Chapitre 5
Lucas
Je suis réveillé par une masse qui me saute dessus.
- Hugo ! Je grogne. Qu'est-ce que tu veux !
- Debout ! On m'a fait lever pour escorter une fille ! Et tu dois venir à ce qu'il parait.
- Sors de ma chambre ! Laisse-moi dormir, elle va attendre. Il fait même pas jour.
Un coup d'œil à ma fenêtre me le confirme, le soleil est à peine levé.
- Non ! Il tire mes draps. La demoiselle a dit que prince ou pas elle partirait dans une heure, qu'on soit là ou pas.
Je lui lance un oreiller, mais pour qui elle se prend elle ! Sans me laisser le temps d'en placer une, Hugo reprend.
- Et comme j'ai pas envie d'avoir des problèmes avec ton père, tu vas te lever !
Je ronchonne en me redressant et lance sur Hugo tout ce qu'il se trouve à portée de mes mains.
- Je comprends pourquoi les valets ne voulaient pas venir et m'ont supplié de venir te réveiller ! Monsieur n'est pas du matin. Il rigole avant de se prendre un oreiller dans le visage.
- C'est bon ! Je capitule. J'arrive.
C'est vrai que si ça n'avait pas été Hugo la personne serait repartie mal en point ! J'aime pas qu'on me réveille. Il finit par sortir de ma chambre après s'être assuré que je n'allais pas me rendormir.
Je m'habille rapidement pendant qu'on m'apporte de quoi manger. En sortant dans la cour je vois Hugo et Rose, ils n'ont pas l'air heureux, on dirait même qu'ils se disputent. Rose m'aperçois.
- On peut y aller maintenant, le Prince arrive. A cheval !
Je l'interroge sur notre réveil matinal.
- Pourquoi tu nous as fait lever ? Tu es si pressée que ça de rentrer chez-toi, Rose ?
Elle me regarde avant de répliquer froidement.
- J'ai promis à votre père de ne pas partir durant la nuit, je n'ai pas promis, en revanche, de partir avec vous. Néanmoins, par courtoisie, je vous ai fait prévenir de mon départ Prince.
Elle se moque de moi ? Par courtoisie ? Je m'approche d'elle avant qu'elle ne monte sur son cheval.
- Besoin d'aide, Rose ?
- Non merci, Prince, je saurais me débrouiller seule.
Et arrogante en plus ! On va bien s'amuser !
***
J'ai discuté avec Hugo toute la matinée. Rose est devant, je la sens tendue. Je sais qu'on l'agasse mais il fallait pas nous faire lever si tôt
- J'ai faim ! Et j'ai mal aux jambes, on fait une pause !
- Aller Rose, Hugo a raison, tu vas faire la tête encore longtemps ?
J'essaie de la dérider. Elle se retourne brusquement pour nous faire face.
- On ne va pas s'arrêter, vos jérémiades vont nous attirer des ennuis. Ensuite je ne fais pas la tête, je suis discrète, nuance. Et si messire Hugo a faim, il y a des provisions dans les sacoches sur la selle de ton cheval.
Nos jérémiades ? Elle a de la répartie la petite, je dois bien lui accorder ça. En attendant je vais grignoter un morceau.
***
On ne savait plus quoi faire alors je décide d'engager la conversation avec Rose.
- Tu vois, Rose, la discrétion ne sert à rien. Il ne nous ait encore rien arrivés !
Ok, c'était peut-être pas la meilleure idée de discussion. On dirait qu'elle se retient de me lancer une réplique cinglante quand un homme sort des fourrées.
- Halte !
Tout à coup je repense à la discussion d'hier avec mes parents.
- La bourse ou la vie poupée !
- Ecoutez, je suis vraiment de mauvaise humeur alors vous allez repartir d'où vous venez et sans faire d'histoire !
- J'ai pas peur de toi poupée !
Non mais comment il lui parle lui ! Il a besoin d'une bonne leçon.
- Laissez-nous faire Rose !
Elle se retourne et nous regarde avec... dédain ? D'un coup, elle saute de son cheval et en quelques secondes, elle maitrise notre attaquant.
- Je vais être plus clair puisque tu n'as pas l'air d'avoir bien compris toute à l'heure. Hors de ma vue ! Tout de suite ! Elle crie
Il prend ses jambes à son cou et détale. Lâche ! Elle se tourne vers nous, lance un regard noir avant de pointer son épée vers nous avant de lancer :
- Maintenant je ne veux plus rien entendre jusqu'à ce qu'on soit en lieu sûr, sinon je vous laisse vous débrouiller pour trouver le chemin seuls !
Oups, on l'a un peu énervée... Je regarde Hugo qui semble penser la même chose. D'un commun accord nous ne disons plus rien.
Mon père semble avoir raison. Comment une fille a pu apprendre à manier l'épée ? Elle semble très habile avec cette arme d'ailleurs. Je m'en souviendrais avant de la mettre de nouveau en colère.
Enfin nous arrivons en vue d'un château qui semble être le bon. Je vois Rose se tendre et met la main sur mon épée. Un soldat vient vers nous à vive allure. Le considère t'elle comme un danger ?
- Damoiselle Rose ! Enfin ! Votre père vous attend ! Je vais le prévenir de votre arrivée.
- Dave, attend ! Dis-lui que le Prince est avec moi et qu'il faut faire préparer deux chambres.
Ce garde à l'air de mauvaise humeur ! Et notre petite Rose n'en mène pas large.
- Nous arrivons, accélérons.
Hugo ne peut pas s'empêcher de lui lancer une petite pique.
- On dirait que notre petite Rose n'est pas contente de savoir que son papa chéri est rentré ! Me lance Hugo
Elle le regarde avec mépris avant de lui sourire, le sourire d'une personne qui va abattre sa proie.
- Dites, Prince, vous savez, le ruisseau dans la forêt... Elle regarde Hugo dans les yeux avec un petit sourire en coin. Il se passe beaucoup de chose là-bas, vous en apprendriez de belle sur une personne proche de vous...
- C'est bon je me tais ! jure-t-il
Que s'est-il passé ? Hugo ne me cache rien pourtant... Enfin je croie. Il semble qu'elle sait quelque chose que je ne sais pas et qu'elle n'hésitera pas à m'en faire part si Hugo l'embête un peu trop. Je regarde Hugo, suspicieux mais il évite mon regard.
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