III. Les coups.
Le vent souffle sous le clair de Lune. Il fait nuit noire. Après plusieurs regards élancés à droite et à gauche, Alex reconnut le parc. Une énorme étendue d'herbe noire, continuant à des kilomètres sous forme de champs, et juste devant lui, à quelques pas, un grand arbre sombre, sur lequel était accrochée une balançoire, vide.
Alex, paniqué, ignorait totalement la raison de sa présence ici. Il n'arrêtait pas de tourner autour de lui même, à la recherche d'un repère, quelque chose. Mais il ne voyait rien d'autre qu'une étendue d'herbe noire, le grand arbre sombre et sa balançoire. Pas un seul rayon de lumière, pas un seul bruit autre que celui de sa respiration déjà haletante.
Soudainement, dans ce silence, Alex entendit l'herbe craquer, frissonner. Il n'était pas seul. Cela venait de derrière l'arbre. Il fut prit de l'envie de demander qui cela pouvait être, mais aucun son ne sortait de sa bouche.
La silhouette sortit de l'arbre, et s'approchait, lentement. Alex semblait la reconnaître. De longs cheveux blancs brillaient à la lueur de la Lune, laissant transparaître un long habit blanc, recouvrant tout le corps, et un visage fin et pale qui lui était déjà très familier. Il écarquilla les yeux. C'était elle. Prit d'un coup de joie, Alex eut envie de lui crier ô combien il était heureux de le revoir, mais rien ne sortit de sa bouche. Aucun son ne sortait, que du vide. Et la mystérieuse fille continuait d'avancer, pendant que la totalité de son visage se dévoilait. Peu à peu, Alex remarqua que les yeux de la fille était noirs, vides. Terrifié, il se dit que ça ne pouvait pas être elle.Impossible. Il commençait à reculer, quand d'un coup, la fille s'agenouilla brutalement au sol et poussa un cri atroce.
Tout devint trouble.
Il ouvrit les yeux, hors d'haleine, en sueur. C'était un rêve. Alex se redressa légèrement sur son lit, et passa sa main sur son visage.
-..C'était un rêve...rien qu'un rêve...
Il soupira un bon coup, et regarda sa chambre, plongée dans l'ombre. Il ferma les yeux et se rallongea complètement. Soudain, dans le silence de sa chambre où seule la respiration d'Alex se faisait entendre, des bruits sourds résonnèrent. Une fois..puis deux fois..puis trois fois. Alex se figea. Des coups, ces bruits ressemblaient à des coups, frappés lentement, pensa Alex. Ces coups venaient de la fenêtre. Il se retourna vers elle, mais il ne vit rien. Puis il fixa le plafond. Les coups se firent de nouveau entendre, une fois..deux fois..trois fois. L'atmosphère devint pesante, tendue. Alex encore une fois, se tourna lentement vers la fenêtre..mais rien. Encore. Que de la neige. Son souffle était coupé, son cœur battait si fort qu'il en avait mal. Qui frappait ? Qui ? Alex tournait lentement sa tête vers le plafond quand la fenêtre se brisa dans un violent bruit strident. Alex regardait, horrifié, la neige s'engouffrer dans sa chambre quand une main le saisit et le retourna violemment. La fille, se tenant au dessus de lui, comme si elle flottait. Et tout en tenant sa main, elle s'approcha d'Alex, pétrifié.
-Alexandre !!! La clé ! La clé ! La clé !!!
Alex hurlait de terreur quand la lumière jaillit dans la chambre. Sa mère, découvrant avec horreur la neige s'engouffrant dans toute la chambre et son fils terrifié, se précipita vers lui avant de l'étreindre et de le faire sortir de la chambre. Dans le couloir, Alex se mit au sol avec sa mère, qui lui enroula d'une couette. Elle mis ses mains sur ses joues et le regardait, inquiète.
-Qu'est ce qu'il s'est passé Alex, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Alex, pâle et tout tremblotant, regarda sa mère, fébrile.
-C'était elle, elle est venue..elle est venue dans ma chambre ! C'était pas un rêve ! Elle était vraiment là ! C'était Jekki !! C'était elle !
Il fondit en larmes. Catherine, elle, regardait Alex pleurer, ne sachant que faire. Ne sachant quels mots trouver pour le rassurer, puisqu'au final, elle ne comprenait rien à tout ça, à tout ce qui se passait depuis des semaines.
Elle était impuissante.
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