~ Bonus n°3 ~

- Nokoééééé, je suis là !, je crie, en rentrant chez nous.

- Tu vas commencer tous les bonus par "Nokoééééé" ?, me demande-t-il en passant la tête par le trou de la porte de la cuisine.

- Bah oui ! C'est ma marque de fabrique, je pouffe.

Il me sourit, avant de venir me prendre dans ses bras.

- Ça a été, ta journée ?, je lui demande.

- Ça va. Et toi ?

Je hoche la tête de haut en bas, avant de me mettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Ça fait maintenant deux ans qu'on vit ensemble, et on a tous les deux commencés à travailler. Lui en tant que psychologue, et en moi en tant que photographe d'évènements. Et parfois, je joue quelques morceaux de piano dans le bar d'à côté. Ça me fait un peu d'argent en plus.

- J'étais en train de cuisiner, m'explique Nokoé en me voyant regarder derrière lui.

- Déjà ? Il n'est que dix-huit heures trente...

- Mais j'ai faim !

- T'as toujours faim, je lui dis, en embrassant son nez. Qu'est-ce que tu prépares ?

- Un gratin de pâtes et des saucisses, me répond-il en retournant dans la cuisine.

Je le suis pour voir l'étendu des dégâts, mais on dirait que rien n'a brûlé pour le moment. Étrange.

- Ça a l'air bon, hein ?, me demande-t-il.

- Bizarrement oui. Et ça sent plutôt bon.

- Comme quoi je sais cuisiner aussi.

Je ne lui réponds pas, pour ne pas le vexer. Depuis qu'on habite ensemble, il a dû cuisiner quoi, deux fois, aujourd'hui compris ? Et la première fois, ce n'était vraiment pas une réussite. Les pompiers peuvent en témoigner.

- Tu peux mettre la table ?, me demande-t-il.

- Mais il est tôt !

- C'est prêt, insiste-t-il.

Je soupire, mais vais quand même mettre la table. Il est capable de manger par terre, si je ne le fais pas. Et de manger tout le plat, sans rien me laisser.

- J'ai pris des congés, au fait, me dit-il. Tu devrais faire pareil.

- Pourquoi ?

- Parce que comme ça on pourra partir en vacances !

- Je ne peux pas annuler à la dernière minute, tu le sais bien, je souffle.

Il fait la moue, et je finis de mettre la table avant de m'y asseoir.

- Bon, ça vient ?, je m'impatiente.

- Oui !, s'exclame-t-il avant de venir avec les deux plats, un dans chaque main.

- Mon dieu..., je marmonne.

Par miracle, il arrive à les poser tous les deux sur la table sans en faire tomber un.

- Bravo !, je le félicite.

Il fait la révérence, ce qui nous fait rire. Ce qui est bien, c'est qu'on reste tous les deux de gros gamins et qu'on s'entend toujours aussi bien, malgré le temps qui passe. Certains couples ne tiennent pas longtemps, car ils finissent par se lasser l'un de l'autre, mais ce n'est clairement pas notre cas.

- Au fait Cam', m'interpelle-t-il entre deux bouchées, je voudrais te demander en mariage. Tu veux m'épouser ?

Je recrache les pâtes que j'avais dans la bouche, et il grimace en s'essuyant le visage.

- H-Hein ?, je dis. J'ai dû mal comprendre.

- Bah, quand on s'est mis ensemble, je t'ai offert un bracelet avec une date dessus. Et je t'ai dis que c'est le jour je te demanderais en mariage.

- Ah, le bracelet que j'ai perdu...

- Oui, me lance-t-il avec un des yeux plein de reproches. Oups. Et ce jour, c'était aujourd'hui. Du coup, je veux savoir si tu veux devenir mon mari.

- Tu as le don de faire des demandes affreuses, je soupire.

- Quoi ? Mais non ! Je t'ai même acheté une bague ! Enfin... Je te l'achèterais une fois que t'auras dis oui.

Je secoue doucement la tête de gauche à droite, et il fronce les sourcils.

- Tu ne veux pas m'épouser ?

- Non, je lui réponds.

- Mais... Pourquoi...?, s'étonne-t-il.

- Parce que ta demande est pourrie ! Fais mieux que ça et je te dirais oui.

Il gonfle les joues, mais hoche quand même la tête.

- Ok, ok...

Il se lève de sa chaise, et prends une dernière bouchée de pâtes avant de s'agenouiller à côté de moi.

- Camille [je ne sais plus ton nom de famille], acceptes-tu de m'épouser ?

- C'est mieux, mais c'est pas assez.

Il ouvre grand les yeux et écarte les bras, ce qui me fait rire. Je me lève de ma chaise et l'aide à se relever, pour le serrer contre moi.

- Oui, j'accepte, je lui dis.

- J'ai eu peur, m'avoue-t-il en déposant un baiser dans mes cheveux. Je t'aime, tu sais ?

- Moi aussi, je t'aime, je lui réponds.

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