décidé de te passer de moi. Juste, je vais juste te dire avec la plus grande sincérité possible que je t'aime, que te perdre me ferait un mal fou, et que je m'excuse...

Il se lève se dirigeant vers la porte et je ne sais quoi faire... Quand il passe devant moi, comme un réflexe de survie, je me le retiens par son bras. Je n'ai pas envie de laisser passer ma chance. Interloqué il se retourne vers moi, et ne cherchant pas à réfléchir je me rapproche de lui l'embrassant soudainement. Je pardonne beaucoup trop vite, certes, mais l'amour fait faire n'importe quoi. Voilà une preuve. Je me colle au plus près de lui, comme si il pouvait partir à n'importe quel moment. Je veux être auprès de lui, vivre une vie d'amour heureuse... Et je veux cela avec Jeremy. Il passe ces mains dans mon dos, faisant frissonner tout mon pauvre corps. Il me plaque contre le mur, dévorant mon cou passionnément. Retournant la situation, je me retourne et à mon tour le plaque contre le mur. Le fixant dans les yeux, et le tenant fermement je dis d'un ton sûr :

-Je te revois une seule fois avec Constance plus jamais je te parle, et ce ne sera pas la peine de me supplier et de venir pleurnicher jusqu'à chez moi.

Il me regarde avec un sourire provocateur, celui que j'aime tant.

-Moi je suis venu te supplier et pleurnicher ? J'avais juste pitié pour toi. Dit-il avec humour

-Pitié pour moi ?! M'exclamais-je faussement

-Et c'est qui, qui m'a sauté dessus alors que j'allais partir tranquille ? Dit-il sourire en coin

-Mais ce n'est pas pour toi que j'ai fait ça, c'est uniquement pour faire chier Constance. Je ne vais quand même pas lui donner ce qu'elle veut.

Il explose de rire, passant ces mains sur mes joues

-Dieu, le nombre de fois que j'ai rêvé avoir une conversation comme cela avec ma copine sans qu'elle se vexe.

-Pourquoi, elle ne comprenait pas l'ironie ? Demandais-je perplexe. Quand on connait le style d'humour de Jeremy, on se doute que si on est en couple avec lui, on ne recevra pas de rose à la Saint valentin.

-Non, l'expression « qui aime bien châtie bien » mes ex ne comprenaient pas.

-Même Constance ? Dis-je plus sèchement que je l'aurais voulu

-Non, toi et Constance vous devez être les seules.

J'ai besoin de savoir, afin d'être rassuré une bonne fois pour toute :

-J'ai quoi de plus que Constance ? Jeremy ne tarda pas, et me répondit aussitôt :

-Une simplicité, tu ne te prends pas la tête.

Je me sens rougir et il éclate de rire

-Eh ! M'exclamais-je faussement vexé

-Ne prend pas cela comme un compliment, il y a mieux quand même. Madame banale.

Je pose une main sur mon cœur avec exagération, et tape son épaule

-Moi madame banale ? Dis-je imitant la voix de ce genre de fille que j'aime appeler « pétasse ». Et toi monsieur Connard tu te sens comment ?

Il me sourit amoureusement et répond avec douceur :

-Hum... Un connard avec une connasse je trouve que ça forme un beau couple.

XXX

Ah, ah... Tout redevient calme... Avant la tempête !