Chapitre 7 : La Dernière Échiquier



Le ciel au-dessus de Washington D.C. était sombre, la lueur des réverbères se reflétant sur les rues vides. Reid, Aallais et Hotch avaient quitté le QG pour se concentrer sur la recherche de la dernière cible du tueur. Les minutes semblaient se dilater alors que le compte à rebours continuait de défiler inexorablement. Il leur restait maintenant moins de deux heures.

L'équipe était en route pour les dernières pistes qu'ils avaient pu collecter. Le temps était compté, et chaque seconde était cruciale. Les membres de l'équipe se déployaient pour vérifier les endroits où le tueur aurait pu choisir de frapper. Reid et Aallais avaient combiné leurs efforts pour analyser les indices restants, cherchant un lien qui pourrait les conduire à la dernière cachette du tueur.

Ils étaient arrivés dans un quartier résidentiel plutôt calme, où les maisons semblaient endormies sous l'éclat des lampadaires. Reid et Aallais examinaient un bâtiment particulier qui avait attiré leur attention à cause d'un détail étrange dans les rapports de Garcia : un motif semblable au symbole du "Maître de la Renaissance" avait été observé près de cette adresse.

"Je n'aime pas cette impression de déjà-vu," dit Reid, son regard scrutant l'immeuble sombre en face d'eux. "C'est comme si nous étions sur le point de marcher droit dans un piège."

Aallais acquiesça, son esprit encore tourmenté par la confrontation précédente. "Nous devons rester prudents. Le tueur sait probablement que nous nous approchons de lui."

Hotch, maintenant en communication constante avec les agents déployés dans la zone, fit signe à l'équipe de se préparer à intervenir. "On a une équipe qui surveille les sorties. On entre, on vérifie chaque pièce et on évite toute confrontation directe avec le suspect si possible."

L'équipe entra dans l'immeuble, les armes prêtes, chaque membre restant concentré sur ses objectifs. Le bâtiment était silencieux, chaque pas résonnant dans les couloirs vides. Ils progressèrent lentement, passant de pièce en pièce, jusqu'à ce qu'ils atteignent le sous-sol. C'était là que les indices semblaient se concentrer.

À mesure qu'ils descendaient, Reid sentit une tension croissante dans l'air. L'odeur de poussière et d'humidité s'intensifiait, et les bruits de leurs pas résonnaient contre les murs. Ils trouvèrent enfin une pièce verrouillée, dont la porte avait été barricadée de l'intérieur.

"Ce doit être là," dit Reid, son cœur battant la chamade. "Le tueur doit se cacher ici."

Hotch ordonna à l'équipe de se préparer pour une éventuelle confrontation. "Je vais essayer de forcer la porte. Soyez prêts à entrer immédiatement."

En un instant, Hotch parvint à déverrouiller la porte, qui s'ouvrit sur une pièce sombre, remplie de divers objets en désordre. Au centre de la pièce se trouvait une table, couverte de pièces d'échecs éparses et d'autres objets étranges. Reid, les yeux scrutant la pièce, aperçut alors une silhouette accroupie dans un coin.

Le tueur, vêtu d'un long manteau sombre, se tourna brusquement, dévoilant un visage marqué par des cicatrices et une expression tordue de mépris. Il avait l'air sur le point de se lancer dans une attaque désespérée.

"Vous étiez si occupés à chercher des indices que vous n'avez pas remarqué l'échiquier que j'avais mis en place," dit-il d'une voix froide, presque joyeuse. "C'est le moment pour moi de faire le dernier mouvement."

Avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, l'équipe se lança dans l'action. Hotch et les agents extérieurs faisaient le tour du bâtiment pour sécuriser les issues, tandis que Reid et Aallais avançaient prudemment vers le tueur.

"Tout est fini, Vukovic," dit Hotch, une détermination ferme dans la voix. "Vous êtes cerné. Rendez-vous maintenant, et il n'y aura pas de mal pour vous."

Vukovic, les yeux brillant d'une frénésie désespérée, balaya la pièce d'un regard calculateur. "Je n'ai jamais voulu être capturé. Il y a des règles dans ce jeu, et vous les avez toutes brisées."

Reid se rapprocha lentement, parlant d'une voix calme mais résolue. "Vous n'avez pas besoin de tout détruire pour prouver un point. Vous avez perdu. Vous ne pouvez plus échapper à la justice."

En un mouvement rapide, Vukovic attrapa un couteau caché sous la table, l'éclat du métal visible dans la lumière faible de la pièce. Mais avant qu'il ne puisse attaquer, Aallais, faisant preuve de calme et de précision, fit feu pour neutraliser la menace, touchant le bras du tueur et le désarmant.

Vukovic tomba au sol, le couteau glissant hors de sa portée. Les agents arrivèrent rapidement pour le maîtriser, le menottant avec une efficacité professionnelle.

"Vous avez perdu," répéta Reid, son regard fixe sur le tueur qui était maintenant à leur merci. "Le jeu est terminé."

Vukovic, les yeux emplis de défaite et de rage, ne répondit pas. Les agents le conduisirent hors de la pièce, sa défaite marquant la fin de cette terrible série de meurtres.

***

Quelques heures plus tard, l'équipe était de retour au QG. Les premiers rayons du soleil éclairaient les bureaux, apportant une lueur d'espoir après une nuit de tension. Reid et Aallais se trouvèrent seuls dans la salle de réunion, l'atmosphère plus légère malgré la fatigue évidente.

"Alors," dit Reid, brisant le silence, "nous avons mis fin à cette partie d'échecs infernale."

Aallais, visiblement épuisée mais soulagée, hocha la tête. "Oui, c'est enfin terminé. Et je tiens à te remercier, Spencer, pour tout ce que tu as fait."

Reid, toujours légèrement embarrassé, la regarda avec un sourire timide. "Je ne pouvais pas laisser quelque chose arriver à ma reine. Je... je veux dire, quelqu'un d'aussi important pour moi."

Aallais lui sourit, reconnaissant les sentiments exprimés plus tôt. "Tu m'as montré que je pouvais compter sur toi, même dans les moments les plus sombres."

Reid baissa les yeux, une légère rougeur sur ses joues. "Et je veux que tu saches que tu n'as pas à faire face à cela seule. Je serai toujours là pour toi, Aallais."

Les mots de Reid, empreints de sincérité et de chaleur, touchèrent Aallais profondément. Elle se pencha légèrement en avant, et ils se retrouvèrent dans un moment de compréhension silencieuse, partageant une connexion qui avait été forgée au feu de la crise.

Alors que les membres de l'équipe se rejoignaient dans la salle, prêts à passer à la prochaine phase de leur travail, Reid et Aallais restèrent un instant ensemble, réconfortés par la promesse silencieuse d'un soutien mutuel.

Le jeu était terminé, le compte à rebours avait cessé, et alors que la lumière du jour apportait un nouveau commencement, l'équipe du BAU se sentait prête à affronter les défis futurs, unie par les épreuves qu'ils avaient traversées et les liens qu'ils avaient renforcés.



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