1 la Colonie des Sangs Mêlés
Jed Black était le dernier né de Sirius Black et Meredith Lestrange.
Enfant, c'était un jeune sorcier farceur, qui avait un don certain pour s'attirer des ennuis.
Mais il était très intelligent, un surdoué, qui maîtrisait parfaitement les multiples disciplines de la sorcellerie.
C'était cependant, un esprit frondeur, qui prenait plaisir à enfreindre les règlements.
Indiscipliné, insolent, il multipliait les retenues et les bagarres.
Très adroit de ses mains, Il adorait fabriquer des objets magiques. Particulièrement pour en faire des farces et attrapes.
Lorsqu'il avait quitté Poudlard, il avait un temps travaillé pour les jumeaux Weasley.
Mais il ne supportait pas les contraintes imposées par un travail régulier.
Il avait soif d'aventures, de liberté, et il voulait voyager pour connaître d'autres formes de magie.
Il était donc parti pour les États Unis.
Mais à aucun moment, il ne s'était attendu à se retrouver dans ce monde étrange.
La colonie des sang mêlés.
Il avait l'impression d'avoir basculé dans une autre dimension.
Il avait l'habitude, des créatures bizarres. Le monde sorcier n'en manquait pas. Il suffisait de visiter le zoo fantastique Norbert Dragonneau, pour s'en convaincre.
De plus, sa mère était une historienne, et il avait étudié la Grèce Antique.
Mais se retrouver au milieu d'un centaures, de satyres, de nymphes, de nayades et d'une bande d'enfants de tous âges, vêtus d'un tee shirt orange, armés jusqu'aux dents, avait quelque chose d'excitant, et d'angoissant, à la fois.
Avant même d'ouvrir les yeux, les souvenirs de son étrange soirée lui revinrent.
Il s'était battu contre un cyclope.
" Nan, ça, il l'avait sûrement rêvé. "
Il se souvenait de sa bagarre dans le bar, il s'était sûrement cogné la tête. Oui, c'était forcément ça, et son imagination débordante avait fait le reste.
Il ouvrit les yeux, et un son regard parcourut l'endroit où il se trouvait.
Il était allongé sur un petit lit, sous un chapiteau.
Près de lui, il y avait d'autres lits, dans lesquels trois enfants d'une dizaine d'années reposaient. Tous étaient vêtus d'un affreux tee shirt orange.
Ça ressemblait à un hôpital de campagne, sur les champ de bataille.
Mais où donc était il tombé ?
Il chercha sa baguette, ne la trouva pas, et commença à s'affoler. Les mots de sa mère lui revenait à l'esprit
" Un sorcier dans baguette, et un sorcier mort ".
Elle avait toujours des paroles de ce genre, la grande combattante, mais si d'habitude cela le faisait sourire, ce n'était plus le cas.
Il tenta de se lever, mais une douleur vive, irradia dans toute sa jambe.
Il baissa la tête et s'aperçut que sa cuisse était bandée.
Il était en caleçon, et portait lui aussi, un tee shirt orange sur lequel était écrit
"Colonie des Sang mêlés "
Qu'est ce que cela pouvait bien signifier ?
- Ah vous êtes réveillé. Dit une voix claire et douce.
Une jeune fille d'une quinzaine d'années l'observait en souriant.
Elle n'était pas vraiment belle, mais elle avait une jolie voix. Elle portait également ce tee shirt.
- Ou est ce que je suis ? Demanda t'il.
- Vous êtes à la colonie des sang mêlés. Je vais chercher Chiron.
Et tout à coup, l'univers de Jed avait basculé.
Ainsi il n'avait pas rêvé, il était bel et bien dans un camp aux allures de Grèce Antique, qui accueillait des demi dieux.
" Wouah ! " Décidément, le monde était pleins de surprises. Depuis des centaines d'années, les demi dieux côtoyaient les sorciers, sans qu'aucun des deux mondes le sache. Trois, si on comptait les moldus.
La colonie était protégée par des barrières magiques, dont l'une d'elle n'était autre, que la célèbre Toison d'or, qui brillait entre les branches d'un grand pin, qui était autrefois une jeune fille. Elle s'était sacrifiée pour permettre à ses jeunes amis de gagner la colonie.
Mais la toison l'avait ressuscitée.
L'arbre était protégée par un dragon, tout aussi célèbre, puisqu'il protégeait autrefois le verger des Éphémérides.
Seuls les demi dieux y avaient accès, le camp était interdit aux humains, sauf s'ils y étaient invités par un demi dieu.
C'était apparemment le cas de Jed. Anna, avec laquelle il avait combattu le cyclope, l'avait emmené avec elle, sur un cheval ailé, qu'ils appelaient des pegase, du nom de cet héroïque cheval ailé, qui avait aidé le héros Persé dans sa quête pour tuer le Kraken.
Chiron l'avait invité à rester quelques temps, à la colonie, le temps que sa blessure guerrisse.
Il s'était bien gardé de dire qu'il avait soigné sa jambe d'un coup de baguette, des qu'il l'a lui avait rendu.
Il avait été impressionné de rencontrer un véritable dieu, Dyonisos, le dieu du vin, et de la fête, et des fraises, apparemment.
Il était plutôt sympathique, bien que quelque peu aigri, par la punition divine que Zeus lui avait infligé.
Surveillé une bande de gamins, privé de vin, et tout ce qui jusqu'alors, avait fait sa joie.
N'étant pas un sang mêlé, il dormait dans la grande maison, tandis que les autres dormaient dans des bungalows, représentant leur parent divins.
Anna était fille d'Apollon.
Et Jed appréciait son courage, sa détermination, et sa malice.
Elle lui faisait penser à un lutin facétieux.
Dès les premiers jours, elle le poussa a s'entraîner avec eux.
- Pas de magie, disait elle, des muscles, rien que des muscles. Voyons voir ce que tu veux, sans ta baguette.
- C'est pas juste, j'ai pas vos pouvoirs divins, moi.
- Mais...tu sais te battre, non ?
- Ooui.
- Alors prouve le.
C'était son deuxième jour au sein de la colonie.
La veille, il l'avait visitée en compagnie de deux jeunes demoiselles, des filles de la déesse d'Aphrodite.
Très vite, Jed les avait jugées. Belles, mais superficielles.
Elles gloussaient comme des dindes, pendues à ses bras. Il jouait le jeu, amusé par leurs tentatives de séduction.
Des filles comme elles, il en avait connu beaucoup, à vrai dire, il avait coutume de les fréquenter, parce qu'il savait qu'il ne s'attacherait pas à elle.
Il était bien trop jeune, pour s'attacher à une femme.
Anna l'avait mis au défi de se battre à la grecque, et il avait relevé le défi.
Il n'avait jamais porté d'armure, et il fut surpris par le poids de celle ci.
- Mais comment vous faites pour vous battre avec un poids pareil sur les épaules ?
- pfff, chochotte.
- Quoi ? Attends un peu, tu vas voir, si je suis une chochotte.
Il la poursuivit jusqu'à l'arène.
Jed avait appris à se battre à mains nues. Sa mère avait combattu Voldemort, lors des deux guerres, et avait enseigné a ses enfants l'art du combat.
Elle les avait soumis à un entraînement physique intensif, des leur plus jeune âge.
Pour les préparer à toute éventualité, elle leur avait enseigné à survivre en milieu hostile, dans l'aide de la magie, et si Jed s'était montré récalcitrant, à l'époque, il remerciait sa mère, à présent.
Même s'il n'avait jamais appris à se battre à l'épée.
Elles étaient lourdes, peu maniables, et il se sentait gauche, et peu habile, une situation dont il n'avait pas l'habitude.
Pas plus d'ailleurs des railleries dont il faisait l'objet.
Lorsque Anna décida qu'il avait suffisemment souffert, il était fourbu, couvert de bleus, et de sueur.
Il se laissa tomber au sol, incapable du moindre mouvement.
Anna riait tellement qu'elle en avait mal aux côtes.
- Tu comptes rester là toute la journée ? Demanda t'elle
- Pourquoi pas ? On est bien là.
- Ah oui ? Tu crois ?
- Bein oui. Je ferais bien une sieste.
- Comme tu veux.
Elle siffla et Jed redressa la tête, intrigué.
Le sol s'était mis à trembler, comme si un animal gigantesque galopait dans sa direction.
Il roula des yeux effarés et se redressa péniblement, en apercevant la chose qui se ruait sur lui.
Un gigantesque chien noir, bien plus grand que le chien à trois tête de Hagrid, le garde chasse de Poudlard, courait dans la direction.
Jed chercha sa baguette, par réflexe, ne la trouva pas, et tendit la main, peaume ouverte, face au monstre.
- Ola du calme le toutou.
Il envisageait une fuite éperdue, mais il le rattraperai sans difficulté.
Si seulement il avait sa baguette !
L'animal bondit sur lui.
Jed crut qu'il allait mourir.
Son cerveau en ébullition cherchait une échappatoire, mais la bête était lourde, couchée sur lui, ses crocs énormes luisaient de salive, sous ses babines retroussées.
La tête du jeune homme tenait entièrement dans sa gueule béante.
Il n'avait pas d'arme, il n'y avait rien qui puisse l'aider à se défendre.
Il ferma les yeux.
Et c'est alors que le chien sortit une énorme langue baveuse, et lui lècha le visage.
- C'est bon, Kitty, laisse le, allez, va jouer.
Le chien se redressa et bondit sur le côté.
Il remuait la queue, l'air joyeux, sous les rires d'une Anna hilare.
- Elle est pas dangereuse hein ? C'est ça ?
- Bien sûr que si elle l'est, mais....Elle nous connait, c'est notre mascotte.
Il tenta d'essuyer la bave nauséabonde de la chienne, dont il était couvert, en vain.
Le sable de l'arène y était collé, il en avait plein les cheveux, et le visage.
Il se redressa, refusa la main que lui tendait Anna, et gagna l'armurerie, d'un pas traînant.
Il se débarrassa de son armure, et gagna les rives du lac, dans lequel quelques canoë naviguaient paisiblement.
Il se déshabilla, rageusement, et plongea en caleçon dans l'eau glacée.
Il nagea, faisant jouer ses longs muscles douloureux.
Et lorsqu'il fut enfin débarrassé de la salive malodorante de la chienne, il regagna la rive.
C'est alors qu'il entendit des gloussements.
Un groupe de jeunes filles, a la beauté ravageuse l'observait d'un œil gourmand.
- Il est pas mal, dit l'une d'elle.
- Un peu maigrichon, non ? Dit une autre.
- Moi j'en ferais bien mon quatre heure.
- Il vous entend ! Répliqua Jed, de mauvaise humeur.
Elles éclatèrent de rire, et plongèrent dans l'eau.
- Les nayades ! S'exclama Anna qui venait d'apparaître. Faut pas faire attention à elles, ce sont des pestes.
Comme pour lui donner raison, une gerbe d'eau glacée jaillit soudain et les aspergea.
- Vous perdez rien pour attendre ! Gronda Anna.
Elle avait retirée son armure et son tee shirt trempé, collait à son corps, comme une seconde peau, dévoilant ses formes féminines.
Jed sourit, et lui adressa un regard admiratif.
- Toi, dit elle en agitant un doigt furieux, dans sa direction, regarde ailleurs si tu veux pas que je rappelle Kitty.
- Ok, inutile de t'énerver. On fait un capture l'étendard demain, ça te dit ?
- C'est quoi encore ça ? Une autre séance de torture et d'humiliation ?
Elle sourit.
Elle était vraiment jolie, avec ses fossettes qui se creusaient lorsqu'elle souriait ainsi, son petit nez légèrement en trompette, et ses tâches de rousseurs.
- Non, c'est un jeu d'équipe. Les bleus contre les rouges. Chacune des équipes a un étendard que l'on doit prendre.
- C'est bien ce que je disais, une autre séance de torture et d'humiation. Merci mais non merci, je passe mon tour, vous vous êtes assez fichu de moi.
Elle soupira.
- Comme tu veux, mais t'étonne pas si on dit que tu as trop peur de te mesurer à nous.
- J'aurais le droit d'utiliser ma baguette ?
Elle secoua la tête.
- Non, désolé.
- Mouais, on verra.
- Ah et à propos, pendant que j'y suis, Natalia des Ares, te défie au mur de lave.
Jed soupira.
- Vous vous reposez jamais ma parole !
Elle rit.
- Jamais. Les monstres se fichent que tu sois fatigué, alors on doit être prêt, à tout moment.
Ces paroles trouvèrent un écho en Jed. La voix de sa mère retentissait dans sa tête.
"Tu ne sais jamais à l'avance quand on va t'attaquer, disait elle, il faut se tenir prêt, et rester sur tes gardes "
La vie des demi dieux n'était pas si différente de celle des sorciers, finalement.
- Bon, dit à Natalia que j'arrive. Une fois que je le serais changé.
- Ok.
Elle s'éloigna d'une démarche sautillante, et il gagna la grande maison.
Il grelottait
Et monta dans la chambre qui lui avait été attribuée et se changea.
Ils lui avaient fourni des vêtements lors de son arrivée. Il revêtit l'un de ces tee shirt orange qu'il détestait cordialement et rejoignit Anna devant le mur de lave.
A première vue, c'était un mur d'escalade, tout à fait banal, mais il était entouré de lave en fusion.
Au sommet du mur, se trouvait un parcours du combattant. Des tourniquets en bois, des filets, des cordes tendues sur lesquelles se suspendre.
La seule chose de bien, c'est qu'il n'avait pas d'armure a porter, ni d'épée.
Il sourit.
Là, il se sentait dans son élément.
Un groupe de demi dieux s'était rassemblé.
Natalia l'attendait.
Grande, brune, des cheveux courts, des épaules larges, elle était taillée pour le combat. Ce qui n'avait rien d'étonnant pour une fille du dieu de la guerre.
Elle lui adressa un regard plein de défi.
- Alors, le sorcier, tu veux te mesurer à un demi dieu ?
- Pourquoi pas. Répondit il.
A Rome, on fait comme les romains
- Ouais, mais la nouvelle Rome, c'est pas ici, répliqua t'elle. Ici, c'est la Grèce.
Elle fit un bond par-dessus la lave, et agrippa le mur.
- Ah d'accord !
Il bondit à son tour, et heurta violemment le mur. Sa main gauche lâcha la prise, tandis que ses jambes battaient l'air. La chaleur de la lave était intenable.
Il accrocha la prise, et grimpa aussi vite qu'il le put.
Natalia était déjà au sommet.
Il l'avait presque ratrappé, lorsqu'elle s'engagea sur le parcours.
Il déglutit. Vu d'en bas, ça ne semblait pas si difficile.
Il se lança à son tour.
Se baisser pour éviter les rondins de bois, sauter, rouler, sous une chaleur épouvantable.
Il était déjà en sueur au bout de dix minutes.
Il bondit sur le filet, grimpa à nouveau, saisit la corde, qui lui brûlait les mains, et traversa ainsi, à la force des bras le chemin de lave.
Il parvint à la passerelle.
Ses mains étaient brûlées, il était couvert de bleus, et épuisé.
Courbé en deux, il reprit son souffle.
- Bein alors ? Lui cria Natalia, tu abandonnes ?
Il leva la tête.
Elle était au sommet d'une tour, et le narguait.
- Sûrement pas. Répondit il.
Tout en maugréant tout bas.
Il franchit un poutre, rampa le long d'un tunnel, et grimpa le long d'un tourniquet infernal, dontvles prises apparaissaient et disparaissaient dans aucune logique.
Il lâcha prise, à plusieurs reprise, se rattrapa in-extremis, et repartit à l'assaut de la tour.
Lorsqu'il atteignit le sommet, il était épuisé.
Mais Natalia avait déjà amorcé la descente.
Si seulement il avait sa baguette.
Il tenta le tout pour le tout,
Et descendit, en se fiant atsin instinct. Il lâcha les prises, se rattapant comme il pouvait, et tomba lourdement sur le sol sablonneux.
Natalia le toisait de toute sa hauteur.
- Pas mal, pour un débutant. Admit elle. Si tu veux je te prends dans mon équipe demain.
A bout de force, Jed tendit son pouce, en signe d'assentiment.
Il rêvait d'une douche, et d'un lit douillet. La vie a la colonie, n'avait rien d'un long fleuve tranquille.
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